Est-ce que Dieu punit ?

Une chose est sûre : Dieu nous aime et il veut que nous soyons heureux.

I/ Quand les souffrances sont des conséquences de nos péchés

Les souffrances qui arrivent après que nous ayons péché, fait du mal, ne sont pas du tout forcément voulues par Dieu.

Quand nous faisons le mal, il y a des conséquences directes qui se produisent : j’insulte une personne proche, elle risque de se détourner de moi. J’attaque une banque, je risque de me retrouver en prison. Je double sans visibilité sur la route, je risque de mourir ou de me retrouver en fauteuil roulant.
Il y a aussi des cas où nous faisons le mal, et aucune conséquence visible ne se produit pour nous-même, et même des avantages apparents peuvent en découler. Par exemple, j’arnaque quelqu’un, je ne me fais pas prendre et je deviens plus riche…

Faire le mal a aussi des conséquences directes sur notre relation avec Dieu.

Dieu nous aime toujours autant, mais le mal que nous faisons peut nous couper de lui, s’il s’agit d’un acte grave, que j’ai conscience de sa gravité, et que personne ne m’a forcé à le commettre. Dans ce cas-là, la relation avec Dieu est brisée, mais elle peut être rétablie n’importe quand si je me tourne vers lui en regrettant le mal que j’ai fait (et pour les catholiques, si je me confesse en regrettant vraiment le mal que j’ai fait). Dieu désire de tout son cœur que la relation soit rétablie, et il va chercher des moyens de frapper à la porte de notre cœur pour que nous nous tournions vers lui.

Si le mal que nous avons commis n’est pas extrêmement grave, ou si nous avons commis un acte grave sans nous rendre compte de sa gravité, alors notre relation avec Dieu n’est pas détruite, mais elle est abîmée. Cependant nous pouvons sans cesse nous tourner vers Dieu en regrettant nos péchés, chaque fois il nous pardonne et notre relation avec lui est renouvelée.

Ce que veut Dieu, c’est que notre relation avec lui soit renouvelée, pour notre bonheur. Parfois il peut susciter des événements un peu durs dans notre vie dans le but de nous ramener à lui. Parfois la souffrance nous aide à nous tourner vers Dieu, parfois elle nous aide à prendre conscience du mal que nous avons fait.

II/ Quand les souffrances ne sont pas des conséquences de nos péchés

Mais très souvent, les souffrances qui se produisent dans notre vie n’ont aucun rapport avec le mal que nous aurions pu faire. Elle peuvent sembler se produire par pur hasard, ou bien à cause de la méchanceté d’autres personnes sans que nous en soyons du tout responsables.

Il ne faut pas penser que toutes les souffrances ont un but. Si un bébé est malformé et meurt dans la souffrance, la souffrance de ce bébé n’a pas de but. Ce n’est ni pour le punir, ni pour lui apprendre la vie, ni pour le rendre plus fort.

Il est difficile de comprendre pourquoi Dieu laisse se produire des souffrances sans but, y compris dans la vie de personnes totalement innocentes, notamment les petits enfants.
Mais ce que nous savons, c’est que Dieu lui-même a souffert, en Jésus. Jésus est Dieu et il a pris sur lui toutes les conséquences de nos péchés. C’est lui qui a pris sur lui la punition pour les péchés du monde. En plus des souffrances physiques, il a porté une souffrance intérieure que nous ne pouvons pas imaginer.

Dans sa souffrance au moment de sa crucifixion, Jésus, qui était dans l’éternité en même temps que dans le temps, a voulu rejoindre toutes les personnes souffrantes. Lorsque je souffre, je sais que Jésus est là avec moi et partage ma souffrance. La souffrance, même quand elle n’a pas de but, peut m’aider à être uni(e) plus intimement avec Jésus. Et si je le veux, je peux offrir ma souffrance : c’est un acte d’amour que Dieu peut utiliser pour faire du bien à mes proches et au monde entier.