Petite mise au point concernant les signes de Dieu et les révélations
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Jésus est notre Dieu. Il est infiniment libre, mais il ne sait utiliser sa liberté que pour notre bien, notre bonheur. Et il n’y a pas d’arbitraire en lui, il ne renie jamais sa propre parole.
Le but de la vie humaine est la communion d’amour avec Dieu et avec les autres êtres humains.
Pour nous conduire vers la réalisation de ce but, Dieu nous parle.
À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;
mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. (Hébreux 1, 1-2)
Le Fils, par lequel le Père nous parle désormais, nous communique sa Parole (c’est-à-dire son être) de bien des façons. Il nous parle par sa vie, par les auteurs bibliques, par l’Église qui est son propre Corps, par sa manifestation dans nos vies, par les personnes qu’il met sur notre route, par nos supérieurs hiérarchiques, par nos prêtres, par nos papes, par des inspirations, des motions, pourquoi pas des visions…
Seulement, Jésus n’est pas le seul à nous parler. Comme l’a si bien théorisé saint Ignace de Loyola, notre propre esprit humain (nos humeurs et notre imagination) nous parle, et l’ennemi, le diable, nous parle aussi, si possible en se faisant passer pour un ange de lumière et un esprit de vérité.
Il y a bien des façons de croire que Jésus nous parle, alors que nous nous parlons à nous-mêmes, ou bien que le démon essaie de nous influencer. Par exemple, la Bible elle-même, qui est incontestablement la Parole de Dieu, peut être interprétée en totale opposition avec ce que Dieu a voulu nous dire.
Alors comment s’y retrouver ? Comment y voir clair si Jésus me parle par plusieurs de ces canaux mais de manière contradictoire ?
L’Église catholique nous enseigne que nous devons distinguer la Révélation publique et les révélations privées.
La Révélation publique est complète et définitive. C’est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair : Jésus Christ, qui se fait connaître à travers l’Écriture sainte, reçue dans la Tradition, à travers l’interprétation du magistère de l’Église (le magistère de l’Église est l’enseignement officiel des évêques et du pape).
Cette Révélation est complète, mais nous n’avons pas fini de progresser dans sa compréhension. Nous pourrons toujours trouver de meilleures manières, ou des manières plus adaptée à telle époque et telle société, d’en formuler les mystères.
Les révélations privées sont des communications surnaturelles, sous différents modes possibles, de Dieu à certains de ses fidèles, pour les aider et aider leurs frères à vivre plus pleinement leur foi, ou à l’exprimer d’une manière particulière, adaptée à telle ou telle circonstance.
Voici ce que dit le Catéchisme de l’Église Catholique au sujet des révélations privées (n°67) :
Au fil des siècles il y a eu des révélations dites « privées », dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’ « améliorer » ou de « compléter » la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.
La foi chrétienne ne peut pas accepter des « révélations » qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement.
Les nombreux mystiques canonisés qui, dans l’histoire de l’Église, ont été « favorisés » par ce genre de révélations, nous ont donné des critères de discernement sûrs pour savoir quand accueillir une révélation privée.
La Congrégation pour la Doctrine de la foi, instance du magistère de l’Église ayant une très haute autorité, nous confirme ces critères dans les trois documents suivants :
Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées
Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées : note préliminaire
Le message de Fatima
Critère de l’obéissance
L’un des critères principaux, pour le discernement de la véracité des révélations privées, est celui de l’obéissance : l’obéissance de la personne qui apparaît dans la vision ou qui parle dans la révélation (Dieu, un saint…), comme l’obéissance de celui qui reçoit cette révélation.
– Obéissance à la révélation publique
Jamais Dieu ne donnera en privé une révélation qui ira à l’encontre de ce qu’il nous a dit dans la Révélation publique. Une révélation privée authentique ne peut donc jamais être en contradiction avec les Écritures ni avec leur interprétation par le Magistère de l’Église catholique. Une révélation n’ira jamais à l’encontre d’un dogme.
– Obéissance à l’autorité de l’Église
Une révélation authentique ne demandera jamais à celui à qui elle s’adresse de commettre un acte de désobéissance envers ce que l’Église catholique demande à ses membres.
– Obéissance au supérieur direct
De nombreux saints mystiques nous ont donné l’exemple de l’obéissance envers leurs responsables directs, supérieurs religieux, évêques. Il est souvent arrivé que des révélations transmettent des demandes de Dieu à des saints, que leurs supérieurs n’ont pas voulu suivre. Dans ces cas-là, Dieu qui leur parlait leur a toujours dit d’obéir à leur supérieur, et de patienter jusqu’à ce que leur supérieur devienne réceptif, par la grâce de Dieu.
– Obéissance au directeur spirituel
Saint Ignace de Loyola nous explique combien la frontière est fine entre une vraie inspiration, une inspiration du diable ou de notre propre imagination. Le mystique qui se fierait à son seul discernement, pour être sûr que c’est Dieu qui lui parle, serait bien présomptueux. Celui-ci se croirait donc meilleur spécialiste de l’Esprit Saint que sainte Thérèse d’Avila ou sainte Gertrude d’Helfta !
Il est bon pour tout chrétien d’avoir un accompagnateur spirituel, mais pour celui qui reçoit des messages divins, c’est indispensable. Tous les grands mystiques ont montré l’exemple de l’obéissance à leur directeur spirituel en toutes les démarches que celui-ci faisait pour éprouver la véracité de leurs révélations.
Si quelqu’un est trop attaché à une révélation pour accepter qu’un directeur spirituel la mette à l’épreuve, par exemple en lui demandant de faire, pendant un temps, autre chose que ce que préconise la voix ou la vision, en lui demandant de ne pas répondre quand elle lui parle, etc., celui qui n’est pas prêt à accepter cette mise à l’épreuve, est bien loin d’avoir le détachement que Dieu demande habituellement à ceux qu’il favorise de telles révélations.
Toutes les fois où des mystiques, ayant reçu des révélations, ont obéi à leur directeur spirituel, qui leur demandait de ne pas adresser la parole à Jésus lors d’une apparition ou révélation, ceux-ci ont toujours reçu des félicitations de la part de Celui-ci, pour leur obéissance.
Le critère de la liberté
On ne peut pas soupçonne saint Jean de la Croix de scepticisme, étant donnés tous les phénomènes spirituels qu’il avait lui-même expérimentés, et ceux que lui avait confiés sainte Thérèse d’Avila. Pourtant, il attire l’attention sur les dangers de l’attachement aux visions ou autres révélations surnaturelles privé
Il nous enseigne que si ces révélations, qu’elles soient vraies ou fausses, nous détournent de l’attachement au seul Seigneur Jésus Christ, et de la foi en la seule Révélation publique, alors ces révélations, mêmes authentiques, sont néfastes pour notre vie spirituelle, et nous éloignent de Jésus plus qu’elle ne nous en rapprochent.
Dans La montée du Carmel, il cite saint Pierre lui-même, qui refuse d’attacher de l’importance à la vision reçue au Mont Thabor (Transfiguration) :
Encore que saint Pierre fût si certain de la vision de gloire qu’il vit en la transfiguration du Christ – après l’avoir racontée aux fidèles en sa deuxième Épître canonique – il ne voulut pas qu’ils la prissent comme principal et ferme témoignage, mais les acheminant à la foi, il dit : Nous avons un témoignage plus sûr (que cette vision du Thabor) dans les dires et paroles des prophètes qui témoignent du Christ, auxquels vous faites bien de vous arrêter comme à la lampe qui éclaire en un lieu obscur (2P 1,19). Si nous considérons cette comparaison, nous y trouverons la doctrine que nous enseignons. Car, dire que nous regardions la foi annoncée par les prophètes comme la chandelle qui luit en ténèbres, c’est nous avertir de demeurer en obscurité, les yeux clos à toutes ces autres lumières, et qu’en cette ténèbre, seule la foi – laquelle aussi est obscure – soit la lumière où nous nous appuyions.
Normalement, une révélation, une apparition, une inspiration, un signe de Dieu, ne devrait jamais être l’élément sur lequel nous nous appuyons pour prendre une décision.
Ces signes de Dieu peuvent être le déclencheur d’une prise de conscience et ils peuvent être des encouragements à persévérer dans une certaine direction, mais il faut que d’autres éléments majeurs nous poussent à aller dans cette direction.
Jamais Dieu ne nous inspirera d’agir en dépit du bon sens (agir avec audace n’est pas agir en dépit du bon sens). Jamais Dieu ne nous révélera notre vocation à travers une vision : quelque chose d’aussi fondamental doit être reçu de l’intérieur.
Sainte Teresa de Calcutta avait été informée, par la voix de Jésus, de son désir qu’elle fonde les Missionnaires de la Charité. Mais ce n’est pas à cause de ces révélations que l’évêque a fini par lui donner l’autorisation. C’est du fait du sérieux et de la profondeur de la vie spirituelle de Mère Teresa, de sa capacité naturelle à diriger, à faire face aux difficultés avec courage et sagesse. C’est parce qu’elle a proposé un projet qui tenait la route, répondant à un besoin réel, auquel ne répondaient pas les communautés déjà existantes. C’est aussi parce que plusieurs jeunes femmes étaient déjà candidates pour cette aventure.
Mère Teresa elle-même disait que peu lui importaient ces voix : elle garderait le même désir de fonder cette communauté, pour consoler le cœur de Jésus de la détresse des pauvres abandonnés, si les voix s’avéraient fausses. Et si l’évêque refusait définitivement, elle en concluerait que Dieu ne voulait pas cette fondation.
Par ailleurs, alors que Jésus lui avait indiqué le lieu qu’il souhaitait pour le noviciat, Mère Teresa avait transmis cette demande à l’évêque, tout en lui disant que s’il n’était pas possible d’avoir le Saint-Sacrement à cet endroit, elle aimerait qu’il lui en donne un autre.
Attention aux mélanges !
Souvent, Dieu nous parle vraiment, d’une manière ou d’une autre, et nous nous empressons de compléter ce qu’il nous dit : d’en tirer des conclusions bien humaines.
Si Dieu dit à une jeune femme : « Va à Paris dans la Chapelle de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac », cela veut dire qu’il lui demande de faire un pèlerinage. Quant à savoir s’il veut qu’elle devienne Fille de la Charité, c’est dans son cœur à elle, dans ses désirs profonds, qu’elle trouvera la réponse, pas dans cette parole.
Combien de chrétiens prennent des décisions précipitées en s’appuyant sur ce qu’ils interprètent comme un signe, ou en tirant des conclusions injustifiées d’un vrai signe !
Le jour où sainte Jeanne de Chantal fonda la Visitation avec saint François de Sales, elle lui demanda ce qu’ils fairaient s’ils n’arrivaient pas à surmonter tel obstacle. Il lui répondit : « Ce ne serait pas grave, cela voudrait juste dire que Dieu voulait que nous fondions la Visitation pour un seul jour. » Mais nous refusons souvent d’accepter que Dieu ne nous montre la direction que pour aujourd’hui.
Les apôtres l’ont expérimenté, eux qui avaient bien reconnu que Dieu leur parlait. Mais quand Celui qui leur parlait est mort sur la Croix, la plupart d’entre eux en ont déduit qu’ils avaient fait une erreur de discernement en écoutant sa Voix. Pour eux, avoir le Messie parmi eux impliquait forcément, logiquement, que Dieu veuille enfin leur donner la victoire contre leurs ennemis terrestre, comme Il le faisait dans l’Ancien Testament.
Ainsi, les Normes procédurales pour le discernement des apparitions et révélations présumées envisagent la possibilité qu’une erreur doctrinale dans une apparition, ou autre révélation, puisse être due à un ajout inconscient de l’imagination, et non à une révélation entièrement fausse. Dans la liste des critères négatifs indiquant la fausseté d’une révélation, ils précisent :
b. Erreurs doctrinales attribuées à Dieu lui-même, à la Bienheureuse Vierge Marie ou à un saint dans leurs manifestations, compte tenu toutefois de la possibilité que le sujet ait ajouté – même inconsciemment – des éléments purement humains, voire quelque erreur d’ordre naturel, à une révélation vraiment surnaturelle (cf. saint Ignace, Exercices, n°336).
Pour conclure, citons saint Paul :
N’éteignez pas l’Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie, mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le. (1Th 5, 19-21)
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Claude (homme)
C’est vrai que tout ceci
C’est vrai que tout ceci donne le vertige et inquiète en ce sens que l’on doute quelques instants de la véracité de ces révélations que nous pensons réellement recevoir du Très Haut, de Jésus Christ, par l’Esprit.
Pourquoi dis-je « quelques instants »?
Peut-être parce que je me suis remis moi-même en question de si nombreuses fois.
Un directeur spirituel, je l’ai recherché un temps, auprès de religieux. Je crois que personne n’a jugé bon de m’accompagner, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à eux, qui appartiennent au Mystère.
De ce fait, depuis toujours, j’ai le sentiment de voyager seul, à la suite du Béni. Un peu à l’image d’un ermite.
Personne n’entend mon propos assez pour y accorder une attention particulière. Je pense que c’est une bonne chose.
Ma seule garantie, et qui n’est pas de moindres, concernant le bien fondé de cette avancée en solitaire, c’est l’Amour, la présence effective de l’Esprit Amour en ce coeur qui est le mien. Je sais que jamais un homme ne pourrait aimer Dieu de la sorte sans Dieu Lui-Même. Et rien n’est impossible à Dieu.
J’ai lu Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, Gertrude d’Helfta, la petite Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, Charles de Foucaud, la Sainte Bible si souvent, et je crois. Je crois en l’Ecriture, à l’importance de la Loi Mosaïque, aux Evangiles, en Jésus, le Verbe qui inspire et répand tant d’Amour en nos âmes, faisant de nous ce que nous sommes.
En Lui, je me sais saint et parfait. En Lui seulement. Jamais sans Lui.
Par Lui, je peux déplacer des montagnes, ou écarter les eaux si puissantes de la mer, sans jamais quitter ma chambre, et sans m’illusionner, puisque mon seul bâton pour opérer ces choses n’est autre qu’un simple stylo encre et des milliers de lignes couchées sur du papier qui finira peut-être au feu, si Dieu le veut.
J’ai fini de trop m’en faire au sujet de mon imagination débile ou des inspirations me venant de Satan. Toujours, je repense à l’Amour que je ressens et Il est Lui mon seul Guide désormais.
Je n’ai jamais créé de site me servant d’Internet pour diffuser plus loin ce que j’apprends de Dieu, et je ne parle quasimment à personne autour de moi de ce qui fait ma vie, car je m’isole tous les jours davantage. Ainsi, je ne pense pas représenter un danger pour l’esprit de mes frères les hommes. Je ne suis le guide de personne. Et c’est très bien ainsi.
Je témoigne quelques instants auprès de vous sans savoir combien de temps nous croiserons nos routes. Je Le suis, là où Il veut me mener. J’ai cette si grande Grâce de suivre le Béni.
Après, que l’on donne du tribut à mon propos, est-ce bien important.
Hier, j’étais un incroyant et demain se présente déjà où je serai mis en terre, alors, entre les deux…
La Vie est belle… en Dieu qui est la Vie.
Cat-modératrice
En réponse à vos deux commentaires
Bonjour Claude,
Le but de cet article n’était pas de vous faire douter de la véracité des révélations que vous recevez, mais plutôt de vous pousser à vous demander : « Comment Dieu me demande-t-il de réagir face à ces révélations, qu’elles soient vraies ou fausses ? »
Je suis heureuse de lire que vous n’accordez pas d’importance au fait que l’on vous croie ou non concernant ces révélations. Le contraire serait très mauvais signe pour votre vie spirituelle.
Dieu ne nous demande pas l’impossible. Quelqu’un qui ne trouve pas de guide spirituel n’est pas tenu d’en avoir. Mais il faut vraiment avoir pris les moyens matériels et spirituels d’en trouver. Avez-vous prié Dieu pour qu’il vous donne un bon guide spirituel ?
Je ne doute pas de la présence de l’Esprit Saint dans votre cœur, ni de votre amour pour Dieu. Cet amour, s’il est authentique, ne peut venir que de Dieu effectivement. Mais cela ne prouve pas la véracité de vos révélations. Le diable cherche justement à égarer les saints, et les personnes qui aiment le plus Dieu peuvent aussi être les jouets de leur imagination. L’amour que vous ressentez et que vous mettez en pratique envers Dieu et les êtres humains n’est en rien la preuve que vous ayez raison de ne pas suivre les conseils de personnes mieux formées que vous (je me permets de dire cela puisque c’est vous qui m’avez dit que vous n’étiez pas formé). Vous dites que vous croyez dans les écrits de sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, pourquoi alors ne pas les mettre en pratique ? Ils ont été déclarés Docteurs de l’Église, c’est donc que l’Église nous garantie que nous ne nous trompons pas en les écoutant.
Vous me dites que vous vous isolez chaque jour davantage. Je ne sais dans quel sens vous l’entendez, mais cela m’inquiète un peu. Saint Jean nous enseigne que « celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20). Vous me disiez dans un autre message que vous aimiez tous les hommes, y compris les meurtriers du Bataclan, y compris Adam. Dieu nous demande un tel amour universel, mais aimez-vous aussi votre frère que vous voyez ? Il peut être plus difficile de pardonner à son voisin ou à un membre de sa famille qu’aux meurtriers du Bataclan. De quel genre d’isolement parlez-vous ?
J’aimerais maintenant répondre à un point très important de votre commentaire publié dans la discussion « Peut-on communier sans avoir été confessé par un prêtre ? ».
Vous me dites que mes réponses sont riches et documentées. Mais ce ne sont pas mes réponses, ce sont celles de l’Église, du Catéchisme de l’Église Catholique, du Code de droit canonique.
Vous dites : « Le Seigneur guide de manière particulière certains d’entre nous, et parfois des gens simples. Je ne vous apprends rien. Faut-il être théologien pour recevoir et interpréter un message de Dieu? J’en doute. »
Pourtant, sainte Thérèse d’Avila, que vous avez lue, disait qu’elle préférait être guidée par un théologien bien formé, même si c’était un grand pécheur, plutôt que par un saint qui n’ait pas de formation théologique.
Si la théologie était si facultative, pourquoi est-ce que l’Église consacrerait tant d’argent et de ressources humaines à la formation théologique ?
Le théologien et le mystique sont deux membres du même corps. Saint Paul nous explique que nous avons tous des dons différents et que nous ne pouvons pas nous passer les uns des autres.
Dieu révèle certaines choses exclusivement aux âmes simples : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. » (Matthieu 11, 25). Ces âmes n’en ont pas moins besoin d’être guidées par les bergers que le Seigneur nous a donnés.
Claude (homme)
Chère amie,
Chère amie,
voilà un échange enrichissant pour l’homme que je suis.
Votre dernière réponse aux deux commentaires que j’ai pu faire me conforte dans le sens où, effectivement, les échanges sont profitables. Encore faut-il parler des mêmes choses et que chacun prenne le soin d’écouter l’autre. Et c’est ce que vous faites. Vous écoutez parfaitement. Vous écoutez de mieux en mieux.
Cet échange se transforme. Je pense qu’il nous transforme.
« Soyez deux à parler de moi et je serai au milieu de vous ».
Je le crois. Je le ressens. Le Seigneur nous unit par Sa Présence en ce sens que vous n’êtes plus à mes yeux seulement « Cat-modératrice » mais bien ma sœur en Christ, une enfant du Béni, du Père, de Dieu. Vous êtes Dieu en face moi, en ce sens où, croyant en vérité, nous sommes « Tabernacles ».
Je dis des choses simples qui peuvent heurter parfois. Est-ce une stratégie d’approche particulière ? Si oui, elle n’a pas de succès et chasse tous mes frères autour de moi. D’où, et pour répondre à une de vos interrogations, ce grand besoin d’isolement.
Pour ce que vous me dites, je n’ai pas une écoute sélective et je n’entends pas seulement ce qui me convient et est en parfait accord avec ce que je pense. Au contraire. C’est là où vous trouvez à redire et où vous corrigez que je trouve le plus bel enrichissement. Puisque je vous écoute ; puisque je crois en Lui en vous, dès lors que vous vous penchez aussi aimablement sur ce qui semble un « cas ». Vous n’abandonnez pas.
Je recherche l’isolement, après avoir si longtemps mendié l’amitié, la charité dans le cœur de mes frères les hommes.
Je L’ai cherché partout, criant Son Nom sur les places, cherchant dans les recoins des âmes. Je ne L’ai pas trouvé si bien qu’en mon refuge, ma cellule, mon petit trou à l’écart de ce bas monde.
Cela ne signifie pas que je n’aime pas mes frères que je vois. Au contraire. J’ai lu un jour des écrits d’un ermite qui disait, si ma mémoire ne me trahit pas : « Plus je côtoie les hommes et moins je suis homme ».
Je vous vois, puisque nous voyageons ensemble sur ce bout de chemin, et je vous aime. Mieux, Il vous aime en moi. D’ici quelques mois, quelques années, je vous oublierai certainement. En ce présent, vous êtes ma sœur, et vous comptez pour moi.
Plus tard, lorsque je m’enferme à nouveau dans la solitude, alors, je continue à vous aimer, mais de manière plus universelle, en aimant l’homme, d’Adam jusqu’à Jésus, comme je l’expliquais. Et je ne vous en aime pas moins de manière toute particulière.
Jésus m’aime de manière particulière, et Il aime tout l’homme. Je ne suis rien de plus qu’un autre homme à Ses Yeux ; rien de moins. Mais c’est tellement bon quand Il me regarde moi ; lorsqu’Il me parle à moi. A ces moments, je sais à quel point je deviens, je suis le plus riche des hommes, car j’ai Tout et je sais Tout, puisqu’Il Est.
Vous écrivez que Dieu ne nous demande pas l’impossible.
En êtes-vous sûre ?
Ne nous demande-t-Il pas de suivre le Béni, de renoncer à tout et de porter nos croix ?
C’est humainement impossible. C’est impossible pour l’homme et l’homme que je suis.
Par contre, tout est possible en Lui.
« Seigneur, nous avons tout abandonné pour te suivre… » disait Pierre à Jésus.
Et Jésus de répondre : « Ce qui est impossible à l’homme reste possible à Dieu… ».
Ce ne sont pas les termes exacts. C’est bien le sens.
J’aurais certainement pu rechercher davantage un guide spirituel. Après quelques échanges infructueux avec des religieux, l’attitude de certains, je me suis senti très mal et j’ai connu des doutes profonds. J’avais en face de moi de vrais religieux, des hommes qui avaient tout quitté et consacré leur vie, des guides, des guides que je n’intéressais pas et pour lesquels parfois mon propos semblait sentir le souffre.
Je n’ai pu que me résoudre à ce qui semblait évident.
Il y a quelques mois, j’ai retenté une approche avec un religieux. Le contact a été on ne peut plus bref et j’ai respecté ce qui m’a été demandé, de chercher quelqu’un d’autre. Mais je n’ai plus cherché.
[Il peut être plus difficile de pardonner à son voisin ou à un membre de sa famille qu’aux meurtriers du Bataclan. De quel genre d’isolement parlez-vous ?]
Je suis libéré, je pense, de la rancœur vis-à-vis de mes frères, de tous mes frères. Je suis prêt à aimer n’importe qui, et c’est là, en quelque sorte, mon problème et l’usure qui s’en suit. J’aime. J’aime, j’aime, et parfois, celui que j’aime est mort. Et je me dois de respecter sa mort. Je me dois de partir en essuyant mes pieds et laissant la poussière, et ceci est franchement « dégueulasse » à vivre. C’est odieux.
Je coupe tous les liens dès que ces liens me tirent trop profond vers le bas. Je ne suis plus citoyen de ce monde.
Il n’empêche que je rends des services à qui fait appel à moi, que je reste gentil, poli, courtois, avec ceux que je croise. Cela s’arrête là. Je ne vais plus bien loin à l’intérieur des gens qui restent hermétiques et ne comprennent pas. Car je ne suis pas apte ou pas fait pour cela, comme vous le dites. Le Corps du Christ est constitué de plusieurs membres et tous n’ont pas les mêmes dons.
• Le théologien et le mystique, membres d’un même corps, nécessaires l’un à l’autre
Il n’est pas toujours évident de trouver sa place en ce Corps. Et nous voulons parfois être ce que le Seigneur n’a pas prévu pour nous. C’est dans le retranchement que je me sens le mieux et le plus à ma place. Il a fallu des années pour que je me fasse parfaitement à cette idée, car j’ai aimé les hommes, et être à leur contact.
Chère Catherine, lorsque j’écris :
« Le Seigneur guide de manière particulière certains d’entre nous, et parfois des gens simples. Je ne vous apprends rien. Faut-il être théologien pour recevoir et interpréter un message de Dieu? J’en doute. »
, je ne rabaisse en rien la richesse, la valeur de ces théologiens. D’ailleurs, qui suis-je moi pour juger de la valeur d’un frère, et spécialement, de tels frères.
Ce que j’essaie bien maladroitement de dire, et je le dis un peu en parlant des gens simples, groupe auquel j’appartiens de par mes origines, de par mon instruction, de par tous mes bagages, selon ce monde, ce que j’essaie bien maladroitement de dire, c’est qu’il n’existe pas de théologiens, de pape, de cardinal, ni même de médecins des âmes, sans la présence de Dieu effectives en Ses membres.
Je suis théologien, dès que le Seigneur me fait don par la Grâce de Sa Présence et qu’Il daigne Se montrer à moi, dès qu’Il daigne S’adresser à moi. Car j’apprends tout de Lui, je sais tout de Lui, sachant qu’Il est Amour et seulement Amour.
Dieu S’offre sans partage pour qu’en L’aimant nous n’aspirions qu’à Lui ressembler, Le rejoindre et nous fondre définitivement en Lui.
Je n’ai pas fait d’étude comme ces frères théologiens, et ce doit être passionnant d’avoir ce privilège. J’ai moi un Privilège que certains de ces frères n’ont pas. Je suis comblé de grâce.
Il n’y a pas de rivalité, d’opposition… malheureux… vais-je être fier d’un don que le Seigneur a daigné m’offrir, à moi… l’avorton, comme disait Saint Paul.
La théologie n’est pas facultative.
J’ai essayé de suivre mes frères aînés en cette Eglise, en mon Eglise, sans jamais y parvenir.
Jamais je ne prétends avoir raison car je n’ai pas conscience d’être quelqu’un sans Lui. Sans Lui, sans Jésus, je ne suis plus qu’un mort apte à enterrer les morts.
Jamais je ne me place en rival de l’Eglise. Je suis Eglise et membre du Corps du Christ, comme chaque chrétien.
[Ces âmes n’en ont pas moins besoin d’être guidées par les bergers que le Seigneur nous a donnés.]
J’ai cherché un berger. C’est Lui qui m’a trouvé avant que je ne Le cherche. Je ne Le quitte plus. Lorsqu’Il m’appelle par mon nom, j’accours. Il est là. Et Il n’est pas un conte pour enfant. Même si, auprès de Lui, j’ai tout de ces petits enfants qui ne recherchent que Ses Genoux, Ses Bras, Sa Poitrine et Son Cœur.
Cat-modératrice
Aucun catholique n’est sans berger
Bonjour Claude,
Je suis heureuse que vous ne pensiez plus que je cherche à polémiquer.
Concernant votre recherche d’un accompagnateur spirituel, vous n’avez pas répondu à ma question : avez-vous prié Dieu de vous aider à trouver ce guide ?
Si je suis sûre que Dieu ne nous demande pas l’impossible ? Oui, j’en suis sûre ! Justement, si nous essayons de produire nous-mêmes ce que Dieu doit accomplir en nous, c’est la catastrophe. Et si nous y réussissons, c’est pire encore : c’est là que nous risquons de faire partie des justes qui n’ont pas besoin d’un Sauveur (croient-ils). (cf Luc 15, 7)
C’est pour cela que Dieu nous laisse souvent longtemps nous débattre dans les mêmes péchés, pour que nous expérimentions que le Salut ne vient pas de nous-mêmes, et que l’amour de Dieu est vraiment gratuit.
Mais je pense que nous sommes d’accord sur ce point.
En ce qui concerne la place des théologiens dans le corps du Christ, vous me dites que vous reconnaissez leur importance, mais ce n’est pas vraiment de cela que je parlais.
Il me semble que vous ne reconnaissez pas que leur aide vous soit nécessaire.
Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.
La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean de la Croix, docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.
Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.
Claude (homme)
Que faites-vous du bon larron?
Bonjour Catherine,
J’apprécie que vous soyez heureuse. Avons-nous dépassé la polémique ? Je l’espère, afin qu’il y ait du fruit à la sortie de nos échanges.
Aucun catholique n’est sans berger… titrez-vous.
Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre avant de ne savoir qu’un peu.
Il n’y a qu’un seul Berger.
C’est Celui que suivit Abraham, sans autre références en matière de religion et abandonnant tout ce qui l’avait formé, ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était, son père, et son pays, sa culture, ses pseudo certitudes, pour partir dans le vide, le désert, l’inconnu. Puisque son cœur savait. Puisque son cœur savait tout. Puisque son cœur savait Tout en le Tout.
Le bon larron… pourquoi bon larron ? Qu’avait-il de bon ? Lui-même reconnaît sa propre culpabilité. Alors, pourquoi le « bon » larron ?
Il avait de bon son berger et pour cela, son cœur qui offre son amen au Bon Berger.
Dieu nous a créés libres, libres de L’aimer ou de Le rejeter.
Au pieds de ces trois croix, et même sur l’une d’entre elles, Christ a été rejeté par la majorité des hommes qu’Il est venu sauver. Un homme a dit oui, en ce moment suprême et ultime. Il marche auprès de Dieu au Paradis.
Ce matin, j’ai lu les lectures de ce jour. Elles m’ont fait penser à vous. Elles sont une si belle réponse à tant de questions que soulèvent nos échanges. Aussi, je me permets de les poser ici :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,10b-16.
Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu.
Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés.
Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.
Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !
N’est-ce pas magnifique ?
Suis-je théologien ? Est-ce que, à Son Ecole, disciple, j’étudie Dieu, j’apprends Dieu, par Son Esprit ?
Ai-je, pour Le suivre, choisi le Bon Berger, Celui qui m’a choisi ?
Suis-je un catholique sans berger ?
La Vie est merveilleuse. Car Dieu est Merveilleux. Encore faut-il L’aimer, L’adorer, en vérité. Qui peut cela ? Est-ce seulement possible ?
Rien n’est impossible à Dieu. Et, confiant, Il nous demande de sortir de la barque de nes convictions, de nos certitudes, comme Il le fit avaec le Père des croyants, Abraham. Il nous demande de faire ce qui est humainement impossible. Vous devriez savoir cela. Et pour cela, Il nous fait un don d’une valeur inestimable, la foi.
Je ne suis pas le Christ parce que cela m’est possible, mais parce que cela Lui est possible. Il me porte, Il me tient. Par moment, Il me forme pour que je fasse quelques pas, sans me quitter de Son Regard, de Sa Bienveillance.
Et, pour que ce soit bien clair et que nous sachions que nous avançons en Lui tenant la Main, Il nous demande de redevenir de tous petits enfants.
A ces petits enfants, Il propose de porter une croix et d’avancer jusqu’au sacrifice, au don total de soi, pour la gloire de Son Nom et le salut des hommes.
Et vous pensez toujours que Dieu ne demande pas à l’homme qui quitte tout pour Le suivre ce qui est impossible à l’homme, croire en Dieu. Croire en Dieu n’est possible qu’à Dieu, en Son Esprit. C’est par Dieu que je crois en Dieu. Et cela m’est impossible sans Dieu.
Je pense que la lecture de ce jour est assez explicite à ce sujet.
« De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu ».
A Son Ecole, je vous l’ai dit, je suis théologien, je suis saint, je suis parfait, je suis ce que Dieu veut et permet que je sois, puisque je L’aime, puisque je L’adore, et que je L’aime et L’adore par Lui, par Son Esprit, par le Fils, et par mon cœur qui dit amen à tout cela, car Il m’a créé libre.
Je n’essaie pas de produire moi-même ce que Dieu doit accomplir en moi. Je ne suis que Son fruit, Son œuvre, celui sur lequel Il a osé posé Son Regard.
Suis-je à vos yeux un juste sans Dieu ???
Est-ce que je fais un seul pas sans le Maître ?
Je pense que vous pourrez comprendre que je ne vis que par Lui. Et ce, quelle que soit ma conduite en tant qu’homme. Ne tombez pas pour cela dans le piège du jugement, celui-ce fut-il inconscient, car vous tomberiez dans l’erreur.
Je reconnais l’importance de l’aide apportée par tous les membres du Corps du Christ.
Il est étrange que vous pensiez le contraire à mon sujet.
Sur un champ de bataille, l’éclaireur pense-t-il qu’il combattra tout seul et croit-il avoir à lui seul la puissance d’affronter l’Ennemi ?
Nous menons une guerre contre un seul Ennemi, et tous, nous sommes Un, dont Jésus est la Tête, le Capitaine.
A présent, je reprends votre propos afin d’y répondre :
[Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.]
Je n’ai pas votre culture. Je n’ai absolument pas la culture de Sainte Thérèse d’Avilla, de Saint jean de la Croix, ne de quiconque d’ailleurs. Je suis un homme sans culture. Je crois vous l’avoir dit.
A Son Ecole, le Seigneur m’enseigne et très souvent, je compulse le dictionnaire pour savoir que signifient certains mots qu’Il emploie.
Si je dis, si j’ose prétendre que je suis théologien, et ce sans crainte ne prétention, c’est parce qu’un théologien est un homme qui étudie les Ecriture et la Parole de Dieu. Et si Notre Seigneur me parle en vérité, alors, je ne peux qu’étudier Sa Parole qui Se présente à moi. Plus, Il est mon Maître en Théologie. Je ne suis qu’un enfant assis à un pupitre.
Si pour que tout cela soit, il a été bon que je sois aussi mystique, étant si favorablement pénétré en certains mystères non compréhensibles pour l’esprit de ce monde, alors, je suis mystique. Et quel mystique… Ce matin même, Notre Doux Seigneur disait de moi :
(Avec un talent pur, non modifié, intact, tu es un spécimen comme il en est très peu.)
A la suite de quoi, j’ai fait une recherche sur le mot spécimen.
Il m’avait dit un peu avant :
(Tu n’es pas comme les autres hommes dociles et domesticables. Tu es étalon pur, cheval sauvage.)
Il a su me dresser. Et Il veut cependant que je ne perde rien de ce que je suis. Il veut que je sois. Il me le demande. Etre celui que l’on est… tout un programme en vérité. Et en ce monde, cela équivaut à tout quitter pour le suivre.
Vous dites aussi :
[La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean de la Croix, docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.]
Je crois en Dieu. Je crois en l’Eglise, en ce que dit le Pape, le Catéchisme et les Saints. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incompatible ni ce qui vous fait penser que je crois en l’Un sans l’Autre, car c’est faux.
Et pourquoi négligerais-je la Révélation au profit de textes écrits si les deux sont compatibles.
Vous avez certainement trouvé beaucoup d’incohérence en mes propos pour vous exprimer de la sorte à mon sujet, et je n’en serais pas étonné.
Je suis effectivement un spécimen à mes propres yeux.
Je n’ai pas de mémoire, ou bien peu.
J’ai été opéré du cerveau en 1992. Cela s’est très bien passé. Cependant, il y a des séquelles.
Je ne peux pas m’instruire, je ne retiens rien.
Chaque matin, chaque nouvelle oraison est une oraison nouvelle, comme sans lien avec celle de la veille que j’ai parfaitement oubliée.
Je vis l’instant présent, secondé par l’Esprit. Je vis, tout simplement.
Est-ce que le Seigneur me sert en ces propos que je débite en me servant de ce clavier ? C’est possible. Dieu sait. L’essentiel étant pour moi de toujours L’adorer.
Enfin, vous terminer avec :
[Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.]
Jamais le Seigneur ne Se dresse contre Lui-Même, sans quoi cela serait Sa fin. Laissons cela pour l’Ennemi.
Je l’ai dit, je suis un très grand pécheur, et Il a osé élire parmi les hommes un très vile pécheur, puisque ailleurs je parle de mes faiblesses. En rien le Seigneur ne m’encourage dans tout ce qui n’est pas conforme à Son Enseignement, en la vertu et la beauté des choses.
Peut-être avez-vous noté quelque désobéissance de ma part. Si tel est le cas, précisez, s’il vous plaît.
Claude
Cat-modératrice
Tentative pour me faire mieux comprendre
Bonjour Catherine,
Bonjour Claude,
J’apprécie que vous soyez heureuse. Avons-nous dépassé la polémique ? Je l’espère, afin qu’il y ait du fruit à la sortie de nos échanges.
Donc vous doutez de ce que je ne cherche pas la polémique. Je vous demanderai comme l’autre jour : faut-il que je sois d’accord avec tous vos propos pour que vous ne pensiez pas que je polémique ? Qu’est-ce que cela m’apporterait de consacrer tant de temps à de la polémique ?
Mais peut-être réagissez-vous ainsi parce que vous me trouvez froide en comparaison de vos déclarations de fraternité. Ce n’est pas dans mon tempérament d’exprimer ainsi mes sentiments, surtout en public. Pourtant je vous considère moi aussi comme un frère, et si je consacre tant de temps à ces échanges, c’est parce que vous avez beaucoup de prix à mes yeux.
Aucun catholique n’est sans berger… titrez-vous.
Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre avant de ne savoir qu’un peu.
Il n’y a qu’un seul Berger.
Le vrai Berger transmet son autorité de Berger à des hommes, pour notre bien. L’Ancien Testament est rempli d’apostrophes de Dieu aux mauvais Bergers qui ne font pas le bien que Dieu attend d’eux. Dans le Nouveau Testament, nous voyons Dieu instaurer de nouveaux bergers, qui exerceront cette fonction au nom du Bon Berger. Et c’est en particulier à Pierre que Jésus a dit : « Pais mes brebis ».
C’est Celui que suivit Abraham, sans autre références en matière de religion et abandonnant tout ce qui l’avait formé, ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était, son père, et son pays, sa culture, ses pseudo certitudes, pour partir dans le vide, le désert, l’inconnu. Puisque son cœur savait. Puisque son cœur savait tout. Puisque son cœur savait Tout en le Tout.
Un théologien vous expliquerait que la situation d’Abraham est totalement différente de la nôtre. Abraham n’avait pas encore l’Église, ni même la loi de Moïse. Ces médiations : l’Église, le pape, les prêtres, les théologiens, Dieu les a établies pour notre bien, car il veut que nous nous fassions grandir les uns les autres pour une plus grande communion entre les hommes. Mais dans les situations où on ne peut pas avoir accès à ces médiations, Dieu emploie d’autres moyens. Pour Abraham, il fallait bien une alliance directe entre Dieu et lui, il n’y avait pas d’autre médiateur. Mais c’est Dieu qui veut les médiations, pour notre bien il préfère que nous ayons des médiateurs.
Ce n’est pas Abraham qui était favorisé par rapport à nous, de pouvoir se passer de médiation et d’obéir à Dieu directement. C’est nous qui sommes favorisés, parce que Dieu a établi l’Église pour notre bien, qu’il a fait de nous un Corps où les membres sont en communion les uns avec les autres, et reçoivent la vie de Dieu les uns des autres.
Le bon larron… pourquoi bon larron ? Qu’avait-il de bon ? Lui-même reconnaît sa propre culpabilité. Alors, pourquoi le « bon » larron ?
Il avait de bon son berger et pour cela, son cœur qui offre son amen au Bon Berger.
Dieu nous a créés libres, libres de L’aimer ou de Le rejeter.
Au pieds de ces trois croix, et même sur l’une d’entre elles, Christ a été rejeté par la majorité des hommes qu’Il est venu sauver. Un homme a dit oui, en ce moment suprême et ultime. Il marche auprès de Dieu au Paradis.
Oui, bien sûr, que voulez-vous me dire à travers cela ?
Rien n’est impossible à Dieu. Et, confiant, Il nous demande de sortir de la barque de nes convictions, de nos certitudes, comme Il le fit avaec le Père des croyants, Abraham. Il nous demande de faire ce qui est humainement impossible. Vous devriez savoir cela. Et pour cela, Il nous fait un don d’une valeur inestimable, la foi.
Je ne suis pas le Christ parce que cela m’est possible, mais parce que cela Lui est possible. Il me porte, Il me tient. Par moment, Il me forme pour que je fasse quelques pas, sans me quitter de Son Regard, de Sa Bienveillance.la Main , Il nous demande de redevenir de tous petits enfants.
Et, pour que ce soit bien clair et que nous sachions que nous avançons en Lui tenant
A ces petits enfants, Il propose de porter une croix et d’avancer jusqu’au sacrifice, au don total de soi, pour la gloire de Son Nom et le salut des hommes.
Et vous pensez toujours que Dieu ne demande pas à l’homme qui quitte tout pour Le suivre ce qui est impossible à l’homme, croire en Dieu. Croire en Dieu n’est possible qu’à Dieu, en Son Esprit. C’est par Dieu que je crois en Dieu. Et cela m’est impossible sans Dieu.
Je pense que la lecture de ce jour est assez explicite à ce sujet.
« De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu ».
Je ne comprends pas pourquoi vous me dites cela, bien sûr que je crois que Dieu appelle l’homme à le suivre. Bien sûr qu’il accomplit en nous ce qui est impossible à l’homme, c’est ce que j’ai dit dans mon dernier commentaire.
A Son Ecole, je vous l’ai dit, je suis théologien, je suis saint, je suis parfait, je suis ce que Dieu veut et permet que je sois, puisque je L’aime, puisque je L’adore, et que je L’aime et L’adore par Lui, par Son Esprit, par le Fils, et par mon cœur qui dit amen à tout cela, car Il m’a créé libre.
Vous employez un mot pour un autre. Vous n’êtes pas théologien, vous êtes peut-être mystique, ce n’est pas la même chose.
Le mot « théologie » a un sens bien précis. C’est l’étude scientifique dela Révélation publique, à traves l’étude de la Parole de Dieu, aidée des outils scientifiques, l’étude des textes ayant autorité, etc. Votre étude de la Parole de Dieu et de la grâce de Dieu n’est pas scientifique mais expérimentale. Cela n’en fait pas une forme inférieure de connaissance de Dieu, au contraire. Mieux vaut être en relation avec Dieu que de connaître scientifiquement la Révélation publique. Normalement, les théologiens, ceux qui font cette étude scientifique, le font pour notre service, pour nous aider à mieux vivre cette relation avec Dieu. Mais eux-mêmes ne sont pas obligatoirement en relation avec Dieu. C’est ce que disait Thérèse d’Avila.
Je n’essaie pas de produire moi-même ce que Dieu doit accomplir en moi. Je ne suis que Son fruit, Son œuvre, celui sur lequel Il a osé posé Son Regard.
Suis-je à vos yeux un juste sans Dieu ???
Est-ce que je fais un seul pas sans le Maître ?
Je vous ai dit que je ne remettais pas en question votre relation avec Dieu ni la présence de l’Esprit-Saint dans votre cœur.
Je pense que vous pourrez comprendre que je ne vis que par Lui. Et ce, quelle que soit ma conduite en tant qu’homme. Ne tombez pas pour cela dans le piège du jugement, celui-ce fut-il inconscient, car vous tomberiez dans l’erreur.
Je reconnais l’importance de l’aide apportée par tous les membres du Corps du Christ.
Il est étrange que vous pensiez le contraire à mon sujet.
C’est pourtant vous qui avez dit que vous n’aviez pas besoin de l’aide d’un théologien pour être aidé dans le discernement de vos révélations.
Sur un champ de bataille, l’éclaireur pense-t-il qu’il combattra tout seul et croit-il avoir à lui seul la puissance d’affronter l’Ennemi ?la Tête , le Capitaine.
Nous menons une guerre contre un seul Ennemi, et tous, nous sommes Un, dont Jésus est
A présent, je reprends votre propos afin d’y répondre :
[Vous dites que vous êtes théologien lorsque Dieu vous donne sa lumière, mais c’est faux. Le mysticisme et la théologie sont deux choses différentes et complémentaires. Les mystiques ont besoin des théologiens et les théologiens des mystiques.
Sainte Thérèse d’Avila exprimait combien cela était important en disant qu’elle préférait être éclairée par un théologien qui connaisse bien la doctrine catholique, fût-il coupé de Dieu, plutôt que par un saint en plein union à Dieu qui ne connaisse pas la théologie.]
Je n’ai pas votre culture. Je n’ai absolument pas la culture de Sainte Thérèse d’Avilla, de Saint jean dela Croix , ne de quiconque d’ailleurs. Je suis un homme sans culture. Je crois vous l’avoir dit.
A Son Ecole, le Seigneur m’enseigne et très souvent, je compulse le dictionnaire pour savoir que signifient certains mots qu’Il emploie.
Je ne pensais pas écrire ici quelque chose qui vous soit étranger, puisque vous m’avez dit avoir lu sainte Thérèse d’Avila.
Sainte Thérèse d’Avila n’avait pas de culture, elle n’avait pas étudié la théologie, c’est pour cela qu’elle avait besoin de l’aide de théologiens.
J’ai créé ce site pour pouvoir partager avec ceux qui en ont besoin la formation que j’ai reçue lorsque je cheminais vers la vie consacrée, et la formation que je continue à recevoir.
Si j’ai cité, pour la deuxième fois dans nos échanges, cette affirmation de Thérèse d’Avila, c’est parce que vous ne semblez pas partager son point de vue sur l’importance de soumettre vos révélations à la théologie catholique, et parce que vous avez écrit : « Il n’existe pas de théologiens, de pape, de cardinal, ni même de médecins des âmes, sans la présence de Dieu effectives en Ses membres. » Encore une fois, vous confondez théologie et relation avec Dieu. Bien évidemment, un théologien fera mieux sont travail s’il est uni à Dieu ! Mais ce n’est pas indispensable pour nous (ça l’est pour lui). De même que Jésus disait au sujet des Pharisiens : « Faites ce qu’ils vous disent mais n’imitez pas ce qu’ils font ». Un théologien peut être vide de Dieu, et avoir une connaissance scientifique de la théologie qui soit correcte. Thérèse d’Avila préférait être éclairée par ce théologien-là plutôt que par un saint n’ayant pas étudié cette discipline. L’histoire de l’Église nous montre même des papes dont la vie semblait être bien loin de celle d’un chrétien en union avec Dieu. Pourtant ces papes, même Alexandre VII, n’ont pas introduit l’Église dans des hérésies, en vertu de la promesse du Christ à saint Pierre.
Si je dis, si j’ose prétendre que je suis théologien, et ce sans crainte ne prétention, c’est parce qu’un théologien est un homme qui étudie les Ecriture etla Parole de Dieu. Et si Notre Seigneur me parle en vérité, alors, je ne peux qu’étudier Sa Parole qui Se présente à moi. Plus, Il est mon Maître en Théologie. Je ne suis qu’un enfant assis à un pupitre.
Non, un théologien est un homme qui étudie scientifiquementla Parole de Dieu, en lien avec tous les textes officiels de l’Église catholique, et les textes des saints ayant autorité.
La mystique est une forme très élevée de connaissance de Dieu, mais différente de celle de la théologie. La lectio divina, lecture priante dela Parole de Dieu, n’est pas non plus la théologie.
Vous dites aussi :
[La connaissance de la doctrine catholique n’est pas facultative. Vous dites que vous n’avez pas trouvé de berger. Vous n’avez peut-être pas trouvé d’accompagnateur spirituel, mais vous avez le pape, ses écrits, vous avez le Catéchisme de l’Église Catholique, vous avez les écrits de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint Jean dela Croix , docteurs de l’Église. Si vous êtes catholique, vous devez croire en ces écrits plus qu’en les révélations que vous recevez.]
Je crois en Dieu. Je crois en l’Eglise, en ce que dit le Pape, le Catéchisme et les Saints. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incompatible ni ce qui vous fait penser que je crois en l’Un sans l’Autre, car c’est faux.la Révélation au profit de textes écrits si les deux sont compatibles.
Et pourquoi négligerais-je
Vous avez certainement trouvé beaucoup d’incohérence en mes propos pour vous exprimer de la sorte à mon sujet, et je n’en serais pas étonné.
Vous-même dites que vous ouvrez rarement le Catéchisme. Vous m’avez dit que vous aviez demandé directement à Jésus si vous pouviez communier sans confession, plutôt que de vérifier si l’Église catholique vous y autorisait. Vous dites que vous n’avez pas besoin de vous renseigner pour savoir comment il convient de réagir face aux révélations que vous recevez.
[Si Jésus, dans une révélation, vous encourage à accomplir un acte de désobéissance envers l’Église, c’est que ce n’est pas Jésus qui vous parle. En tous cas cette fois-là, puisqu’il est si facile d’ajouter nos propres idées à une véritable révélation venant de Dieu.]
Jamais le Seigneur ne Se dresse contre Lui-Même, sans quoi cela serait Sa fin. Laissons cela pour l’Ennemi.
Je l’ai dit, je suis un très grand pécheur, et Il a osé élire parmi les hommes un très vile pécheur, puisque ailleurs je parle de mes faiblesses. En rien le Seigneur ne m’encourage dans tout ce qui n’est pas conforme à Son Enseignement, en la vertu et la beauté des choses.
Peut-être avez-vous noté quelque désobéissance de ma part. Si tel est le cas, précisez, s’il vous plaît.
Encore une fois, c’est vous qui en avez parlé. Si, comme vous l’avez expliqué dans une autre publication, « Jésus » vous a dit que vous pouviez communier, alors que vous vous êtes masturbé, et que vous ne nous êtes pas confessé depuis longtemps, alors « il » vous a incité à la désobéissance envers l’Église catholique. Jésus ne peut faire cela.
Comme je vous l’ai dit, je n’en déduis ni que vous êtes loin de Dieu, ni que vous ne recevez aucune révélation : la confusion est vite faite entre une vraie inspiration divine et notre propre imagination. Mais j’en déduis que vous avez besoin d’être aidé.
Claude
Claude (homme)
Cat, ma sœur.
Cat, ma sœur.
Grâce à toi, à nos échanges, j’ai appris ce matin. J’ai bien appris sur moi, et sur ma peur d’aimer.
Jusqu’à ce matin, jusqu’à cette oraison, je ne savais pas à quel point nous avons peur d’aimer, et combien aimer est tabou, semble dangereux. Nous avons en nous une espèce de marque en l’inconscient qui nous a fait penser qu’aimer fait mal, donc, qu’il ne faut pas aimer ; qu’il y a trop de risque.
Tout ceci est mensonge.
Mon Amour ce matin, le Seigneur, m’a appris le contraire.
« M’aimes-tu ? », « Pierre, m’aimes-tu ? ».
Ce n’est pas Jésus qui a besoin de la réponse de Pierre car Jésus sait combien Pierre l’aime. C’est à Pierre de comprendre et dire cet amour. C’est bien à Pierre d’aimer en vérité, au-delà de lui-même et de tout interdit, de toutes marques laissées par le Démon qui interdit d’aimer, d’aimer en vérité, au risque d’avoir mal.
Aimer, cela vaut la peine. Cela vaut la croix.
Alors, pourquoi autant de retenue, de peur, de pudeur, d’hésitation ?
Est-ce avant tout la peur de ne pas assumer ?
Certainement, puisque aimer engage.
« Suis-moi ! »
« Permets que j’enterre d’abord mon père. »
« Laisse les morts enterrer les morts et suis-moi ! »
Aimer, c’est surtout et avant tout oser ; plonger dans le vide, l’inconnu ; se lacher et donc, se rendre vulnérable.
Mais n’oublions pas qu’avec Dieu, c’est dans la faiblesse que nous trouvons la Force, Sa Force.
Mourir pour vivre … perdre la vie pour la trouver.
Ce matin, Notre Seigneur m’a dit, me parlant de toi : « Aime-la ! Aime, tout simplement. Sans quoi, c’est toi qui polémiques. »
Paranoïa : … surestimation de soi, la méfiance, l’incapacité à l’autocritique, la rigidité mentale. La paranoïa ne s’accompagne pas forcément de délire. Quand celui-ce apparaît, il peut avoir deux aspects : le délire passionnel ou le délire d’interprétation, dont la forme la plus fréquente est le délire de persécution.
Cela pourrait assez bien décrire l’état mental de celui qui t’écrit en ces instants.
Le Seigneur vient à l’instant de me montrer le mot « paranoïa » sur un dictionnaire ouvert là, devant moi. Et ce n’est pas pour rien. Il veut que je dise quelques mots sur celui qui te parle.
Comme je l’ai écrit plus avant, en l’année 1992, j’ai subi une opération du cerveau. Cela s’est passé au mois de janvier. Environ huit mois plus tard, je recevais la foi, suite à une Rencontre avec le Béni, Note Seigneur, Jésus Christ.
Les semaines et les mois qui suivirent, je rencontrai un contrôleur de la Sécurité Sociale. Puis un jour, je découvrais que je me trouvai placé en invalidité, catégorie deux, avec, sur un rapport ces deux mots : « délire mystique ».
Je crois que c’est ainsi que le monde me voit.
Et par moment, j’ai moi-même du mal à ne pas me voir avec ces yeux du monde.
Mais je fais oraison, et Jésus me conforte et me dit incessamment que je suis sain d’esprit.
Paranoïa : (folie)
Son Claude n’est pas fou.
Galates 3.4 :
« Est-ce en vain que vous avez éprouvé tant de faveurs ?
Ce serait bel et bien en vain. »
Mon Seigneur a raison. Non, je ne suis pas fou.
Je viens de quitter ces écrits pour lire les lectures de ce jour. Et là, Celui que j’adore me comble car voici :
1 Corinthiens 3.18-23 :
« Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté. »
Claude (homme)
Pour ma part, je me soucie
Pour ma part, je me soucie fort peu d’être soumis à votre jugement, ou à celui d’une autorité humaine ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même.
Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur.
Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.
(Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5)
Il s’agit tout simplement de la lecture de ce jour.
Cela m’a rappelé un passage où je vous demande de ne pas prendre le risque de me juger, de peur de tomber dans l’erreur.
Ne soyez jamais convaincue de votre bon sens… on ne sait jamais.
Comme moi, et à Son Ecole, apprenez tous les jours.
Je vous ai tutoyé sur le dernier courrier. J’étais en oraison lorsque je l’ai écrit. Si cela est « trop » pour vous, acceptez mes excuses. Je suis extrêmement familier parfois, avec mes frères et sœurs, et c’est très mal vécu par certains d’entre eux. Et je comprends cela.
Vous disiez : « Mais peut-être réagissez-vous ainsi parce que vous me trouvez froide en comparaison de vos déclarations de fraternité. Ce n’est pas dans mon tempérament d’exprimer ainsi mes sentiments, surtout en public. Pourtant je vous considère moi aussi comme un frère, et si je consacre tant de temps à ces échanges, c’est parce que vous avez beaucoup de prix à mes yeux. »
Je vous ai entendu, et ce que vous avez dit m’a touché. Je vous en remercie.
Dans tous les cas, et quoi que deviennent tôt ou tard nos échanges, une chose ne changera jamais : « La Vie est Belle », Jésus étant la Vie. Un jour, nous nous retrouverons auprès du Père. Je l’espère et je le crois.
Nous partons quelques jours en vacances, mon épouse et moi-même, ce lundi matin. Je ne suis pas sûr de vous lire, si vous écrivez, avant notre retour.
J’ai apprécié nos échanges, et je vous remercie.
Claude
Cat-modératrice
Vous me soupçonnez sans cesse, ne me jugez pas non plus
Si vous avez bien entendu ce que j’ai écrit, pourquoi me soupçonnez-vous pour la Xième fois de vous juger ? Est-ce que penser que quelqu’un se trompe, c’est le juger ?
Je répondrai plus tard pour le reste.
Claude (homme)
Cat-modératrice – 2 septembre
Cat-modératrice – 2 septembre, 2016 – 11:26.
Si vous avez bien entendu ce que j’ai écrit, pourquoi me soupçonnez-vous pour la Xième fois de vous juger ? Est-ce que penser que quelqu’un se trompe, c’est le juger ?
Je répondrai plus tard pour le reste.
Parce que vous le faites.
Pire, vous ne me jugez pas, vous m’avez condamné.
Mais vous n’en avez pas conscience.
Vous évoquez à mes yeux le brave Nicodème. Il y a devant vos yeux, les yeux de votre esprit, certaines évidences que vous ne pouvez voir.
Lorsque vous dites : [Si « Jésus » vous a dit que vous pouviez communier, alors que vous vous êtes masturbé, et que vous ne nous êtes pas confessé depuis longtemps, alors « il » vous a incité à la désobéissance envers l’Église catholique. Jésus ne peut faire cela.], vous m’avez condamné. Car vous, vous savez que Jésus ne peut pas faire cela. Point barre.
Et si vous vous trompiez ?
Je n’affirme pas que vous soyez dans l’erreur. Je n’affirme rien. Je pose la question. Si Jésus pouvait cela ?
Le Seigneur ne me demande pas de pécher, de me masturber pour reprendre le terme. Il ne l’a jamais fait, et nous convenons que c’est une abomination. Cependant, comme je l’ai dit, et vous n’entendez pas, Celui qui me demande de communier à Son Corps et à Son Sang, me purifie au préalable.
Vous n’acceptez pas cette idée.
Jésus ne peut-Il faire cela ?
Lorsque vous dites : [Mais j’en déduis que vous avez besoin d’être aidé.], n’avez-vous pas rendu un verdict ? Ne me dites-vous pas à nouveau que je suis dans l’erreur ?
Vous vous appuyez sur une Loi.
Je vis par cette Loi. Je vis par le Verbe de Dieu. J’aime.
Dans la première lecture de ce jour, il est écrit :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,6b-15.
Nous, nous sommes fous à cause du Christ, et vous, vous êtes raisonnables dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, et nous, dans le mépris.
Je suis un hors la Loi, en mes membres corporels.
Il est écrit aussi, en cette même lecture :
Car, dans le Christ, vous pourriez avoir dix mille guides, vous n’avez pas plusieurs pères : par l’annonce de l’Évangile, c’est moi qui vous ai donné la vie dans le Christ Jésus.
Et je n’ai qu’un seul Guide en Jésus Christ.
Je suis un hors la Loi, un larron. A Jésus seul de décider si je suis un bon ou un mauvais larron. Car rien n’est impossible à Dieu.
Il y a des mystères qui ne seront révélés qu’au jour du retour du Béni.
Psaume 145(144),17-18.19-20.21.
Le Seigneur gardera tous ceux qui l’aiment,
mais il détruira tous les impies.
Il n’y a rien d’établi en dehors de l’Amour qui ne passera pas.
Je L’aime. Je L’adore. Il le sait. Il est cet Amour en moi.
« Cesse d’être incrédule. Deviens croyant. » Cette parole, Jésus l’a dite à Thomas qui ne parvenait pas à croire ce que disaient ses frères, les apôtres.
Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » (Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,1-5)
Il y a tant et tant et tant de choses à apprendre.
S’il eut fallu des livres pour écrire tout ce que le Christ enseigne à Ses Apôtres, la terre ne suffirait pas à les contenir.
La Loi écrite n’est pas une fin avec des limites infranchissables, dès lors que l’Amour reste le seul Guide. Elle est un commencement, un envol vers la vraie vie. Elle est faite pour l’homme, car l’homme n’est pas fait pour la Loi, si celle-ci impose des limites à l’Amour. Ce serait un non sens.
J’espère avoir partiellement répondu à votre question.
Claude
Cat-modératrice
Un dernier commentaire
Donc oui, pour vous, penser que quelqu’un se trompe c’est le juger.
Mais c’est vous qui êtes intolérant, vous ne me permettez pas d’avoir des convictions.
Mes propos auraient été des jugements si, par exemple, j’avais dit que vous nous mentiez, ou si j’avais dit que vous étiez en état de péché mortel.
Mais je n’ai jamais exprimé de jugement sur vous, j’ai uniquement rappelé quel est l’enseignement de l’Église catholique, et j’ai dit à quels moments vos affirmations étaient en opposition avec la position de l’Église. Je n’ai pas caché que sur certains points j’étais certaine que vous vous trompiez. Cela ne s’appelle pas juger une personne, cela s’appelle avoir un désaccord doctrinal, avoir des idées différentes. Ai-je le droit ?
Vous me reprochez de penser que vous avez besoin d’être aidé. Je pense que chaque chrétien a besoin d’être aidé par les autres membres du Corps, est-ce donc que je juge chaque chrétien ? Vous me dites que vous n’êtes pas formé, vous me dites que vous n’avez trouvé personne qui soit à votre écoute pour vous accompagner spirituellement, vous me dites que vous êtes très isolé, que vous n’avez pas d’amis. Pour ces raisons-là, et parce que sainte Thérèse dAvilla a dit qu’il est très important pour un mystique d’être accompagné par une personne bien formée en théologie, je pense donc que vous avez besoin d’aide d’autres membres du Corps du Christ. Comme chacun.
Si vous vous sentez condamné pour les seules raisons que je pense différemment de vous et que je pense que vous auriez besoin d’aide comme tout chrétien, alors je préfère en rester là de ces échanges qui ne semblent pas vous être utiles.
Claude (homme)
Un dernier commentaire ?
Un dernier commentaire ?
Vous renoncez déjà ?
Seriez-vous agacée, ébranlée, par un homme qui refuse de comprendre, qui s’obstine dans ses convictions ?
Cet homme est-il un frère en Christ ?
Ou bien, est-il blasphémateur, assez pour que vous le poussiez vers la sortie ?
Ne baissez pas les bras, pas si vite.
Ce n’est là qu’un échange avec des visions divergentes d’une même Vérité. Chacun voit de là où il se trouve.
Vous dites que vous avez besoin d’aide, comme tous les chrétien. Et bien sûr, vous êtes certainement arrivée à un stade de réflexion, d’analyse, qui vous permet peut-être de penser que vous ne recevrez jamais une aide qui vous viendrait de moi.
Je m’amuse. Un brin de dérision.
Vous êtes ma sœur en Christ. Mais pas seulement.
Christ ne me demande pas de vous aimer pour Le contenter Lui, mais avant tout, pour vous contenter vous. Aussi, si je vous ai suffisamment agacée pour que vous décidiez de mettre un terme à cet échange, acceptez mes excuses.
Je suis provocateur, et je pense que je peux, plus ou moins consciemment, inciter quelqu’un à sortir de ses gonds.
Cela a parfois du bon. En tous cas, je l’espère. Se remettre en question.
Un bon Samaritain n’abandonne pas si tôt.
Reprenez du courage.
Sans quoi, je serai tenu de vous laisser en paix.
Je vous embrasse et vous bénis en Christ.
Claude
N’oubliez pas, la Vie est Belle, car Il est Beau.
Cat-modératrice
Une fois de plus, vous me prêtez des intentions
Une fois de plus, vous me prêtez des intentions qui n’ont rien à voir avec mes propos.
J’ai dis qu’il valait mieux cesser ces échanges si vous vous sentez condamné par le seul fait que je ne sois pas d’accord avec vous, que je pense que vous vous trompez et que je pense que vous avez besoin d’aide comme tout chrétien.
Dans ces conditions, les échanges n’ont rien de constructif. Vous revenez sans cesse sur ces supposés jugement, au lieu de répondre à ce que j’écris. Lorsque cela dure autant, c’est que c’est stérile.
Ne plus vouloir échanger, ce n’est pas vous rejeter vous. Mais ces débats sont manifestements inutiles.
Michaël 2
Commentaire pour Est-ce Jésus qui me parle ?
Juste un petit commentaire pour Claude dont j’ai découvert les propos sur l’article concernant la masturbation et que j’ai suivi jusqu’ici tant ses écrits sont d’une vérité renversante. J’attendais le moment de la rupture avec « Cat la gardienne du temple » et il est fatalement arrivé et c’est dans cette rupture que tout s’explique de la relation entre Claude et « l’Eglise institutionnalisée »( pas l’Eglise universelle ou « assemblée de tous les appelés »). Les écrits de Claude illustrent parfaitement ce que le pape Benoît XI avait déclaré un jour : « il faut mettre l’amour au-dessus de toutes les règles ». Et si il l’a dit c’est que l’Eglise a le plus de mal à le faire elle qui met sans cesse (par immaturité spirituelle et aussi, il faut bien le dire, « névrose institutionnelle ») les règles au-dessus de tout. Et voilà pourquoi tout s’arrête ici alors que ce que nous dit Claude est tellement essentiel, et rare aussi de nos jours, que c’est là que tout devrait commencer. Il est véritablement habité par le Christ et c’est saisissant de voir ce qu' »Il fait de son âme » et ainsi de la véritable science dont il témoigne et que peu de théologiens approchent. Voila pourquoi je commente, pour lui dire qu’il est dans la vérité et que lui, le « paria pas bon catholique qui se masturbe 6 fois pas jour et communie sans se confesser » est justement dans la vérité de cet amour qui s’affranchit de toutes les règles et que c’est pour ca qu’il ne peut pas être accueilli dans l’église d’aujourd’hui (la démission de Cat est l’illustration de la « démission » de l’Eglise et de sa fermeture). Merci Claude de cet enseignement très précieux, et oui, le Christ parle à travers vous. Je sais que vous n’avez pas besoin d’encouragements mais je connais que trop l’autisme de l’institution et les ravages que cela peut faire sur les personnes isolées. Aujourd’hui (plus qu’avant) une personne avancée dans la vérité de l’expérience de l’Amour et de la sainteté est toujours plus seule et c’est pour cela que je comprends votre isolement toujours plus grand. Merci pour votre merveilleux témoignage et n’ayez pas peur de continuer à vous exprimez, vous le « délirant mystique » partout ou vous en aurez l’occasion pour notre plus grande édification.
Cat-modératrice
Bonjour Michaël,
Bonjour Michaël,
Pouvez-vous précisez ce que vous entendez par « Cat la gardienne du temple » ?
Vous parlez de ma démission, mais si j’ai refusé de continuer à échanger avec Claude, ce n’est pas à cause de la teneur de ses propos, mais parce qu’il prenait toutes mes réponses pour des jugements ou des condamnations. Dans ce cas-là, il ne s’agissait plus d’un échange de points de vue, mais d’une personne qui se défend contre des persécuteurs. Alors l’échange ne sert à rien !
Quand je discutais sur ses idées, il ne répondait la plupart du temps pas à mes arguments, mais se défendait contre l’attitude de jugement qu’il m’attribuait. Ce n’était pas une discussion ! Peut-être vous aussi pensez-vous que je condamnais Claude, puisque vous dite qu’il était traité en paria. Dans ce cas, je vous dirai aussi que c’est vous qui me jugez.
En ce qui concerne le rapport entre l’amour et les règles, nous pouvons en discuter à nouveau si vous le souhaitez. À condition que nous soyons dans des échanges d’écoute, et non une attitude d’accusation.
Claude
Merci Michaël 2.
Merci Michaël 2.
Ton courrier m’a surpris.
Cela fait si longtemps que je n’étais plus le « bienvenu » parmi mes frères chrétiens, sur ce site.
Merci pour tes mots.
J’aurai besoin de les relire.
Et bien sûr, bonjour à Cat-modératrice.
La vie est belle, grâce à Dieu.
Il y a bien sûr des moments difficiles, mais j’apprends tellement à Ses Côtés, pour ne pas dire, en Son Cœur, sous Son Ombre.
Je comprends tout à fait le rejet de Cat concernant mes propos, puisqu’ils sont si souvent extrêmes, pour ne pas dire, inacceptables.
Mais le Seigneur peut tout.
Il aime les hommes chauds ou froids, et je ne suis pas tiède. C’est Lui qui m’a créé. Il me connaît, et Il Se laisse connaître. C’est Splendide.
Grâce à Lui, j’aime Ses enfants, les hommes.
Et encore merci…
Claude
Cat-modératrice
Bonjour Claude,
Claude (homme)
Je n’ai rien à ajouter si ce
Je n’ai rien à ajouter si ce n’est :
Soyez bénie, et que la paix du Seigneur Jésus Christ soit toujours avec vous.
A Dieu
Puisqu’en Lui, nous nous retrouverons et Nous serons Un, ou nous ne serons pas.
Claude
Cat-modératrice
Je prie aussi pour vous, et
Je prie aussi pour vous, et je regrette vraiment de ne pas savoir vous répondre autrement que d’une manière qui vous fasse vous sentir rejeté.
Michaël 2
Est-ce Jésus qui me parle ?
Bonjour à tous deux,
Pour commencer, je dirais simplement que je suis heureux d’avoir commenté, essentiellement pour débloquer la situation et permettre aux échanges de continuer. Parce que la voix de Claude doit être entendue. Si j’ai utilisé pour Cat l’expression « gardienne du temple » c’est parce que, et je pense que c’est assez difficile pour vous de l’entendre, que vous tentez à tout instant de mettre les échanges à l’épreuve d’une catholicité irréprochable, celle qui s’exprime dans sa doctrine et qui est on ne peut plus pointilleuses au point d’apparaître pour beaucoup comme une « prison de l’âme ». Ce qui se passe dans votre échange avec Claude c’est bien cela, une difficulté à l’accueillir dans sa parole pour ce qu’elle est, sans la remettre en permanence dans des « grilles de lecture » et c’est pour ca qu’il se sent rejeté, ou incompris. Mais en fait non écouté. Hors c’est sur ce point précis que tout se joue, celui de l’écoute et de l’accueil de l’autre. Et c’est parce que dans l’Eglise peu sont en capacité, malgré toutes les meilleures intentions du monde, d’entrer dans cette écoute qui demande de s’effacer complètement et d’oublier tous ses repères, que bon nombre de personnes s’en vont. N’oublions pas que de nos jours, à peine 5% de personnes se disant catholiques vont à la messe, ce qui veut dire en sens inverse que 95% des baptisés se sont détournés de l’Eglise. Je ne sais pas si on mesure bien la situation, 95% ca veut dire pratiquement 100%! Et bien qu’il n’y ait donc plus personne l’Eglise continue comme si de rien était, a présenter au final le même visage d’autorité qui fait fuir tout le monde. Elle doit donc s’ouvrir et « s’oublier » si elle veut vivre véritablement l’idéal évangélique. « Sortir » pour reprendre les mots de François et entrer dans les trois mots clefs qu’il a donné » dialogue, frontières et discernement ». Hors l’Eglise ne sort pas. Il est d’ailleurs symptomatique qu’elle est transformé le mot de frontières en « périphérique » (aller vers les chrétiens de la périphérie comme elle dit et qui suppose toujours une centralité). Claude est un cas assez particulier, parce qu’il est à la fois dehors et terriblement dedans! On pourrait dire qu’il est le « prophète qui n’est pas accueilli dans son pays » (et n’oublions pas sur ce point que tout chrétien, par son baptême, est prêtre, prophète et roi » et je crains que peu de baptisés ne me mesurent véritablement les perspectives théologiques immenses que cela ouvre) Claude nous dit donc qu’il n’est pas « reçu » ce que je comprends parce que trop dérangeant. Le seul et immense problème c’est que la foi chrétienne ne repose que sur une seule réalité, celle qui nous amène à voir en chacun le visage du Christ. Ne pas accueillir Claude est un péché, tout simplement (et même mortel puisqu’il exclue). Bien sûr chacun dira qu’il a tout fait pour l’accueillir mais que comme il ne peut se mouler dans les règles alors il n’est pas possible d’aller plus loin. Et il n’est ainsi pas le « bienvenu parmi ses frères » comme il le dit. C’est parce que je le comprends très intimement que je lui ai dit, si, moi, je te souhaite la bienvenue et je suis ravi de te lire, parce que tu m’inspires par ta grande liberté et la vérité de ton expérience. Cat nous a parlé de Thérèse d’Avila qui aurait dit qu’elle préférait « avoir affaire un théologien plutôt qu’à un saint » (enfin c’est en gros ce que j’ai compris) et je trouve ca assez terrible. Le saint, contrairement au théologien (engin il y a eu des « saints théologiens ») est celui qui une expérience directe de Dieu. Et tout chrétien, comme le dit Claude, est un théologien. Le visage autoritaire de l’Eglise a fait long feu, il se maintient structurellement mais, comme l’a dit récemment Benoit XVI, l’Eglise est un vaisseau qui prend l’eau de toute part. Elle doit donc urgemment sortir et si elle ne sort pas, que les chrétiens fassent Eglise en dehors, comme c’est déjà assez largement le cas. Je crains que le mode de fonctionnement de l’Eglise fait qu’il lui est impossible de se « réformer » en ce sens et qu’ainsi elle va effectivement disparaitre, pour renaitre à une autre dimension. Elle est dans une crise très profonde.
« Dieu est amour », nous dit saint Jean, aussi sans doute qu’il serait préférable de nos jours de commencer à par « chercher l’amour » et ce qui implique de tenter de comprendre à quoi ce mot même d’amour renvoie. Qu’est ce que l’amour? voilà la question de base et qui pourrait ouvrir une nouvelle rubrique, parce que l’on parle beaucoup de ce mot sans pour autant l’interroger et encore moins le vivre. Voilà ce que je dirais pour conclure (et pour ne pas être trop long) « Claude nous met à l’épreuve de l’amour ». Et c’est cette épreuve que nous devons relever. Votre échange à permis de mettre en lumière ce point vital et c’est pour ca que j’ai estimé que c’était là que tout commençait.
Meilleures salutations!
Cat-modératrice
Bonjour Michaël,
Bonjour Michaël,
Je pensais, de par le ton de votre premier commentaire, que vous veniez dans des intentions agressives, je suis heureuse de voir que ce n’est pas le cas.
Pour les reproches que vous me faites, il faut vous rappeler que ce site à pour but, entre autres, d’expliquer la doctrine catholique et la Bible. C’est l’un des service que je propose à travers ce site, donc il est normal que je rappelle cette doctrine ainsi que le texte biblique dans toutes les discussions. J’essaie de ne pas seulement rappeler la doctrine, mais l’esprit et les buts de cette doctrine, et de rappeler que Dieu nous aime et nous veut du bien, et qu’il souhaite nous pardonner autant de fois que nécessaire.
Claude se sent rejeté et incompris parce que je ne suis pas d’accord avec lui. Je pourrais dire la même chose, puisqu’il n’est pas d’accord avec moi. Est-ce que, pour que vous trouviez ce site accueillant, il faudrait que je devienne de l’avis de chaque nouvelle personne qui arrive ? Moi aussi je suis entourée de personne qui ne pensent pas comme moi, à commencer dans ma famille. Je ne considèrent pas pour autant qu’ils me rejettent sous prétexte qu’ils ne deviennent pas catholiques comme moi. Et tous ceux de mes amis qui ne sont pas catholiques ne considèrent pas non plus que je les rejette. Il est vrai que je ne leur parle pas de la doctrine catholique, sauf s’ils m’en parlent. Mais ce site a pour objectif d’en parler.
Vous dites que tout ce que dit Claude est vrai, et que les révélations qu’il a reçues sont authentiques. Pourtant, Claude est le premier à dire que la masturbation est quelque chose de mal. Il va même plus loin que moi puisqu’il dit que la masturbation est une abomination. Mais il dit que Jésus le pardonne et le purifie sans qu’il ait besoin de se confesser. Il dit que Jésus lui enseigne cela, et cela ne me semble pas en accord avec votre propre vision. Pensez-vous toujours que Claude est celui qui est dans la vérité, quand il dit que la masturbation est une abomination ? Et si vous n’êtes pas d’accord avec lui, est-ce que cela veut dire que vous le rejetez, le jugez et le condamnez ?
Vous dites que 95% des baptisés se sont détournés de l’Église, mais je ne suis pas d’accord avec vos calculs : dans ces 95%, un grand nombre n’est jamais allé régulièrement à l’Église. Pour un grand nombre, leurs parents les ont fait baptiser sans pour autant leur transmettre la foi.
Le fait que les catholiques soient un petit nombre n’est pas du tout une preuve que l’Église se trompe. C’est certainement le signe qu’il y a eu beaucoup de péchés commis par des chrétiens, ça c’est sûr malheureusement. Mais Dieu dit plusieurs fois dans la Bible qu’il va laisser son peuple se réduire à un petit nombre, à cause de ses péchés, mais qu’il fera de ce petit reste un nouveau peuple saint. Quand tous les Français étaient catholiques, il y avait peut-être moins de catholiques déterminés à vivre dans l’amour de Dieu.
Je vous demanderai de ne pas répondre ici, pour ne pas prolonger le hors sujet. Vous pouvez répondre ici au sujet des révélations privées : comment Jésus nous parle.
Sinon, n’hésitez pas à publier de nouveaux sujets, dans la rubrique « question » ou « révolte ». Par exemple : qu’est-ce qu’aimer ? En quoi les règles de l’Église catholique peuvent-elles être bonnes ? Qu’est-ce que juger son prochain ?
Fraternellement,
Catherine
Michaël 2
Suite page ‘est ce que Jésus me parle »
Bonjour Cat,
Effectivement ce n’est pas mon intention de faire la « guerre virtuelle » même si « toute discussion est le début d’une guerre » comme nous le dit avec justesse le philosophe Alain. Pourquoi? Parce que sur le fond nous avons la fâcheuse tendance à nous identifier à nos pensées. « Je suis ce que je pense ». Aussi, toute contradiction amène à être vécue comme une menace pour son identité.
[…]
Par rapport à Claude je n’ai pas dit que ce qu’il disait était vrai dans l’absolu mais que c’était vrai dans son expérience que c’était sa vérité. Et aussi que la vérité individuelle rejoint la vérité universelle. C’était ca que je voulais dire, qu’il fallait prendre en compte sa vérité, c’est ca écouter. Quand il dit que la masturbation est une abomination là malheureusement il retombe dans les travers d’une catholicité bien douteuse. C’est ca qui l’approche un peu, il est très libre par rapport à son expérience personnelle de Dieu et en même temps l’assume difficilement faute d’avoir pu réellement être accueilli. Il est donc en conflit avec l’institution et de là avec lui-même. Bien que ce conflit se résolve pour lui dans la relation d’amour qu’il a avec le Christ. Claude c’est le drame d’un croyant qui ne trouve plus sa place parmi ses « frères chrétiens » et qui devrait tous nous interpeller. Et ce sont des faits puisqu’il dit lui-même que personne ne lui a ouvert ses portes car trop dérangeant.
[…]
Fraternellement.
Claude (homme)
Petit frère,
Petit frère,
Tu parles à Claude, et de Claude parfois.
Je ne peux donc qu’intervenir.
Tu es mon frère en Christ. En tous cas, je l’espère.
Es-tu pratiquant ?
Je pratique.
Je communie tous les dimanches, et tous les dimanches, je réponds présent à l’appel de Notre Père, à Son Invitation, et je mange et je bois Notre Christ.
Je n’ai rien contre cette Eglise. L’Eglise est parfaite, Sainte, merveilleuse et il n’y a rien à changer en Elle.
Les hommes, quant à eux, ne sont pas tous parfaits.
L’Institution n’est pas vieillissante, et j’adhère en tous points avec le Catéchisme de l’Eglise Catholique. Ce monde ne veut pas s’adapter, et certains en ce monde aimeraient remplacer la Vraie Loi par leur loi.
Pas un tiret, pas un iota ne sera changé de la Loi. Dieu est la Loi. Son Verbe l’a édictée, inspirée et écrite. Jésus Christ n’est pas venu changer la Loi ; Il est venu L’accomplir. Il est Amour. Et l’Eglise, c’est Pierre, et nous sommes tous l’Eglise, si nous nous y conformons.
Je ne suis pas pour autant un mouton qui obéirait ou subirait une Institution, fût-Elle merveilleuse, sans réfléchir, sans chercher, sans comprendre.
Je suis peut-être un agneau docile qui apprend.
Des leçons à donner, je n’en ai pas, mais j’en reçois, et je les apprécie.
J’ai été plus ou moins exclu de pas mal d’institutions avant de pousser Cat en ses retranchements. Peut-être l’ai je usée, perturbée. Elle a fait des efforts conséquents pour m’entendre. J’ai été cinq ans visiteur de prison. J’ai été à l’écoute dans un organisme qui s’appelle SOS Chrétien. J’ai servi aux Restaurants du Cœur. Et je fus inscrit parmi les bénévoles du Secours Catholique et aux Petits Frères des Pauvres.
Je crois que partout, j’ai été excessif, et au bout d’un certain temps, forcément dérangeant. Mais je ne me plains pas.
Lorsque je te lis, j’ai l’impression que tu parles d’un Claude rejeté, pour ne pas dire, persécuté.
Je ne me plains pas. La vie est merveilleuse et je suis richissime au possible.
Tous ces rejets de mes frères, ils sont aussi ma gloire.
Ne l’ai-je pas cherché ? Ne suis-je pas dans la provocation ?
Tu dis avoir lu notre échange à Cat et à moi, en attendant le crash qui bien sûr a eu lieu. Mais qui l’a provoqué ?
Je ne suis pas en conflit avec Cat. Je ne suis pas en conflit avec l’Eglise.
Je dis parfois des choses difficiles à entendre et parfois inacceptables. Et c’est normal. Et c’est sain. Le tout étant de ne jamais soulever de la haine ni même du mépris.
Il est bon que l’homme se pose des questions et qu’il cherche de tout cœur.
Je ne retombe pas dans les travers d’une catholicité bien douteuse, pour citer tes propos. L’Eglise Catholique n’est pas à mettre en doute. Et c’est dans cette Eglise accueillante que je mange le Christ Jésus.
La culpabilité qui suit le péché est tout à fait normale et je la pense saine. C’est elle qui peut nous rapprocher du Christ pour recevoir Sa Miséricorde.
J’assume ma culpabilité. Je ne la renie pas et je ne justifie en rien ces gestes qui me conduisent au péché. Car il y a péché, incontestablement.
Je n’ai rien contre la confession, et elle est nécessaire. Et je me confesse constamment. Mais là c’est un autre débat que je n’aborde plus ici.
Tu dis aussi, et là, je fais un copier-coller, c’est plus simple :
C’est ca qui l’approche un peu, il est très libre par rapport à son expérience personnelle de Dieu et en même temps l’assume difficilement faute d’avoir pu réellement être accueilli. Il est donc en conflit avec l’institution et de là avec lui-même. Bien que ce conflit se résolve pour lui dans la relation d’amour qu’il a avec le Christ. Claude c’est le drame d’un croyant qui ne trouve plus sa place parmi ses « frères chrétiens » et qui devrait tous nous interpeller. Et ce sont des faits puisqu’il dit lui-même que personne ne lui a ouvert ses portes car trop dérangeant.
Une simple question :
Christ a-t-Il été compris et très bien accueilli par les Représentant de Son Dogme ?
L’a-t-Il remis en question ?
Même ceux qui L’ont suivi ne Le comprenaient plus. Beaucoup de ses disciples se sont détournés. Et Il a demandé aux Douze : « Vous aussi vous allez me quitter ? ».
Ce à quoi Pierre a répondu : « Vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la Vie éternelle.»
C’est normal que beaucoup ne me comprennent pas.
Pourquoi ?
Parce que, si comme tu le dis, Christ parlait en ce Claude, en cet instant, Il serait encore et toujours incompris.
Pourquoi ?
Parce que le monde, l’esprit de ce monde, raisonne. Et il faut le quitter et sortir de la barque pour suivre le Béni. Il est bon de renaître d’en Haut et de ne s’étonner de rien ; de ne pas juger une parole ; d’écouter et d’entendre.
Il a parlé en parabole.
Puis Il a envoyé Son Esprit.
Il donne accès aux Ecritures et à Son Cœur.
Moins je suis accueilli et compris ici-bas, plus Il me serre contre Son Sein.
Je ne peux pas remercier ceux qui ne m’ont jamais compris, même si je leur dois beaucoup. Aussi, je les bénis. Car ceci m’est permis. Et je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’Il me présente.
Si j’ai paru me plaindre, je le regrette. C’est un malentendu. Je suis comblé de grâce.
Cat-modératrice
Vous ne cherchez décidément pas à comprendre ce que j’écris
Je me répète encore, Claude, je n’ai pas cessé la discussion avec vous parce que vous étiez excessif. Vous ne m’avez pas perturbée.
C’est vous qui n’étiez pas prêt à accepter de discuter avec quelqu’un ne partageant pas votre vision des choses. Parce que je ne pensais pas comme vous, vous m’accusiez sans cesse de vous juger et de vous condamner.
Claude (homme)
Bonsoir Catherine,
Bonsoir Catherine,
Je suis désolé mais il y a un malentendu.
Sur ce dernier message, je ne parlais pas de vous, ni, et encore moins, de nos échanges.
Non, comme je l’écris, je venais en fait de lire les échanges entre Michaël et Ermort, puis votre décision, certainement justifiée sans que cela me regarde, vis-à-vis des écrits de Michaël qui étaient enlevés de votre site.
C’était un triste constat.
Nous sommes tous chrétiens, du Christ, de Jésus Christ. Et c’est si dur de nos jours d’échanger simplement et de parler du Maître.
Nous sommes à mon avis peu nombreux à désirer le faire, et nous n’y parvenons pas, ou difficilement. Et parfois, comme là, cela dégénère carrément. Et sur la base de quoi ? Des conceptions, des idées, des visions, des règles. Cela ne peut pas être à cause de l’amour.
J’ai beau vous comprendre, tous… individuellement, je ne comprends pas que nous soyons si loin de l’Idéal du Maître ; de Son Commandement.
Pourtant, je suis quasiment sûr que chacun fait au départ des efforts… et puis.
En rien je ne suis différent des autres, et vous le dites bien sur chacun de vos messages. Vous décrivez, parlant de moi, un homme obtus qui n’écoute pas et est focalisé sur sa propre pensée. Qui de plus aurait développé un sentiment de persécution.
Je ne me reconnais pas dans cette description. Cela ne veut pas dire que je remette en cause vos dires que je respecte.
Et c’est là le problème. Moi-même, je ne vois pas en moi ce que vous décrivez. C’est stupéfiant.
Je suis sûr que Michaël ne comprend pas davantage votre analyse le concernant.
Vous écrivez que vous avez prié pour mon âme. Et le comble, c’est que moi-même, de mon côté, j’ai prié pour la votre.
Vous avez ressenti de la sympathie à mon égard, et je vous aime comme on aime une sœur en Christ, très précieuse à mes yeux.
Et pourtant, je me dis que d’ici quelque temps, nous cesserons à nouveau de nous comprendre, et finalement, l’échange deviendra impossible.
Satan est-il aussi puissant et habile en nos esprits, pour ne pas dire nos âmes ?
Ne devrions-nous pas nous concerter sur cela, si vraiment nous aimons et voulons respecter le souhait du Maître ?
Je crois qu’assez rapidement il y a eu des divisions parmi les premiers chrétiens.
Certains se désignaient des « maîtres », alors que Paul mettait en garde contre pareille attitude et demandait à tous de ne considérer qu’un seul Maître en Jésus.
Allons-nous continuer à nous diviser ?
Serons-nous, et honte à nous dans ce cas, un très triste exemple d’entente et d’harmonie, d’amour fraternel, pour les autres religions, pour les non-chrétiens ?
Nous sommes sensés, selon le Maître, être reconnaissables au travers de notre communion, de notre amour fraternel et du partage.
« Père, qu’ils soient un comme Nous sommes Un. »
Jésus a prié pour nous.
« Y aura-t-il encore la foi lorsque je reviendrai ? »
Il s’est aussi questionné. Nous, l’homme, le ferions-nous douter, après qu’Il ait Lui tout donner pour que nous nous aimions ?
Je bois Son Sang, je mange Sa Chair, et je ne parviens pas à aider, accompagner un frère pour faire quelques pas ?
Oui, j’ai écrit les mots « Bien triste conclusion » lors du dernier message, en n’accusant personne, en dénonçant un mal… qui semble nous dépasser.
Jésus est allé vers les malades.
Peut-être qu’au regard de ce monde un Michael, un Claude, sont de très grands malades ?
Il y a des mois, je me souviens plus ou moins, je vous ai prié de ne pas abandonner. Car nous avons besoin. Nous avons tous besoin de nos frères chrétiens, malgré les mésententes.
« Site d’entraide saint Jean Paul II »
C’est comme ça… et il faut accepter. Et je le dis, du fond du cœur, la Vie est Belle, sans aucune ironie. Car j’ai cette Chance sans nom de connaître Celui que j’adore et que j’aime. Mais est-ce que tout le monde partage cette Chance ? Bien sûr que non, malheureusement.
Et je ne suis même pas en mesure, apte et suffisamment diplomate pour donner quelques gouttes du Torrent magnifique qui a déferlé en moi. C’est stupéfiant ! Plus de deux mille ans après la Résurrection.
Lorsque je lis vos derniers mots : « je ne vois toujours pas comment vivre cet échange si vous n’accordez pas aux autres le droit de ne pas être du même avis que vous. », je me dis que je suis, si ce que vous dites est vrai, enfermé dans une tour sans porte dont je ne sortirai jamais, car je ne me suis même pas rendu compte de tout cela ; car j’ai l’impression d’être normal et à l’écoute lorsque je vous écris.
Claude
Cat-modératrice
Ne dramatisons pas !
Bonjour Claude,
Claude (homme)
Catherine,
Catherine,
Vous êtes assurément une personne douce, sympathique, patiente et à l’écoute. Pour ce qui est de l’écoute justement, et en ce qui me concerne, j’ai peut-être du mal. Je ne mémorise pas ou peu. De ce fait, je pense échanger davantage par ressenti. Je me sens bien ou mal avec un tel ou un tel. Par écrit, c’est encore pire, car c’est un flot de pensées peut-être décousues et d’interprétations qui, n’étant pas immédiatement corrigées, bloquées et contredites, font leur chemin. Il m’est arrivé de discuter des heures sans rencontrer ce problème, et pour cause, puisque la discussion est un échange permanent avec une autre écoute.
Quand je dis « prier pour une âme », pour moi, c’est une expression qui bien sûr comprend toute la personne. Je pensais que vous l’entendiez ainsi. Jamais je n’ai dit à quelqu’un que je priais pour son corps. N’est-ce pas notre âme qui doit être sauvée et qui accueille Dieu?
Bref, je vous aime bien, et vous pouvez enlever le « bien » si vous ne vous méprenez pas. A une époque, je vous ai même tutoyée je crois. Et je tutoie avec mes frères et sœurs, ou, très exceptionnellement, lorsque je sors de mes gonds, mais de cela, je ne suis pas fier.
Considérons que vous avez raison sur tous les points que vous avez soulevés. Ce sera plus simple.
Je ne cherche absolument rien d’autre qu’un partage agréable.
Cat-modératrice
Bonsoir Claude,
Bonsoir Claude,
Je suis touchée par votre réponse.
Je ne vous ai pas écrit pour dire que j’ai raison, mais dans l’espoir que nous trouvions une possibilité de mieux communiquer.
La seule chose que je vous reproche, c’est le fait que vous n’ayez pas accepté que je ne croie pas en l’authenticité de certaines des révélations que vous avez reçues de Jésus, et que vous en ayez tiré la conclusion que je vous jugeais. Il n’y a pas de discussion possible si vous répondez : « vous me jugez » quand je vous donne un argument de théologie pour échanger. Si vous vous en souvenez, j’ai aussi souvent été d’accord avec votre point de vue sur d’autres points.
Pour ma part je ne crois pas en l’authenticité des apparitions de Fatima, parce qu’il y a des choses que je ne peux pas accepter dans ce que Marie aurait dit aux enfants là-bas. Pour autant, je ne juge pas ces enfants, et je ne remets pas en question la canonisation de Francisco et Jacinta par l’Église.
En ce qui concerne le fait de prier pour l’âme, je suis d’accord sur le fait que l’âme est le plus important dans la personne. Mais beaucoup des épreuves de notre vie sont liées non pas à notre âme mais à notre corps et notre esprit. Être écrasé par certaines épreuves qui touchent notre corps ou notre esprit peut aussi nuire à notre âme, d’ailleurs.
Claude (homme)
Petite sœur en Christ,
Petite sœur en Christ,
je ne peux pas continuer ces échanges. Je le pourrais encore un certain temps. Mais j’ai quitté ce monde, il y a bien longtemps. Récemment, te bénissant, je t’ai écrit « à Dieu », et c’est là que je me rends sans cesse.
Quand un jour je t’ai écrit que Jésus m’avait dit quelque chose et que tu as avancé, à juste titre, car en parfait accord avec ton esprit, comme pour les enfants de Fatima, que Jésus ne pouvait pas m’avoir dit cela, tu m’as condamné, car je ne mentais pas.
Tu ne m’as pas traité de menteur. Tu as jugé la personne qui s’adressait à toi car en ton fond intérieur, cela ne pouvait être. Tu l’as jugée « dans l’erreur ».
Tu m’as condamné à l’exil loin de toi. Ce que je dis qui est vrai n’est pas vérité pour toi. Tu m’exclus, mais tu ne t’en rends pas compte. Cette mesure là, avec ce ressenti qui est le mien, tu ne peux pas le mesurer.
Cet homme est un blasphémateur a-t-on dit de Jésus.
Combien c’est douloureux.
Tu dois prendre la mesure, le poids de cette situation. C’est comme lorsque une femme vient annoncer qu’elle a vu le Maître ressuscité et qu’on la prend pour folle ou illuminée.
Je me suis pris un coup. Car ce que je dis est vrai. Il est la Vérité.
C’est ce que j’ai voulu, tenté de te faire comprendre. Car nous parlons de Vérité, car nous aimons la Vérité, car nous marchons en Lui.
Thomas a douté, et c’est bien légitime, puisque nous sommes libres. Mais le Maître n’a pas tellement apprécié : « Cesse d’être incrédule, deviens croyant ! »
Et si ce que Claude t’a dit de ce qu’il a entendu est vrai. Et si Jésus me parle en vérité. Alors, lorsque tu fais obstacle par ta saine vision, ne fais-tu pas obstacle à l’avancée d’un nouveau projet, d’une nouvelle doctrine, de quelque chose qui va plus loin et nous dépasse tous ?
Peut-être que non. Peut-être que oui. Dieu sait.
Ce matin, j’ai relu quelques mots sur la Bible : « Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme les paroles de Dieu;… » (1Pierre4,10)
Catherine, tu ne peux ni ne dois mettre de limites à tout ce qui est possible en Dieu.
Lorsque je dis qu’il faut sortir de la barque et marcher sur l’eau, c’est bien qu’il faut par moment se quitter soi-même et faire taire l’esprit, car il est lourd, appesanti et charnel, trop souvent.
Pendant l’oraison, mon Seigneur s’est adressé à moi en ces termes :
« La liberté pour ceux qui aiment. Aime et fais ce que tu veux. C’est ce qu’explique assez bien Michaël dans ce texte, « mettre l’amour au dessus des règles ». Les règles sont comme rendues caduques là où règne l’amour, le véritable amour, et ton amour est vrai. Tu es un hors la Loi dans le sens : « en dehors, au-delà, là où il n’y a pas de lois », car l’amour est la seule loi qui soit. »
Lorsque j’échange à nouveau avec les hommes, je ne les comprends plus le plus souvent ; je suis en décalage. A de nombreuses reprises, tu m’as accusé d’interpréter tes propos, et je suis sûr que tu as raison, et je n’en ai même pas conscience. Je n’ai plus que ça pour voyager, je n’ai plus que ce Claude. Et échanger devient trop difficile. Je me sens à la traîne et dépassé. Je l’ai dit, je n’ai pas de culture. Je ne suis bien qu’en Lui.
Sois donc bénie. Et cette fois, c’est pour de bon que je te dis à Dieu, car je t’aime.
Claude
Tu es une belle personne. Ne change pas. Mais sois !
Cat-modératrice
Cher Claude,
Cher Claude,
Nous revoilà donc au même point de cette discussion.
Concernant certaines de vos révélations, je pense que vous vous trompez. Vous-même pensez que je me trompe en ne croyant pas à vos révélations. Pourtant, je ne vous accuse pas de me juger parce que vous pensez que je me trompe.
Dans une discussion théologique où deux personnes ont un point de vue différent, chacun pense normalement que l’autre se trompe. Toute discussion théologique est-elle donc une œuvre de jugement de l’autre, de condamnation de l’autre ? Discuter est-il systématiquement un péché parce qu’en pensant que l’autre se trompe, on le juge ? Ou êtes-vous le seul dont on n’a pas le droit de penser qu’il se trompe, sous peine d’être accusé de toutes sortes de mauvais sentiments ?
« Tu m’as condamné à l’exil loin de toi. » « Tu m’exclus » Je n’ai pas voulu que vous soyez loin de moi. J’aurais voulu pouvoir discuter de ces sujets avec vous sans que vous m’accusiez sans cesse. C’est vous qui m’attribuez des péchés, je vous attribue seulement des erreurs. Même quand nous avions cessé d’échanger nous n’étions pas loin l’un de l’autre, puisque je priais pour vous et vous priiez pour moi.
« Thomas a douté, et c’est bien légitime, puisque nous sommes libres. Mais le Maître n’a pas tellement apprécié : « Cesse d’être incrédule, deviens croyant ! » »
Comparez-vous la foi en vos révélations à la foi en la Résurrection du Christ, qui est le fondement de notre foi, que Jésus lui-même avait annoncée à ses apôtres ?
« Et si ce que Claude t’a dit de ce qu’il a entendu est vrai. Et si Jésus me parle en vérité. Alors, lorsque tu fais obstacle par ta saine vision, ne fais-tu pas obstacle à l’avancée d’un nouveau projet, d’une nouvelle doctrine, de quelque chose qui va plus loin et nous dépasse tous ? »
Vous dites que vous adhérez à l’enseignement de l’Église catholique. L’Église catholique dit qu’il n’y a qu’une seule Révélation publique nécessaire à notre salut. Il y a des révélations privées, qui peuvent nous aider à mieux vivre la révélation publique à certaines périodes de notre histoire. Mais ces révélations privées ne sont jamais essentielles ni obligatoires. Même celles qui sont reconnues par l’Église, l’Église nous dit que nous n’avons aucune obligation d’y croire, que ce n’est pas gênant, ni pour notre salut ni pour le salut de nos frères. Les révélations que vous avez reçues ont-elles un statut différent ?
Jésus vous a parlé de liberté. Il ne vous a pas dit de condamner ceux qui ne croient pas en vos révélations.
Je suis triste que vous ayez décidé qu’aucune discussion n’étais possible avec vous à moins de faire de vos paroles des paroles d’Évangile.
Claude (homme)
Catherine,
Catherine,
Tu dis que nous en sommes toujours au même point de cette discussion. Tu te trompes. Considère que la ‘’discussion’’ n’a été qu’un moyen de nous unir toujours, de nous approcher l’un de l’autre.
Personne ne juge ni ne condamne personne.
Nous ne sommes pas au même ‘’niveau’’, sur la même ‘’sphère’’, et quoi que nous ‘’disions’’, nous ne nous comprendrons jamais, selon ce monde et son intelligence. Mais il n’y a pas que ce monde, grâce à Dieu. Je suis beaucoup dans l’Autre et mes mots, mes paroles, sont peut-être comme un parler en langues à certains égards.
Tu penses que je me trompe concernant certaines de mes révélations.
Sont-elles révélations ?
Pour y répondre, pour te répondre à toi, car, il serait bon selon moi que tu saches, je désirerais te transmettre, en dehors de ce site, un précieux document. Cela est-il possible ?
Tu as toi mon adresse émail. C’est donc toi qui décides.
Dans ce passage que tu as écrit, de très nombreuses fois, tu utilises l’expression ‘’se tromper’’.
Tu dis que je pense que tu te trompes. C’est faux.
Tu ne te trompes pas. Tu manques d’information. Tu ne sais pas tout.
Pour que tu te trompes, il faudrait que tu vois deux chemins et que tu en choisisses un qui ne serait pas le bon. Or, tu ne vois pas les deux chemins.
C’est en ce sens que j’aimerais te transmettre ce précieux document. Car je crois qu’après l’avoir lu et relu, tu comprendras et sauras que tu n’as pas tout vu, et que tu peux voir plus, plus loin, plus haut, plus beau, et plus sacré.
Je ne t’attribue aucun péché.
Ne suis-je pas un grand pécheur invétéré ?
Il y a plusieurs niveaux de lecture. Peut-être n’en utilises-tu qu’un ?
Dans tous les cas, tu ne peux que savoir que je t’aime.
Qui peut aimer ? Qui a cette aptitude ?
Si tu relis la parabole des talents, tu comprendras comment et par Qui je t’aime. Et tu sauras que Ce que je possède n’a pas été enterré et ne me sera pas enlevé.
Tu as raison, nous ne sommes pas loin l’un de l’autre. Tu pries pour moi comme je prie pour toi. Et le Maître est là. Il nous unit en Lui. Nous sommes Un.
La foi en mes révélations et la foi des premiers disciples est bien la même foi, le même don sacré de Dieu. Et bien sûr, c’est avec la même foi que je crois en la Résurrection du Christ, et en ce que je reçois. Dis-moi comment il pourrait en être autrement ?
Je ne connais pas deux ‘’fois’’, et il n’y a qu’un temps qui soit hors de tous temps, Éternité. La foi qui m’anime est exactement la même qui anima Pierre, qui anima Jean. Il n’en existe pas d’autre. Et cette foi qui est en toi, elle est la même foi. Tu n’es pas à plus de vingt siècles des Colonnes de l’Église. Les Apôtres sont là, si près de nous, et maintenant, en ce présent. Et je suis avec eux au pied de cette croix, et proche de Sa Mère. Bien que je sois larron. Élargis ton esprit loin de toutes limites.
Si la foi est en toi, c’est Dieu qui est en toi. Sois !
Concernant les révélations – publiques – privées – n’oublies pas que Nous sommes toujours en guerre, jusqu’à la fin des temps, que le Seigneur S’exprime, en privé, certes, mais pas forcément pour que se soit caché, mais révélé au plus grand nombre.
Je ne condamne personne Catherine.
Je me ferais damner pour le salut des âmes.
Cela n’est-il pas clair, limpide en mon propos ?
C’est toi qui associes mes paroles à des paroles d’Évangile.
Ce n’est pas à moi de déterminer si certains de mes propos sont inspirés par Dieu ou sont divagations d’un homme.
C’est à la Vérité d’en juger.
Je suis sincère dans ma démarche. Je crois en Dieu, en Jésus Christ, Son Fils ressuscité.
Ne sois pas triste.
Cat-modératrice
Bonjour Claude,
Bonjour Claude,
tout ce que je souhaiterais, c’est que vous me donniez le droit de ne pas croire en vos révélations privées sans pour autant que vous m’accusiez de vous juger. Tant que vous ne m’accorderez pas ce droit, aucune discussion ne sera possible, et je ne peux pas non plus répondre à ce que vous dites dans ce dernier commentaire.
Claude (homme)
Que ton souhait soit
Que ton souhait soit satisfait.
Il l’a toujours été.
Je t’accorde le droit de ne pas croire à tout ce que j’avance.
Ce droit, ce n’est pas moi qui te l’accorde, c’est le Seigneur. Et je te l’accorde de fait. Je suis chrétien.
Ce que je sais, tu n’es pas obligé de le croire. Le libre arbitre. C’est à toi de savoir, choisir ce à quoi tu accordes ta confiance et ta foi.
Par contre, tu ne peux pas, moi, m’empêcher de m’exprimer et museler ainsi la vérité, ma vérité, comme le dit si bien Michaël, car en mon cœur, il n’y a pas de mensonge.
Je dis, j’écris, que tu me juges et me condamnes. Pire, tu me cloues sur une croix.
Quelle folie de m’adresser ainsi à Catherine.
Mais si tu prêtes suffisamment l’oreille, et que Dieu t’accorde de comprendre, alors tu saisiras le sens profond de mes paroles que tu n’écoutes pas encore avec ton cœur ; que tu perçois par ton intelligence.
Pour cela, tu répondras à cette question simple : « Est-ce qu’Adam a jugé et condamné le Seigneur en ne Le croyant pas et en suivant le Menteur ? ».
Car c’est ce jour-là que Jésus Christ est cloué sur la croix, pour que l’homme ne soit pas exterminé suite à si extrême folie à l’égard du TRES HAUT.
Le Seigneur est patience. Il sait que nous ne savons pas. Il est Miséricorde.
Christ, sur la croix, rachète nos péchés, notre manque de foi qui fait de Notre Dieu quelqu’un qui n’est pas VERITE. En ne Le croyant pas, en ce Jardin d’Eden, nous sommes assez fou pour Le juger et faire de Lui ce qu’Il n’est pas : le Menteur.
Ce n’est pas Lui que nous allons croire ce jour-là, mais bien Son Adversaire, le Démon.
Satan a réussi ce si sale prodige faisant entrer en nos esprits ce qui fait notre mort spirituelle.
Nous offrant le fruit de l’Arbre de la Connaissance, il nous offre l’ignorance et la cécité, nous sommes sourds et aveugles, accompagnés de la honte et de la culpabilité. Il fait de nous le péché. Nous devenons ce qu’il est. Il est péché, ignominie, mensonge.
Jésus est la Vérité, le Chemin et la Vie.
Celui qui marche à la suite de la Vérité voit ; il entend.
Si tu ne crois pas en ce que j’avance, c’est ton problème, ce n’est pas le mien.
Suis-je un menteur ?
Suis-je un fou ou un rêveur ?
Suis-je à l’écoute de celui qui n’est pas Dieu et se fait passer pour Dieu ?
Suis-je un chrétien qui croit, qui reçoit et qui sait ?
Si je crois, que je reçois l’Esprit et que j’avance ce qui est vérité, alors, ce n’est même plus moi que tu juges, condamnes et cloues sur une croix, mais Celui qui m’envoies et m’appelle à témoigner. Il est VERITE.
Il a dit qu’Il serait avec nous jusqu’à la fin des temps.
Suis-je établi sur le Roc, sur le Rocher, en Christ ?
C’est vraiment la question que tu devrais te poser. Et si tu n’y parviens pas, alors, fais-toi aider. Car nous ne parlons plus de masturbation ou de je ne sais quoi, mais de la Vérité.
Je t’accorde tous les droits.
Applique-toi cependant à comprendre le véritable sens de mes paroles.
Si toutefois ces paroles auront un sens pour toi. Car je ne peux et ne veux rien imposer.
Tu es libre.
Et je suis créé libre, comme toi.
Sois, ou ne sois pas.
Tu m’as demandé un jour si j’ai prié Dieu afin d’obtenir une aide spirituelle ici-bas.
Prie à ton tour pour recevoir toute l’aide dont tu as besoin pour comprendre mon propos.
Je t’ai averti qu’il y a plusieurs sens de lecture.
Tu n’en as absolument pas tenu compte. Tu te contentes de ton raisonnement, de ton esprit. Grandis ! Grandis et sois ! Deviens ! IL EST !!!
Claude n’invente rien. DIEU EST.
Et s’Il choisit un misérable pécheur pour S’adresser à toi, alors, fais tous les efforts car Il ne demande rien sans d’abord avoir donné.
Si je m’adresse à toi ainsi, c’est que tu as en toi l’aptitude à comprendre. C’est obligé. Mais tu es libre. Donc, libre à toi.
Claude
Cat-modératrice
Bonjour Claude,
Bonjour Claude,
Vous parlez tout le temps de liberté, mais vous me refusez une liberté que l’Église pourtant m’accorde. L’Église catholique nous dit que seule la Révélation publique est indispensable à notre salut, et elle nous dit que nous pouvons ne pas croire dans les révélations privées, même reconnues par l’Église, sans être coupable de péché. Et vous m’attribuez la culpabilité de crucifier mon frère parce que je pense qu’il se trompe.
C’est vous qui me jugez en m’attribuant une attitude spirituelle éloignée de la volonté de Dieu.
Claude (homme)
Est-ce qu’Adam a jugé et
Est-ce qu’Adam a jugé et condamné le Seigneur?
L’a-t-Il soupçonné de mensonge :
Genèse 2.16 :
L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Genèse 3.4 : Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point; 5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
Tu vois petite sœur, toi-même, tu ne réponds pas aux questions qui te sont posées.
J’ai été suffisamment clair, et je me suis donné du mal pour t’expliquer, mais tu réponds si vite.
Je t’ai dit que tu es libre de croire et de penser ce qu’il te plait.
Tu écris :
‘’Et vous m’attribuez la culpabilité de crucifier mon frère parce que je pense qu’il se trompe.’’
Et pourtant, si tu avais lu avec attention, et je t’ai mis en garde sur ta rapidité à lire et donc interpréter et ton manque d’approfondissement, tu aurais compris que je ne parle plus de l’âne qui transporte l’Arche, mais, du contenu de l’Arche.
C’est bien pour cela que je te montre et t’explique cette image avec Adam, te posant une question simple et capitale que tu survoles sans y répondre.
Pourtant, elle est si essentielle et pleine de sens.
Ce n’est plus seulement de ton frère dont il s’agit mais bien du contenu de l’Arche.
Cet homme est-il oui ou non porteur de Vérité ?
Le Christ parle-t-Il ou non en lui ?
Et tu réponds si vite.
Alors que je te suggère de te faire aider.
Ton intelligence et ta raison te suffisent. Peut-être es-tu même en colère. Mais que te dit ton cœur ?
As-tu prié Dieu avant de répondre aussi vite ?
Je mets parfois des jours avant de te répondre.
Tu réponds quelques minutes après.
Je ne vais même pas te demander de relire des précédents courriers. Tu ne le ferais pas, et pour cause, puisque tu sais.
Cela me rappelle un prêtre à qui j’avais écrit une lettre, il y a des années.
Tous les deux, nous nous aimions ‘’bien’’. Un jour, je lui ai écrit une lettre.
Il a d’abord été choqué, surpris, et il n’a pas compris pourquoi je l’ ‘’attaquais’’ à travers ce courrier.
Lorsqu’il me rencontra, il me dit à peu près ces mots, avec sur son visage une belle lumière et de l’amour : « Lorsque j’ai lu ta lettre, elle m’a d’abord fait mal. Mais je l’ai relue. Puis, je l’ai relue encore. Je l’ai lue plusieurs fois avant de comprendre et réaliser qu’elle était remplie d’amour ».
Ce prêtre est décédé depuis. C’est mon ami.
Il a su écouter, et il a entendu.
Il n’a pas entendu Claude, mais ce que Claude transportait et dont Claude lui-même est dépassé.
Prends soin de toi petite sœur, mais ne t’emballe pas.
J’ai répondu de suite.
J’ai failli écrire : ‘’A quoi cela sert que Ducros se décarcasse ?’’, mais c’était trop stupide.
Je t’ai lue. Je t’ai comprise.
Tu dis toujours la même chose.
Tu parles beaucoup de toi.
Je te parle de Lui.
Parle-moi donc de Lui, et surtout, aime-moi !
Claude
Cat-modératrice
Vous me jugez et vous m
Vous me jugez et vous m’attribuez des attitudes spirituelles dont vous ne savez rien.
Vous dites que vous me laissez libre de croire ou non mais vous me condamnez quand je ne crois pas.
Vous pensez que je n’ai pas pris le temps de bien lire ni de prier et ce sont des suppositions gratuites.
Il y a des questions auxquelles je n’ai pas répondu volontairement parce que c’est ce que Jésus m’a inspiré, je pense, dans la prière, parce que nous tournons en rond.
Une question que je me pose à travers cette conversation : comment expliquez-vous le fait que tous les mystiques que l’Église nous donne en exemple aient cherché le plus possible à cacher les faveurs qu’ils ont reçu de Dieu, en n’en parlant qu’à leurs directeurs spirituels, confesseurs et supérieurs religieux ?
Claude (homme)
Ah voilà, on y arrive.
Ah voilà, on y arrive.
Cela se précise.
Donc, ce Claude est vaniteux.
Il ne recherche que sa propre gloire.
Pourquoi pas?
Amitié fraternelle
Claude
Cat-modératrice
Et si je ne vous aimais pas,
Et si je ne vous aimais pas, j’aurais cessé de discuter avec vous depuis longtemps.
Claude (homme)
Puisque nous nous aimons,
Puisque nous nous aimons, nous ne cesserons peut-être jamais ces échanges enrichissants.
Ai-je écrit que vous ne m’aimiez pas?
Qui interprète?
Qui juge?
A ce petit jeu…
J’ai questionné mon épouse ce matin, et nous sommes convenus que, constamment et plus ou moins consciemment, nous jugeons nos frères. Nous sommes tous différents. Et nous voyons chez d’autres des pailles, des défauts qui ne nous plaisent pas toujours; que ce soit à la télévision, à l’égard de nos politiques, de certains artistes ou de notre voisin; d’un footballeur qui gagne trop d’argent ou d’un violeur d’enfants. Je crois que nous sommes ainsi faits et pécheurs.
Si vous vous ne jugez jamais et personne, chapeau! bravo!
Si vous ne m’aimiez pas, est-ce que pour autant, il serait bon de mettre un terme à ces échanges?
Cat-modératrice
Claude, je n’ai pas dit que
Claude, je n’ai pas dit que vous aviez dit que je ne vous aimais pas… J’ai juste dit que si je ne vous aimais pas, j’aurais arrêté la discussion depuis longtemps.
Je n’ai pas dit non plus que vous étiez vaniteux ou que vous cherchiez votre propre gloire. Je vous ai posé une question que j’estime importante, et pour moi cela n’implique pas forcément du tout que vous soyez vaniteux.
Je ne sais pas s’il est utile que je vous écrive encore car vous utilisez tout pour dire que je vous juge.
Claude (homme)
Je n’explique pas ce fait.
Je n’explique pas ce fait.
J’y ai réfléchi, et tu as raison. Padre Pio cachait ses stigmates.
J’ai tellement besoin de transmettre ce que je reçois gracieusement. C’est, ce serait tellement merveilleux de pouvoir partager. C’est comme un si beau paysage que l’on voit tout seul, une musique merveilleuse, un tableau, ou même des chatons qui s’amusent…
Bref. Je n’ai pas cette humilité là. J’ai tant et tant et tant reçu, gratuitement.
Après, »mystique », c’est un mot. Je suis une créature de Dieu, aimée de Dieu. Ce pour quoi je suis fait, peut-être que je ne le saurai vraiment qu’après. Je ne suis pas comme les autres. Et le Seigneur me demande constamment de ne pas changer, d’être moi, d’être. On ne se refait pas. Il faut être vrai.
Après, si toutes les cinq minutes, tu me ressors que ce n’est plus utile de m’écrire, ce serait plutôt à moi d’en juger, si tu m’apportes ou pas. J’ai apprécié, mais libre à toi, à nouveau.
Et cela sonne à chaque fois comme une menace.
Et finalement, je comprends certains mots de Michaël. C’est toi qui détiens les clefs. Je suis ton invité. Ce que tu as à faire, fais-le!
Si ma présence te gène, tu n’as qu’un mot à dire. Pendant des mois, tu remarqueras que j’ai respecté ton choix. Mais ceci, tu le sais.
Tiens, ce soir, je t’embrasse petite sœur.
Je viens de lire juste à ma droite : »Ose la tendresse! ». Tu devrais essayer. C’est si bon.
Très souvent, j’appelle Jésus par ce nom : »Tendresse ».
Sois aimée.
A plus… peut-être… Catherine décidera…
En tous cas, ne dis plus que j’interprète tes propos.
Quand on regarde un tableau, on ne remet pas tout en question à chaque fois.
Tu prends trop chaque mot et tu le décortiques. Tu manques d’une vue d’ensemble.
Finalement, je me demande parfois si tu écoutes aussi bien que cela.
Chacun de nous est une œuvre de Dieu.
Sois belle et …
Claude
Cat-modératrice
Ce n’est pas une menace,
Ce n’est pas une menace, Claude. Je vous ai dit que j’acceptais de reprendre les conversations théologiques avec vous à condition que vous me permettiez d’avoir un point de vue différent du vôtre sans me répondre chaque fois par des accusations.
Vous ne m’accordez pas cela, et à mes yeux il n’est pas bon d’en parler indéfiniment.
Cela ne veut pas dire que vous ne soyez pas le bienvenu sur ce site ou que je vous rejette à titre personnel.
Si vous voulez me donner de vos nouvelles, ou discuter d’un sujet différent sur lequel vous acceptez de débattre avec quelqu’un n’ayant éventuellement pas le même point de vue que vous, je suis là.
Claude (homme)
La tolérance.
La tolérance.
Je ne dirai jamais ce que tu veux ou attends que je dise. Car je n’en suis pas capable. Si j’en étais capable, je ne le voudrais pas.
Pourquoi ?
Parce que je ne voudrais pas me conformer à l’esprit de quiconque.
Je ne suis ni de Paul, ni de Pierre, ni de quiconque parmi mes frères uniques et différents de moi. Et personne ne doit me suivre moi ou songer un instant à me ressembler. Car c’est là perdre son identité, son unicité.
Constamment, tu me dis que je t’accuse.
Constamment, je te dis qu’il y a divers niveaux de lectures.
Jésus n’était pas toujours compris.
Pourquoi ?
Il le voulait ainsi.
Celui qui veut le suivre, après avoir été choisi, devra faire ses preuves et s’engager vraiment.
Que ceux qui ont des oreilles entendent…
Afin qu’il n’entendent pas, ne comprennent pas… etc.
Tous les discours en parabole… qui interrogent, instruisent.
Débattre contient le mot ‘’battre’’.
Nous sommes des élus.
Le langage qu’Il parle, seul Lui peut le comprendre, donc, seul, l’Esprit, le Paraclet qu’Il nous as offert, accordé.
La lettre dont je te parle qui est adressée au prêtre en est un bon exemple. L’Amour caché, et pourtant si présent.
Une seule lecture, et j’aurais perdu ce frère en tant qu’ami.
Est-ce ce que je voulais ?
Il est mon ami pour l’Eternité. Plus, il est vraiment mon frère. Car il a fait l’effort.
Lui, il m’avait vu. Nous avions échangé. En lui, il savait qu’il ne pouvait y avoir entre nous ce qu’il a d’abord saisi en lisant cette lettre.
Comment un Claude peut-il écrire une lettre d’Amour sous les traits d’une lettre agressive, contenant des reproches ?
Comment en est-il capable ?
Et quel en est le but ?
N’est-ce pas d’aller chercher quelqu’un bien plus profond en lui ?
Y est-on parvenu ?
Et qu’y a-t-il au fond de soi, sinon soi et la paix, la sérénité, et l’Image du Père, soi tel que le Père l’a créé, à Son Image et Ressemblance, avec l’Esprit du Père, car nous sommes chrétiens.
Je ne sais pas ce que c’est qu’une conversation théologique.
J’ai quitté le lycée à seize ans, et je l’ai dit maintes fois, je n’ai pas de culture.
J’ai été opéré d’une tumeur au cerveau et pendant des mois, j’ai eu besoin d’une orthophoniste. Je ne comprenais plus, je ne savais plus parler correctement et être compréhensible autour de moi.
Un ami m’a téléphoné à l’hôpital. Je l’ai vouvoyé sans savoir qui il était.
Tu me dis que je ne t’accorde pas ceci ou cela, que je te refuse un droit, etc., et je t’ai expliqué que je ne m’en rends pas compte, que je parle à un degré différent du degré perceptible selon l’esprit de ce monde.
Je t’explique que je promène dans le Jardin d’Eden, ou je crois te l’avoir expliqué, et il ne faut pas prendre mon propos à la lettre, mais bien le mesurer et en saisir le sens.
Parler pour parler, cela signifie quoi ?
Lorsqu’Il parle,me parle, je mange, Il me nourrit.
Je ne peux pas parler pour rien dire, selon les règles de ce monde, la courtoisie, etc., le politiquement correct. Je ne peux pas parler pour le néant. Car rien ne doit se perdre. Tout doit Lui revenir ayant donné du fruit.
Des perles à des cochons, je n’y tiens pas non plus, car tous les hommes sont mes frères, bien plus que des cochons, envahis de démons, se jetant à la mer.
J’espère toujours plus, surtout pour ceux qui sont perdus et ne reviendront plus.
Je suis, tout simplement, et peut-être, bien véritablement.
Je n’ai pas peur de te dire ‘’je t’aime’’, dès qu’Il en est Garant, que je ressens en moi mon Seigneur qui adore Ses enfants. Sans quoi, je ne dis rien. Car nul n’est bon en dehors de Dieu, et nul ne peut promettre, et je ne promets pas. Je vis l’instant présent, parfois intensément.
Si Jésus me dit : ’’Eloigne-toi Satan !’’, je Lui rends grâce et je Le bénis, et je me remets aussitôt en question sans L’accuser d’agression, puisque je sais qu’Il m’aime.
Des fois je te dis que lorsque tu t’adresses à moi, tu t’adresses forcément à Celui qui réside en mon âme.
C’est énorme ce que je dis là, et si simple à la fois, si entendu, puisque, annoncé par le Maître, par Jésus Christ.
Je te dis des mots comme ; « Nous sommes Arche », car nous contenons Dieu, Celui qui nous possède, Qui S’est offert à nous.
Je te parle d’Adam qui a condamné Dieu Le traitant de menteur en passant un accord avec le Diable en qui il croit. Je te parle de ce jugement là, de cette accusation de mensonge à l’égard de la Vérité, et tu ne relèves pas, tu n’échanges pas, tu n’approfondis pas.
Pourtant, je ne te parlais pas encore directement de toi.
Tu me demandes de parler d’un sujet différent.
Dans une heure, je ne saurai plus ce que j’ai écrit sur cette lettre.
Je parle comme cela vient, sur l’instant, et là parce que je viens de te lire et de relire, essayant de bien comprendre le sens de tes mots.
Je l’ai dit à toi ou à Michaël, que chaque matin, entrant en oraison, je ne me souviens pas de l’oraison de la veille, et tout est nouveau à chaque fois.
J’écris tout sur des pages de cahier. Je fais oraison un stylo à la main. Peut-être à cause de l’opération du cerveau et de mon impossibilité à mémoriser ce que je lis, peut-être pour laisser quelque trace que je relis parfois.
J’ai commencé ce matin mon 390ème cahier grand format de 96 pages.
Presque risible n’est-ce pas ?
Bien sûr que j’accepte de débattre. J’essaie. Je fais ce que je peux avec celui que je suis, avec ce que je sais, que j’ai, et rarement sans Dieu qui me tient pas la main, me nourrit et me lave.
Est-ce bien cohérent, perceptible pour toi ?
Est-ce insensé, en dehors de la Loi… en dehors de l’Amour ?
Mes propos sont-ils fous, méchants, humiliants, et fruit d’un esprit mensonger ?
Je ne le crois pas, car cela ne correspondrait pas à ce que je ressens en moi.
Je te fais des romans que je crois compréhensibles et non agressifs.
Pourquoi ne relis-tu jamais les courriers en attendant le calme et la paix en ton cœur. Mais ce n’est pas une accusation. Peut-être le fais-tu ?
Parfois, certains mots que je lis m’agressent ou me font mal. Je les laisse de côté avant de revenir et relire à nouveau, même après l’oraison, ou pendant l’oraison.
Bref… si je peux dire bref, vu que je ne le suis jamais.
J’ai plaisir à m’exprimer.
L’esprit d’un ermite est bouillonnant, même si on le croit endormi et inerte.
Après, suis-je compréhensible ?
Je vis dans une grotte, taillée dans le Roc.
Dommage que tu n’aies pas perçu tout ça depuis longtemps, quand un Michaël, en quelques lignes, décrit des traits de caractère qui m’ont rempli d’enthousiasme et de joie. A un moment où je ne m’y attendais absolument pas, par une espèce de télex reçu tout au fond de cette grotte et que j’ai du relire une dizaine de fois depuis qu’il l’a écrit.
C’est comme ça. C’est ça la vie d’un Claude.