Bonjour je me pose la question délicate qui est : si un djihadiste ou un meutrier vien pour me tuer et que je suis armé que je veut juste le bléssé mais que malheureusement je le tue esce un péché ? ma question est plus à t’on le droit de se defendre si’ sa vie est en danger a t’on le droit de defendre ses enfants sa femme si l’on vien pour les tuers ? car dans la bible il est marquer tu ne tuera point. dans ce cas esce que le métier de militaire ou de policier qui peuvent etre mener à tuer doit t’il cesser d’exister ? que disent les prêtres à ce sujet ? et le pape ? Merci
Cat-modératrice
L’Église catholique le permet
Bonjour Stéphane,
L’enseignement de l’Église catholique sur la légitime défense est très clair : comme ma propre vie a autant de valeur que la vie de celui qui m’attaquerait, j’ai le droit, si je n’ai pas d’autre moyen, de le tuer pour me défendre.
S’il s’agit non pas de défendre ma propre vie mais de défendre la vie d’autres personnes, alors la légitime défense n’est plus seulement un droit mais un devoir.
Voici ce qu’a écrit le pape Saint Jean-Paul II dans l’encyclique Evangelium Vitae :
Il y a des situations dans lesquelles les valeurs proposées par la Loi de Dieu apparaissent sous une forme paradoxale. C’est le cas, par exemple, de la légitime défense, pour laquelle le droit de protéger sa vie et le devoir de ne pas léser celle de l’autre apparaissent concrètement difficiles à concilier. Indubitablement, la valeur intrinsèque de la vie et le devoir de s’aimer soi-même autant que les autres fondent un véritable droit à se défendre soi-même. Ce précepte exigeant de l’amour pour les autres, énoncé dans l’Ancien Testament et confirmé par Jésus, suppose l’amour de soi présenté parallèlement: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mc 12, 31). Personne ne pourrait donc renoncer au droit de se défendre par manque d’amour de la vie ou de soi-même, mais seulement en vertu d’un amour héroïque qui approfondit et transfigure l’amour de soi, selon l’esprit des béatitudes évangéliques (cf. Mt 5, 38-48), dans l’oblation radicale dont le Seigneur Jésus est l’exemple sublime.
D’autre part, « la légitime défense peut être non seulement un droit, mais un grave devoir, pour celui qui est responsable de la vie d’autrui, du bien commun de la famille ou de la cité ». Il arrive malheureusement que la nécessité de mettre l’agresseur en condition de ne pas nuire comporte parfois sa suppression. Dans une telle hypothèse, l’issue mortelle doit être attribuée à l’agresseur lui-même qui s’y est exposé par son action, même dans le cas où il ne serait pas moralement responsable par défaut d’usage de sa raison.
Saint Jean-Paul II précise donc que l’on a le droit de préférer, par amour, de se laisser tuer plutôt que de se défendre en tuant l’autre, comme l’a fait Jésus. Mais on n’a pas le droit de laisser tuer une personne que l’on peut protéger.
Cat-modératrice
Voici ce qu’en dit le Catéchisme de l’Église catholique
2263 La défense légitime des personnes et des sociétés n’est pas une exception à l’interdit du meurtre de l’innocent que constitue l’homicide volontaire. « L’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur … L’un seulement est voulu ; l’autre ne l’est pas » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).
2264 L’amour envers soi-même demeure un principe fondamental de la moralité. Il est donc légitime de faire respecter son propre droit à la vie. Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel :
« Si pour se défendre on exerce une violence plus grande qu’il ne faut, ce sera illicite. Mais si l’on repousse la violence de façon mesurée, ce sera licite… Et il n’est pas nécessaire au salut que l’on omette cet acte de protection mesurée pour éviter de tuer l’autre ; car on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu’à celle d’autrui » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).
2265 En plus d’un droit, la légitime défense peut être un devoir grave, pour qui est responsable de la vie d’autrui. La défense du bien commun exige que l’on mette l’injuste agresseur hors d’état de nuire. A ce titre, les détenteurs légitimes de l’autorité ont le droit de recourir même aux armes pour repousser les agresseurs de la communauté civile confiée à leur responsabilité.