Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de
Bonjour à vous,
Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de source !
Pour comprendre la position de l’Église, il faut connaître le regard qu’elle pose sur la sexualité. À l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme, pour qu’à travers leur amour spirituel et corporel, ils vivent une communion à l’image de celle qui existe dans la Trinité. À travers cet amour, qui était pur avant le péché originel, l’homme et la femme sont appelés à s’aimer et se respecter toujours plus profondément, et ainsi à se rapprocher de Dieu.
Le corps humain a donc été créé par Dieu pour donner de l’amour, que ce soit en lien avec la sexualité ou non. En cherchant à tirer du plaisir de ses organes sexuels d’une façon déconnectée du don de soi auquel Dieu nous appelle, nous nous refermons sur nous-mêmes au lieu de nous donner. C’est un plaisir stérile, qui ne peut pas nous apporter la plénitude de joie pour laquelle la sexualité a été conçue. Et l’habitude de la masturbation rend de plus en plus difficile le don de soi désintéressé dans la sexualité. Nous risquons de devenir peu à peu drogués à ce plaisir, et il est de plus en plus difficile de regarder l’autre sans le considérer, au moins partiellement, comme un instrument qui nous apportera aussi du plaisir.
C’est pourquoi l’Église nous invite à réserver la jouissance sexuelle volontaire aux relations conjugale. Ce n’est pas une condamnation, mais au contraire l’invitation à entrer dans une alliance à laquelle Dieu nous invite, pour découvrir qui Il est, découvrir son amour et le bonheur qu’Il veut nous donner.
Une précision : l’Église considère que la masturbation est moins grave que les relations sexuelles hors mariage, car dans celles-ci une autre personne que soi-même est impliquée. Pour vivre pleinement cette alliance d’amour à laquelle Dieu nous appelle, l’union physique de l’homme et de la femme doit se faire dans le cadre d’un engagement indissoluble pris devant Dieu.
et quand l’homme est seul , qu’il n’y a pas de femme et qu’il n’est pas dans les ordres ? Va-t-il voir la femme d’un autre pour ne pas perdre de semence ? c’est bien pire à mon avis ! quant à l’homme et la femme et le péché originel , on sait bien qu’Adam et Eve ce n’est pas comme ça que ça s’est passé ! L’évolution des espèces est prouvée ! je ne comprends pas du tout cette position de l’église , on se croirait revenu au temps de l’inquisition et du moyen âge …..
Oui, l’évolution des espèces est prouvée, et l’Église catholique y croit. Le récit de la création avec Adam et Ève n’est pas un livre historique. Le scribe Juif qui a écrit ce récit ne s’est certainement pas douté que plus tard certaines personnes le prendraient au pied de la lettre. Mais ce récit fait bien partie de la Bible. C’est un texte que Dieu nous donne, pour nous enseigner, d’une manière symbolique.
Je suis aussi d’accord sur le fait qu’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un autre est bien pire que de se masturber. C’est sans commune mesure.
La Bible et l’Église enseignent que nous sommes invités à vivre la chasteté. La chasteté est pour tous, pas que pour les personnes engagées dans la vie consacrée ou le sacerdoce. La chasteté n’est pas toujours de s’abstenir de relations sexuelles. Pour les gens mariés, la chasteté existe, elle est dans le regard que l’on pose sur son conjoint, avec qui on veut vivre une relation de communion à travers les relations sexuelles, et que l’on ne veut pas utiliser comme simple moyen d’obtenir du plaisir. La chasteté est aussi dans le regard que l’on pose sur les personnes qui ne sont pas notre conjoint. L’Église catholique estime que s’abstenir de masturbation fait partie de cette chasteté. Elle enseigne que l’on ne doit pas séparer l’acte sexuel et l’union physique de communion avec son conjoint.
JE voudrais savoir si eglise permet la masturbation sans ejaculation dans un contexte où l épouse ne consent à faire l amour une fois au 40 à 70 jours à cause de fatigue et problème de l appareil reproducteur.
L’Église catholique enseigne qu’une excitation sexuelle volontaire ne peut être vécue que dans le cadre de l’union sexuelle entre deux époux.
Cette exigence peut en effet être très éprouvante, dans les couples où il y a peu de relations sexuelles, comme pour les couples qui vivent de longues périodes de séparation, comme pour les veufs ou les célibataires.
Ceux qui n’arrivent pas à tenir ne sont pas condamnés par Dieu, quand nous péchons nous pouvons nous tourner vers le sacrement de réconciliation (confession) et rester unis à Dieu.
bonne question Très bonne question. J’avoue que c’est une question que je n’aurais jamais osé poser moi-même car j’avoue ne m’y être jamais intéressée. J’ai lu ton commentaire Cath avec attention, mais une petite question qui me vient à l’esprit et qu’on m’a d’ailleurs déjà poser concernant les religieux, les célibataires de longue duré ou qui ne trouveront jamais, que peuvent-ils faire ?
Bonne question aussi Colombe ! Avant de répondre, je précise que j’ai moi-même cheminé vers la vie consacrée pendant plusieurs années, et avant de me lancer dans ce cheminement, j’ai eu une période de discernement en vie communautaire pendant plusieurs années. J’ai donc vécu une abstinence totale pendant de nombreuses années, jusqu’à mon mariage.
Je pense que l’on ne peut pas mettre “dans le même sac” les religieux, et les célibataires longue durée qui rêvent de se marier et souffrent très douloureusement de leur célibat non choisi.
J’ai le souvenir d’avoir participé à une messe dans la communauté de l’Arche (communauté qui accueille des personnes avec un handicap mental), au cours de laquelle une personne handicapée d’un certain âge, très engagée dans la paroisse, avait fait une prière de consécration à Dieu, au cours de laquelle il a dit « Je t’offre mon célibat, que je n’ai pas choisi ». Les personnes handicapées mentales vont souvent beaucoup plus facilement à l’essentiel que nous. Le célibat non choisi (et même, dans une certaine mesure, le célibat choisi pour offrir sa vie au Seigneur), est une très grande souffrance. Mais, comme pour toute croix, la réponse est dans l’offrande de notre vie au Seigneur. Quel que soit notre état de vie : mariés, veufs, célibataires cherchant à se marier, célibataire consacré, divorcé, etc., nous sommes appelés à offrir notre vie au Seigneur, lui offrir nos joies, nos souffrances, nos talents, nos lâchetés… Seule cette offrande et cette union à Dieu peuvent combler le vide existentiel qui existe en chacun de nous, y compris pour les gens mariés.
La masturbation ne peut pas être une solution pour les personnes célibataires, du moins pour les personnes qui ont une vision de l’homme en accord avec la vision chrétienne. Notre sexualité, inventée par Dieu, a été créée pour être un lieu de communion et de don de soi à l’autre. La masturbation peut apporter du plaisir, mais jamais du bonheur. Au contraire, cela ne peut qu’accentuer la profondeur de notre solitude. Les personnes qui n’ont pas cette conception de l’homme se moqueront de moi bien sûr.
Il est donc fortement conseillé aux célibataires et aux religieux d’éviter d’essayer la masturbation, car cela devient très vite une drogue. Ceux qui désirent vraiment vivre leur foi à fond, et passer par la “porte étroite”, choisiront d’accueillir cette croix. Il me semble d’ailleurs que le plus douloureux dans le célibat est le manque de tendresse, plus que le manque de plaisir sexuel. Après, la question devient : comment peut-on supporter les lourdes croix que nous avons à porter dans notre vie ? Jean-Paul II dit : en unissant notre souffrance à celle qu’a portée Jésus sur sa propre Croix. Saint Jean de la Croix dit : celui qui aime comprendra. On ne peut accepter cette réponse tant que l’on n’a pas fait l’expérience d’être porté par Jésus dans nos croix.
Dans cette citation, St Jean de la Croix parle de l’amour surnaturel, l’amour divin qui dépasse l’amour naturel humain. Ce que je veux dire en le citant, c’est que c’est seulement en expérimentant l’intimité avec Dieu que l’on peut découvrir que cet amour peut nous combler, quelles que soient les circonstances extérieures.
Je ne dis pas non plus que les personnes qui se masturbent ou que les personnes qui ont des relations sexuelles hors mariage ne peuvent pas avoir en eux l’amour qui vient de Dieu. Certains peuvent être dans ces situations sans ce rendre compte que cela va en opposition avec la volonté et l’amour de Dieu, et certains peuvent vouloir en sortir sans en avoir la force. Ces personnes-là aussi peuvent très bien être proches de Dieu.
Je suis une célibaire de longue date et j’ai envie de vous témoigner un peu ce que j’ai vécu.
Je me lance, ce n’est pas facile, mais il concerne votre sujet.
J’ai 47 ans. Jusqu’à 2001, je n’ai jamais ressenti le besoin de vivre le plaisir sexuel, l’amour d’un homme dans ma vie. Certains d’entres vous, le savent, j’ai eu bcp de soucis de santé et je pense que j’avais autre-chose à vivre et à penser. Surtout au début de ma vie de jeune fille. J’étais plus à l’hôpital que d’aller chercher le bel amour…
En 2001, j’ai reçu l’appel du Seigneur. Jusqu’en 2010, j’ai cheminé vers la vie consacrée. Au départ pour être religeuse et après des stages dans des abbayes cisterciennes, j’ai dû me rendre compte, que ma santé, ne me donnait pas le choix d’abandonner ce chemin de religieuse contemplative. Ensuite, j’ai continué à cheminer vers Vierge Consacrée, mais pour des raisons personnelles, il a fallu mettre un terme. A ce jour, je suis tjs dans cet arrêt et je me demande si vraiment c’est pas plus le mariage…mais j’ai un doute, je l’avoue.
Bref, cet appel me tenaillant et voyant qu’il fallait y mettre fin…j’ai eu d’un coup, une envie bizarre. Enfin bizarre, peut être envie que toutes femmes peuvent ressentir.
Il y a deux ans, j’ai eu des pulsions : besoin de me masturber…(bouh…c’est dur d’écrire ça), car j’avais envie de douceur, ressentir un plaisir. Simplement, c’est que plus, je testais cette nouvelle chose (je souris)…bein, je peux pas dire que je sautais au plafond…et bien au contraire, je devenais de plus en plus triste. Je me sentais mal et de plus, j’avais la réelle conviction, que je faisais pleurer Jésus-Christ par mon acte. Et alors, j’étais hyper mal de jour en jour.
Moi, qui aime rire, qui est tjs le sourire, malgrè la maladie, on me dit que j’ai une joie intérieure qui ne vient pas de moi et j’en suis certaine….et bien, là, durant 6 mois, cette joie avait disparu. On ne me reconnaissais plus. Et, puis, évidemment, je ne voulais pas en parler…vous imaginez, parlez de cet acte, n’est pas évident.
Jusqu’au jour, où, je me suis réveillée et je me suis dis : il faut que j’appelle mon père spir. et que je lui demande vite un rendez vous. Mon rendez vous pris, j’ai demandé une confession et puis j’ai commencé à parler de tout ce qui m’avait amené à faire cet acte. Puis, je suis allée voir un psychiatre catholique, car j’avais d’autres blessures qui faisait que j’étais mal dans ma peau. Et, l’an dernier, j’ai pu dire les maux qui ont fait que j’en suis arrivée là. Finalement, je ne cherchais pas un plaisir sexuel, car je sais que je peux me passer de cet acte sans soucis, mais que c’était plus un manque d’affection dans ma vie et cela depuis ma tendre enfance. J’ai fais un travail et je travaille encore à ce jour avec le côté psy et spir. Les deux ne sont pas incompatibles. Bien au contraire et j’ai cette chance, d’avoir un psychiatre catholique.
Finalement cet acte de masturbation pour moi, n’est pas réellement un acte qui peut apporter un plaisir sexuel. C’est plus, un enfermement, et se faire du mal à soi-même.
Par la prière, par l’intercession des Saints (pour moi, Ste Thérèse de Lisieux et St François d’Assise) et aussi Soeur Emmanuelle qui elle même a fait cet acte (je l’ai lu dans un de ses ouvrages), j’ai pu me sortir et guérir de cet acte qui était pas très sain et qui n’est pas le remède à nos manques.
La prière des amis aussi m’a été importante et aussi de mon père spir et de mon psychiatre.
A ce jour, j ‘ai repris une vie de célibataire, pas vraiment choisi, enfin…j’avoue que je suis encore blessée de ne pas pouvoir répondre au Seigneur à cause de ma santé….et puis je chemine tjs et j’essaie de savoir, si il veut de moi, le mariage ou tout simplement la vie célibataire mais en me donnant au Christ sans être religieuse. Et puis, je n’ai plus envie de me masturber, mon plaisir, je l’ai avec l’Amour immense du Seigneur. Il me donne la grâce de porter ma Croix en paix et je pense que l’on peut trouver le bonheur et du plaisir même en étant célibataire. On peut se donner aux autres…par exemple, moi, j’essaie de rendre des petits services aux personnes âgées, par exemple, aujourd’hui, je suis allée chercher les médicaments à une mamie de 92 ans. Il a fallu que je fasse 6Km A/R et pour moi, c’est pas si facile, car je remarche que depuis 3 ans suite à une polyneuropathie invalidante. Mais le fait de me donner par des petits gestes et en essayant de marcher un peu plus chaque semaine, comme ce jour, je trouve un réel plaisir. Plaisir d’avoir rendu un service à une dame de 92 ans et plaisir de voir que j’ai pu marcher sur ces 6 km, car pour moi, c’est un cadeau de Dieu.
Voilà. Tout cela pour vous dire…si vous avez cette pulsion de vous masturber, vite aller en parler à quelqu’un de confiance (prêtres-religieux ou religieuses ou autres) et vous en sortir rapidement. Car ce n’est pas là, que vous trouverez le vrai plaisir.
Pardonnez moi, si mon témoignage est simple, mais j’avais envie de vous donner mon expérience.
Bonjour madame, Bonjour madame,
Votre témoignage est très beau.
Moi-même, je n’ai pas été sensible à la masturbation jusqu’à mes 25 ans. Et puis un jour, sans que je ne sache pourquoi, j’ai été tentée et j’ai chuté dans cette faute pour la 1ère fois. Et depuis j’ai beaucoup de mal à m’en passer. Ça fait 10 ans que je ne cesse de commettre ce péché.
Pourtant, je ne regarde jamais de pornographie et j’ai des journées bien occupées. En revanche, j’ai du mal à prier, surtout après une chute. J’ai du mal à comprendre pourquoi j’ai été préservée si longtemps et aujourd’hui ne pas réussir à m’en dépêtrer. Peut-être suis-je trop orgueilleuse. C’est la seule explication que je trouve.
Peut-être que Dieu vous a Peut-être que Dieu vous a donné une grâce pour être préservée jusqu’à 25 ans, parce qu’Il savait que cela vous aurait fait trop de mal de tomber dans cette addiction plus jeune ? Ce qui vous fait le plus de mal ce sont vos tourments, votre peur d’être séparée de Jésus, alors que justement, nous reconnaître pécheurs devant lui et accueillir son amour nous rapproche encore plus de lui que si nous étions parfaits.
“C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n’ont pas besoin de repentir.” (Luc 15,7)
“Les Pharisiens et leurs scribes murmuraient et disaient à ses disciples: “Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs?” Et, prenant la parole, Jésus leur dit: “Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir.”” (Luc 5 30-32)
Et le fait que la chute se répète ne change rien à cela.
Saint Paul lui-même dit qu’il retombe sans cesse dans le péché : “Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire dans ma chair; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir: puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. ” (Romain 7, 18-19)
Saint Jean insiste sur le fait que nous péchons tous :
“Mais si nous marchons dans la lumière
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus, son Fils,
nous purifie de tout péché.
Si nous disons: “Nous n’avons pas de péché”,
nous nous abusons,
la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés,
lui, fidèle et juste,
pardonnera nos péchés
et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons: “Nous n’avons pas péché”,
nous faisons de lui un menteur,
et sa parole n’est pas en nous.
Petits enfants,
je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas.
Mais si quelqu’un vient à pécher,
nous avons comme avocat auprès du Père
Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés,
non seulement pour les nôtres,
mais aussi pour ceux du monde entier.” (1 Jean 1,7-2, 2)
J’avais un certain mépris J’avais un certain mépris autrefois pour les personnes qui avaient ce genre de pratiques. Jusqu’à ce que moi-même je finisse par succomber. Le pire, c’est que c’est arrivé dès ma première tentation sérieuse. Peut-être le Bon Dieu à t’il voulu me rendre plus indulgente, plus charitable, plus humble.
C’est possible en effet que, C’est possible en effet que, par amour pour vous, Dieu ait voulu utiliser ce moyen pour vous conduire à plus d’amour des autres. Et aussi à une plus grande union avec lui, à travers vos chutes et son pardon.
Une grosse erreur que j’ai Une grosse erreur que j’ai commise aussi à l’époque, c’est de ne pas aller me confesser après ma 1ère chute. J’avais terriblement honte et je craignais le jugement du prêtre. Le fait aussi que ce soit un homme me paralysait. Ainsi, je suis restée des mois sans me confesser. Et je multipliais les chutes, c’est devenue une addiction.
Si mon témoignage peux servir à quelqu’un : n’ayez pas peur du prêtre, il en entend des vertes et des pas mûres et lui aussi est pêcheur. Il est là pour nous apporter la Miséricorde du Christ. Peut-être que si j’avais tout de suite été mon confesser, ce péché ne serait pas devenu une habitude.
Oui c’était une erreur. Mais Oui c’était une erreur. Mais ne vous tourmentez pas à cause du passé. Aimer Dieu, c’est l’aimer dans le présent en mettant notre passé et notre futur entre ses mains.
Que de points de vue féminins Que de points de vue féminins !!!
Pour les hommes c’est souvent leur toute première découverte de leur capacité génitale, à l’adolescence. Ou bien ils ont été hélas déjà “initiés” par la pornographie omniprésente, ou bien sans crier gare ils découvrent la réaction de leurs organes génitaux, souvent avec une grande surprise.
Le ressenti peut être très varié, et souvent combiné : c’est agréable, ça fait mal, ça me fait honte, je ne comprends rien, je n’ai pas envie de recommencer, ça me fait peur.
Il est évident que dans ces premiers temps, le garçon ignore totalement la charge morale de ce que l’on peut à peine qualifier d’ “acte”, tant il y a peu de contrôle.
On imagine mal qu’à 15 ou 17 ans, il ait connaissance de l’article 2352 du Catéchisme de l’Eglise catholique qui affirme : “Par la masturbation, il faut entendre l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. ” Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné “.”
Ceci dit, c’est naturellement la responsabilité du père, s’il est présent, d’aider son fils à découvrir la sexualité d’une manière adaptée à son âge. Lui en montrer surtout la beauté, mais aussi toutes les caricatures dont fait parti “l’acte solitaire” pour parler à l’ancienne.
Si rien n’a été dit, le garçon devra faire, dans la douleur, l’expérience qu’il n’est pas comblé, qu’il assouvit seulement une pulsion. Peut-être le prendra-t-il comme une fatalité, et peut-être que non. Peut-être qu’il voudra s’en libérer, qu’il verra un prêtre ou une personne de confiance, et qu’il avancera. Cet effort se fera sans doute avec de nombreuses chutes, mais comme le dit sainte Thérèse de Lisieux quand on lui demande ce qu’elle fait : “Je tombe, je me relève, je tombe, je me relève…”
Il est illusoire d’imaginer que nous puissions totalement contrôler notre sexualité. Donc il est normal qu’il y ait des chutes. La question est surtout : suis-je prêt à accepter d’être relevé par un autre que moi, par le Seigneur qui passe par la médiation d’une personne de cette terre, un prêtre par exemple.
un autre point de vue masculin… C’est vrai que, non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. D’où l’importance de bien accompagner ses enfants, surtout lorsqu’ils approchent de l’adolescence. Au risque de passer pour de vieux retardataires, nous éduquons nos enfants à la pureté, en restant positifs, en leur donnant confiance. Nos garçons ont 16, 14 et 12 ans: leur dire qu’on croit en eux est capital. Mais oui, nous les encourageons à la chasteté et nous interdisons la masturbation. La pureté bien comprise est une richesse.
En relisant ce témoignage, il me semble important de rappeler que tous les actes mauvais n’éloignent pas forcément de Dieu. Et l’éloignement de Dieu n’est pas forcément proportionnel à la gravité de l’acte.
C’est une très bonne chose d’enseigner la valeur de la pureté à ses enfants, de les inciter à se garder pour leur futur conjoint.
Mais quand vous dites : « Non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. », je ne suis pas d’accord : si un adolescent se masturbe parce qu’il n’a pas aidé guidé et aidé, ce n’est pas cet acte qui l’éloignera de Dieu. Ce qui touche à notre relation à Dieu, ce sont les actes qui sont orientés contre Dieu, contre le prochain et contre soi-même d’une manière volontaire.
Les actes mauvais non volontaires (par ignorance ou par faiblesse) ne nous éloignent pas de Dieu, même s’ils nous abîme et souvent abîment les autres.
Colombe, je vous remercie. Mon témoignage aidera peut être des personnes qui se posent des questions ou qui sont mal par rapport à ce geste. J’avoue que j’ai prié avant de savoir si j’allais l’écrire.
J’avoue qu’au début, j’avais honte mais quand j’ai compris que c’était des pulsions qui n’amenaient pas à grand chose et que j’ai reçu l’amour de Dieu, pour m’aider à accepter ce que j’avais vécu, bien alors, pourquoi ne pas en parler et aider son prochain.
je ne pense pas. Non, tout le monde peut et doit aimer. La masturbation résulte en effet d’une situation où l’on se trouve seul et ne pouvons être comblé par personne ni pouvoir combler quelq’un. Ceci dit je pense que Cath et Evangéline ont raison dans le sens où lorsque masturbation il y a une fois celle-ci terminée on ne peut partager son bonheur avec personne je pense que c’est là que réside le problème. Ceci dit j’avoue que c’est une très bonne question mais une question pas facile je crois que Cath se débrouille très bien lol.
Pour moi, la réponse est Pour moi, la réponse est courte et élémentaire:
le sens de la sexualité est de dire l’amour et d’accueillir la vie. La masturbation est fermée à ces deux dimensions. Elle ne peut donc rendre l’être humain heureux, ni lui permettre d’entrer dans sa vocation.
Beaucoup de garçons la découvrent spontanément. Un certain nombre la trouve vite enchaînante. Un accompagnement adapté peut aider à mettre les choses à leurs places.
Alors Juda dit à Onân : Va vers la femme de ton frère, remplis avec elle ton devoir de beau-frère et assure une postérité à ton frère. Cependant Onân savait que la postérité ne serait pas sienne et, chaque fois qu’il s’unissait à la femme de son frère, il laissait perdre à terre pour ne pas donner une postérité à son frère. Ce qu’il faisait déplut à Yahvé, qui le fit mourir lui aussi. (Gn 38;8-10)
La masturbation est une faute grave… le plus vieux livre de la Bible le montre dans ce passage (bien qu’on voit qu’Onân fait même pire). Cependant, surtout pour les hommes qui n’ont pas reçu la Grâce, et/ou les avertissement éducatif très tôt, la chair est marquée au fer rouge. La guérison reste exceptionnelle et c’est un combat de tout les jours, qui peut être très difficile humainement, même sembler impossible et sans issue. Qu’on soit célibataire, fiancé, marié, consacré… Dans ce cas là, il faut tout faire pour accepter dans la douleur et l’humilité, non le plaisir et la jouissance, cette faiblesse humaine. Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation. Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsèdé par le poid du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur“. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes !
Merci pour ce commentaire : « Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation.
Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsédé par le poids du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur”. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes ! »
J’ai zappé pas mal de vos réponse, donc désolé si c’est déjà dit. Mais le Cathéchisme est clair là dessus. Je vous retrouverai le numéro. J’avais un pote qui n’était absolument pas catho et qui m’avait dit (au Lycée ça fait un bail…) “La masturbation ça rend dingue…” Je pense qu’il n’a pas tord. En tant qu’homme bien que je sois en paix avec cette question, ça renforce toujours d’entendre des amiES parler de leur désir de puretée. C’est ce genre de discours qui tranforme un idée en quelque chose de plus vécu ! Mais attention ne demandez leur jamais d’en parler ; il faut toujours qu’elles fassent le premier pas 🙂
Un sujet très interessant, Un sujet très interessant,
Merci à Cath pour ses explications tellement simples et vraies et pour le témoigange très touchant d’Evangeline,
Que Jésus vous bénisse et qu’il comble toutes les personnes en manque de tendresse par le mariage ou par sa présence dans le célibat.
Témoignage Bonjour, tout cela est fort intéressant et j’en remercie les intervenants. Je voudrais vous soumettre ma situation. Je suis séparé de corps de mon épouse depuis 4 ans et je vis dans le célibat total en ce sens que je ne recherche pas une autre femme. Ceci dit, comme tout homme j’ai des envies de masturbation que je satisfais très régulièrement. J’ai souvent réfléchi au pourquoi la masturbation était un peché. Je me dis qu’elle est un peché pour un célibataire au vrai sens du terme, mais dans mon cas, moi qui suis marié, qui ne souhaite pas divorcer ni retrouver une femme, moi qui ai 5 enfants, pourquoi ne pourrais-je pas satisfaire ces pulsions qui me viennent du plaisir de la sexualité que j’ai vécu pendant tant d’années en couple ? Ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu de relations sexuelles, là j’ai connu cela, je n’en ai plus de par ma séparation mais pour autant pourquoi n’aurais je pas le droit d’en avoir aujourd’hui afin de m’éviter d’avoir à aller voir “ailleurs” ? qu’en pensez-vous ?
Votre situation est effectivement très différente de celle d’un célibataire jamais marié, et Dieu le sait ! Quelqu’un qui a eu l’habitude de relations sexuelles régulières peut beaucoup plus difficilement résister à ses pulsion. Karol Wojtila, le futur saint Jean-Paul II, dans son livre Amour et responsabilité, expliquait lui-même que les relations sexuelles deviennent un besoin pour les personnes mariées qui en ont régulièrement.
Il est évident aussi que la masturbation est un péché beaucoup moins grave que l’adultère. Mieux vaut se masturber que d’avoir une liaison dans le seul but d’assouvir une pulsion sexuelle.
Cependant l’Église nous dit que la masturbation reste un péché, même dans cette situation. Un péché dans lequel votre responsabilité est plus ou moins engagée, selon la force de votre pulsion. Notre corps n’a pas été créé pour une jouissance stérile, mais pour un don d’amour à l’autre, et nous sommes appelés à la chasteté et à la continence lorsque nous ne pouvons pas vivre d’union sexuelle dans le cadre du mariage.
Dieu nous connaît, il connaît notre faiblesse et les raisons de chacun de nos actes. Dieu ne peut que vous approuver de préférer ne pas impliquer d’autre personne pour l’assouvissement de vos pulsion. Cependant, même lorsque nous avons un péché récurrent contre lequel nous n’arrivons pas à lutter, il est très important d’avoir conscience et de reconnaître que c’est un péché, afin de l’offrir au Seigneur, de demander Sa grâce, et de se confesser. Cela conduit à une union au Seigneur beaucoup plus profonde.
Bonjour et merci de cette Bonjour et merci de cette réponse. Je précise que s’il m’arrive de me masturber c’est toujours et infailliblement en pensant à mon épouse, je reste fidèle même dans cet acte qui apaise les tensions intérieures plus qu’il ne fait réellement exploser de plaisir.
Bonjour à tous et merci pour Bonjour à tous et merci pour la qualité de vos témoignages qui sont je le crois fortement une réelle préocupation de nouveau monde médiatique et “cyberdisé” que nous vivons. Je n’ose même pas parler des nefastes effets de ces actes sur nos jeunes et des dégats psychologiques qui en découlent. Comment dès lors résister à des pulsions quand le culte du corps a réussi à prendre le dessus sur tout dans le monde actuel. Comment ne pas chercher des moyens de se proteger ou dès lors de craquer incognito comme nous l’offre les sites visités ou s’imposant à nous sur la toile au mondre surf. Comment lutter pour que notre route vers la sainteté soit mieux protégée de nos temps. Le recent témoingnage du Frère en Christ séparé appelle à la reflexion sur tout les points. Il est surtout extraordinaire d’interpreter dans ses propos cette volonté de maintenir sa fidélité à l’Amour qu’il a véçu dans son mariage. Mais ce n’est pas là le propos et qu’il m’en excuse. Il est evident que les actes de masturbations commis, et que moi même je commets n’entache en rien l’Amour que j’éprouve pour Dieu voir pour mon épouse. Et pourtant dans ces moments de pulsions souvent incontrolés ou tout au moins que j’ai peine à maitriser, force est de constater que ces actes me libèrent un temps plus ou moins long de d’autres tentations plus graves. A chaque fin d’acte, je me sens sale, soullié, indigne d’être aimé de Dieu. Mais je reconnais, et que je sois pour cela pardonné, apprécier aussi les moments d’apaisement qu’ils me procurent car après je peux plus librement me consacrer à mes activités de père ou de professionnel et surtout étrangement je me sens revenir en quelque part vers notre Père aimant. Alors, s’il vous plait, comment faire en tous les cas pour eviter ces deviances quand on aime autant Dieu comme toux ces soeurs et frères qui ont témoigner ??
Vous dites qu’à chaque fois vous vous sentez « sale, souillé, indigne d’être aimé de Dieu ». Pourtant, le péché de la masturbation est un péché moins grave que d’autres péchés, comme le refus de pardonner à son prochain, ou le refus de s’intéresser aux besoins d’autrui.
Quelqu’un qui passe devant un homme sans abri blessé ou malade, sans s’arrêter par que l’homme en question sent fort l’alcool et la saleté, et parce qu’il voit que de nombreuses autres personnes passent sans s’arrêter, cette personne commet un acte bien plus impur que la masturbation, et pourtant il ne va peut-être pas se sentir sale. Peut-être même pense-t-il avoir échappé à une souillure, comme dans la parabole du bon Samaritain.
Quelqu’un qui répète des accusations contre autrui qu’il a entendues, ou lu sur les réseaux sociaux, sans même vérifier la véracité de ces accusations, commet un acte bien plus impur qu’une masturbation, et pourtant il ne va peut-être pas se sentir sale.
Aucun d’entre nous ne mérite l’amour de Dieu car nous sommes tous pécheurs et faibles. Nous ne le méritons pas, mais nous en sommes dignes, quels que soient nos péchés, parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, et parce que Dieu nous pardonne inlassablement.
Dans le combat pour se libérer de la masturbation, je pense que la première chose est de méditer sur la miséricorde de Dieu, et de prendre conscience de combien Il nous aime et combien Il souhaite nous pardonner. Ainsi, on peut ensuite chercher des moyens de se maîtriser, non pas par crainte d’être rejeté par Dieu, mais par amour pour lui, et par confiance en lui, puisqu’Il nous révèle que cet acte n’est pas une voie de bonheur.
La confession régulière est déjà un excellent moyen, car elle aide à rester dans l’humilité et à se rappeler sans cesse que Dieu nous fait miséricorde. Elle est aussi une source de grâces pour lutter contre le péché, même si cette lutte peut prendre beaucoup de temps avant d’arriver à des résultats visibles.
Par ailleurs, à notre époque, il est nécessaire de pratiquer une ascèse du regard : bien trier les sites Internet que l’on visite et les films que l’on regarde, essayer d’empêcher notre regard de s’attarder sur certaines publicités dans la rue, etc.
La prière, qui approfondit notre union au Christ, est aussi un moyen essentiel.
Mais avant tout de chose, avoir conscience que Dieu nous aime dans notre faiblesse, et qu’Il est toujours, toujours prêt à nous donner sa miséricorde, quels que soient nos actes.
Cette perception ressentie « Cette perception ressentie « sale, souillé, indigne d’être aimé de Dieu » est classique… et somme toute naturelle.
En effet, l’acte masturbatoire étant un détournement de la sexualité (dont le sens pourrait être résumé par: ouverture à la vie et manifestation de l’amour), la cible étant manquée, il est naturel de ressentir ce que décrit l’internaute.
Dans le domaine de la culpabilité, il est important de bien discerner entre sentiment de culpabilité et conscience de culpabilité. Le premier est néfaste, il consiste à se rejeter soi-même en tant que personne. Le deuxième est constructeur, il consiste à reconnaître l’acte coupable qu’on a posé, tout en ne se réduisant pas soi-même à l’acte.
L’humilité passe par l’acceptation d’une aide via un tiers. Etre obligé (par soi-même d’abord) d’évoquer les distorsions de sa vie intime rabaisse l’orgueil. Cela permet alors de ne pas s’ériger en juge du bien et du mal. C’est décapant 🙂
Bonjour,
Je découvre ce forum bien tardivement, j’ai 73 ans et j’ai perdu mon épouse d’un cancer il y a 4 ans. Jusqu’à sa maladie nous étions encore actifs sexuellement avec beaucoup de plaisir. Passés plusieurs mois de sidération tant sa mort a été rapide, les souvenirs de nos bons moments ont fait surface, et ces souvenirs ont générés chez le besoin de me masturber. Chrétien pratiquant, je suis en plein doute, n’ayant pas le sentiment de faire quelque chose de grave, mais ???
Je prie le Seigneur de vous consoler dans votre deuil et de vous manifester sa présence tout au long de votre vie qui continue.
En ce qui concerne la masturbation, l’Église catholique affirme qu’il est très important de n’exercer les facultés sexuelles que dans le cadre de rapports sexuels génitaux entre époux. Elle enseigne qu’il ne faut pas séparer la sexualité et l’ouverture à la procréation, et même quand la procréation n’est pas ou plus possible, il faut la vivre de la manière qui permettait la procréation.
Ce péché est classé dans les péchés graves, mais de toute évidence il est moins grave que d’autres péchés, comme le fait de tromper son conjoint par exemple.
eglise catholique et masturbation Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui a été dit plus haut.
Je me suis masturbé pendant tres longtemps , pour des raisons tres souvent autres que la recherche d’un simple plaisir d’ordre sexuel.
J’ai été tres jeune traité a coups d’hormones , en vue de trouver une solution autre qu’une intervention chirurgicale à un probleme purement anatomique. Ce traitement n’a pas marché mais je pense que j’en paie actuellement les consequences, au travers de problemes concernant ma prostate ,qui sont apparus bien avant une ” heure” courante chez les hommes .
Je ne sais pour quelles raisons , mais sans sollicitation aucune ( du style pornographie que j’execre , ou autre ) j’ai été tres souvent “victime” de douleurs intenses , dues a un engorgement de mes divers organes sexuels causés , justement par
une chasteté prolongée , consequence d’une grande solitude dans l’ensemble tres bien assumée par ailleurs .
Je peux vous assurer que cela ne m’a pas eloigné de Dieu ,
meme si j’ai conscience ( et constaté ) que cela n ‘aurait pas résolu mes problemes de solitude si je m’etais masturbé pour cette raison .
Il est evident que je suis dans le flou , pour savoir si ces circonstances ( en dehors de toute recherche facile de deculpabilisation ) font de moi un pecheur ou non .
Si vous vous êtes masturbé pour des raisons médicales, c’est tout à fait différent de la masturbation pour la recherche du plaisir ou pour combler un vide affectif.
Je ne sais pas si l’Église a émis un avis concernant la masturbation en cas de douleur intense dû à un problème médical.
En général, la chasteté ne cause pas de douleur physique s’il n’y a pas un problème de santé spécifique. Votre situation est tout à fait particulière.
La masturbation selon l’église. Bonsoir,
Je m’intéresse ce soir à la masturbation et sa perception dans la religion.
Mon idée de départ était une séparation faite dans notre société entre la masturbation masculine et féminine. Celle de la femme étant un tabou, contrairement a celle de l’homme (dans le registre sociétale pas religieux.)
Je lis donc vos commentaires au sujet de la masturbation. Je suis moi même adepte athée de cette pratique et pourtant étonnamment d’accord avec vos propos. Mis à part un point important que vous avancé, à savoir le lien addictif à cette pratique. Je ne comprend pas ce lien que vous faites…
Je trouve la masturbation normale dans l’apprentissage du sois, dans l’apprentissage de son propre plaisir afin d’augmenter le sien avec son partenaire. Et je pense à ces femmes vierge au mariage, qui peuvent tomber sur des maris maltraitant, violant physiquement ou psychiquement. La sexualité dans le couple est un partage, mais aussi dans certain cas un rapport de force. Il est important que ces femmes soient consciente de leurs libertés de plaisir. Une femme capable de se donner un plaisir solitaire est une femme libre. Je vous demande de faire preuve d’ouverture d’esprit pour vous imaginer à la place de ces femmes, enfermées dans un monde sombre, loin j’imagine de votre vie religieuse et de la mienne.
Je condamne en ça, vos propos public sur le forum qui donne une vision éronnée et dangereuse (addiction) de la masturbation.
La masturbation est bien plus qu’un acte solitaire, elle peut être politique, une arme qui libère la femme opprimée dans certaine communauté.
La masturbation est pratiquée dès l’âge de 13ans par 80% des personnes. N’est ce pas dans ce cas une pratique normal?
Je vous remerci d’avance pour votre lecture et vos réponses. J’espère vous permettre d’appréhender cette question au delas de la sphère religieuse avec des questions nouvelles.
Vous semblez établir un lien entre le fait d’être vierge au mariage pour une femme, et le fait d’épouser un homme violent. Il me semble qu’il n’est pas nécessaire d’être vierge pour cela. Je suis étonnée que vous préconisiez, comme libération pour les femmes mariées à des hommes violents, de se masturber plutôt que de se séparer de leur mari. Drôle de libération que de rester asservie à un homme maltraitant avec pour seule consolation le plaisir solitaire…
Je suis étonnée aussi que vous niiez la dimension addictive de la masturbation, alors qu’il y a tant de témoignages de personnes qui souffrent de cette addiction.
Enfin, je suis étonnée que les statistique de pratique de la masturbation soient pour vous un critère de normalité. D’une part, je me demande comment on pourrait avoir des statistiques fiables concernant l’âge du premier acte de masturbation. Pour faire une enquête sur le sujet, le seul fait que les personnes acceptent de répondre à une question aussi intime fait que seule les personnes qui ont envie d’exposer leur sexualité répondent à ce genre d’enquête. Mais quand bien même ils seraient 80% à se masturber dès l’âge de 13 ans, en quoi cela prouverait-il que c’est une pratique bénéfique ? Cela prouve seulement la surexposition aux messages sexuels dans notre pays. La moyenne d’âge de visionage du premier film porno est inférieure à 12 ans.
Le vaste sujet de l’Eglise et la masturbation Bonjour à tous,
Dans un premier temps, je vais vous parler de ma situation personnelle. Ensuite j’essaierai d’apporter des réponses à tous ceux qui se posent des questions sur le sujet.
Je suis une femme, j’ai 30 ans et je pratique la masturbation depuis 20 ans (depuis que j’ai découvert mon corps durant la pré-adolescence donc); je n’ai jamais eu l’impression de commettre un pêché, ni d’être droguée. Je précise que je suis aujourd’hui mariée, j’ai donc une vie conjugale et continue de me masturber ponctuellement (moins souvent du coup, étant mariée), mon mari aussi; il s’agit du rapport qu’on a avec son propre corps et qui perdure tout au long de sa vie; le corps que Dieu nous donne a deux fonctions : il nous sert à nous pour être heureux et en bonne santé (rôle intrinsèque)et il sert aussi l’autre dans l’amour et le bonheur réciproque. Nous avons donc par nature des usages égoïstes (nous nourrir, dormir, faire ses besoins, se masturber et encore bcp d’autres) pourtant nécessaires à notre bonheur, bien-être et à notre santé. La masturbation est très commune dans toutes les civilisations et depuis la nuit des temps; et je précise que ça n’est pas ‘une histoire d’hommes’; les femmes ont elles-aussi (heureusement) leurs propres envies et leurs propres besoins. Les combler pour être heureux individuellement et conjointement ne peut pas constituer un pêché. Par exemple, je n’interdirai jamais à mon mari de se masturber s’il en éprouve le besoin ou l’envie : c’est le rapport qu’il entretient avec son propre corps. En parallèle, il doit continuer (et moi-aussi) à aimer et honorer le corps de sa femme. Autrement dit, la masturbation ne pourrait constituer un pêché que si elle prive ou entrave les rapports du couple (pas si elle les complète). Ceux qui m’ont lu jusqu’à présent pourront constater que ce n’est pas le cas; en effet pour pouvoir rendre heureux l’autre, il faut d’abord être heureux soi-même; je connais peu de personnes qui, étant profondément malheureuses, réussissent à rendre les gens heureux au quotidien. Je suis pleinement heureuse, épanouie et comblée, et je dirais même que mon bonheur est complet (j’admets que sur ce point j’ai beaucoup de chance d’ailleurs, j’en suis bien consciente). En étant heureuse moi-même, en rendant mon mari heureux, je sais que je rends Dieu heureux (lui-aussi) de m’avoir créée car il nous a bien créés dans ce but. J’aime mon corps, j’aime mon mari (et son corps), j’aime ma famille, j’aime Dieu et Dieu m’aime aussi.
Beaucoup ne comprendront peut-être pas ce témoignage; je l’ai écrit car en lisant les témoignages précédents, j’ai voulu nuancer cette stigmatisation de la masturbation-pêché (qui n’a d’ailleurs vraiment rien à voir avec l’adultère et pourtant, elle est souvent citée en parallèle pour obtenir une graduation de gravité des pêchés); certains parlent même de pureté(même concernant leurs propres enfants); n’oublions pas que la pureté est un idéal, personne ne la rejoindra jamais vraiment de par notre condition : l’homme est pécheur, né avec le pêché originel. Cependant, il est vrai qu’il peut toujours être meilleur, mais ne sera jamais vraiment pur.
En ce qui concerne la masturbation et le célibat, cela fonctionne de la même façon : si cela n’entrave pas les rapports que vous pouvez potentiellement avoir avec l’autre, et si cela vous rend heureux (même si c’est un bonheur ‘égoïste’ car vous ne partagez pas votre bonheur avec l’autre en pratiquant la masturbation), alors cela ne peut constituer un pêché; restez toujours vigilant à ce que la masturbation soit raisonnée et mesurée de façon à ce qu’elle ne vous prive pas des rapports humains et sociaux en général; elle doit donc être dosée comme pour tous nos besoins (alimentaires et autres).
Je souhaite à tous une vie heureuse en communion avec soi, avec les autres et avec notre Créateur.
Voici ce que dit le Catéchisme de l’Église Catholique au sujet de la masturbation (c’est donc l’enseignement officiel de l’Église catholique) :
2351 La luxure est un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement désordonnée, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union.
2352 Par la masturbation, il faut entendre l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. ” Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné “. ” Quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux en contredit la finalité “. La jouissance sexuelle y est recherchée en dehors de ” la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise, dans le contexte d’un amour vrai, le sens intégral de la donation mutuelle et de la procréation humaine ” (CDF, décl. ” Persona humana ” 9).
Pour former un jugement équitable sur la responsabilité morale des sujets et pour orienter l’action pastorale, on tiendra compte de l’immaturité affective, de la force des habitudes contractées, de l’état d’angoisse ou des autres facteurs psychiques ou sociaux qui peuvent atténuer, voire même réduire au minimum la culpabilité morale.
Le fait de commettre un péché ne dépend pas de l’impression de commettre un péché.
Si vous avez l’impression que la masturbation est nécessaire à votre bonheur, c’est qu’une dépendance s’est déjà installée chez vous. D’après l’enseignement de l’Église, et l’expérience de nombreuses personnes vivant la chasteté, la sexualité n’est pas un besoin, mais un moyen de communion, quand elle est vécue dans l’engagement du mariage.
L’habitude de la sexualité en fait un besoin. Karol Wojtila, dans Amour et responsabilité, dit bien que les rapports sexuels deviennent un besoin chez les époux qui s’unissent régulièrement. Cela est tout à fait normal, et n’est pas mauvais.
Par contre l’utilisation de son propre corps pour en obtenir du plaisir, hors d’un lien de communion avec son conjoint, est condamné par l’Église comme une atteinte à la dignité de la personne, dont le corps ne doit jamais être traité en objet de jouissance, que ce soit par un autre, fut-il le conjoint, ou par soi-même.
Le corps est le temple de l’Esprit Saint. C’est Dieu qui nous a créés, corps et âme. En tant que chrétiens, nous croyons que Dieu nous propose un bonheur beaucoup plus grand que ce que nous procurent l’utilisation de notre corps comme d’un objet de jouissance. Ce bonheur que Dieu nous propose, il est possible de le recevoir dès cette terre. Si nous nous arrêtons à la recherche de plaisirs immédiats qui ne respectent pas notre corps ou le corps d’autrui, nous n’allons pas jusqu’au bout du chemin de bonheur que Dieu nous propose.
La masturbation Etes vous sûre que si la masturbation est sans conteste la recherche d’ un plaisir immédiat , elle marque une limite dans les bénéfices de nos rapports (sociaux par exemple ) sereins et généreux avec les autres ?
Le manque de sexualité chez des gens isolés et seuls , provoque des troubles parfois graves .
Je ne parle pas de tomber dans une addiction sévère ou ” coupante” du monde extérieur .
Je pense en toute sincérité que la masturbation induit beaucoup moins de troubles que la pornographie .
La pornographie est bien plus grave que la masturbation
Je suis bien sûr d’accord avec vous sur le fait que la masturbation est beaucoup moins grave que la pornographie.
Êtes-vous sûr que les personnes seules et isolées qui se masturbent vont vraiment mieux que les autres ? Les troubles graves dont vous parlez ne sont-ils pas plutôt provoqués par le manque de relations humaines et le manque d’amour ?
L’interdiction de la masturbation . J’ai suivi à peu près le débat il y a tellement de réponses que je n’ai pas put toutes les lire. Je comprends très bien que le plaisir de la masturbation peu éloigné de Dieu, n’empeche que presque tout les hommes découvrent la masturbation, et le font à plusieurs reprises. Cas plus rare chez les femmes, preuve malgré tout que notre corps nous envoie des signes. Je pense malgré tout que quelqu’un qui a déjà essayé de se masturber et qui se retient tant qu’il n’a pas trouvée de conjointes sera tellement excités par les phéromones qu’il n’arrivera pas à aller simplement à la rencontre de l’autre dans le respect aussi de son corps et de ses pulsions. Se connaitre un minimum sur le plan sexuel évite souvent bien des rencontres uniquement dérrière pour un désir sexuel j’en suis intimement persuadé. Tout Homme a un jour ressenti ce désir plus fort que n’importe quel désir de la vie humaine. Et je pense que l’interdire est par conséquent une mauvaise idée. Je pense aussi que dans ma vie j’aurais évité bien des pièges sur la sexualité si l’on m’en avait parlé en m’expliquant d’ou vient ce plaisir quel est-il et quels sont ces désirs si forts qui apparaissent en moi. Tant dans le plaisir individuel que à deux.
Commettre un péché plus grave pour en éviter un moins grave ?
Un homme qui coucherait avec une femme dans le seul but d’éviter le péché de la masturbation ne serait pas très rationel… Il est bien évident que Dieu déplore davantage l’utilisation d’une personne dans le but d’en retirer du plaisir ou d’apaiser une tension, que la masturbation.
On ne peut donc pas accuser l’interdiction de la masturbation d’être la cause de relations sexuelles impures avec des personnes : si une personne ne peut pas se retenir, pourquoi commettrait-elle un péché bien plus grave, plutôt que de céder à la tentation de la masturbation ?
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le manque d’information sur la sexualité conduit les jeunes à tomber dans des pièges graves, et à prendre pour argent comptant ce qu’ils en entendent dire dans les media et sur Internet.
Cat-modératrice
Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de
Bonjour à vous,
Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de source !
Pour comprendre la position de l’Église, il faut connaître le regard qu’elle pose sur la sexualité. À l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme, pour qu’à travers leur amour spirituel et corporel, ils vivent une communion à l’image de celle qui existe dans la Trinité. À travers cet amour, qui était pur avant le péché originel, l’homme et la femme sont appelés à s’aimer et se respecter toujours plus profondément, et ainsi à se rapprocher de Dieu.
Le corps humain a donc été créé par Dieu pour donner de l’amour, que ce soit en lien avec la sexualité ou non. En cherchant à tirer du plaisir de ses organes sexuels d’une façon déconnectée du don de soi auquel Dieu nous appelle, nous nous refermons sur nous-mêmes au lieu de nous donner. C’est un plaisir stérile, qui ne peut pas nous apporter la plénitude de joie pour laquelle la sexualité a été conçue. Et l’habitude de la masturbation rend de plus en plus difficile le don de soi désintéressé dans la sexualité. Nous risquons de devenir peu à peu drogués à ce plaisir, et il est de plus en plus difficile de regarder l’autre sans le considérer, au moins partiellement, comme un instrument qui nous apportera aussi du plaisir.
C’est pourquoi l’Église nous invite à réserver la jouissance sexuelle volontaire aux relations conjugale. Ce n’est pas une condamnation, mais au contraire l’invitation à entrer dans une alliance à laquelle Dieu nous invite, pour découvrir qui Il est, découvrir son amour et le bonheur qu’Il veut nous donner.
Une précision : l’Église considère que la masturbation est moins grave que les relations sexuelles hors mariage, car dans celles-ci une autre personne que soi-même est impliquée. Pour vivre pleinement cette alliance d’amour à laquelle Dieu nous appelle, l’union physique de l’homme et de la femme doit se faire dans le cadre d’un engagement indissoluble pris devant Dieu.
THOMAS Julien
et quand l’homme est seul , qu’il n’y a pas de femme et qu’il n’est pas dans les ordres ? Va-t-il voir la femme d’un autre pour ne pas perdre de semence ? c’est bien pire à mon avis ! quant à l’homme et la femme et le péché originel , on sait bien qu’Adam et Eve ce n’est pas comme ça que ça s’est passé ! L’évolution des espèces est prouvée ! je ne comprends pas du tout cette position de l’église , on se croirait revenu au temps de l’inquisition et du moyen âge …..
Cat-modératrice
Bonjour Julien,
Oui, l’évolution des espèces est prouvée, et l’Église catholique y croit. Le récit de la création avec Adam et Ève n’est pas un livre historique. Le scribe Juif qui a écrit ce récit ne s’est certainement pas douté que plus tard certaines personnes le prendraient au pied de la lettre. Mais ce récit fait bien partie de la Bible. C’est un texte que Dieu nous donne, pour nous enseigner, d’une manière symbolique.
Je suis aussi d’accord sur le fait qu’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un autre est bien pire que de se masturber. C’est sans commune mesure.
La Bible et l’Église enseignent que nous sommes invités à vivre la chasteté. La chasteté est pour tous, pas que pour les personnes engagées dans la vie consacrée ou le sacerdoce. La chasteté n’est pas toujours de s’abstenir de relations sexuelles. Pour les gens mariés, la chasteté existe, elle est dans le regard que l’on pose sur son conjoint, avec qui on veut vivre une relation de communion à travers les relations sexuelles, et que l’on ne veut pas utiliser comme simple moyen d’obtenir du plaisir. La chasteté est aussi dans le regard que l’on pose sur les personnes qui ne sont pas notre conjoint. L’Église catholique estime que s’abstenir de masturbation fait partie de cette chasteté. Elle enseigne que l’on ne doit pas séparer l’acte sexuel et l’union physique de communion avec son conjoint.
Champagne René
JE voudrais savoir si eglise permet la masturbation sans ejaculation dans un contexte où l épouse ne consent à faire l amour une fois au 40 à 70 jours à cause de fatigue et problème de l appareil reproducteur.
Cat-modératrice
Bonjour Monsieur,
L’Église catholique enseigne qu’une excitation sexuelle volontaire ne peut être vécue que dans le cadre de l’union sexuelle entre deux époux.
Cette exigence peut en effet être très éprouvante, dans les couples où il y a peu de relations sexuelles, comme pour les couples qui vivent de longues périodes de séparation, comme pour les veufs ou les célibataires.
Ceux qui n’arrivent pas à tenir ne sont pas condamnés par Dieu, quand nous péchons nous pouvons nous tourner vers le sacrement de réconciliation (confession) et rester unis à Dieu.
colombe
bonne question
Très bonne question. J’avoue que c’est une question que je n’aurais jamais osé poser moi-même car j’avoue ne m’y être jamais intéressée. J’ai lu ton commentaire Cath avec attention, mais une petite question qui me vient à l’esprit et qu’on m’a d’ailleurs déjà poser concernant les religieux, les célibataires de longue duré ou qui ne trouveront jamais, que peuvent-ils faire ?
Cat-modératrice
Bonne question aussi Colombe
Bonne question aussi Colombe ! Avant de répondre, je précise que j’ai moi-même cheminé vers la vie consacrée pendant plusieurs années, et avant de me lancer dans ce cheminement, j’ai eu une période de discernement en vie communautaire pendant plusieurs années. J’ai donc vécu une abstinence totale pendant de nombreuses années, jusqu’à mon mariage.
Je pense que l’on ne peut pas mettre “dans le même sac” les religieux, et les célibataires longue durée qui rêvent de se marier et souffrent très douloureusement de leur célibat non choisi.
J’ai le souvenir d’avoir participé à une messe dans la communauté de l’Arche (communauté qui accueille des personnes avec un handicap mental), au cours de laquelle une personne handicapée d’un certain âge, très engagée dans la paroisse, avait fait une prière de consécration à Dieu, au cours de laquelle il a dit « Je t’offre mon célibat, que je n’ai pas choisi ». Les personnes handicapées mentales vont souvent beaucoup plus facilement à l’essentiel que nous. Le célibat non choisi (et même, dans une certaine mesure, le célibat choisi pour offrir sa vie au Seigneur), est une très grande souffrance. Mais, comme pour toute croix, la réponse est dans l’offrande de notre vie au Seigneur. Quel que soit notre état de vie : mariés, veufs, célibataires cherchant à se marier, célibataire consacré, divorcé, etc., nous sommes appelés à offrir notre vie au Seigneur, lui offrir nos joies, nos souffrances, nos talents, nos lâchetés… Seule cette offrande et cette union à Dieu peuvent combler le vide existentiel qui existe en chacun de nous, y compris pour les gens mariés.
La masturbation ne peut pas être une solution pour les personnes célibataires, du moins pour les personnes qui ont une vision de l’homme en accord avec la vision chrétienne. Notre sexualité, inventée par Dieu, a été créée pour être un lieu de communion et de don de soi à l’autre. La masturbation peut apporter du plaisir, mais jamais du bonheur. Au contraire, cela ne peut qu’accentuer la profondeur de notre solitude. Les personnes qui n’ont pas cette conception de l’homme se moqueront de moi bien sûr.
Il est donc fortement conseillé aux célibataires et aux religieux d’éviter d’essayer la masturbation, car cela devient très vite une drogue. Ceux qui désirent vraiment vivre leur foi à fond, et passer par la “porte étroite”, choisiront d’accueillir cette croix. Il me semble d’ailleurs que le plus douloureux dans le célibat est le manque de tendresse, plus que le manque de plaisir sexuel. Après, la question devient : comment peut-on supporter les lourdes croix que nous avons à porter dans notre vie ? Jean-Paul II dit : en unissant notre souffrance à celle qu’a portée Jésus sur sa propre Croix. Saint Jean de la Croix dit : celui qui aime comprendra. On ne peut accepter cette réponse tant que l’on n’a pas fait l’expérience d’être porté par Jésus dans nos croix.
Anonyme
“celui qui aime comprendra”.
“celui qui aime comprendra”. Vous pensez que ceux qui se masturbent n’aiment personne ??
Cat-modératrice
Non, bien sûr que non !
Non, bien sûr que non !
Dans cette citation, St Jean de la Croix parle de l’amour surnaturel, l’amour divin qui dépasse l’amour naturel humain. Ce que je veux dire en le citant, c’est que c’est seulement en expérimentant l’intimité avec Dieu que l’on peut découvrir que cet amour peut nous combler, quelles que soient les circonstances extérieures.
Je ne dis pas non plus que les personnes qui se masturbent ou que les personnes qui ont des relations sexuelles hors mariage ne peuvent pas avoir en eux l’amour qui vient de Dieu. Certains peuvent être dans ces situations sans ce rendre compte que cela va en opposition avec la volonté et l’amour de Dieu, et certains peuvent vouloir en sortir sans en avoir la force. Ces personnes-là aussi peuvent très bien être proches de Dieu.
Evangéline
Je suis une célibaire de
Je suis une célibaire de longue date et j’ai envie de vous témoigner un peu ce que j’ai vécu.
Je me lance, ce n’est pas facile, mais il concerne votre sujet.
J’ai 47 ans. Jusqu’à 2001, je n’ai jamais ressenti le besoin de vivre le plaisir sexuel, l’amour d’un homme dans ma vie. Certains d’entres vous, le savent, j’ai eu bcp de soucis de santé et je pense que j’avais autre-chose à vivre et à penser. Surtout au début de ma vie de jeune fille. J’étais plus à l’hôpital que d’aller chercher le bel amour…
En 2001, j’ai reçu l’appel du Seigneur. Jusqu’en 2010, j’ai cheminé vers la vie consacrée. Au départ pour être religeuse et après des stages dans des abbayes cisterciennes, j’ai dû me rendre compte, que ma santé, ne me donnait pas le choix d’abandonner ce chemin de religieuse contemplative. Ensuite, j’ai continué à cheminer vers Vierge Consacrée, mais pour des raisons personnelles, il a fallu mettre un terme. A ce jour, je suis tjs dans cet arrêt et je me demande si vraiment c’est pas plus le mariage…mais j’ai un doute, je l’avoue.
Bref, cet appel me tenaillant et voyant qu’il fallait y mettre fin…j’ai eu d’un coup, une envie bizarre. Enfin bizarre, peut être envie que toutes femmes peuvent ressentir.
Il y a deux ans, j’ai eu des pulsions : besoin de me masturber…(bouh…c’est dur d’écrire ça), car j’avais envie de douceur, ressentir un plaisir. Simplement, c’est que plus, je testais cette nouvelle chose (je souris)…bein, je peux pas dire que je sautais au plafond…et bien au contraire, je devenais de plus en plus triste. Je me sentais mal et de plus, j’avais la réelle conviction, que je faisais pleurer Jésus-Christ par mon acte. Et alors, j’étais hyper mal de jour en jour.
Moi, qui aime rire, qui est tjs le sourire, malgrè la maladie, on me dit que j’ai une joie intérieure qui ne vient pas de moi et j’en suis certaine….et bien, là, durant 6 mois, cette joie avait disparu. On ne me reconnaissais plus. Et, puis, évidemment, je ne voulais pas en parler…vous imaginez, parlez de cet acte, n’est pas évident.
Jusqu’au jour, où, je me suis réveillée et je me suis dis : il faut que j’appelle mon père spir. et que je lui demande vite un rendez vous. Mon rendez vous pris, j’ai demandé une confession et puis j’ai commencé à parler de tout ce qui m’avait amené à faire cet acte. Puis, je suis allée voir un psychiatre catholique, car j’avais d’autres blessures qui faisait que j’étais mal dans ma peau. Et, l’an dernier, j’ai pu dire les maux qui ont fait que j’en suis arrivée là. Finalement, je ne cherchais pas un plaisir sexuel, car je sais que je peux me passer de cet acte sans soucis, mais que c’était plus un manque d’affection dans ma vie et cela depuis ma tendre enfance. J’ai fais un travail et je travaille encore à ce jour avec le côté psy et spir. Les deux ne sont pas incompatibles. Bien au contraire et j’ai cette chance, d’avoir un psychiatre catholique.
Finalement cet acte de masturbation pour moi, n’est pas réellement un acte qui peut apporter un plaisir sexuel. C’est plus, un enfermement, et se faire du mal à soi-même.
Par la prière, par l’intercession des Saints (pour moi, Ste Thérèse de Lisieux et St François d’Assise) et aussi Soeur Emmanuelle qui elle même a fait cet acte (je l’ai lu dans un de ses ouvrages), j’ai pu me sortir et guérir de cet acte qui était pas très sain et qui n’est pas le remède à nos manques.
La prière des amis aussi m’a été importante et aussi de mon père spir et de mon psychiatre.
A ce jour, j ‘ai repris une vie de célibataire, pas vraiment choisi, enfin…j’avoue que je suis encore blessée de ne pas pouvoir répondre au Seigneur à cause de ma santé….et puis je chemine tjs et j’essaie de savoir, si il veut de moi, le mariage ou tout simplement la vie célibataire mais en me donnant au Christ sans être religieuse. Et puis, je n’ai plus envie de me masturber, mon plaisir, je l’ai avec l’Amour immense du Seigneur. Il me donne la grâce de porter ma Croix en paix et je pense que l’on peut trouver le bonheur et du plaisir même en étant célibataire. On peut se donner aux autres…par exemple, moi, j’essaie de rendre des petits services aux personnes âgées, par exemple, aujourd’hui, je suis allée chercher les médicaments à une mamie de 92 ans. Il a fallu que je fasse 6Km A/R et pour moi, c’est pas si facile, car je remarche que depuis 3 ans suite à une polyneuropathie invalidante. Mais le fait de me donner par des petits gestes et en essayant de marcher un peu plus chaque semaine, comme ce jour, je trouve un réel plaisir. Plaisir d’avoir rendu un service à une dame de 92 ans et plaisir de voir que j’ai pu marcher sur ces 6 km, car pour moi, c’est un cadeau de Dieu.
Voilà. Tout cela pour vous dire…si vous avez cette pulsion de vous masturber, vite aller en parler à quelqu’un de confiance (prêtres-religieux ou religieuses ou autres) et vous en sortir rapidement. Car ce n’est pas là, que vous trouverez le vrai plaisir.
Pardonnez moi, si mon témoignage est simple, mais j’avais envie de vous donner mon expérience.
colombe
Evangéline
Evangéline, je vous trouve très très courageuse pour votre témoignage sur un forum. Bravo.
Sophie D
Bonjour madame,
Bonjour madame,
Votre témoignage est très beau.
Moi-même, je n’ai pas été sensible à la masturbation jusqu’à mes 25 ans. Et puis un jour, sans que je ne sache pourquoi, j’ai été tentée et j’ai chuté dans cette faute pour la 1ère fois. Et depuis j’ai beaucoup de mal à m’en passer. Ça fait 10 ans que je ne cesse de commettre ce péché.
Pourtant, je ne regarde jamais de pornographie et j’ai des journées bien occupées. En revanche, j’ai du mal à prier, surtout après une chute. J’ai du mal à comprendre pourquoi j’ai été préservée si longtemps et aujourd’hui ne pas réussir à m’en dépêtrer. Peut-être suis-je trop orgueilleuse. C’est la seule explication que je trouve.
Cat-modératrice
Peut-être que Dieu vous a
Peut-être que Dieu vous a donné une grâce pour être préservée jusqu’à 25 ans, parce qu’Il savait que cela vous aurait fait trop de mal de tomber dans cette addiction plus jeune ? Ce qui vous fait le plus de mal ce sont vos tourments, votre peur d’être séparée de Jésus, alors que justement, nous reconnaître pécheurs devant lui et accueillir son amour nous rapproche encore plus de lui que si nous étions parfaits.
“C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n’ont pas besoin de repentir.” (Luc 15,7)
“Les Pharisiens et leurs scribes murmuraient et disaient à ses disciples: “Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs?” Et, prenant la parole, Jésus leur dit: “Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir.”” (Luc 5 30-32)
Et le fait que la chute se répète ne change rien à cela.
Saint Paul lui-même dit qu’il retombe sans cesse dans le péché : “Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire dans ma chair; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir: puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. ” (Romain 7, 18-19)
Saint Jean insiste sur le fait que nous péchons tous :
“Mais si nous marchons dans la lumière
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus, son Fils,
nous purifie de tout péché.
Si nous disons: “Nous n’avons pas de péché”,
nous nous abusons,
la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés,
lui, fidèle et juste,
pardonnera nos péchés
et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons: “Nous n’avons pas péché”,
nous faisons de lui un menteur,
et sa parole n’est pas en nous.
Petits enfants,
je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas.
Mais si quelqu’un vient à pécher,
nous avons comme avocat auprès du Père
Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés,
non seulement pour les nôtres,
mais aussi pour ceux du monde entier.” (1 Jean 1,7-2, 2)
Sophie D
J’avais un certain mépris
J’avais un certain mépris autrefois pour les personnes qui avaient ce genre de pratiques. Jusqu’à ce que moi-même je finisse par succomber. Le pire, c’est que c’est arrivé dès ma première tentation sérieuse. Peut-être le Bon Dieu à t’il voulu me rendre plus indulgente, plus charitable, plus humble.
Cat-modératrice
C’est possible en effet que,
C’est possible en effet que, par amour pour vous, Dieu ait voulu utiliser ce moyen pour vous conduire à plus d’amour des autres. Et aussi à une plus grande union avec lui, à travers vos chutes et son pardon.
Sophie D
Une grosse erreur que j’ai
Une grosse erreur que j’ai commise aussi à l’époque, c’est de ne pas aller me confesser après ma 1ère chute. J’avais terriblement honte et je craignais le jugement du prêtre. Le fait aussi que ce soit un homme me paralysait. Ainsi, je suis restée des mois sans me confesser. Et je multipliais les chutes, c’est devenue une addiction.
Si mon témoignage peux servir à quelqu’un : n’ayez pas peur du prêtre, il en entend des vertes et des pas mûres et lui aussi est pêcheur. Il est là pour nous apporter la Miséricorde du Christ. Peut-être que si j’avais tout de suite été mon confesser, ce péché ne serait pas devenu une habitude.
Cat-modératrice
Oui c’était une erreur. Mais
Oui c’était une erreur. Mais ne vous tourmentez pas à cause du passé. Aimer Dieu, c’est l’aimer dans le présent en mettant notre passé et notre futur entre ses mains.
Anonyme
Que de points de vue féminins
Que de points de vue féminins !!!
Pour les hommes c’est souvent leur toute première découverte de leur capacité génitale, à l’adolescence. Ou bien ils ont été hélas déjà “initiés” par la pornographie omniprésente, ou bien sans crier gare ils découvrent la réaction de leurs organes génitaux, souvent avec une grande surprise.
Le ressenti peut être très varié, et souvent combiné : c’est agréable, ça fait mal, ça me fait honte, je ne comprends rien, je n’ai pas envie de recommencer, ça me fait peur.
Il est évident que dans ces premiers temps, le garçon ignore totalement la charge morale de ce que l’on peut à peine qualifier d’ “acte”, tant il y a peu de contrôle.
On imagine mal qu’à 15 ou 17 ans, il ait connaissance de l’article 2352 du Catéchisme de l’Eglise catholique qui affirme : “Par la masturbation, il faut entendre l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. ” Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné “.”
Ceci dit, c’est naturellement la responsabilité du père, s’il est présent, d’aider son fils à découvrir la sexualité d’une manière adaptée à son âge. Lui en montrer surtout la beauté, mais aussi toutes les caricatures dont fait parti “l’acte solitaire” pour parler à l’ancienne.
Si rien n’a été dit, le garçon devra faire, dans la douleur, l’expérience qu’il n’est pas comblé, qu’il assouvit seulement une pulsion. Peut-être le prendra-t-il comme une fatalité, et peut-être que non. Peut-être qu’il voudra s’en libérer, qu’il verra un prêtre ou une personne de confiance, et qu’il avancera. Cet effort se fera sans doute avec de nombreuses chutes, mais comme le dit sainte Thérèse de Lisieux quand on lui demande ce qu’elle fait : “Je tombe, je me relève, je tombe, je me relève…”
Il est illusoire d’imaginer que nous puissions totalement contrôler notre sexualité. Donc il est normal qu’il y ait des chutes. La question est surtout : suis-je prêt à accepter d’être relevé par un autre que moi, par le Seigneur qui passe par la médiation d’une personne de cette terre, un prêtre par exemple.
Cat-modératrice
Merci à vous de nous donner
Merci à vous de nous donner un point de vue masculin si éclairant !
gilou14
un autre point de vue masculin…
C’est vrai que, non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. D’où l’importance de bien accompagner ses enfants, surtout lorsqu’ils approchent de l’adolescence. Au risque de passer pour de vieux retardataires, nous éduquons nos enfants à la pureté, en restant positifs, en leur donnant confiance. Nos garçons ont 16, 14 et 12 ans: leur dire qu’on croit en eux est capital. Mais oui, nous les encourageons à la chasteté et nous interdisons la masturbation. La pureté bien comprise est une richesse.
Cat-modératrice
En relisant ce témoignage, il
En relisant ce témoignage, il me semble important de rappeler que tous les actes mauvais n’éloignent pas forcément de Dieu. Et l’éloignement de Dieu n’est pas forcément proportionnel à la gravité de l’acte.
C’est une très bonne chose d’enseigner la valeur de la pureté à ses enfants, de les inciter à se garder pour leur futur conjoint.
Mais quand vous dites : « Non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. », je ne suis pas d’accord : si un adolescent se masturbe parce qu’il n’a pas aidé guidé et aidé, ce n’est pas cet acte qui l’éloignera de Dieu. Ce qui touche à notre relation à Dieu, ce sont les actes qui sont orientés contre Dieu, contre le prochain et contre soi-même d’une manière volontaire.
Les actes mauvais non volontaires (par ignorance ou par faiblesse) ne nous éloignent pas de Dieu, même s’ils nous abîme et souvent abîment les autres.
Evangéline
Merci pour votre point de vue
Merci pour votre point de vue !
Evangéline
Colombe, je vous remercie.
Colombe, je vous remercie.
Mon témoignage aidera peut être des personnes qui se posent des questions ou qui sont mal par rapport à ce geste. J’avoue que j’ai prié avant de savoir si j’allais l’écrire.
J’avoue qu’au début, j’avais honte mais quand j’ai compris que c’était des pulsions qui n’amenaient pas à grand chose et que j’ai reçu l’amour de Dieu, pour m’aider à accepter ce que j’avais vécu, bien alors, pourquoi ne pas en parler et aider son prochain.
colombe
je ne pense pas.
Non, tout le monde peut et doit aimer. La masturbation résulte en effet d’une situation où l’on se trouve seul et ne pouvons être comblé par personne ni pouvoir combler quelq’un. Ceci dit je pense que Cath et Evangéline ont raison dans le sens où lorsque masturbation il y a une fois celle-ci terminée on ne peut partager son bonheur avec personne je pense que c’est là que réside le problème. Ceci dit j’avoue que c’est une très bonne question mais une question pas facile je crois que Cath se débrouille très bien lol.
Eric
Pour moi, la réponse est
Pour moi, la réponse est courte et élémentaire:
le sens de la sexualité est de dire l’amour et d’accueillir la vie. La masturbation est fermée à ces deux dimensions. Elle ne peut donc rendre l’être humain heureux, ni lui permettre d’entrer dans sa vocation.
Beaucoup de garçons la découvrent spontanément. Un certain nombre la trouve vite enchaînante. Un accompagnement adapté peut aider à mettre les choses à leurs places.
elie.g
Péché vs Grâce ! Sur qui parier ?
Alors Juda dit à Onân : Va vers la femme de ton frère, remplis avec elle ton devoir de beau-frère et assure une postérité à ton frère. Cependant Onân savait que la postérité ne serait pas sienne et, chaque fois qu’il s’unissait à la femme de son frère, il laissait perdre à terre pour ne pas donner une postérité à son frère. Ce qu’il faisait déplut à Yahvé, qui le fit mourir lui aussi. (Gn 38;8-10)
La masturbation est une faute grave… le plus vieux livre de la Bible le montre dans ce passage (bien qu’on voit qu’Onân fait même pire). Cependant, surtout pour les hommes qui n’ont pas reçu la Grâce, et/ou les avertissement éducatif très tôt, la chair est marquée au fer rouge. La guérison reste exceptionnelle et c’est un combat de tout les jours, qui peut être très difficile humainement, même sembler impossible et sans issue. Qu’on soit célibataire, fiancé, marié, consacré…
Dans ce cas là, il faut tout faire pour accepter dans la douleur et l’humilité, non le plaisir et la jouissance, cette faiblesse humaine. Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation.
Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsèdé par le poid du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur“. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes !
Cat-modératrice
Merci pour ce commentaire : «
Merci pour ce commentaire : « Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation.
Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsédé par le poids du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur”. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes ! »
Ceci est le cœur même de notre religion !
Cello_84
J’ai zappé pas mal de vos
J’ai zappé pas mal de vos réponse, donc désolé si c’est déjà dit. Mais le Cathéchisme est clair là dessus. Je vous retrouverai le numéro. J’avais un pote qui n’était absolument pas catho et qui m’avait dit (au Lycée ça fait un bail…) “La masturbation ça rend dingue…” Je pense qu’il n’a pas tord. En tant qu’homme bien que je sois en paix avec cette question, ça renforce toujours d’entendre des amiES parler de leur désir de puretée. C’est ce genre de discours qui tranforme un idée en quelque chose de plus vécu ! Mais attention ne demandez leur jamais d’en parler ; il faut toujours qu’elles fassent le premier pas 🙂
Cello_84
Ahh y a tout sur Internet :
Ahh y a tout sur Internet : CEC 2352
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P80.HTM
Mikloa
Un sujet très interessant,
Un sujet très interessant,
Merci à Cath pour ses explications tellement simples et vraies et pour le témoigange très touchant d’Evangeline,
Que Jésus vous bénisse et qu’il comble toutes les personnes en manque de tendresse par le mariage ou par sa présence dans le célibat.
Cat-modératrice
Masturbation et communion
Pour ceux que cela intéresse, quelqu’un vient de poser une autre question en lien avec le sujet :
« Peut-on communier quand on se masturbe régulièrement ? »
Pinceel
Témoignage
Bonjour, tout cela est fort intéressant et j’en remercie les intervenants. Je voudrais vous soumettre ma situation. Je suis séparé de corps de mon épouse depuis 4 ans et je vis dans le célibat total en ce sens que je ne recherche pas une autre femme. Ceci dit, comme tout homme j’ai des envies de masturbation que je satisfais très régulièrement. J’ai souvent réfléchi au pourquoi la masturbation était un peché. Je me dis qu’elle est un peché pour un célibataire au vrai sens du terme, mais dans mon cas, moi qui suis marié, qui ne souhaite pas divorcer ni retrouver une femme, moi qui ai 5 enfants, pourquoi ne pourrais-je pas satisfaire ces pulsions qui me viennent du plaisir de la sexualité que j’ai vécu pendant tant d’années en couple ? Ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu de relations sexuelles, là j’ai connu cela, je n’en ai plus de par ma séparation mais pour autant pourquoi n’aurais je pas le droit d’en avoir aujourd’hui afin de m’éviter d’avoir à aller voir “ailleurs” ? qu’en pensez-vous ?
Cat-modératrice
Bonjour Pinceel,
Bonjour Pinceel,
Merci pour votre témoignage.
Votre situation est effectivement très différente de celle d’un célibataire jamais marié, et Dieu le sait ! Quelqu’un qui a eu l’habitude de relations sexuelles régulières peut beaucoup plus difficilement résister à ses pulsion. Karol Wojtila, le futur saint Jean-Paul II, dans son livre Amour et responsabilité, expliquait lui-même que les relations sexuelles deviennent un besoin pour les personnes mariées qui en ont régulièrement.
Il est évident aussi que la masturbation est un péché beaucoup moins grave que l’adultère. Mieux vaut se masturber que d’avoir une liaison dans le seul but d’assouvir une pulsion sexuelle.
Cependant l’Église nous dit que la masturbation reste un péché, même dans cette situation. Un péché dans lequel votre responsabilité est plus ou moins engagée, selon la force de votre pulsion. Notre corps n’a pas été créé pour une jouissance stérile, mais pour un don d’amour à l’autre, et nous sommes appelés à la chasteté et à la continence lorsque nous ne pouvons pas vivre d’union sexuelle dans le cadre du mariage.
Dieu nous connaît, il connaît notre faiblesse et les raisons de chacun de nos actes. Dieu ne peut que vous approuver de préférer ne pas impliquer d’autre personne pour l’assouvissement de vos pulsion. Cependant, même lorsque nous avons un péché récurrent contre lequel nous n’arrivons pas à lutter, il est très important d’avoir conscience et de reconnaître que c’est un péché, afin de l’offrir au Seigneur, de demander Sa grâce, et de se confesser. Cela conduit à une union au Seigneur beaucoup plus profonde.
Pinceel
Bonjour et merci de cette
Bonjour et merci de cette réponse. Je précise que s’il m’arrive de me masturber c’est toujours et infailliblement en pensant à mon épouse, je reste fidèle même dans cet acte qui apaise les tensions intérieures plus qu’il ne fait réellement exploser de plaisir.
Dédé
Bonjour à tous et merci pour
Bonjour à tous et merci pour la qualité de vos témoignages qui sont je le crois fortement une réelle préocupation de nouveau monde médiatique et “cyberdisé” que nous vivons. Je n’ose même pas parler des nefastes effets de ces actes sur nos jeunes et des dégats psychologiques qui en découlent. Comment dès lors résister à des pulsions quand le culte du corps a réussi à prendre le dessus sur tout dans le monde actuel. Comment ne pas chercher des moyens de se proteger ou dès lors de craquer incognito comme nous l’offre les sites visités ou s’imposant à nous sur la toile au mondre surf. Comment lutter pour que notre route vers la sainteté soit mieux protégée de nos temps. Le recent témoingnage du Frère en Christ séparé appelle à la reflexion sur tout les points. Il est surtout extraordinaire d’interpreter dans ses propos cette volonté de maintenir sa fidélité à l’Amour qu’il a véçu dans son mariage. Mais ce n’est pas là le propos et qu’il m’en excuse. Il est evident que les actes de masturbations commis, et que moi même je commets n’entache en rien l’Amour que j’éprouve pour Dieu voir pour mon épouse. Et pourtant dans ces moments de pulsions souvent incontrolés ou tout au moins que j’ai peine à maitriser, force est de constater que ces actes me libèrent un temps plus ou moins long de d’autres tentations plus graves. A chaque fin d’acte, je me sens sale, soullié, indigne d’être aimé de Dieu. Mais je reconnais, et que je sois pour cela pardonné, apprécier aussi les moments d’apaisement qu’ils me procurent car après je peux plus librement me consacrer à mes activités de père ou de professionnel et surtout étrangement je me sens revenir en quelque part vers notre Père aimant. Alors, s’il vous plait, comment faire en tous les cas pour eviter ces deviances quand on aime autant Dieu comme toux ces soeurs et frères qui ont témoigner ??
Cat-modératrice
Bonjour Dédé.
Bonjour Dédé.
Vous dites qu’à chaque fois vous vous sentez « sale, souillé, indigne d’être aimé de Dieu ». Pourtant, le péché de la masturbation est un péché moins grave que d’autres péchés, comme le refus de pardonner à son prochain, ou le refus de s’intéresser aux besoins d’autrui.
Quelqu’un qui passe devant un homme sans abri blessé ou malade, sans s’arrêter par que l’homme en question sent fort l’alcool et la saleté, et parce qu’il voit que de nombreuses autres personnes passent sans s’arrêter, cette personne commet un acte bien plus impur que la masturbation, et pourtant il ne va peut-être pas se sentir sale. Peut-être même pense-t-il avoir échappé à une souillure, comme dans la parabole du bon Samaritain.
Quelqu’un qui répète des accusations contre autrui qu’il a entendues, ou lu sur les réseaux sociaux, sans même vérifier la véracité de ces accusations, commet un acte bien plus impur qu’une masturbation, et pourtant il ne va peut-être pas se sentir sale.
Aucun d’entre nous ne mérite l’amour de Dieu car nous sommes tous pécheurs et faibles. Nous ne le méritons pas, mais nous en sommes dignes, quels que soient nos péchés, parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, et parce que Dieu nous pardonne inlassablement.
Dans le combat pour se libérer de la masturbation, je pense que la première chose est de méditer sur la miséricorde de Dieu, et de prendre conscience de combien Il nous aime et combien Il souhaite nous pardonner. Ainsi, on peut ensuite chercher des moyens de se maîtriser, non pas par crainte d’être rejeté par Dieu, mais par amour pour lui, et par confiance en lui, puisqu’Il nous révèle que cet acte n’est pas une voie de bonheur.
La confession régulière est déjà un excellent moyen, car elle aide à rester dans l’humilité et à se rappeler sans cesse que Dieu nous fait miséricorde. Elle est aussi une source de grâces pour lutter contre le péché, même si cette lutte peut prendre beaucoup de temps avant d’arriver à des résultats visibles.
Par ailleurs, à notre époque, il est nécessaire de pratiquer une ascèse du regard : bien trier les sites Internet que l’on visite et les films que l’on regarde, essayer d’empêcher notre regard de s’attarder sur certaines publicités dans la rue, etc.
La prière, qui approfondit notre union au Christ, est aussi un moyen essentiel.
Mais avant tout de chose, avoir conscience que Dieu nous aime dans notre faiblesse, et qu’Il est toujours, toujours prêt à nous donner sa miséricorde, quels que soient nos actes.
ermort
Cette perception ressentie «
Cette perception ressentie « sale, souillé, indigne d’être aimé de Dieu » est classique… et somme toute naturelle.
En effet, l’acte masturbatoire étant un détournement de la sexualité (dont le sens pourrait être résumé par: ouverture à la vie et manifestation de l’amour), la cible étant manquée, il est naturel de ressentir ce que décrit l’internaute.
Dans le domaine de la culpabilité, il est important de bien discerner entre sentiment de culpabilité et conscience de culpabilité. Le premier est néfaste, il consiste à se rejeter soi-même en tant que personne. Le deuxième est constructeur, il consiste à reconnaître l’acte coupable qu’on a posé, tout en ne se réduisant pas soi-même à l’acte.
L’humilité passe par l’acceptation d’une aide via un tiers. Etre obligé (par soi-même d’abord) d’évoquer les distorsions de sa vie intime rabaisse l’orgueil. Cela permet alors de ne pas s’ériger en juge du bien et du mal. C’est décapant 🙂
Maurice
Bonjour,
Je découvre ce forum bien tardivement, j’ai 73 ans et j’ai perdu mon épouse d’un cancer il y a 4 ans. Jusqu’à sa maladie nous étions encore actifs sexuellement avec beaucoup de plaisir. Passés plusieurs mois de sidération tant sa mort a été rapide, les souvenirs de nos bons moments ont fait surface, et ces souvenirs ont générés chez le besoin de me masturber. Chrétien pratiquant, je suis en plein doute, n’ayant pas le sentiment de faire quelque chose de grave, mais ???
Cat-modératrice
Bonjour Monsieur,
Je prie le Seigneur de vous consoler dans votre deuil et de vous manifester sa présence tout au long de votre vie qui continue.
En ce qui concerne la masturbation, l’Église catholique affirme qu’il est très important de n’exercer les facultés sexuelles que dans le cadre de rapports sexuels génitaux entre époux. Elle enseigne qu’il ne faut pas séparer la sexualité et l’ouverture à la procréation, et même quand la procréation n’est pas ou plus possible, il faut la vivre de la manière qui permettait la procréation.
Ce péché est classé dans les péchés graves, mais de toute évidence il est moins grave que d’autres péchés, comme le fait de tromper son conjoint par exemple.
bouboule
eglise catholique et masturbation
Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui a été dit plus haut.
Je me suis masturbé pendant tres longtemps , pour des raisons tres souvent autres que la recherche d’un simple plaisir d’ordre sexuel.
J’ai été tres jeune traité a coups d’hormones , en vue de trouver une solution autre qu’une intervention chirurgicale à un probleme purement anatomique. Ce traitement n’a pas marché mais je pense que j’en paie actuellement les consequences, au travers de problemes concernant ma prostate ,qui sont apparus bien avant une ” heure” courante chez les hommes .
Je ne sais pour quelles raisons , mais sans sollicitation aucune ( du style pornographie que j’execre , ou autre ) j’ai été tres souvent “victime” de douleurs intenses , dues a un engorgement de mes divers organes sexuels causés , justement par
une chasteté prolongée , consequence d’une grande solitude dans l’ensemble tres bien assumée par ailleurs .
Je peux vous assurer que cela ne m’a pas eloigné de Dieu ,
meme si j’ai conscience ( et constaté ) que cela n ‘aurait pas résolu mes problemes de solitude si je m’etais masturbé pour cette raison .
Il est evident que je suis dans le flou , pour savoir si ces circonstances ( en dehors de toute recherche facile de deculpabilisation ) font de moi un pecheur ou non .
Cat-modératrice
Si vous vous êtes masturbé
Si vous vous êtes masturbé pour des raisons médicales, c’est tout à fait différent de la masturbation pour la recherche du plaisir ou pour combler un vide affectif.
Je ne sais pas si l’Église a émis un avis concernant la masturbation en cas de douleur intense dû à un problème médical.
En général, la chasteté ne cause pas de douleur physique s’il n’y a pas un problème de santé spécifique. Votre situation est tout à fait particulière.
Amicalement votre
La masturbation selon l’église.
Bonsoir,
Je m’intéresse ce soir à la masturbation et sa perception dans la religion.
Mon idée de départ était une séparation faite dans notre société entre la masturbation masculine et féminine. Celle de la femme étant un tabou, contrairement a celle de l’homme (dans le registre sociétale pas religieux.)
Je lis donc vos commentaires au sujet de la masturbation. Je suis moi même adepte athée de cette pratique et pourtant étonnamment d’accord avec vos propos. Mis à part un point important que vous avancé, à savoir le lien addictif à cette pratique. Je ne comprend pas ce lien que vous faites…
Je trouve la masturbation normale dans l’apprentissage du sois, dans l’apprentissage de son propre plaisir afin d’augmenter le sien avec son partenaire. Et je pense à ces femmes vierge au mariage, qui peuvent tomber sur des maris maltraitant, violant physiquement ou psychiquement. La sexualité dans le couple est un partage, mais aussi dans certain cas un rapport de force. Il est important que ces femmes soient consciente de leurs libertés de plaisir. Une femme capable de se donner un plaisir solitaire est une femme libre. Je vous demande de faire preuve d’ouverture d’esprit pour vous imaginer à la place de ces femmes, enfermées dans un monde sombre, loin j’imagine de votre vie religieuse et de la mienne.
Je condamne en ça, vos propos public sur le forum qui donne une vision éronnée et dangereuse (addiction) de la masturbation.
La masturbation est bien plus qu’un acte solitaire, elle peut être politique, une arme qui libère la femme opprimée dans certaine communauté.
La masturbation est pratiquée dès l’âge de 13ans par 80% des personnes. N’est ce pas dans ce cas une pratique normal?
Je vous remerci d’avance pour votre lecture et vos réponses. J’espère vous permettre d’appréhender cette question au delas de la sphère religieuse avec des questions nouvelles.
Cat-modératrice
Bonjour Amicalement Vôtre,
Bonjour Amicalement Vôtre,
Vous semblez établir un lien entre le fait d’être vierge au mariage pour une femme, et le fait d’épouser un homme violent. Il me semble qu’il n’est pas nécessaire d’être vierge pour cela. Je suis étonnée que vous préconisiez, comme libération pour les femmes mariées à des hommes violents, de se masturber plutôt que de se séparer de leur mari. Drôle de libération que de rester asservie à un homme maltraitant avec pour seule consolation le plaisir solitaire…
Je suis étonnée aussi que vous niiez la dimension addictive de la masturbation, alors qu’il y a tant de témoignages de personnes qui souffrent de cette addiction.
Enfin, je suis étonnée que les statistique de pratique de la masturbation soient pour vous un critère de normalité. D’une part, je me demande comment on pourrait avoir des statistiques fiables concernant l’âge du premier acte de masturbation. Pour faire une enquête sur le sujet, le seul fait que les personnes acceptent de répondre à une question aussi intime fait que seule les personnes qui ont envie d’exposer leur sexualité répondent à ce genre d’enquête. Mais quand bien même ils seraient 80% à se masturber dès l’âge de 13 ans, en quoi cela prouverait-il que c’est une pratique bénéfique ? Cela prouve seulement la surexposition aux messages sexuels dans notre pays. La moyenne d’âge de visionage du premier film porno est inférieure à 12 ans.
Marie-Anne
Le vaste sujet de l’Eglise et la masturbation
Bonjour à tous,
Dans un premier temps, je vais vous parler de ma situation personnelle. Ensuite j’essaierai d’apporter des réponses à tous ceux qui se posent des questions sur le sujet.
Je suis une femme, j’ai 30 ans et je pratique la masturbation depuis 20 ans (depuis que j’ai découvert mon corps durant la pré-adolescence donc); je n’ai jamais eu l’impression de commettre un pêché, ni d’être droguée. Je précise que je suis aujourd’hui mariée, j’ai donc une vie conjugale et continue de me masturber ponctuellement (moins souvent du coup, étant mariée), mon mari aussi; il s’agit du rapport qu’on a avec son propre corps et qui perdure tout au long de sa vie; le corps que Dieu nous donne a deux fonctions : il nous sert à nous pour être heureux et en bonne santé (rôle intrinsèque)et il sert aussi l’autre dans l’amour et le bonheur réciproque. Nous avons donc par nature des usages égoïstes (nous nourrir, dormir, faire ses besoins, se masturber et encore bcp d’autres) pourtant nécessaires à notre bonheur, bien-être et à notre santé. La masturbation est très commune dans toutes les civilisations et depuis la nuit des temps; et je précise que ça n’est pas ‘une histoire d’hommes’; les femmes ont elles-aussi (heureusement) leurs propres envies et leurs propres besoins. Les combler pour être heureux individuellement et conjointement ne peut pas constituer un pêché. Par exemple, je n’interdirai jamais à mon mari de se masturber s’il en éprouve le besoin ou l’envie : c’est le rapport qu’il entretient avec son propre corps. En parallèle, il doit continuer (et moi-aussi) à aimer et honorer le corps de sa femme. Autrement dit, la masturbation ne pourrait constituer un pêché que si elle prive ou entrave les rapports du couple (pas si elle les complète). Ceux qui m’ont lu jusqu’à présent pourront constater que ce n’est pas le cas; en effet pour pouvoir rendre heureux l’autre, il faut d’abord être heureux soi-même; je connais peu de personnes qui, étant profondément malheureuses, réussissent à rendre les gens heureux au quotidien. Je suis pleinement heureuse, épanouie et comblée, et je dirais même que mon bonheur est complet (j’admets que sur ce point j’ai beaucoup de chance d’ailleurs, j’en suis bien consciente). En étant heureuse moi-même, en rendant mon mari heureux, je sais que je rends Dieu heureux (lui-aussi) de m’avoir créée car il nous a bien créés dans ce but. J’aime mon corps, j’aime mon mari (et son corps), j’aime ma famille, j’aime Dieu et Dieu m’aime aussi.
Beaucoup ne comprendront peut-être pas ce témoignage; je l’ai écrit car en lisant les témoignages précédents, j’ai voulu nuancer cette stigmatisation de la masturbation-pêché (qui n’a d’ailleurs vraiment rien à voir avec l’adultère et pourtant, elle est souvent citée en parallèle pour obtenir une graduation de gravité des pêchés); certains parlent même de pureté(même concernant leurs propres enfants); n’oublions pas que la pureté est un idéal, personne ne la rejoindra jamais vraiment de par notre condition : l’homme est pécheur, né avec le pêché originel. Cependant, il est vrai qu’il peut toujours être meilleur, mais ne sera jamais vraiment pur.
En ce qui concerne la masturbation et le célibat, cela fonctionne de la même façon : si cela n’entrave pas les rapports que vous pouvez potentiellement avoir avec l’autre, et si cela vous rend heureux (même si c’est un bonheur ‘égoïste’ car vous ne partagez pas votre bonheur avec l’autre en pratiquant la masturbation), alors cela ne peut constituer un pêché; restez toujours vigilant à ce que la masturbation soit raisonnée et mesurée de façon à ce qu’elle ne vous prive pas des rapports humains et sociaux en général; elle doit donc être dosée comme pour tous nos besoins (alimentaires et autres).
Je souhaite à tous une vie heureuse en communion avec soi, avec les autres et avec notre Créateur.
Cat-modératrice
Voici ce que dit le
Voici ce que dit le Catéchisme de l’Église Catholique au sujet de la masturbation (c’est donc l’enseignement officiel de l’Église catholique) :
2351 La luxure est un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement désordonnée, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union.
2352 Par la masturbation, il faut entendre l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. ” Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné “. ” Quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux en contredit la finalité “. La jouissance sexuelle y est recherchée en dehors de ” la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise, dans le contexte d’un amour vrai, le sens intégral de la donation mutuelle et de la procréation humaine ” (CDF, décl. ” Persona humana ” 9).
Pour former un jugement équitable sur la responsabilité morale des sujets et pour orienter l’action pastorale, on tiendra compte de l’immaturité affective, de la force des habitudes contractées, de l’état d’angoisse ou des autres facteurs psychiques ou sociaux qui peuvent atténuer, voire même réduire au minimum la culpabilité morale.
Le fait de commettre un péché ne dépend pas de l’impression de commettre un péché.
Si vous avez l’impression que la masturbation est nécessaire à votre bonheur, c’est qu’une dépendance s’est déjà installée chez vous. D’après l’enseignement de l’Église, et l’expérience de nombreuses personnes vivant la chasteté, la sexualité n’est pas un besoin, mais un moyen de communion, quand elle est vécue dans l’engagement du mariage.
L’habitude de la sexualité en fait un besoin. Karol Wojtila, dans Amour et responsabilité, dit bien que les rapports sexuels deviennent un besoin chez les époux qui s’unissent régulièrement. Cela est tout à fait normal, et n’est pas mauvais.
Par contre l’utilisation de son propre corps pour en obtenir du plaisir, hors d’un lien de communion avec son conjoint, est condamné par l’Église comme une atteinte à la dignité de la personne, dont le corps ne doit jamais être traité en objet de jouissance, que ce soit par un autre, fut-il le conjoint, ou par soi-même.
Le corps est le temple de l’Esprit Saint. C’est Dieu qui nous a créés, corps et âme. En tant que chrétiens, nous croyons que Dieu nous propose un bonheur beaucoup plus grand que ce que nous procurent l’utilisation de notre corps comme d’un objet de jouissance. Ce bonheur que Dieu nous propose, il est possible de le recevoir dès cette terre. Si nous nous arrêtons à la recherche de plaisirs immédiats qui ne respectent pas notre corps ou le corps d’autrui, nous n’allons pas jusqu’au bout du chemin de bonheur que Dieu nous propose.
Claude (homme)
Interdire la masturbation, en
Interdire la masturbation, en tant que père, me semble une terrible erreur.
Cat-modératrice
Pourquoi ?
Pourquoi ?
berthet
La masturbation
Etes vous sûre que si la masturbation est sans conteste la recherche d’ un plaisir immédiat , elle marque une limite dans les bénéfices de nos rapports (sociaux par exemple ) sereins et généreux avec les autres ?
Le manque de sexualité chez des gens isolés et seuls , provoque des troubles parfois graves .
Je ne parle pas de tomber dans une addiction sévère ou ” coupante” du monde extérieur .
Je pense en toute sincérité que la masturbation induit beaucoup moins de troubles que la pornographie .
Cat-modératrice
La pornographie est bien plus grave que la masturbation
Je suis bien sûr d’accord avec vous sur le fait que la masturbation est beaucoup moins grave que la pornographie.
Êtes-vous sûr que les personnes seules et isolées qui se masturbent vont vraiment mieux que les autres ? Les troubles graves dont vous parlez ne sont-ils pas plutôt provoqués par le manque de relations humaines et le manque d’amour ?
Benhar
L’interdiction de la masturbation .
J’ai suivi à peu près le débat il y a tellement de réponses que je n’ai pas put toutes les lire. Je comprends très bien que le plaisir de la masturbation peu éloigné de Dieu, n’empeche que presque tout les hommes découvrent la masturbation, et le font à plusieurs reprises. Cas plus rare chez les femmes, preuve malgré tout que notre corps nous envoie des signes. Je pense malgré tout que quelqu’un qui a déjà essayé de se masturber et qui se retient tant qu’il n’a pas trouvée de conjointes sera tellement excités par les phéromones qu’il n’arrivera pas à aller simplement à la rencontre de l’autre dans le respect aussi de son corps et de ses pulsions. Se connaitre un minimum sur le plan sexuel évite souvent bien des rencontres uniquement dérrière pour un désir sexuel j’en suis intimement persuadé. Tout Homme a un jour ressenti ce désir plus fort que n’importe quel désir de la vie humaine. Et je pense que l’interdire est par conséquent une mauvaise idée. Je pense aussi que dans ma vie j’aurais évité bien des pièges sur la sexualité si l’on m’en avait parlé en m’expliquant d’ou vient ce plaisir quel est-il et quels sont ces désirs si forts qui apparaissent en moi. Tant dans le plaisir individuel que à deux.
Cat-modératrice
Commettre un péché plus grave pour en éviter un moins grave ?
Un homme qui coucherait avec une femme dans le seul but d’éviter le péché de la masturbation ne serait pas très rationel… Il est bien évident que Dieu déplore davantage l’utilisation d’une personne dans le but d’en retirer du plaisir ou d’apaiser une tension, que la masturbation.
On ne peut donc pas accuser l’interdiction de la masturbation d’être la cause de relations sexuelles impures avec des personnes : si une personne ne peut pas se retenir, pourquoi commettrait-elle un péché bien plus grave, plutôt que de céder à la tentation de la masturbation ?
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le manque d’information sur la sexualité conduit les jeunes à tomber dans des pièges graves, et à prendre pour argent comptant ce qu’ils en entendent dire dans les media et sur Internet.