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Est-ce Jésus qui me parle ?

Petite mise au point concernant les signes de Dieu et les révélations

Temps de lecture estimé : 5 min.

Jésus est notre Dieu. Il est infiniment libre, mais il ne sait utiliser sa liberté que pour notre bien, notre bonheur. Et il n’y a pas d’arbitraire en lui, il ne renie jamais sa propre parole.

Le but de la vie humaine est la communion d’amour avec Dieu et avec les autres êtres humains.

Pour nous conduire vers la réalisation de ce but, Dieu nous parle.

À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;
mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.
(Hébreux 1, 1-2)

Le Fils, par lequel le Père nous parle désormais, nous communique sa Parole (c’est-à-dire son être) de bien des façons. Il nous parle par sa vie, par les auteurs bibliques, par l’Église qui est son propre Corps, par sa manifestation dans nos vies, par les personnes qu’il met sur notre route, par nos supérieurs hiérarchiques, par nos prêtres, par nos papes, par des inspirations, des motions, pourquoi pas des visions…

Seulement, Jésus n’est pas le seul à nous parler. Comme l’a si bien théorisé saint Ignace de Loyola, notre propre esprit humain (nos humeurs et notre imagination) nous parle, et l’ennemi, le diable, nous parle aussi, si possible en se faisant passer pour un ange de lumière et un esprit de vérité.

Il y a bien des façons de croire que Jésus nous parle, alors que nous nous parlons à nous-mêmes, ou bien que le démon essaie de nous influencer. Par exemple, la Bible elle-même, qui est incontestablement la Parole de Dieu, peut être interprétée en totale opposition avec ce que Dieu a voulu nous dire.

Alors comment s’y retrouver ? Comment y voir clair si Jésus me parle par plusieurs de ces canaux mais de manière contradictoire ?

L’Église catholique nous enseigne que nous devons distinguer la Révélation publique et les révélations privées.

La Révélation publique est complète et définitive. C’est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair : Jésus Christ, qui se fait connaître à travers l’Écriture sainte, reçue dans la Tradition, à travers l’interprétation du magistère de l’Église (le magistère de l’Église est l’enseignement officiel des évêques et du pape).

Cette Révélation est complète, mais nous n’avons pas fini de progresser dans sa compréhension. Nous pourrons toujours trouver de meilleures manières, ou des manières plus adaptée à telle époque et telle société, d’en formuler les mystères.

Les révélations privées sont des communications surnaturelles, sous différents modes possibles, de Dieu à certains de ses fidèles, pour les aider et aider leurs frères à vivre plus pleinement leur foi, ou à l’exprimer d’une manière particulière, adaptée à telle ou telle circonstance.

Voici ce que dit le Catéchisme de l’Église Catholique au sujet des révélations privées (n°67) :

Au fil des siècles il y a eu des révélations dites « privées », dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’ « améliorer » ou de « compléter » la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.

La foi chrétienne ne peut pas accepter des « révélations » qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement.

Les nombreux mystiques canonisés qui, dans l’histoire de l’Église, ont été « favorisés » par ce genre de révélations, nous ont donné des critères de discernement sûrs pour savoir quand accueillir une révélation privée.

La Congrégation pour la Doctrine de la foi, instance du magistère de l’Église ayant une très haute autorité, nous confirme ces critères dans les trois documents suivants :
Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées 
Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées : note préliminaire 
Le message de Fatima
 

Critère de l’obéissance

L’un des critères principaux, pour le discernement de la véracité des révélations privées, est celui de l’obéissance : l’obéissance de la personne qui apparaît dans la vision ou qui parle dans la révélation (Dieu, un saint…), comme l’obéissance de celui qui reçoit cette révélation.
 

– Obéissance à la révélation publique

Jamais Dieu ne donnera en privé une révélation qui ira à l’encontre de ce qu’il nous a dit dans la Révélation publique. Une révélation privée authentique ne peut donc jamais être en contradiction avec les Écritures ni avec leur interprétation par le Magistère de l’Église catholique. Une révélation n’ira jamais à l’encontre d’un dogme.
 

– Obéissance à l’autorité de l’Église

Une révélation authentique ne demandera jamais à celui à qui elle s’adresse de commettre un acte de désobéissance envers ce que l’Église catholique demande à ses membres.
 

– Obéissance au supérieur direct

De nombreux saints mystiques nous ont donné l’exemple de l’obéissance envers leurs responsables directs, supérieurs religieux, évêques. Il est souvent arrivé que des révélations transmettent des demandes de Dieu à des saints, que leurs supérieurs n’ont pas voulu suivre. Dans ces cas-là, Dieu qui leur parlait leur a toujours dit d’obéir à leur supérieur, et de patienter jusqu’à ce que leur supérieur devienne réceptif, par la grâce de Dieu. 
 

– Obéissance au directeur spirituel

Saint Ignace de Loyola nous explique combien la frontière est fine entre une vraie inspiration, une inspiration du diable ou de notre propre imagination. Le mystique qui se fierait à son seul discernement, pour être sûr que c’est Dieu qui lui parle, serait bien présomptueux. Celui-ci se croirait donc meilleur spécialiste de l’Esprit Saint que sainte Thérèse d’Avila ou sainte Gertrude d’Helfta !

Il est bon pour tout chrétien d’avoir un accompagnateur spirituel, mais pour celui qui reçoit des messages divins, c’est indispensable. Tous les grands mystiques ont montré l’exemple de l’obéissance à leur directeur spirituel en toutes les démarches que celui-ci faisait pour éprouver la véracité de leurs révélations.

Si quelqu’un est trop attaché à une révélation pour accepter qu’un directeur spirituel la mette à l’épreuve, par exemple en lui demandant de faire, pendant un temps, autre chose que ce que préconise la voix ou la vision, en lui demandant de ne pas répondre quand elle lui parle, etc., celui qui n’est pas prêt à accepter cette mise à l’épreuve, est bien loin d’avoir le détachement que Dieu demande habituellement à ceux qu’il favorise de telles révélations.

Toutes les fois où des mystiques, ayant reçu des révélations, ont obéi à leur directeur spirituel, qui leur demandait de ne pas adresser la parole à Jésus lors d’une apparition ou révélation, ceux-ci ont toujours reçu des félicitations de la part de Celui-ci, pour leur obéissance.
 

Le critère de la liberté

On ne peut pas soupçonne saint Jean de la Croix de scepticisme, étant donnés tous les phénomènes spirituels qu’il avait lui-même expérimentés, et ceux que lui avait confiés sainte Thérèse d’Avila. Pourtant, il attire l’attention sur les dangers de l’attachement aux visions ou autres révélations surnaturelles privé

Il nous enseigne que si ces révélations, qu’elles soient vraies ou fausses, nous détournent de l’attachement au seul Seigneur Jésus Christ, et de la foi en la seule Révélation publique, alors ces révélations, mêmes authentiques, sont néfastes pour notre vie spirituelle, et nous éloignent de Jésus plus qu’elle ne nous en rapprochent.

Dans La montée du Carmel, il cite saint Pierre lui-même, qui refuse d’attacher de l’importance à la vision reçue au Mont Thabor (Transfiguration) :

Encore que saint Pierre fût si certain de la vision de gloire qu’il vit en la transfiguration du Christ – après l’avoir racontée aux fidèles en sa deuxième Épître canonique – il ne voulut pas qu’ils la prissent comme principal et ferme témoignage, mais les acheminant à la foi, il dit : Nous avons un témoignage plus sûr (que cette vision du Thabor) dans les dires et paroles des prophètes qui témoignent du Christ, auxquels vous faites bien de vous arrêter comme à la lampe qui éclaire en un lieu obscur (2P 1,19). Si nous considérons cette comparaison, nous y trouverons la doctrine que nous enseignons. Car, dire que nous regardions la foi annoncée par les prophètes comme la chandelle qui luit en ténèbres, c’est nous avertir de demeurer en obscurité, les yeux clos à toutes ces autres lumières, et qu’en cette ténèbre, seule la foi – laquelle aussi est obscure – soit la lumière où nous nous appuyions. 
 

Normalement, une révélation, une apparition, une inspiration, un signe de Dieu, ne devrait jamais être l’élément sur lequel nous nous appuyons pour prendre une décision.

Ces signes de Dieu peuvent être le déclencheur d’une prise de conscience et ils peuvent être des encouragements à persévérer dans une certaine direction, mais il faut que d’autres éléments majeurs nous poussent à aller dans cette direction.

Jamais Dieu ne nous inspirera d’agir en dépit du bon sens (agir avec audace n’est pas agir en dépit du bon sens). Jamais Dieu ne nous révélera notre vocation à travers une vision : quelque chose d’aussi fondamental doit être reçu de l’intérieur.

Sainte Teresa de Calcutta avait été informée, par la voix de Jésus, de son désir qu’elle fonde les Missionnaires de la Charité. Mais ce n’est pas à cause de ces révélations que l’évêque a fini par lui donner l’autorisation. C’est du fait du sérieux et de la profondeur de la vie spirituelle de Mère Teresa, de sa capacité naturelle à diriger, à faire face aux difficultés avec courage et sagesse. C’est parce qu’elle a proposé un projet qui tenait la route, répondant à un besoin réel, auquel ne répondaient pas les communautés déjà existantes. C’est aussi parce que plusieurs jeunes femmes étaient déjà candidates pour cette aventure.

Mère Teresa elle-même disait que peu lui importaient ces voix : elle garderait le même désir de fonder cette communauté, pour consoler le cœur de Jésus de la détresse des pauvres abandonnés, si les voix s’avéraient fausses. Et si l’évêque refusait définitivement, elle en concluerait que Dieu ne voulait pas cette fondation.

Par ailleurs, alors que Jésus lui avait indiqué le lieu qu’il souhaitait pour le noviciat, Mère Teresa avait transmis cette demande à l’évêque, tout en lui disant que s’il n’était pas possible d’avoir le Saint-Sacrement à cet endroit, elle aimerait qu’il lui en donne un autre.
 

Attention aux mélanges !

Souvent, Dieu nous parle vraiment, d’une manière ou d’une autre, et nous nous empressons de compléter ce qu’il nous dit : d’en tirer des conclusions bien humaines.

Si Dieu dit à une jeune femme : « Va à Paris dans la Chapelle de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac », cela veut dire qu’il lui demande de faire un pèlerinage. Quant à savoir s’il veut qu’elle devienne Fille de la Charité, c’est dans son cœur à elle, dans ses désirs profonds, qu’elle trouvera la réponse, pas dans cette parole.

Combien de chrétiens prennent des décisions précipitées en s’appuyant sur ce qu’ils interprètent comme un signe, ou en tirant des conclusions injustifiées d’un vrai signe !

Le jour où sainte Jeanne de Chantal fonda la Visitation avec saint François de Sales, elle lui demanda ce qu’ils fairaient s’ils n’arrivaient pas à surmonter tel obstacle. Il lui répondit : « Ce ne serait pas grave, cela voudrait juste dire que Dieu voulait que nous fondions la Visitation pour un seul jour. » Mais nous refusons souvent d’accepter que Dieu ne nous montre la direction que pour aujourd’hui.

Les apôtres l’ont expérimenté, eux qui avaient bien reconnu que Dieu leur parlait. Mais quand Celui qui leur parlait est mort sur la Croix, la plupart d’entre eux en ont déduit qu’ils avaient fait une erreur de discernement en écoutant sa Voix. Pour eux, avoir le Messie parmi eux impliquait forcément, logiquement, que Dieu veuille enfin leur donner la victoire contre leurs ennemis terrestre, comme Il le faisait dans l’Ancien Testament.

Ainsi, les Normes procédurales pour le discernement des apparitions et révélations présumées envisagent la possibilité qu’une erreur doctrinale dans une apparition, ou autre révélation, puisse être due à un ajout inconscient de l’imagination, et non à une révélation entièrement fausse. Dans la liste des critères négatifs indiquant la fausseté d’une révélation, ils précisent :

b. Erreurs doctrinales attribuées à Dieu lui-même, à la Bienheureuse Vierge Marie ou à un saint dans leurs manifestations, compte tenu toutefois de la possibilité que le sujet ait ajouté – même inconsciemment – des éléments purement humains, voire quelque erreur d’ordre naturel, à une révélation vraiment surnaturelle (cf. saint Ignace, Exercices, n°336).

 

Pour conclure, citons saint Paul :

N’éteignez pas l’Esprit,  ne dépréciez pas les dons de prophétie, mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le. (1Th 5, 19-21)

 

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11 commentaires

  1. Claude (homme)

    C’est vrai que tout ceci
    C’est vrai que tout ceci donne le vertige et inquiète en ce sens que l’on doute quelques instants de la véracité de ces révélations que nous pensons réellement recevoir du Très Haut, de Jésus Christ, par l’Esprit.
    Pourquoi dis-je “quelques instants”?
    Peut-être parce que je me suis remis moi-même en question de si nombreuses fois.
    Un directeur spirituel, je l’ai recherché un temps, auprès de religieux. Je crois que personne n’a jugé bon de m’accompagner, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à eux, qui appartiennent au Mystère.
    De ce fait, depuis toujours, j’ai le sentiment de voyager seul, à la suite du Béni. Un peu à l’image d’un ermite.
    Personne n’entend mon propos assez pour y accorder une attention particulière. Je pense que c’est une bonne chose.
    Ma seule garantie, et qui n’est pas de moindres, concernant le bien fondé de cette avancée en solitaire, c’est l’Amour, la présence effective de l’Esprit Amour en ce coeur qui est le mien. Je sais que jamais un homme ne pourrait aimer Dieu de la sorte sans Dieu Lui-Même. Et rien n’est impossible à Dieu.
    J’ai lu Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, Gertrude d’Helfta, la petite Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, Charles de Foucaud, la Sainte Bible si souvent, et je crois. Je crois en l’Ecriture, à l’importance de la Loi Mosaïque, aux Evangiles, en Jésus, le Verbe qui inspire et répand tant d’Amour en nos âmes, faisant de nous ce que nous sommes.
    En Lui, je me sais saint et parfait. En Lui seulement. Jamais sans Lui.
    Par Lui, je peux déplacer des montagnes, ou écarter les eaux si puissantes de la mer, sans jamais quitter ma chambre, et sans m’illusionner, puisque mon seul bâton pour opérer ces choses n’est autre qu’un simple stylo encre et des milliers de lignes couchées sur du papier qui finira peut-être au feu, si Dieu le veut.
    J’ai fini de trop m’en faire au sujet de mon imagination débile ou des inspirations me venant de Satan. Toujours, je repense à l’Amour que je ressens et Il est Lui mon seul Guide désormais.
    Je n’ai jamais créé de site me servant d’Internet pour diffuser plus loin ce que j’apprends de Dieu, et je ne parle quasimment à personne autour de moi de ce qui fait ma vie, car je m’isole tous les jours davantage. Ainsi, je ne pense pas représenter un danger pour l’esprit de mes frères les hommes. Je ne suis le guide de personne. Et c’est très bien ainsi.
    Je témoigne quelques instants auprès de vous sans savoir combien de temps nous croiserons nos routes. Je Le suis, là où Il veut me mener. J’ai cette si grande Grâce de suivre le Béni.
    Après, que l’on donne du tribut à mon propos, est-ce bien important.
    Hier, j’étais un incroyant et demain se présente déjà où je serai mis en terre, alors, entre les deux…
    La Vie est belle… en Dieu qui est la Vie.

    • Cat-modératrice

      En réponse à vos deux commentaires

      Bonjour Claude,

      Le but de cet article n’était pas de vous faire douter de la véracité des révélations que vous recevez, mais plutôt de vous pousser à vous demander : « Comment Dieu me demande-t-il de réagir face à ces révélations, qu’elles soient vraies ou fausses ? »

      Je suis heureuse de lire que vous n’accordez pas d’importance au fait que l’on vous croie ou non concernant ces révélations. Le contraire serait très mauvais signe pour votre vie spirituelle.
       
      Dieu ne nous demande pas l’impossible. Quelqu’un qui ne trouve pas de guide spirituel n’est pas tenu d’en avoir. Mais il faut vraiment avoir pris les moyens matériels et spirituels d’en trouver. Avez-vous prié Dieu pour qu’il vous donne un bon guide spirituel ?
       

      • Une vraie communion avec Dieu, un vrai amour, n’est pas incompatible avec de fausses révélations

      Je ne doute pas de la présence de l’Esprit Saint dans votre cœur, ni de votre amour pour Dieu. Cet amour, s’il est authentique, ne peut venir que de Dieu effectivement. Mais cela ne prouve pas la véracité de vos révélations. Le diable cherche justement à égarer les saints, et les personnes qui aiment le plus Dieu peuvent aussi être les jouets de leur imagination. L’amour que vous ressentez et que vous mettez en pratique envers Dieu et les êtres humains n’est en rien la preuve que vous ayez raison de ne pas suivre les conseils de personnes mieux formées que vous (je me permets de dire cela puisque c’est vous qui m’avez dit que vous n’étiez pas formé). Vous dites que vous croyez dans les écrits de sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, pourquoi alors ne pas les mettre en pratique ? Ils ont été déclarés Docteurs de l’Église, c’est donc que l’Église nous garantie que nous ne nous trompons pas en les écoutant.
       

      • Aimer son prochain proche

      Vous me dites que vous vous isolez chaque jour davantage. Je ne sais dans quel sens vous l’entendez, mais cela m’inquiète un peu. Saint Jean nous enseigne que « celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20). Vous me disiez dans un autre message que vous aimiez tous les hommes, y compris les meurtriers du Bataclan, y compris Adam. Dieu nous demande un tel amour universel, mais aimez-vous aussi votre frère que vous voyez ? Il peut être plus difficile de pardonner à son voisin ou à un membre de sa famille qu’aux meurtriers du Bataclan. De quel genre d’isolement parlez-vous ?
       

      • Le théologien et le mystique, membres d’un même corps, nécessaires l’un à l’autre

      J’aimerais maintenant répondre à un point très important de votre commentaire publié dans la discussion « Peut-on communier sans avoir été confessé par un prêtre ? ».

      Vous me dites que mes réponses sont riches et documentées. Mais ce ne sont pas mes réponses, ce sont celles de l’Église, du Catéchisme de l’Église Catholique, du Code de droit canonique.

      Vous dites : « Le Seigneur guide de manière particulière certains d’entre nous, et parfois des gens simples. Je ne vous apprends rien. Faut-il être théologien pour recevoir et interpréter un message de Dieu? J’en doute. »

      Pourtant, sainte Thérèse d’Avila, que vous avez lue, disait qu’elle préférait être guidée par un théologien bien formé, même si c’était un grand pécheur, plutôt que par un saint qui n’ait pas de formation théologique.
      Si la théologie était si facultative, pourquoi est-ce que l’Église consacrerait tant d’argent et de ressources humaines à la formation théologique ? 
      Le théologien et le mystique sont deux membres du même corps. Saint Paul nous explique que nous avons tous des dons différents et que nous ne pouvons pas nous passer les uns des autres.

      Dieu révèle certaines choses exclusivement aux âmes simples : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. » (Matthieu 11, 25). Ces âmes n’en ont pas moins besoin d’être guidées par les bergers que le Seigneur nous a donnés.

  2. Claude (homme)

    Chère amie,
    Chère amie,

    voilà un échange enrichissant pour l’homme que je suis.

    Votre dernière réponse aux deux commentaires que j’ai pu faire me conforte dans le sens où, effectivement, les échanges sont profitables. Encore faut-il parler des mêmes choses et que chacun prenne le soin d’écouter l’autre. Et c’est ce que vous faites. Vous écoutez parfaitement. Vous écoutez de mieux en mieux.

    Cet échange se transforme. Je pense qu’il nous transforme.

    « Soyez deux à parler de moi et je serai au milieu de vous ».

    Je le crois. Je le ressens. Le Seigneur nous unit par Sa Présence en ce sens que vous n’êtes plus à mes yeux seulement « Cat-modératrice » mais bien ma sœur en Christ, une enfant du Béni, du Père, de Dieu. Vous êtes Dieu en face moi, en ce sens où, croyant en vérité, nous sommes « Tabernacles ».

    Je dis des choses simples qui peuvent heurter parfois. Est-ce une stratégie d’approche particulière ? Si oui, elle n’a pas de succès et chasse tous mes frères autour de moi. D’où, et pour répondre à une de vos interrogations, ce grand besoin d’isolement.

    Pour ce que vous me dites, je n’ai pas une écoute sélective et je n’entends pas seulement ce qui me convient et est en parfait accord avec ce que je pense. Au contraire. C’est là où vous trouvez à redire et où vous corrigez que je trouve le plus bel enrichissement. Puisque je vous écoute ; puisque je crois en Lui en vous, dès lors que vous vous penchez aussi aimablement sur ce qui semble un « cas ». Vous n’abandonnez pas.

    Je recherche l’isolement, après avoir si longtemps mendié l’amitié, la charité dans le cœur de mes frères les hommes.
    Je L’ai cherché partout, criant Son Nom sur les places, cherchant dans les recoins des âmes. Je ne L’ai pas trouvé si bien qu’en mon refuge, ma cellule, mon petit trou à l’écart de ce bas monde.
    Cela ne signifie pas que je n’aime pas mes frères que je vois. Au contraire. J’ai lu un jour des écrits d’un ermite qui disait, si ma mémoire ne me trahit pas : « Plus je côtoie les hommes et moins je suis homme ».
    Je vous vois, puisque nous voyageons ensemble sur ce bout de chemin, et je vous aime. Mieux, Il vous aime en moi. D’ici quelques mois, quelques années, je vous oublierai certainement. En ce présent, vous êtes ma sœur, et vous comptez pour moi.
    Plus tard, lorsque je m’enferme à nouveau dans la solitude, alors, je continue à vous aimer, mais de manière plus universelle, en aimant l’homme, d’Adam jusqu’à Jésus, comme je l’expliquais. Et je ne vous en aime pas moins de manière toute particulière.

    Jésus m’aime de manière particulière, et Il aime tout l’homme. Je ne suis rien de plus qu’un autre homme à Ses Yeux ; rien de moins. Mais c’est tellement bon quand Il me regarde moi ; lorsqu’Il me parle à moi. A ces moments, je sais à quel point je deviens, je suis le plus riche des hommes, car j’ai Tout et je sais Tout, puisqu’Il Est.

    Vous écrivez que Dieu ne nous demande pas l’impossible.
    En êtes-vous sûre ?
    Ne nous demande-t-Il pas de suivre le Béni, de renoncer à tout et de porter nos croix ?
    C’est humainement impossible. C’est impossible pour l’homme et l’homme que je suis.
    Par contre, tout est possible en Lui.
    « Seigneur, nous avons tout abandonné pour te suivre… » disait Pierre à Jésus.
    Et Jésus de répondre : « Ce qui est impossible à l’homme reste possible à Dieu… ».
    Ce ne sont pas les termes exacts. C’est bien le sens.

    J’aurais certainement pu rechercher davantage un guide spirituel. Après quelques échanges infructueux avec des religieux, l’attitude de certains, je me suis senti très mal et j’ai connu des doutes profonds. J’avais en face de moi de vrais religieux, des hommes qui avaient tout quitté et consacré leur vie, des guides, des guides que je n’intéressais pas et pour lesquels parfois mon propos semblait sentir le souffre.

    Je n’ai pu que me résoudre à ce qui semblait évident.

    Il y a quelques mois, j’ai retenté une approche avec un religieux. Le contact a été on ne peut plus bref et j’ai respecté ce qui m’a été demandé, de chercher quelqu’un d’autre. Mais je n’ai plus cherché.
    [Il peut être plus difficile de pardonner à son voisin ou à un membre de sa famille qu’aux meurtriers du Bataclan. De quel genre d’isolement parlez-vous ?]

    Je suis libéré, je pense, de la rancœur vis-à-vis de mes frères, de tous mes frères. Je suis prêt à aimer n’importe qui, et c’est là, en quelque sorte, mon problème et l’usure qui s’en suit. J’aime. J’aime, j’aime, et parfois, celui que j’aime est mort. Et je me dois de respecter sa mort. Je me dois de partir en essuyant mes pieds et laissant la poussière, et ceci est franchement « dégueulasse » à vivre. C’est odieux.
    Je coupe tous les liens dès que ces liens me tirent trop profond vers le bas. Je ne suis plus citoyen de ce monde.
    Il n’empêche que je rends des services à qui fait appel à moi, que je reste gentil, poli, courtois, avec ceux que je croise. Cela s’arrête là. Je ne vais plus bien loin à l’intérieur des gens qui restent hermétiques et ne comprennent pas. Car je ne suis pas apte ou pas fait pour cela, comme vous le dites. Le Corps du Christ est constitué de plusieurs membres et tous n’ont pas les mêmes dons.

    • Le théologien et le mystique, membres d’un même corps, nécessaires l’un à l’autre
    Il n’est pas toujours évident de trouver sa place en ce Corps. Et nous voulons parfois être ce que le Seigneur n’a pas prévu pour nous. C’est dans le retranchement que je me sens le mieux et le plus à ma place. Il a fallu des années pour que je me fasse parfaitement à cette idée, car j’ai aimé les hommes, et être à leur contact.

    Chère Catherine, lorsque j’écris :
    « Le Seigneur guide de manière particulière certains d’entre nous, et parfois des gens simples. Je ne vous apprends rien. Faut-il être théologien pour recevoir et interpréter un message de Dieu? J’en doute. »
    , je ne rabaisse en rien la richesse, la valeur de ces théologiens. D’ailleurs, qui suis-je moi pour juger de la valeur d’un frère, et spécialement, de tels frères.
    Ce que j’essaie bien maladroitement de dire, et je le dis un peu en parlant des gens simples, groupe auquel j’appartiens de par mes origines, de par mon instruction, de par tous mes bagages, selon ce monde, ce que j’essaie bien maladroitement de dire, c’est qu’il n’existe pas de théologiens, de pape, de cardinal, ni même de médecins des âmes, sans la présence de Dieu effectives en Ses membres.
    Je suis théologien, dès que le Seigneur me fait don par la Grâce de Sa Présence et qu’Il daigne Se montrer à moi, dès qu’Il daigne S’adresser à moi. Car j’apprends tout de Lui, je sais tout de Lui, sachant qu’Il est Amour et seulement Amour.
    Dieu S’offre sans partage pour qu’en L’aimant nous n’aspirions qu’à Lui ressembler, Le rejoindre et nous fondre définitivement en Lui.

    Je n’ai pas fait d’étude comme ces frères théologiens, et ce doit être passionnant d’avoir ce privilège. J’ai moi un Privilège que certains de ces frères n’ont pas. Je suis comblé de grâce.
    Il n’y a pas de rivalité, d’opposition… malheureux… vais-je être fier d’un don que le Seigneur a daigné m’offrir, à moi… l’avorton, comme disait Saint Paul.

    La théologie n’est pas facultative.
    J’ai essayé de suivre mes frères aînés en cette Eglise, en mon Eglise, sans jamais y parvenir.
    Jamais je ne prétends avoir raison car je n’ai pas conscience d’être quelqu’un sans Lui. Sans Lui, sans Jésus, je ne suis plus qu’un mort apte à enterrer les morts.
    Jamais je ne me place en rival de l’Eglise. Je suis Eglise et membre du Corps du Christ, comme chaque chrétien.

    [Ces âmes n’en ont pas moins besoin d’être guidées par les bergers que le Seigneur nous a donnés.]

    J’ai cherché un berger. C’est Lui qui m’a trouvé avant que je ne Le cherche. Je ne Le quitte plus. Lorsqu’Il m’appelle par mon nom, j’accours. Il est là. Et Il n’est pas un conte pour enfant. Même si, auprès de Lui, j’ai tout de ces petits enfants qui ne recherchent que Ses Genoux, Ses Bras, Sa Poitrine et Son Cœur.

    • Cat-modératrice

      Aucun catholique n’est sans berger

      Bonjour Claude,

      Je suis heureuse que vous ne pensiez plus que je cherche à polémiquer.

      Concernant votre recherche d’un accompagnateur spirituel, vous n’avez pas répondu à ma question : avez-vous prié Dieu de vous aider à trouver ce guide ?

      Si je suis sûre que Dieu ne nous demande pas l’impossible ? Oui, j’en suis sûre ! Justement, si nous essayons de produire nous-mêmes ce que Dieu doit accomplir en nous, c’est la catastrophe. Et si nous y réussissons, c’est pire encore : c’est là que nous risquons de faire partie des justes qui n’ont pas besoin d’un Sauveur (croient-ils). (cf Luc 15, 7)
      C’est pour cela que Dieu nous laisse souvent longtemps nous débattre dans les mêmes péchés, pour que nous expérimentions que le Salut ne vient pas de nous-mêmes, et que l’amour de Dieu est vraiment gratuit.
      Mais je pense que nous sommes d’accord sur ce point.

      En ce qui concerne la place des théologiens dans le corps du Christ, vous me dites que vous reconnaissez leur importance, mais ce n’est pas vraiment de cela que je parlais.
      Il me semble que vous ne reconnaissez pas que leur aide vous soit nécessaire.

      Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
      Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.

      La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean de la Croix, docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.

      Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.

      • Claude (homme)

        Que faites-vous du bon larron?
        Bonjour Catherine,

        J’apprécie que vous soyez heureuse. Avons-nous dépassé la polémique ? Je l’espère, afin qu’il y ait du fruit à la sortie de nos échanges.

        Aucun catholique n’est sans berger… titrez-vous.

        Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre avant de ne savoir qu’un peu.
        Il n’y a qu’un seul Berger.
        C’est Celui que suivit Abraham, sans autre références en matière de religion et abandonnant tout ce qui l’avait formé, ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était, son père, et son pays, sa culture, ses pseudo certitudes, pour partir dans le vide, le désert, l’inconnu. Puisque son cœur savait. Puisque son cœur savait tout. Puisque son cœur savait Tout en le Tout.

        Le bon larron… pourquoi bon larron ? Qu’avait-il de bon ? Lui-même reconnaît sa propre culpabilité. Alors, pourquoi le « bon » larron ?

        Il avait de bon son berger et pour cela, son cœur qui offre son amen au Bon Berger.

        Dieu nous a créés libres, libres de L’aimer ou de Le rejeter.

        Au pieds de ces trois croix, et même sur l’une d’entre elles, Christ a été rejeté par la majorité des hommes qu’Il est venu sauver. Un homme a dit oui, en ce moment suprême et ultime. Il marche auprès de Dieu au Paradis.

        Ce matin, j’ai lu les lectures de ce jour. Elles m’ont fait penser à vous. Elles sont une si belle réponse à tant de questions que soulèvent nos échanges. Aussi, je me permets de les poser ici :

        Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,10b-16.
        Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
        Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu.
        Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés.
        Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
        L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.
        Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
        Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

        N’est-ce pas magnifique ?

        Suis-je théologien ? Est-ce que, à Son Ecole, disciple, j’étudie Dieu, j’apprends Dieu, par Son Esprit ?

        Ai-je, pour Le suivre, choisi le Bon Berger, Celui qui m’a choisi ?

        Suis-je un catholique sans berger ?

        La Vie est merveilleuse. Car Dieu est Merveilleux. Encore faut-il L’aimer, L’adorer, en vérité. Qui peut cela ? Est-ce seulement possible ?
        Rien n’est impossible à Dieu. Et, confiant, Il nous demande de sortir de la barque de nes convictions, de nos certitudes, comme Il le fit avaec le Père des croyants, Abraham. Il nous demande de faire ce qui est humainement impossible. Vous devriez savoir cela. Et pour cela, Il nous fait un don d’une valeur inestimable, la foi.

        Je ne suis pas le Christ parce que cela m’est possible, mais parce que cela Lui est possible. Il me porte, Il me tient. Par moment, Il me forme pour que je fasse quelques pas, sans me quitter de Son Regard, de Sa Bienveillance.
        Et, pour que ce soit bien clair et que nous sachions que nous avançons en Lui tenant la Main, Il nous demande de redevenir de tous petits enfants.

        A ces petits enfants, Il propose de porter une croix et d’avancer jusqu’au sacrifice, au don total de soi, pour la gloire de Son Nom et le salut des hommes.

        Et vous pensez toujours que Dieu ne demande pas à l’homme qui quitte tout pour Le suivre ce qui est impossible à l’homme, croire en Dieu. Croire en Dieu n’est possible qu’à Dieu, en Son Esprit. C’est par Dieu que je crois en Dieu. Et cela m’est impossible sans Dieu.
        Je pense que la lecture de ce jour est assez explicite à ce sujet.
        « De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu ».

        A Son Ecole, je vous l’ai dit, je suis théologien, je suis saint, je suis parfait, je suis ce que Dieu veut et permet que je sois, puisque je L’aime, puisque je L’adore, et que je L’aime et L’adore par Lui, par Son Esprit, par le Fils, et par mon cœur qui dit amen à tout cela, car Il m’a créé libre.

        Je n’essaie pas de produire moi-même ce que Dieu doit accomplir en moi. Je ne suis que Son fruit, Son œuvre, celui sur lequel Il a osé posé Son Regard.

        Suis-je à vos yeux un juste sans Dieu ???
        Est-ce que je fais un seul pas sans le Maître ?

        Je pense que vous pourrez comprendre que je ne vis que par Lui. Et ce, quelle que soit ma conduite en tant qu’homme. Ne tombez pas pour cela dans le piège du jugement, celui-ce fut-il inconscient, car vous tomberiez dans l’erreur.

        Je reconnais l’importance de l’aide apportée par tous les membres du Corps du Christ.
        Il est étrange que vous pensiez le contraire à mon sujet.

        Sur un champ de bataille, l’éclaireur pense-t-il qu’il combattra tout seul et croit-il avoir à lui seul la puissance d’affronter l’Ennemi ?
        Nous menons une guerre contre un seul Ennemi, et tous, nous sommes Un, dont Jésus est la Tête, le Capitaine.

        A présent, je reprends votre propos afin d’y répondre :

        [Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
        Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.]

        Je n’ai pas votre culture. Je n’ai absolument pas la culture de Sainte Thérèse d’Avilla, de Saint jean de la Croix, ne de quiconque d’ailleurs. Je suis un homme sans culture. Je crois vous l’avoir dit.
        A Son Ecole, le Seigneur m’enseigne et très souvent, je compulse le dictionnaire pour savoir que signifient certains mots qu’Il emploie.

        Si je dis, si j’ose prétendre que je suis théologien, et ce sans crainte ne prétention, c’est parce qu’un théologien est un homme qui étudie les Ecriture et la Parole de Dieu. Et si Notre Seigneur me parle en vérité, alors, je ne peux qu’étudier Sa Parole qui Se présente à moi. Plus, Il est mon Maître en Théologie. Je ne suis qu’un enfant assis à un pupitre.

        Si pour que tout cela soit, il a été bon que je sois aussi mystique, étant si favorablement pénétré en certains mystères non compréhensibles pour l’esprit de ce monde, alors, je suis mystique. Et quel mystique… Ce matin même, Notre Doux Seigneur disait de moi :
        (Avec un talent pur, non modifié, intact, tu es un spécimen comme il en est très peu.)
        A la suite de quoi, j’ai fait une recherche sur le mot spécimen.
        Il m’avait dit un peu avant :
        (Tu n’es pas comme les autres hommes dociles et domesticables. Tu es étalon pur, cheval sauvage.)

        Il a su me dresser. Et Il veut cependant que je ne perde rien de ce que je suis. Il veut que je sois. Il me le demande. Etre celui que l’on est… tout un programme en vérité. Et en ce monde, cela équivaut à tout quitter pour le suivre.

        Vous dites aussi :

        [La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean de la Croix, docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.]

        Je crois en Dieu. Je crois en l’Eglise, en ce que dit le Pape, le Catéchisme et les Saints. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incompatible ni ce qui vous fait penser que je crois en l’Un sans l’Autre, car c’est faux.
        Et pourquoi négligerais-je la Révélation au profit de textes écrits si les deux sont compatibles.

        Vous avez certainement trouvé beaucoup d’incohérence en mes propos pour vous exprimer de la sorte à mon sujet, et je n’en serais pas étonné.

        Je suis effectivement un spécimen à mes propres yeux.
        Je n’ai pas de mémoire, ou bien peu.
        J’ai été opéré du cerveau en 1992. Cela s’est très bien passé. Cependant, il y a des séquelles.
        Je ne peux pas m’instruire, je ne retiens rien.
        Chaque matin, chaque nouvelle oraison est une oraison nouvelle, comme sans lien avec celle de la veille que j’ai parfaitement oubliée.

        Je vis l’instant présent, secondé par l’Esprit. Je vis, tout simplement.
        Est-ce que le Seigneur me sert en ces propos que je débite en me servant de ce clavier ? C’est possible. Dieu sait. L’essentiel étant pour moi de toujours L’adorer.

        Enfin, vous terminer avec :

        [Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.]

        Jamais le Seigneur ne Se dresse contre Lui-Même, sans quoi cela serait Sa fin. Laissons cela pour l’Ennemi.
        Je l’ai dit, je suis un très grand pécheur, et Il a osé élire parmi les hommes un très vile pécheur, puisque ailleurs je parle de mes faiblesses. En rien le Seigneur ne m’encourage dans tout ce qui n’est pas conforme à Son Enseignement, en la vertu et la beauté des choses.

        Peut-être avez-vous noté quelque désobéissance de ma part. Si tel est le cas, précisez, s’il vous plaît.

        Claude

      • Cat-modératrice

        Tentative pour me faire mieux comprendre

        Bonjour Catherine,

        Bonjour Claude,

        J’apprécie que vous soyez heureuse. Avons-nous dépassé la polémique ? Je l’espère, afin qu’il y ait du fruit à la sortie de nos échanges.

        Donc vous doutez de ce que je ne cherche pas la polémique. Je vous demanderai comme l’autre jour : faut-il que je sois d’accord avec tous vos propos pour que vous ne pensiez pas que je polémique ? Qu’est-ce que cela m’apporterait de consacrer tant de temps à de la polémique ?

        Mais peut-être réagissez-vous ainsi parce que vous me trouvez froide en comparaison de vos déclarations de fraternité. Ce n’est pas dans mon tempérament d’exprimer ainsi mes sentiments, surtout en public. Pourtant je vous considère moi aussi comme un frère, et si je consacre tant de temps à ces échanges, c’est parce que vous avez beaucoup de prix à mes yeux.

        Aucun catholique n’est sans berger… titrez-vous.

        Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre avant de ne savoir qu’un peu.
        Il n’y a qu’un seul Berger.

        Le vrai Berger transmet son autorité de Berger à des hommes, pour notre bien. L’Ancien Testament est rempli d’apostrophes de Dieu aux mauvais Bergers qui ne font pas le bien que Dieu attend d’eux. Dans le Nouveau Testament, nous voyons Dieu instaurer de nouveaux bergers, qui exerceront cette fonction au nom du Bon Berger. Et c’est en particulier à Pierre que Jésus a dit : « Pais mes brebis ».


        C’est Celui que suivit Abraham, sans autre références en matière de religion et abandonnant tout ce qui l’avait formé, ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était, son père, et son pays, sa culture, ses pseudo certitudes, pour partir dans le vide, le désert, l’inconnu. Puisque son cœur savait. Puisque son cœur savait tout. Puisque son cœur savait Tout en le Tout.

        Un théologien vous expliquerait que la situation d’Abraham est totalement différente de la nôtre. Abraham n’avait pas encore l’Église, ni même la loi de Moïse. Ces médiations : l’Église, le pape, les prêtres, les théologiens, Dieu les a établies pour notre bien, car il veut que nous nous fassions grandir les uns les autres pour une plus grande communion entre les hommes. Mais dans les situations où on ne peut pas avoir accès à ces médiations, Dieu emploie d’autres moyens. Pour Abraham, il fallait bien une alliance directe entre Dieu et lui, il n’y avait pas d’autre médiateur. Mais c’est Dieu qui veut les médiations, pour notre bien il préfère que nous ayons des médiateurs.

        Ce n’est pas Abraham qui était favorisé par rapport à nous, de pouvoir se passer de médiation et d’obéir à Dieu directement. C’est nous qui sommes favorisés, parce que Dieu a établi l’Église pour notre bien, qu’il a fait de nous un Corps où les membres sont en communion les uns avec les autres, et reçoivent la vie de Dieu les uns des autres.

        Le bon larron… pourquoi bon larron ? Qu’avait-il de bon ? Lui-même reconnaît sa propre culpabilité. Alors, pourquoi le « bon » larron ?

        Il avait de bon son berger et pour cela, son cœur qui offre son amen au Bon Berger.

        Dieu nous a créés libres, libres de L’aimer ou de Le rejeter.

        Au pieds de ces trois croix, et même sur l’une d’entre elles, Christ a été rejeté par la majorité des hommes qu’Il est venu sauver. Un homme a dit oui, en ce moment suprême et ultime. Il marche auprès de Dieu au Paradis.

        Oui, bien sûr, que voulez-vous me dire à travers cela ?

        La Vie est merveilleuse. Car Dieu est Merveilleux. Encore faut-il L’aimer, L’adorer, en vérité. Qui peut cela ? Est-ce seulement possible ?
        Rien n’est impossible à Dieu. Et, confiant, Il nous demande de sortir de la barque de nes convictions, de nos certitudes, comme Il le fit avaec le Père des croyants, Abraham. Il nous demande de faire ce qui est humainement impossible. Vous devriez savoir cela. Et pour cela, Il nous fait un don d’une valeur inestimable, la foi.

        Je ne suis pas le Christ parce que cela m’est possible, mais parce que cela Lui est possible. Il me porte, Il me tient. Par moment, Il me forme pour que je fasse quelques pas, sans me quitter de Son Regard, de Sa Bienveillance.
        Et, pour que ce soit bien clair et que nous sachions que nous avançons en Lui tenant
        la Main, Il nous demande de redevenir de tous petits enfants.

        A ces petits enfants, Il propose de porter une croix et d’avancer jusqu’au sacrifice, au don total de soi, pour la gloire de Son Nom et le salut des hommes.

        Et vous pensez toujours que Dieu ne demande pas à l’homme qui quitte tout pour Le suivre ce qui est impossible à l’homme, croire en Dieu. Croire en Dieu n’est possible qu’à Dieu, en Son Esprit. C’est par Dieu que je crois en Dieu. Et cela m’est impossible sans Dieu.
        Je pense que la lecture de ce jour est assez explicite à ce sujet.
        « De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu ».

        Je ne comprends pas pourquoi vous me dites cela, bien sûr que je crois que Dieu appelle l’homme à le suivre. Bien sûr qu’il accomplit en nous ce qui est impossible à l’homme, c’est ce que j’ai dit dans mon dernier commentaire.

        A Son Ecole, je vous l’ai dit, je suis théologien, je suis saint, je suis parfait, je suis ce que Dieu veut et permet que je sois, puisque je L’aime, puisque je L’adore, et que je L’aime et L’adore par Lui, par Son Esprit, par le Fils, et par mon cœur qui dit amen à tout cela, car Il m’a créé libre.

        Vous employez un mot pour un autre. Vous n’êtes pas théologien, vous êtes peut-être mystique, ce n’est pas la même chose.

        Le mot « théologie » a un sens bien précis. C’est l’étude scientifique de la Révélation publique, à traves l’étude de la Parole de Dieu, aidée des outils scientifiques, l’étude des textes ayant autorité, etc. Votre étude de la Parole de Dieu et de la grâce de Dieu n’est pas scientifique mais expérimentale. Cela n’en fait pas une forme inférieure de connaissance de Dieu, au contraire. Mieux vaut être en relation avec Dieu que de connaître scientifiquement la Révélation publique. Normalement, les théologiens, ceux qui font cette étude scientifique, le font pour notre service, pour nous aider à mieux vivre cette relation avec Dieu. Mais eux-mêmes ne sont pas obligatoirement en relation avec Dieu. C’est ce que disait Thérèse d’Avila.

        Je n’essaie pas de produire moi-même ce que Dieu doit accomplir en moi. Je ne suis que Son fruit, Son œuvre, celui sur lequel Il a osé posé Son Regard.

        Suis-je à vos yeux un juste sans Dieu ???
        Est-ce que je fais un seul pas sans le Maître ?

        Je vous ai dit que je ne remettais pas en question votre relation avec Dieu ni la présence de l’Esprit-Saint dans votre cœur.

        Je pense que vous pourrez comprendre que je ne vis que par Lui. Et ce, quelle que soit ma conduite en tant qu’homme. Ne tombez pas pour cela dans le piège du jugement, celui-ce fut-il inconscient, car vous tomberiez dans l’erreur.

        Je reconnais l’importance de l’aide apportée par tous les membres du Corps du Christ.
        Il est étrange que vous pensiez le contraire à mon sujet.

        C’est pourtant vous qui avez dit que vous n’aviez pas besoin de l’aide d’un théologien pour être aidé dans le discernement de vos révélations.

        Sur un champ de bataille, l’éclaireur pense-t-il qu’il combattra tout seul et croit-il avoir à lui seul la puissance d’affronter l’Ennemi ?
        Nous menons une guerre contre un seul Ennemi, et tous, nous sommes Un, dont Jésus est
        la Tête, le Capitaine.

        A présent, je reprends votre propos afin d’y répondre :

        [Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
        Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.]

        Je n’ai pas votre culture. Je n’ai absolument pas la culture de Sainte Thérèse d’Avilla, de Saint jean de la Croix, ne de quiconque d’ailleurs. Je suis un homme sans culture. Je crois vous l’avoir dit.
        A Son Ecole, le Seigneur m’enseigne et très souvent, je compulse le dictionnaire pour savoir que signifient certains mots qu’Il emploie.

        Je ne pensais pas écrire ici quelque chose qui vous soit étranger, puisque vous m’avez dit avoir lu sainte Thérèse d’Avila.

        Sainte Thérèse d’Avila n’avait pas de culture, elle n’avait pas étudié la théologie, c’est pour cela qu’elle avait besoin de l’aide de théologiens.

        J’ai créé ce site pour pouvoir partager avec ceux qui en ont besoin la formation que j’ai reçue lorsque je cheminais vers la vie consacrée, et la formation que je continue à recevoir.

        Si j’ai cité, pour la deuxième fois dans nos échanges, cette affirmation de Thérèse d’Avila, c’est parce que vous ne semblez pas partager son point de vue sur l’importance de soumettre vos révélations à la théologie catholique, et parce que vous avez écrit : « Il n’existe pas de théologiens, de pape, de cardinal, ni même de médecins des âmes, sans la présence de Dieu effectives en Ses membres. » Encore une fois, vous confondez théologie et relation avec Dieu. Bien évidemment, un théologien fera mieux sont travail s’il est uni à Dieu ! Mais ce n’est pas indispensable pour nous (ça l’est pour lui). De même que Jésus disait au sujet des Pharisiens : « Faites ce qu’ils vous disent mais n’imitez pas ce qu’ils font ». Un théologien peut être vide de Dieu, et avoir une connaissance scientifique de la théologie qui soit correcte. Thérèse d’Avila préférait être éclairée par ce théologien-là plutôt que par un saint n’ayant pas étudié cette discipline. L’histoire de l’Église nous montre même des papes dont la vie semblait être bien loin de celle d’un chrétien en union avec Dieu. Pourtant ces papes, même Alexandre VII, n’ont pas introduit l’Église dans des hérésies, en vertu de la promesse du Christ à saint Pierre.

        Si je dis, si j’ose prétendre que je suis théologien, et ce sans crainte ne prétention, c’est parce qu’un théologien est un homme qui étudie les Ecriture et la Parole de Dieu. Et si Notre Seigneur me parle en vérité, alors, je ne peux qu’étudier Sa Parole qui Se présente à moi. Plus, Il est mon Maître en Théologie. Je ne suis qu’un enfant assis à un pupitre.

        Non, un théologien est un homme qui étudie scientifiquement la Parole de Dieu, en lien avec tous les textes officiels de l’Église catholique, et les textes des saints ayant autorité.

        La mystique est une forme très élevée de connaissance de Dieu, mais différente de celle de la théologie. La lectio divina, lecture priante de la Parole de Dieu, n’est pas non plus la théologie.

        Vous dites aussi :

        [La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean de la Croix, docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.]

        Je crois en Dieu. Je crois en l’Eglise, en ce que dit le Pape, le Catéchisme et les Saints. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incompatible ni ce qui vous fait penser que je crois en l’Un sans l’Autre, car c’est faux.
        Et pourquoi négligerais-je
        la Révélation au profit de textes écrits si les deux sont compatibles.

        Vous avez certainement trouvé beaucoup d’incohérence en mes propos pour vous exprimer de la sorte à mon sujet, et je n’en serais pas étonné.

        Vous-même dites que vous ouvrez rarement le Catéchisme. Vous m’avez dit que vous aviez demandé directement à Jésus si vous pouviez communier sans confession, plutôt que de vérifier si l’Église catholique vous y autorisait. Vous dites que vous n’avez pas besoin de vous renseigner pour savoir comment il convient de réagir face aux révélations que vous recevez.

         [Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.]

        Jamais le Seigneur ne Se dresse contre Lui-Même, sans quoi cela serait Sa fin. Laissons cela pour l’Ennemi.
        Je l’ai dit, je suis un très grand pécheur, et Il a osé élire parmi les hommes un très vile pécheur, puisque ailleurs je parle de mes faiblesses. En rien le Seigneur ne m’encourage dans tout ce qui n’est pas conforme à Son Enseignement, en la vertu et la beauté des choses.

        Peut-être avez-vous noté quelque désobéissance de ma part. Si tel est le cas, précisez, s’il vous plaît.

        Encore une fois, c’est vous qui en avez parlé. Si, comme vous l’avez expliqué dans une autre publication, « Jésus » vous a dit que vous pouviez communier, alors que vous vous êtes masturbé, et que vous ne nous êtes pas confessé depuis longtemps, alors « il » vous a incité à la désobéissance envers l’Église catholique. Jésus ne peut faire cela.

        Comme je vous l’ai dit, je n’en déduis ni que vous êtes loin de Dieu, ni que vous ne recevez aucune révélation : la confusion est vite faite entre une vraie inspiration divine et notre propre imagination. Mais j’en déduis que vous avez besoin d’être aidé.

        Claude

  3. Claude (homme)

    Cat, ma sœur.
    Cat, ma sœur.

    Grâce à toi, à nos échanges, j’ai appris ce matin. J’ai bien appris sur moi, et sur ma peur d’aimer.
    Jusqu’à ce matin, jusqu’à cette oraison, je ne savais pas à quel point nous avons peur d’aimer, et combien aimer est tabou, semble dangereux. Nous avons en nous une espèce de marque en l’inconscient qui nous a fait penser qu’aimer fait mal, donc, qu’il ne faut pas aimer ; qu’il y a trop de risque.
    Tout ceci est mensonge.
    Mon Amour ce matin, le Seigneur, m’a appris le contraire.

    « M’aimes-tu ? », « Pierre, m’aimes-tu ? ».

    Ce n’est pas Jésus qui a besoin de la réponse de Pierre car Jésus sait combien Pierre l’aime. C’est à Pierre de comprendre et dire cet amour. C’est bien à Pierre d’aimer en vérité, au-delà de lui-même et de tout interdit, de toutes marques laissées par le Démon qui interdit d’aimer, d’aimer en vérité, au risque d’avoir mal.

    Aimer, cela vaut la peine. Cela vaut la croix.

    Alors, pourquoi autant de retenue, de peur, de pudeur, d’hésitation ?

    Est-ce avant tout la peur de ne pas assumer ?
    Certainement, puisque aimer engage.

    « Suis-moi ! »
    « Permets que j’enterre d’abord mon père. »
    « Laisse les morts enterrer les morts et suis-moi ! »

    Aimer, c’est surtout et avant tout oser ; plonger dans le vide, l’inconnu ; se lacher et donc, se rendre vulnérable.
    Mais n’oublions pas qu’avec Dieu, c’est dans la faiblesse que nous trouvons la Force, Sa Force.

    Mourir pour vivre … perdre la vie pour la trouver.

    Ce matin, Notre Seigneur m’a dit, me parlant de toi : « Aime-la ! Aime, tout simplement. Sans quoi, c’est toi qui polémiques. »

    Paranoïa : … surestimation de soi, la méfiance, l’incapacité à l’autocritique, la rigidité mentale. La paranoïa ne s’accompagne pas forcément de délire. Quand celui-ce apparaît, il peut avoir deux aspects : le délire passionnel ou le délire d’interprétation, dont la forme la plus fréquente est le délire de persécution.

    Cela pourrait assez bien décrire l’état mental de celui qui t’écrit en ces instants.
    Le Seigneur vient à l’instant de me montrer le mot « paranoïa » sur un dictionnaire ouvert là, devant moi. Et ce n’est pas pour rien. Il veut que je dise quelques mots sur celui qui te parle.
    Comme je l’ai écrit plus avant, en l’année 1992, j’ai subi une opération du cerveau. Cela s’est passé au mois de janvier. Environ huit mois plus tard, je recevais la foi, suite à une Rencontre avec le Béni, Note Seigneur, Jésus Christ.
    Les semaines et les mois qui suivirent, je rencontrai un contrôleur de la Sécurité Sociale. Puis un jour, je découvrais que je me trouvai placé en invalidité, catégorie deux, avec, sur un rapport ces deux mots : « délire mystique ».

    Je crois que c’est ainsi que le monde me voit.

    Et par moment, j’ai moi-même du mal à ne pas me voir avec ces yeux du monde.
    Mais je fais oraison, et Jésus me conforte et me dit incessamment que je suis sain d’esprit.

    Paranoïa : (folie)

    Son Claude n’est pas fou.

    Galates 3.4 :
    « Est-ce en vain que vous avez éprouvé tant de faveurs ?
    Ce serait bel et bien en vain. »

    Mon Seigneur a raison. Non, je ne suis pas fou.

    Je viens de quitter ces écrits pour lire les lectures de ce jour. Et là, Celui que j’adore me comble car voici :

    1 Corinthiens 3.18-23 :
    « Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté. »

  4. Claude (homme)

    Pour ma part, je me soucie
    Pour ma part, je me soucie fort peu d’être soumis à votre jugement, ou à celui d’une autorité humaine ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même.
    Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur.
    Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.
    (Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5)

    Il s’agit tout simplement de la lecture de ce jour.
    Cela m’a rappelé un passage où je vous demande de ne pas prendre le risque de me juger, de peur de tomber dans l’erreur.

    Ne soyez jamais convaincue de votre bon sens… on ne sait jamais.
    Comme moi, et à Son Ecole, apprenez tous les jours.

    Je vous ai tutoyé sur le dernier courrier. J’étais en oraison lorsque je l’ai écrit. Si cela est « trop » pour vous, acceptez mes excuses. Je suis extrêmement familier parfois, avec mes frères et sœurs, et c’est très mal vécu par certains d’entre eux. Et je comprends cela.

    Vous disiez : « Mais peut-être réagissez-vous ainsi parce que vous me trouvez froide en comparaison de vos déclarations de fraternité. Ce n’est pas dans mon tempérament d’exprimer ainsi mes sentiments, surtout en public. Pourtant je vous considère moi aussi comme un frère, et si je consacre tant de temps à ces échanges, c’est parce que vous avez beaucoup de prix à mes yeux. »

    Je vous ai entendu, et ce que vous avez dit m’a touché. Je vous en remercie.

    Dans tous les cas, et quoi que deviennent tôt ou tard nos échanges, une chose ne changera jamais : « La Vie est Belle », Jésus étant la Vie. Un jour, nous nous retrouverons auprès du Père. Je l’espère et je le crois.

    Nous partons quelques jours en vacances, mon épouse et moi-même, ce lundi matin. Je ne suis pas sûr de vous lire, si vous écrivez, avant notre retour.

    J’ai apprécié nos échanges, et je vous remercie.

    Claude

    • Cat-modératrice

      Vous me soupçonnez sans cesse, ne me jugez pas non plus
      Si vous avez bien entendu ce que j’ai écrit, pourquoi me soupçonnez-vous pour la Xième fois de vous juger ? Est-ce que penser que quelqu’un se trompe, c’est le juger ?
      Je répondrai plus tard pour le reste.

  5. Claude (homme)

    Cat-modératrice – 2 septembre
    Cat-modératrice – 2 septembre, 2016 – 11:26.
    Si vous avez bien entendu ce que j’ai écrit, pourquoi me soupçonnez-vous pour la Xième fois de vous juger ? Est-ce que penser que quelqu’un se trompe, c’est le juger ?
    Je répondrai plus tard pour le reste.

    Parce que vous le faites.
    Pire, vous ne me jugez pas, vous m’avez condamné.
    Mais vous n’en avez pas conscience.

    Vous évoquez à mes yeux le brave Nicodème. Il y a devant vos yeux, les yeux de votre esprit, certaines évidences que vous ne pouvez voir.

    Lorsque vous dites : [Si « Jésus » vous a dit que vous pouviez communier, alors que vous vous êtes masturbé, et que vous ne nous êtes pas confessé depuis longtemps, alors « il » vous a incité à la désobéissance envers l’Église catholique. Jésus ne peut faire cela.], vous m’avez condamné. Car vous, vous savez que Jésus ne peut pas faire cela. Point barre.

    Et si vous vous trompiez ?

    Je n’affirme pas que vous soyez dans l’erreur. Je n’affirme rien. Je pose la question. Si Jésus pouvait cela ?

    Le Seigneur ne me demande pas de pécher, de me masturber pour reprendre le terme. Il ne l’a jamais fait, et nous convenons que c’est une abomination. Cependant, comme je l’ai dit, et vous n’entendez pas, Celui qui me demande de communier à Son Corps et à Son Sang, me purifie au préalable.

    Vous n’acceptez pas cette idée.

    Jésus ne peut-Il faire cela ?

    Lorsque vous dites : [Mais j’en déduis que vous avez besoin d’être aidé.], n’avez-vous pas rendu un verdict ? Ne me dites-vous pas à nouveau que je suis dans l’erreur ?

    Vous vous appuyez sur une Loi.
    Je vis par cette Loi. Je vis par le Verbe de Dieu. J’aime.

    Dans la première lecture de ce jour, il est écrit :
    Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,6b-15.
    Nous, nous sommes fous à cause du Christ, et vous, vous êtes raisonnables dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, et nous, dans le mépris.

    Je suis un hors la Loi, en mes membres corporels.

    Il est écrit aussi, en cette même lecture :
    Car, dans le Christ, vous pourriez avoir dix mille guides, vous n’avez pas plusieurs pères : par l’annonce de l’Évangile, c’est moi qui vous ai donné la vie dans le Christ Jésus.

    Et je n’ai qu’un seul Guide en Jésus Christ.
    Je suis un hors la Loi, un larron. A Jésus seul de décider si je suis un bon ou un mauvais larron. Car rien n’est impossible à Dieu.
    Il y a des mystères qui ne seront révélés qu’au jour du retour du Béni.

    Psaume 145(144),17-18.19-20.21.
    Le Seigneur gardera tous ceux qui l’aiment,
    mais il détruira tous les impies.

    Il n’y a rien d’établi en dehors de l’Amour qui ne passera pas.
    Je L’aime. Je L’adore. Il le sait. Il est cet Amour en moi.

    « Cesse d’être incrédule. Deviens croyant. » Cette parole, Jésus l’a dite à Thomas qui ne parvenait pas à croire ce que disaient ses frères, les apôtres.

    Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
    Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
    Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » (Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,1-5)

    Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre.
    S’il eut fallu des livres pour écrire tout ce que le Christ enseigne à Ses Apôtres, la terre ne suffirait pas à les contenir.
    La Loi écrite n’est pas une fin avec des limites infranchissables, dès lors que l’Amour reste le seul Guide. Elle est un commencement, un envol vers la vraie vie. Elle est faite pour l’homme, car l’homme n’est pas fait pour la Loi, si celle-ci impose des limites à l’Amour. Ce serait un non sens.

    J’espère avoir partiellement répondu à votre question.

    Claude

    • Cat-modératrice

      Un dernier commentaire
      Donc oui, pour vous, penser que quelqu’un se trompe c’est le juger.

      Mais c’est vous qui êtes intolérant, vous ne me permettez pas d’avoir des convictions.

      Mes propos auraient été des jugements si, par exemple, j’avais dit que vous nous mentiez, ou si j’avais dit que vous étiez en état de péché mortel.
      Mais je n’ai jamais exprimé de jugement sur vous, j’ai uniquement rappelé quel est l’enseignement de l’Église catholique, et j’ai dit à quels moments vos affirmations étaient en opposition avec la position de l’Église. Je n’ai pas caché que sur certains points j’étais certaine que vous vous trompiez. Cela ne s’appelle pas juger une personne, cela s’appelle avoir un désaccord doctrinal, avoir des idées différentes. Ai-je le droit ?

      Vous me reprochez de penser que vous avez besoin d’être aidé. Je pense que chaque chrétien a besoin d’être aidé par les autres membres du Corps, est-ce donc que je juge chaque chrétien ? Vous me dites que vous n’êtes pas formé, vous me dites que vous n’avez trouvé personne qui soit à votre écoute pour vous accompagner spirituellement, vous me dites que vous êtes très isolé, que vous n’avez pas d’amis. Pour ces raisons-là, et parce que sainte Thérèse dAvilla a dit qu’il est très important pour un mystique d’être accompagné par une personne bien formée en théologie, je pense donc que vous avez besoin d’aide d’autres membres du Corps du Christ. Comme chacun.

      Si vous vous sentez condamné pour les seules raisons que je pense différemment de vous et que je pense que vous auriez besoin d’aide comme tout chrétien, alors je préfère en rester là de ces échanges qui ne semblent pas vous être utiles.

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