Comment ouvrir son coeur à l’Esprit Saint?

Bonjour Patrice,

 

Il me semble qu’il n’est pas très important de savoir si notre cœur est fermé ou ouvert. Ce qui compte, c’est : est-ce que maintenant nous souhaitons l’ouvrir ?

 

Sainte Jeanne d’Arc, lors de son procès, lorsqu’on lui posa la question : « Êtes-vous en état de grâce ? » (c’est-à-dire : êtes-vous en communion avec Dieu ?), a répondu : « Si je n’y suis pas, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

 

Dans notre vie avec Dieu, chaque instant est un recommencement où nous pouvons décider de tout remettre entre ses mains. (Un recommencement qui utilise tout ce que nous avons déjà vécu, pour aller plus loin ! Cf. Il en est du règne de Dieu…)

 

Le moyen d’ouvrir notre cœur à l’Esprit Saint aujourd’hui, c’est de demander à l’Esprit Saint d’ouvrir notre cœur… Nous ne pouvons pas nous transformer nous-mêmes, mais deux choses sont nécessaires à Dieu pour qu’il nous transforme : notre accord, et notre désir.

 

Que fait l’Esprit Saint en nous ? Qu’est-ce qui pourrait nous empêcher d’accepter et de désirer son action, et donc nous empêcher d’ouvrir notre cœur ?

 

– L’Esprit Saint nous communique le Salut donné par le Christ, le pardon de nos péchés

– L’Esprit Saint met en lumière notre péché

– L’Esprit Saint nous fait prendre conscience des conséquences dramatiques du péché

– L’Esprit Saint nous purifie du mal, nous convertit

– L’Esprit Saint nous aide à ne pas agir selon les désirs de la chair mais selon l’amour de Dieu, il nous libère de nos mauvaises habitudes

– L’Esprit Saint nous unit profondément à Dieu, pour un vrai bonheur

– L’Esprit Saint nous console, nous guérit, nous donne du courage

– L’Esprit Saint nous fait désirer cette union à Dieu, nous fait désirer l’Esprit Saint.

 

Généralement, nous sommes d’accord pour être sauvés et pour être consolés.

En réfléchissant à ce que l’Esprit Saint peut et veut faire en nous, nous pouvons peut-être voir des éléments qui nous font peur : peur d’y voir plus clair sur notre propre péché, peur à l’idée que notre péché puisse devenir visible pour autrui, peur de devoir renoncer à certains attachements, peur qu’en nous mettant à agir selon l’amour, Dieu nous demande des choses trop difficiles, trop dangereuses.

 

Si nous décelons une de ces peurs ou de ces réticences en nous, nous pouvons réfléchir pour essayer d’y voir plus clair dans ce qui compte le plus à nos yeux. Si nous ne nous sentons pas capables de vraiment désirer cette action de l’Esprit Saint, ou de vraiment y consentir, il n’est pas nécessaire de se décourager : Dieu est plus grand que toutes nos objections et toutes nos peurs. Surtout, n’éteignons pas notre désir de Dieu, et demandons-lui de faire grandir en nous ce désir, que notre désir grandisse et que nos peurs diminuent. Que notre attachement à Lui grandisse et notre attachement à ce qui lui fait obstacle diminue.

 

Si nous avons trop peur, si nous sommes trop attachés à des choses que nous ne voulons pas quitter pour lui, alors demandons-lui de désirer le désir de désirer Dieu plus que tout. Tant que nous n’en sommes pas à dire : « J’aime ce péché plus que tout, je préfère ne plus jamais penser à Dieu que de risquer d’être libéré de ce péché », tant que nous ne prenons pas une décision contre Dieu (le péché contre l’Esprit Saint), nous pouvons toujours engager le chemin vers l’ouverture de notre cœur. Or, Jésus a dit : « Je suis le chemin ». Cheminer c’est déjà être avec lui.