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Jésus seul sauveur ?

Jésus sauve ceux qui étaient dans les tombeaux

« Il n’est pas sous le ciel d’autre nom par lequel nous devions être sauvés » dit saint Pierre aux chefs du peuple juif à Jérusalem, peu de temps après la résurrection de Jésus. (Actes des Apôtres, 4, 12)
Pierre prétendrait-il par cette parole que Jésus est l’unique sauveur de tout homme, quel que soit le moment de l’histoire et le lieu où il a vécu à la surface de la Terre ?

Tout cela semble étrange à une mentalité moderne, consciente que l’immense majorité des hommes n’a pas connu et ne connaît pas Jésus.
De plus, cela voudrait-il dire que toute autre religion, philosophie ou système de pensée est incapable d’apporter un salut à l’homme ? 

Jésus lui-même se prononce en ce sens :
« Nul ne vient au Père que par moi. »
« Tout ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands. »
« Nombreux sont ceux qui viendront après moi, ne les écoutez pas, ne les suivez pas. »
« Il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. »
« Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, vous n’aurez pas la vie en vous. »
« Hors de moi, vous ne pouvez rien faire. »

Mais pourquoi cette exclusivité ?
La réponse tient en peu de mot : seule la mort et la résurrection de Jésus, l’Homme-Dieu, nous sauve.

Mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous aujourd’hui ?

D’abord c’est une joie immense à accueillir. Nous avons un sauveur !
Nous ne sommes plus condamnés aux limites étroites de ce monde visible !
La joie de Dieu nous inonde par la résurrection de Jésus !
Nous pouvons recevoir de lui la guérison et la vie divine !
Nous échappons au non sens de notre vie présente, spécialement les non sens de la souffrance et de la mort.

Ensuite, si nous acceptons la réalité de la vie après la mort, nous accueillons la joie d’être sauvés de la mort éternelle.
Jésus nous arrache au mal, il nous pardonne nos péchés, tout le mal que nous avons fait et que nous faisons.
Il nous fera entrer dans sa vie sans fin, dans l’éternité, quand nous le rejoindrons.
Quelle joie !!!
Non seulement notre vie ne s’arrête pas à la mort, mais nous recevrons la vie même de Dieu !

Mais dans ma vie concrète ça change quoi ?

Le changement le plus concret, c’est d’abord celui que je vais faire, c’est de faire le choix de donner ma vie à Jésus de la manière la plus radicale qui soit, ici et maintenant.

Il s’agit de se mettre à genoux et avec le plus grand sérieux, de le supplier de saisir toute ma vie, de venir en moi, de m’inonder par sa grâce, de me rejoindre là où je suis, comme je suis, quel que soit mon état de proximité ou d’éloignement, quel que soit le mal que j’ai fait ou que je fait.

En plus de poser cet acte concret chaque jour et même plusieurs fois par jour, chaque fois que j’en éprouve le besoin, il s’agit de poser certains actes montrant ma détermination à recevoir le salut qu’il veut me donner.
Jésus n’est pas un maître lointain. Il me donnera sans tarder la joie du salut dès lors que je me donne à lui.

Dans ces actes concrets, il y a le fait d’aller très sérieusement à la messe au moins chaque dimanche, et de me rendre aussi attentif que possible à chaque détail de la liturgie.
Chaque mot compte, chaque geste compte, Jésus me parle à travers eux.
Si je reçois son Corps en m’y préparant humblement, Jésus me donne la vie éternelle comme il l’a explicitement promis. La vie éternelle qu’il donne commence dès maintenant, et c’est sa joie qu’il donne pour que « ma joie soit complète ».
Chaque semaine, avec mes frères et sœurs chrétiens que je suis appelé à rencontrer, je me laisse sauver, arracher aux ténèbres du mal. Je rencontre Jésus en Église, collectivement, comme aux premiers temps de l’Église quand les premiers chrétiens étaient « assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Actes 2, 42).

Dans les actes concrets, il y a le fait de réserver un temps, même court, à la prière personnelle.
Jésus veut une relation toute personnelle avec moi, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes de ma vie. Comment connaître quelqu’un à qui on ne parle jamais et que l’on n’écoute jamais ?

Jésus veut me sauver car il m’aime. Il ne veut pas seulement que je goûte à cet amour, il veut me plonger dedans. Il veut m’inonder de lui, me saturer, m’imbiber tellement que ce ne sera plus ma vie, mais sa vie en moi.

Toutes les occasions de service sont des actes concrets où Jésus veut faire du bien à travers moi.
Si je lui demande que ma vie soit totalement habitée par lui, alors les occasions vont venir, des plus infimes aux plus importantes.
Un simple sourire à un inconnu peut transformer radicalement son existence, ou au moins sa journée. Peut-être mon sourire sera-t-il le seul qu’il aura vu entre son lever et son coucher.
Servir en Église, voilà qui élargit le cœur. Je peux goûter le témoignage des autres chrétiens.

Je vais me donner, et en me donnant je vais donner Jésus, et alors je donnerai du bonheur, mais non simplement le bonheur du monde.
Le bonheur de Dieu dont je serai le canal est tellement plus grand !
Jésus veut tellement se donner à travers moi, pour sauver d’autres personnes d’où qu’elles viennent !
Jésus veut se donner à tous car il veut sauver tous les hommes !
Son cœur est assez grand pour tous les accueillir !

Jésus est sauveur car il vient nous arracher à une existence incroyablement étroite, limitée par le temps et l’espace.
Quel homme n’a jamais éprouvé douloureusement les limites de son espace et du temps dans lequel il se trouve ?
Quand bien même j’accueille humblement cet espace et ce temps comme des donnés avec lesquels il me faut composer, je ne peux pas comprimer mon cœur si j’y trouve des désirs infinis et si ça me fait souffrir.

Pourquoi cela ?
Parce que mon cœur porte le désir même de Dieu. Personne ne peut étancher cette soif sinon celui qui en est à l’origine.
Jésus est ce pyromane qui allume le feu dans les cœurs pour ensuite venir les remplir de lui.
Jésus est le seul qui puisse me sauver de cette impasse du désir.
Lui seul est assez grand pour assouvir l’immensité de mes désirs.

Les contemplatifs nous donnent un exemple de ce désir infini. S’ils renoncent à tant de choses légitimes que les gens du monde recherchent habituellement, c’est parce que leur cœur n’est pas rassasié par ces choses et qu’il leur faut Jésus à tout prix.
Les conditions concrètes du monde ordinaire ne sont pas directement dirigées vers Dieu. C’est pourquoi les contemplatifs organisent une vie totalement organisée pour être consciemment avec Jésus le plus possible.

Jésus est le sauveur du contemplatif comme du laïc. Le contemplatif a décidé de tout mettre en œuvre matériellement pour être sauvé au quotidien, pour être arraché à la mort et recevoir la vie éternelle donnée par Jésus, jour après jour.
Le laïc doit lutter pour, au milieu du monde, rester en présence de Dieu, accueillir son salut, pour un don de lui-même qui est parfois plus difficile que celui du contemplatif. Le laïc en effet n’est pas du tout dans les conditions idéales pour se donner à Dieu à chaque instant.

Le salut est une réalité quotidienne.
Ceux qui ne le voient que comme le salut de la mort éternelle en ont une vision qui est restrictive et qui ne correspond pas à l’enseignement de Jésus. « Mes brebis me connaissent, je leur donne la vie éternelle » C’est un verbe au présent, il s’agit d’un don quotidien.

Jésus veut me sauver ici et maintenant, tout de suite, alors que je suis en train de lire ce texte. Demain il sera peut-être trop tard.
Jésus veut m’arracher à la mort d’une vie étroite, sans véritable énergie, peut-être vaincue par la souffrance, et me sauver par sa mort et sa résurrection, ici et maintenant.

Rien ne peut m’empêcher de lui demander de me sauver ici et maintenant.
« Rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ » nous dit saint Paul.

« Il n’est pas sous le ciel d’autre nom par lequel nous devions être sauvés ». Rien sous le ciel ne peut me donner tout ce que je viens d’énoncer. Rien ne peut remplacer l’amour sauveur et tout puissant de Jésus pour moi, cet amour personnel, incandescent, dans lequel il veut me plonger.
Rien sous le ciel, sinon Jésus seul.

Jésus attend avec ardeur que je me tourne vers lui. Lui est toujours en train de me regarder amoureusement, lui qui m’a créé.
Alors oui, viens Seigneur Jésus, viens dans ma vie avec tout ton amour, et sauve-moi !!!

Voir aussi :
Jésus donne-t-il un sens à la vie ?
Jésus Pain de vie, vraie nourriture pour notre faim immense de vie éternelle
Jésus sauveur du couple : Alex et Maud Lauriot-Prevost évangélisent le mariage
Préférer Jésus à sa famille, ses biens et même sa propre vie
« Jésus-Christ, l’unique sauveur »

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  1. Denis Lussier

    Une question que je me pose depuis longtemps.
    Sur l’illustration, sous les pieds de Jésus, il y a un petit noir enchainé. Qui est-ce et pourquoi est-il là ?
    Merci !

    • Cat-modératrice

      Bonjour, il est probable que ce personnage symbolise la mort, vaincue par Jésus. Je ne pense pas qu’il soit spécialement noir, plutôt dans l’ombre. On voit mieux l’icône sur ce site.

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