Aujourd’hui, pour Muhammad Yunus aussi, tout semble une fois de plus finir sur un échec. Après avoir été calomnié et traîné en justice, le Pr Yunus a été limogé de son poste de directeur de la Grameen Bank en mars 2011 (Cf. Le Figaro). Le seul vœu du prix Nobel de la paix, « Nous n’exigeons de personne d’y croire ni de se joindre à nous, tout ce que nous demandons c’est que l’on ne nous ferme pas les portes pour agir. », n’a pas été écouté. Le succès immense de l’entreprise de M. Yunus a permis que non seulement les plus pauvres soient secourus, mais que la Grameen Bank soit largement bénéficiaire. De quoi attirer bien des convoitises, et c’est ainsi que l’État du Bangladesh s’empare peu à peu des rênes de l’entreprise.
C’est une grande tristesse pour ce visionnaire que de voir la Grameen Bank passer sous le contrôle de personnes dont le but n’est pas d’abord celui de permettre aux plus pauvres de se relever (Cf interview). Cependant, dans la cohérence avec le reste de son chemin, le Pr Yunus ne regarde pas en arrière mais continue à parcourir le monde pour promouvoir le microcrédit et le « social business ». Pour lui « le but de la vie n’est pas de faire de l’argent mais d’être heureux et d’aider les autres à être heureux. » (Source ici).
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