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Aimez vos ennemis et priez pour vos persécuteurs

Temps de lecture estimé : 1 min 30

« Moi je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs. » (Matthieu 5, 44). Je suis français. Les ennemis de la France massacrent mes compatriotes. C’est ce qu’on appelle des ennemis. Si je suis un chrétien cohérent, je veux les aimer et je prie pour eux, car je veux obéir à Dieu qui me l’ordonne.

En disant cela, j’ai conscience que certains, mêmes chrétiens, m’accuseront de mollesse et de lâcheté.

Le chrétien a à rendre un témoignage particulier qui ne se trouve dans aucune autre religion de manière si explicite. L’amour des ennemis est l’arme secrète des chrétiens pour briser l’engrenage de la violence et la tentation de la vengeance, individuelle et collective.

Au long de l’histoire de l’Église, des milliers de chrétiens, parfois canonisés, le plus souvent anonymes, ont témoigné de cet amour que le monde ne peut pas comprendre.

Le chrétien est celui qui, comme Jésus, a « tué la haine » (Éphésiens 2, 16) dans son cœur.

Le chrétien aime les victimes comme les bourreaux.

Le chrétien aime les victimes en mettant les bourreaux hors d’état de nuire, sans aucune complaisance ni mollesse.

Comment le chrétien aime-t-il les bourreaux ? D’abord, en faisant fermement ce qu’il faut pour arrêter leur bras. Ensuite, si possible, en les aidant à prendre conscience de l’horreur de leurs crimes. Le Catéchisme de l’Église Catholique approuve l’usage des armes pour se défendre contre l’agresseur :
§2308 : « Aussi longtemps cependant que le risque de guerre subsistera, on ne saurait dénier aux gouvernements le droit de légitime défense. »
Face aux ceintures d’explosifs et aux fusils d’assaut, les bougies et les fleurs ne suffisent pas.

Le terme de guerre est très controversé pour désigner la période qui s’ouvre. En tout état de cause, ces événements nous mettent tous au défi d’un sursaut spirituel et moral.

Pardonner, c’est déjà très difficile. Mais est-ce que je vais aller jusqu’à aimer les monstres qui ont assassiné sans états d’âme nos compatriotes – des hommes et des femmes qui sont peut-être des parents ou des amis ?

Si ce n’est pas le cas, c’est le moment de nous mettre à genoux pour demander à Dieu l’attitude même de Jésus.

Lui demander le vrai courage : se battre contre les tentations de haine. Se battre pour être meilleur. Se battre pour demander à ceux qui détiennent le pouvoir de tout mettre en œuvre pour neutraliser ceux qui veulent nous détruire.

C’est le service le plus efficace à rendre aux victimes comme aux bourreaux.

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  1. arny28

    Bravo pour ce texte emprunt
    Bravo pour ce texte emprunt du vrai courage . Briser ce cercle de violence , voilà qui demande beaucoup de force.

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