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La transfiguration de Jésus est célébrée le 6 août, et est également évoquée le 2e dimanche de Carême, car Jésus y prépare ses disciples à sa mort et à sa résurrection, en leur montrant qu’il est vraiment la lumière de Dieu qui s’est levée sur notre monde.
Jésus lumière du monde
Jésus se dit lui-même comme étant la lumière du monde. De toutes les comparaisons qui sont faites entre Jésus et des réalités matérielles (porte, vigne, agneau…), celle de la lumière est sans doute la plus présente dans le Nouveau-Testament.
La Transfiguration fait apparaître Jésus baignée dans une lumière qui n’est pas de ce monde, car il est écrit : « son visage resplendit comme le soleil » et « ses vêtements devinrent d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille ».
Quel enseignement pour nous ?
En Jésus, il nous est révélé que nous sommes nés de Dieu qui est lumière, et que nous sommes appelés à vivre de cette lumière, dans cette lumière, et à rayonner cette lumière.
Tout le Nouveau Testament nous crie que Dieu veut nous communiquer cette lumière qu’il est lui-même.
Évangile de Jean 1, 9 : « La Parole était la vraie lumière. » (Précision : le mot « Parole » est utilisé ici par l’évangéliste pour désigner Jésus lui-même).
Le même saint Jean applique la comparaison de la lumière dans sa première lettre :
1ère lettre de Jean 1, 5 : « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres ».
Jésus est apparu à sainte Marguerite-Marie, à Paray-le-Monial, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Ses cinq plaies ressemblaient à des soleils, la plaie du cœur étant bien plus lumineuse que les autres.
La Transfiguration est d’ailleurs une préfiguration de la parousie, mot grec qui veut dire présence, c’est-à-dire la venue de Jésus en gloire.
Apocalypse 22, 5 : « De nuit, il n’y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s’éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière. »
La transfiguration, une invitation à être lumière pour les autres
Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?
Si Dieu veut notre divinisation, alors nous sommes appelés à être nous aussi des rayonnements de cette lumière. Jésus le dit de manière directe :
Matthieu 5, 14 : « Vous êtes la lumière du monde. »
Et saint Paul le confirme :
1 Thessaloniciens 5, 5 : « Tous vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour. »
Sainte Catherine de Sienne a reçue cette parole de Jésus lors de ses apparitions :
« Mes serviteurs ont revêtu la condition du soleil : leurs puissances sont toutes remplies de moi, le vrai soleil, et ils font fonction de soleil. Ils répandent la lumière qui est en eux, lumière de science surnaturelle, et rayonnent la chaleur de la plus ardente charité. »
Nous pouvons avoir l’impression que nous sommes très loin d’être des soleils pour nos contemporains ! Là n’est pas la question, car Dieu ne demande en aucune manière d’être des soleils par nous-mêmes, ce qui n’aurait aucun sens.
La question est : sommes-nous disposés à nous laisser complètement envahir par la lumière de Dieu ? Acceptons-nous du fond du cœur de lui livrer notre vie pour qu’il y opère toutes les merveilles qu’il veut y faire ?
Voulons-nous prendre le temps de scruter sa Parole telle qu’elle nous est révélée dans la Bible et dans la Tradition de l’Église, pour rendre notre cœur tout brûlant comme les disciples d’Emmaüs, tels qu’on les voit au soir de la Résurrection avec Jésus ?
Luc 24, 32 : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? »
Sommes-nous prêts à donner 5 minutes de notre temps chaque jour (plus si possible !) ou au moins une fois de temps en temps dans notre semaine pour dire à Jésus combien nous l’aimons, combien nous voulons recevoir son feu, et le laisser rendre notre cœur tout brûlant ?
Voilà la manière de recevoir la lumière et la chaleur qui viennent de Dieu et qu’il veut diffuser par nous.
Même si notre existence est totalement cachée aux yeux du monde, que ce soit parce que nous sommes isolés, que nous soyons persécutés, que nous soyons malades, nous pouvons toujours accueillir cette lumière, et même si son rayonnement nous échappe complètement, il est bien réel. C’est ce qu’on voit dans la vie des moines et moniales, vie qui « ne sert à rien » aux yeux du monde, mais qui porte une fécondité extraordinaire au cours des siècles.
Voilà donc ce que Jésus veut nous révéler avec le mystère de la Transfiguration.
PS : il existe de nombreux groupes de formation chrétienne, en particulier biblique, dans les paroisses ou communautés. S’il n’en existe pas chez vous, vous pouvez toujours en parler à votre curé, peut-être voudra-t-il en monter un avec votre collaboration ?
Voir aussi :
– Splendeur de la vérité : 50 ans de lumière
– Optimisme ou espérance ?
– Vivre dans la présence de Dieu
– Sainteté 1/2 : accueillir l’authentique sainteté à pleins poumons et oublier ses caricatures
– À Manille, la vie jaillit là où nous ne voyons que la destruction
– « De toutes les nations faites des disciples » : le défi de l’évangélisation mondiale
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