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Peut-on communier quand on se masturbe régulièrement

Bonjour,

Vous dites des choses intéressantes dans les réponses à la question https://www.annoncescatho.com/questions/l%C3%A9glise-catholique-condamne-t-elle-la-masturbation-et-pourquoi mais je n’ai pas trouvé la réponse que je cherche : quelqu’un qui n’arrive pas à arrêter la masturbation peut-il communier ?

Merci

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21 commentaires

  1. Cat-modératrice

    Tout dépend

    Bonjour, merci pour votre question.

    L’Église catholique demande de s’abstenir de communier matériellement (ce qui n’empêche pas forcément de communier spirituellement : sans manger l’hostie, on peut s’y unir de cœur) dans trois cas :

    – Si on n’est pas baptisé (ou si on n’a pas encore fait sa première communion)

    – Si on ne s’est pas confessé depuis plus d’un an

    – Si on a commis un « péché mortel » et que l’on n’a pas reçu l’absolution pour ce péché (soit on ne s’est pas confessé, soit on s’est confessé sans avouer ce péché-là, soit le prêtre a refusé de donner l’absolution parce que la personne qui se confesse ne souhaite pas arrêter ce péché).

    Pour qu’un péché soit considéré comme « mortel », il y a 3 conditions :

    – Qu’il y ait matière grave. L’Église catholique considère que la masturbation est un acte grave, car elle déconnecte la sexualité de l’union conjugale d’amour pour laquelle Dieu a créé la sexualité. 

    – Que la personne qui pose cet acte soit au courant du fait que c’est un péché grave. Si vous posez cette question, c’est que vous êtes au courant. 

    Que la personne qui commet le péché soit libre dans son acte. Là, c’est beaucoup plus délicat. Généralement, la première fois que quelqu’un se masturbe, il était libre de le faire ou non. Mais il arrive très souvent que cette liberté disparaisse rapidement, et que l’homme ou la femme qui se masturbe devienne esclave de cette pulsion. Quelqu’un qui souhaite arrêter de se masturber mais qui n’en a réellement pas la force n’est pas coupable de péché mortel, car il n’agit pas librement.

    Il n’est pas toujours facile de savoir si nous avons été libre ou non dans tel ou tel acte que nous avons commis. De toute façon, il est bon de se confesser régulièrement pour tous nos actes mauvais. La confession nous permet de devenir des petits enfants accueillant l’amour de Dieu, elle nous permet de continuer à avancer humblement, sans s’étonner de notre propre péché, en ayant conscience de l’amour miséricordieux que Jésus nous porte quoi que nous fassions, et elle est souvent source d’une force nouvelle. Cette force reçue par le sacrement permet parfois d’arrêter un péché régulier, mais il ne faut pas s’inquiéter si cela prend du temps.

    L’accueil de l’amour miséricordieux de Jésus a plus d’importance que le fait de pécher ou non. Quelqu’un de “parfait” qui estime n’avoir pas besoin de Jésus est plus loin du Royaume de Dieu que quelqu’un qui agit mal régulièrement et le regrette, mais garde toute confiance en l’amour de Dieu pour lui.

    Donc, si vous n’êtes pas certain d’avoir commis un péché mortel ou non, il est recommandé de se confesser avant chaque communion, même si cela suppose de renoncer à communier matériellement de temps en temps.

    Si vous pensez que vous n’êtes vraiment pas libre, et que ce n’est donc pas un péché mortel, vous pouvez communier, recevoir humblement le Corps du Christ, mais il est recommandé de vous confesser très régulièrement et d’implorer la force d’arrêter cette pratique, car si vous ne prenez pas tous les moyens spirituels pour arrêter, vous devenez complice et vous tombez dans le péché mortel.

    Attention à notre compréhension de l’expression « péché mortel ». Celui qui en commet n’est pas pour autant voué à l’enfer, ni excommunié, mais il est invité à prendre les moyens pour réparer sa relation avec le Seigneur.

  2. Adélaïde

    Bonjour !
    La réponse de Cat est très claire et permet de réfléchir correctement sur le sujet.
    Je voudrais ajouter que, en règle générale, lorsque l’on a un doute sur sa façon de vivre ou d’agir il vaut toujours mieux aller en parler à un prêtre lors de la confession. Cela vaut pour ce cas, la masturbation, mais je pense pour toute autre action que l’on a du mal à gérer ou évaluer (concernant notre âme, notre vie, notre relation avec les autres, la famille, etc).
    Dans le doute, toujours se tourner vers Jésus et Marie !

    Je pense que tout acte dont on n’est pas libre est un péché mortel car on ne peut le maitriser sans la grâce ou l’aide de Dieu, ou une très forte volonté. Je ne vois pas pourquoi le péché serait moins mortel si on en est dépendant, et qu’on le commet sans pouvoir dire non .
    Pour moi, fumer n’est pas en soi un péché mortel, mais en être dépendant fait commettre d’autres péchés qui rendent le péché initial (fumer) un péché mortel (grosses dépenses d’argent, santé abimée, nuisance de l’entourage, etc).

    Je crois donc que la masturbation ne devrait pas être considérée comme un péché grave lorsque le corps “appelle” et que la personne ne peut rien faire d’autre que d’y répondre (comme quelqu’un qui aurait faim et qui doit manger quelque chose pour aller mieux).
    ça ne touche que la personne elle-même, et n’a pas de conséquence sur autrui.

    En revanche, lorsque cette masturbation devient presque perverse, ou signe d’un mal être profond, elle est vécue comme une forme de suicide, d’atteinte à la pureté, de châtiment corporel, ou comme une façon de se faire du mal, ou de se rappeler un état de tristesse. Par désespoir, manque de confiance, refus d’abandon à la Providence ou à la Grâce, ou je ne sais quoi d’autre. Je crois que dans ce cas, c’est un péché grave, parce que l’acte est prémédité, il est pensé, il est voulu. La personne ne souhaite pas forcément s’éloigner de Dieu ou l’offenser, mais dans son acte solitaire, de cette manière là, la personne offense Dieu parce qu’elle Lui montre qu’elle n’a pas besoin ni de Son aide ni de Sa présence dans ce moment de vie.

    Pourtant, quand je lis le catéchisme de l’église catholique, il semble qu’il est dit à peu près le contraire.

    Dans tous les cas, il vaut mieux en parler à un prêtre, et croyez moi, il ne faut pas en avoir honte, il ne faut pas être gêné de raconter ce genre de chose. Il vaut mieux en dire plus en confession que pas assez. Les prêtres entendent toutes sortes de choses en confession, et souvent bien pire qu’on ne peut l’imaginer. Ce qui plait à Jésus, ce n’est pas de nous voir avoir honte de raconter son intimité à un prêtre inconnu. Ce qui plait à Jésus, c’est de voir que l’on a eu assez de confiance en Lui pour Lui demander de nous aider à contrôler nos vies, et à corriger nos défauts, mêmes quand ceux-ci sont tout à fait humains !

    • Cat-modératrice

      Qu’est-ce qu’un péché mortel ?

      Bonjour Adélaïde,

      L’Église est très claire sur la définition de ce qu’est un péché mortel, par opposition à péché véniel. Comme le péché mortel brise notre communion avec Dieu, heureusement cet effet n’est possible que si nous commettons ce péché totalement volontairement.

      Un acte grave qui est commis sans liberté n’en est pas moins grave, mais il ne brise pas cette communion. Il peut même être occasion d’approfondissement de notre relation avec le Seigneur, si la personne regrette ses actes et se tourne chaque fois avec humilité vers Jésus pour lui demander son pardon et accueillir sa miséricorde.

      Parmi les nombreux textes qui expliquent cette différence entre péché mortel et péché véniel, voici un extrait de l’exhortation apostolique post-synodale Réconciliation et pénitence de Jean-Paul II (1984) :

      Avec toute la tradition de l’Église, nous appelons péché mortel l’acte par lequel un homme, librement et consciemment, refuse Dieu, sa loi, l’alliance d’amour que Dieu lui propose, préférant se tourner vers lui-même, vers quelque réalité créée et finie, vers quelque chose de contraire à la volonté de Dieu (conversio ad creaturam). Cela peut se produire d’une manière directe et formelle, comme dans les péchés d’idolâtrie, d’apostasie, d’athéisme; ou d’une manière qui revient au même comme dans toutes les désobéissances aux commandements de Dieu en matière grave. L’homme sent bien que cette désobéissance à Dieu brise ses liens avec son principe vital : c’est un péché mortel, c’est-à-dire un acte qui offense Dieu gravement et finalement se retourne contre l’homme lui-même avec une force puissante et obscure de destruction.

      Le sens de « mortel » ici est celui d’une brisure volontaire de notre relation avec Dieu. Comme tu le dis, si « on ne peut le maitriser sans la grâce ou l’aide de Dieu », ce péché, quand il n’est pas libre, peut être l’occasion de s’unir plus profondément à la grâce de Dieu. Et justement, de nombreux auteurs spirituels expliquent que Dieu peut laisser longtemps celui qui se débat dans un péché grave, et qui supplie la grâce dans sortir, avant de lui donner cette grâce, pour permettre à travers cet épreuve que le pécheur s’abandonne davantage à l’amour du Seigneur.

      Quant à la masturbation, l’Église affirme que c’est toujours un acte mauvais et grave, même si ce n’est un péché mortel que lorsque les deux autres conditions sont réunies (le fait de savoir que c’est un péché grave, et le fait de le commettre librement).

      La Congrégation pour la doctrine de la foi, qui est l’instance de l’Église qui a la plus haute autorité pour déterminer l’enseignement officiel de l’Église catholique, explique, comme j’essayais de le dire, que la masturbation est toujours mauvaise du fait que c’est un détournement de la sexualité par rapport à ce pour quoi Dieu a créé cette sexualité. La sexualité a une importance fondamentale dans le dessein de Dieu sur l’homme, car c’est ce qu’Il a créé pour que l’homme et la femme vivent une union qui les rapprochent du mystère de la Trinité. C’est à travers le mystère de l’union conjugale, quand il est vécu d’une façon pure, que l’homme et la femme, mystérieusement, ressemblent le plus à Dieu. Ce mystère nuptial peut aussi être vécu de manière spirituelle pour les personnes qui ne sont pas mariées. Mais il y a un lien mystérieux et profond entre l’union sexuelle vécue dans la pureté et dans le cadre d’un engament indissoluble, et l’union de l’âme avec Dieu. C’est pourquoi les tentations de détourner la sexualité de sa finalité sont si fortes, et c’est pourquoi ces actes sont si graves aux yeux de l’Église.

      Voici ce que dit la Congrégation pour la doctrine de la foi sur ce sujet, dans la déclaration Persona Humana, sur certaines questions d’étique sexuelle (1975) :

      Fréquemment aujourd’hui on met en doute ou l’on nie expressément la doctrine catholique traditionnelle selon laquelle la masturbation constitue un grave désordre moral. La psychologie et la sociologie, dit-on, démontrent que, surtout chez les jeunes, elle est un phénomène normal de l’évolution de la sexualité. Il n’y aurait de faute réelle et grave que dans la mesure où le sujet céderait délibérément à une auto-satisfaction close sur soi (« ipsation »), car alors l’acte serait radicalement contraire à la communion amoureuse entre des personnes de sexe différent, dont certains prétendent qu’elle est ce qui est principalement recherché dans l’usage de la faculté sexuelle.

      Cette opinion contredit la doctrine et la pratique pastorale de l’Eglise catholique. Quoi qu’il en soit de la valeur de certains arguments d’ordre biologique ou philosophique dont se sont servis parfois les théologiens, en fait, tant le Magistère de l’Eglise, dans la ligne d’une tradition constante, que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné. La raison principale en est que, quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux contredit essentiellement sa finalité. Il lui manque, en effet la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise « le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai ».

      […] La psychologie moderne fournit, au sujet de la masturbation, plusieurs données valables et utiles pour formuler un jugement plus équitable sur la responsabilité morale et pour orienter une action pastorale. Elle aide à voir comment l’immaturité de l’adolescence, qui peut parfois se prolonger au-delà de cet âge, le déséquilibre psychique ou l’habitude prise peuvent influer sur le comportement, atténuant le caractère délibéré de l’acte et faire que, subjectivement, il n’y ait pas toujours faute grave. Cependant, en général, l’absence de grave responsabilité ne doit pas être présumée ; ce serait méconnaître la capacité morale des personnes.

  3. elie.g

    Péché contre Grâce… qui gagne en nous ?
    De manière plus simple, je dirais que, quand se bat en nous le désir de communier et la crainte de ne pas pouvoir le faire parce qu’on se sens “sali”, il faut se poser une question : ma faute est elle plus grande que la Grâce de Dieu ?
    Si le péché est pour nous plus important que Dieu, alors il faut changer son cœur et demander à Dieu de faire une rencontre personnelle profonde, guidé par le soutien de l’Eglise !
    “Heureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur !”

    • Cat-modératrice

      On peut hésiter à communier

      On peut hésiter à communier parce que l’on sait objectivement que l’on a commis un péché grave, qu’il y ait sensation de souillure ou non.

      Se sentir sali est quelque chose de subjectif, et le péché est quelque chose d’objectif. L’Église catholique ne demande pas de s’abstenir de communier en fonction d’une sensation subjective.

  4. stephane13

    Bonjour ma question est :
    Bonjour ma question est : esceque se masturber est un pecher mortel ? si l’on cede a des pulsions ? et aussi une autre question esceque c’est un pecher mortel de faire l’amour avec sa copine avec qui on est amoureux mais que l’on est pas mariée ? esceque l’on peu faire l’amour avec sa copine dans le but de concevoir un enfant sans etre marié ?

    • Filippo-modérateur

      Bonjour,

      Bonjour,

      La masturbation et les relations sexuelles hors mariage sont des péchés, à partir du moment où la personne qui les commet est au courant que Dieu les proscrit, car ce sont des pratiques contraires à son merveilleux plan sur l’amour humain, l’amour entre un homme et une femme, amour qui n’atteint sa plénitude que dans le mariage, union des âmes et des corps, renforcée par le sacrement donné par Dieu.

      L’Eglise, dans sa bienveillance, répand à profusion la miséricorde de Dieu à ceux qui ne se résignent pas à ces pratiques et viennent demander le pardon par le sacrement de réconciliation, une fois ou de nombreuses fois, à chaque fois qu’ils retombent, car Jésus a dit à la femme adultère : “Je ne te condamne pas. Va, et ne pèche plus.”

      Pour savoir, dans votre cas, s’il s’agit de péchés mortels, je vous invite à vous référer au commentaire suivant : Qu’est-ce qu’un péché mortel ? En effet, sa définition a fait l’objet de nombreux textes officiels et répond à une définition très précise, ce qui évite de le généraliser. Dieu veut “que tous les hommes soient sauvés”. C’est pourquoi le péché mortel a une définition si restrictive.

      J’espère que ces éléments vous aiderons, n’hésitez pas à continuer cette discussion,  pour vous-mêmes et pour les autres visiteurs. Il y a un grand nombre de gens qui profitent des questions et réponses qui y sont postées.

  5. Anonyme

    Peut-on prier après s’être masturbé ?
    Peut-on prier après une masturbation ?

    • Cat-modératrice

      Bien sûr !
      Dieu ne nous rejette jamais, c’est nous qui le rejetons.
      « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors. » dit Jésus (Jean, 6, 37).

      Prier Dieu à n’importe quel moment ne peut que nous aider, nous faire du bien, et nous rapprocher de lui.

      Il est même bon de prier au moment même où l’on commet un péché. Ne faisons pas comme Adam et Ève qui se sont cachés de Dieu.
      Dieu ne nous méprise jamais, ne nous rejette jamais et ne nous force jamais à agir d’une manière que nous ne voulons pas.

  6. Boris

    Je voulais simplement
    Je voulais simplement remercier Cat pour son explication. C’est très pertinent, simple et plein de compassion et de compréhension. Merci!

  7. Edward Pinaud

    Ne surtout pas communier avant de s’être confessé
    Bonjour, je vous conseille de ne pas communier avant de s’être confessé, c’est-à-dire d’avoir regretté d’avoir commis ce péché, qu’on aurait préférer ne jamais s’être masturbé et qu’on préférerais mourir plutôt que de le re-commettre.
    Que ce soit bien clair, se masturber est toujours un péché.
    Pour vous libérer, je vous recommande de vous confesser bien sûr, mais aussi de beaucoup prier, de confier cette intention de prière ( cela peut être anonyme), et en particulier de demander l’intercession de Sainte Marie, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, et de Sainte Jeanne d’Arc, ça a marché pour moi, je ne me masturbe plus du tout. Il y a aussi un livre, le parcours libre pour aimer.
    Bon courage ! 🙂

  8. Julien Delasalle

    Masturbation, Communion et Chasteté
    Bonjour à vous,
    Je me permets de vous poser une question à laquelle je ne trouve pour le moment pas de réponse.

    Âgé de 32 ans, et ayant rencontré ma fiancée il y a 4 ans, nous avons décidé de célébrer notre amour et union devant Dieu en Juin 2018.

    Lorsque ma future épouse et moi nous sommes rencontrés, et appréciés, la question du corps s’est posée d’une manière un peu particulière.
    En effet, la première fois que nous nous sommes retrouvés dans une chambre d’hôtel elle et moi à l’occasion du mariage d’un membre de sa famille, nous nous somme croisés -dans la précipitation- dans la salle de bain.
    Pour la première fois je la voyais entièrement nue. Et j’ai vu pour la première fois que ma future avait le sexe complètement épilé.

    Nous fumes très surpris elle et moi. Et, malgré ma contenance, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une légère érection.

    Le Malin étant omniprésent, j’ai, à ce moment succombé au désir de vouloir étreindre l’entrejambe de ma future, et l’honorer de caresses, de baisers, et d’amour.

    Elle me repousse avec vigueur, me rappelant, comme Cat, que l’acte charnel stérile est un péché.

    Ma honte n’eut d’égal que mon désir ce jour là.

    Après m’être confessé, j’ai compris que mon désir inavouable ne venait pas du fait que je la vu nue, mais plutôt de son sexe épilé.

    J’ai donc décidé de lui en parler ce jour là.

    Lui expliquant que l’image que j’avais eu d’elle me hantait jours et nuits.

    Elle m’a répondu qu’elle ne pouvait pour le moment rien y faire.
    En effet, elle avait, avant notre rencontre, décidé de procéder à une épilation définitive du maillot au laser, pour des raisons qu’elle n’a pas voulu m’expliquer.

    Je lui ai dit que la seule pensée de l’image que j’avais pu entre-apercevoir augmentait de manière incontrôlable ma libido.

    Nous avons trouvé ce jour à une solution.
    Nous avons acheté sur Internet un appareil qui pourrait s’apparenter à une cage de chasteté.
    Grace à cela, je ne peux plus avoir de sensations, sentiments et hontes corporelles si mes pensées se tournent à nouveau vers le désir charnel de ma promise.

    Néanmoins, après avoir fait un examen chez mon médecin généraliste, ce dernier, bien que comprenant ma situation, m’a conseillé de me masturber au moins une fois par mois, afin d’éviter tout risque de cancer de la prostate.

    Je ne sais pas quoi en penser.

    Pourriez vous m’éclairer sur ce sujet s’il vous plait ?

    Merci d’avance.

    • Cat-modératrice

      Bonjour Monsieur,

      Bonjour Monsieur,

      Il n’y a aucune honte à avoir dans le fait de désirer votre fiancée, si vous ne la désiriez pas ce serait même inquiétant par rapport à votre projet de mariage.

      Avoir une érection n’est pas un péché.

      Je ne comprends pas de quoi vous parlez concernant cet appareil acheté sur Internet, et comment il peut vous empêcher d’avoir des désirs charnels. Pouvez-vous m’expliquer de quoi il s’agit ? En tous cas, cela m’inquiète plutôt.

      À l’heure actuelle, tout le monde affirme que la masturbation est bonne pour la santé, mais personne ne donne de preuve. Je n’ai jamais entendu dire qu’on ait des preuves sur le fait que la masturbation préservait du cancer ! En tous cas, ceux qui ont choisi la chasteté n’attrapent pas des cancers en masse, ça se saurait !

      • Julien Delasalle

        Merci Cat pour votre réponse
        Merci Cat pour votre réponse si rapide.

        L’appareil en question est celui-ci : www ebay.fr/itm/Cage-de-chastete-homme-cb-6000s-noir-polycarbonate-male-chastity-belt-device-SM/111677305750?rt=nc&_soffid=200&_soffType=SaleAndClearence&_trksid=p5731.m3795 (lien mort)

        Il bloque de fait toute érection, et donc, désir de masturbation.
        Je ne connaissais pas avant que ma fiancée m’en parle, et que je l’adopte.

        Nous nous sommes mis d’accord sur le fait de la retirer après le mariage, de manière ponctuelle (cad quand nous aurons l’envie de fonder une famille.)

        J’espère avoir répondu à votre question.

        • Cat-modératrice

          Je ne savais pas qu’un tel
          Je ne savais pas qu’un tel appareil existait !

          Cela me paraît très malsain, et en tous cas ce n’est pas du tout ce que demande l’Église !

          Dans l’Évangile, Jésus dit que celui qui pèche, c’est celui qui fait exprès de regarder une femme qui n’est PAS la sienne, POUR la désirer.

          Le désir n’est en aucun cas un péché, et il est bon qu’un fiancé désire sa fiancée, qu’une fiancée désire son fiancé et que des époux se désirent entre eux !

          Mieux vaut risquer de tomber dans le péché de chair, puis se confesser, que d’utiliser un appareil aussi malsain. J’imagine que cela doit même vous faire mal.

          Parlez-en au curé de votre paroisse ou à n’importe quel prêtre ou religieux, il vous diront d’arrêter cela !

          Origène était un grand théologien, et comme il n’arrivait pas à brimer son désir sexuel, il a pris à la lettre la parole de Jésus : « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ». Jésus donnait cet enseignement selon la façon d’enseigner de l’époque chez les Juifs, tout le monde savait que c’était une figure, une façon de parler pas à prendre à la lettre.
          Mais Origène l’a pris à la lettre et s’est castré pour être sûr de ne pas pécher. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’a pas été canonisé, son acte a été très clairement condamné par l’Église.

          Vous dites aussi que vous voulez garder cet appareil pendant le mariage, sauf quand vous désirerez concevoir des enfants. Ceci est tout à fait contraire à l’enseignement de l’Église : la Bible invite les époux à s’unir l’un à l’autre par amour. Je vous renvoie à cet article que j’ai écrit : http://www.annoncescatho.com/blog/la-procreation-est-elle-le-but-de-la-sexualite

          Pour quelle raison souhaitez-vous vous abstenir de relations sexuelles quand vous serez mariés ?

    • Marc06000

      Bonjour,

      Bonjour, […]. Avoir un érection n’est pas un péché, loin s’en faut ! C’est tout à fait naturel et cela ne vient en aucune façon du diable mais bien de Dieu qui a voulu que nous éprouvions du désir pour l’être avec lequel nous nous engageons.

      Mais au contraire, je pense que de porter cette ceinture est un péché, contre vous même. La ceinture, c’est dans votre tête qu’il vous faut la porter. De plus, voir le sexe de votre fiancée est tout autant un péché que de consommer votre union. Tant qu’a faire, allez jusqu’au bout et confessez vous.

      D’après ce que je comprends, vous vivez maritalement avec votre fiancée, vous dormez dans le même lit, et vous n’avez pas de rapports. Dans ce cas, tournez les talons, et déménagez chez vous parents jusqu’au mariage. C’est le mieux que vous puissiez faire.

      D’un autre côté, si vous êtes engagé avec votre épouse, que vous avez fixé une date pour le mariage, vous avez il me semble une “préparation au mariage” faite dans votre paroisse. Je pense que vous et votre épouse pourriez prendre un rendez vous avec le prêtre pour lui parler de votre soucis.

      Pur aller plus loin, je vous recommande vivement l’ouvrage de Yves Siemens “La sexualité selon Jean-Paul II” […].

      • Cat-modératrice

        Bonjour Marc,
        Bonjour Marc,

        Veuillez m’excuser d’avoir fait des coupures dans votre commentaire, qui n’était pas vraiment agressif, mais le site s’engage à ne pas publier les commentaires par lesquelles les personnes qui posent des questions pourraient se sentir agressées, afin que tous se sentent vraiment libres de poser leurs questions.

        Je ne crois pas que Julien D. vive avec sa fiancée, il a parlé d’une chambre d’hôtel partagée à l’occasion d’un mariage.

        Voir le sexe de sa fiancée n’est pas du tout un péché, d’autant plus que c’était par accident.

  9. Julien Delassalle

    Cet appareil me permet de ne
    Cet appareil me permet de ne pas passer à l’acte. J’aime ma fiancée et la désir tous les jours que Dieu fait.
    Nous préférons garder l’érection pour les moments qui le nécessitent.
    C’est pour cela que nous désirons prolonger cette pratique après notre union.

    Le curé de ma paroisse m’avait alerté sur le fait que cette libido incontrôlable était due à l’épilation de ma fiancée.

    J’avoue ne pas trop savoir pourquoi.

    • Cat-modératrice

      La chasteté ce n’est pas ça,
      La chasteté ce n’est pas ça, la chasteté ce n’est pas de se ligoter.

      La seule différence entre ce que vous faites et ce qu’a fait Origène en se castrant, c’est que de votre côté ce n’est pas définitif et irréversible.

      Utiliser cet appareil est contraire à la vision de l’Église du mariage.

      Si vous souhaitez, même dans le mariage, ne vous unir sexuellement que lorsque vous voulez des enfants, c’est qu’il y a quelque part un problème, peut-être une peur du corps.

      En tous cas, vous ne faites pas la volonté de Dieu. Dieu préférerait que vous manquiez de contrôle et couchiez ensemble avant le mariage, puis vous en confessiez, plutôt que d’avoir une pratique aussi malsaine.

    • Cat-modératrice

      Réponse de Pascal Jacob

      Le philosophe catholique Pascal Jacob m’a donné son avis sur votre question :

      D’une manière générale, il est malsain de s’en remettre à la technique pour des questions qui relèvent de l’agir moral et donc de la responsabilité du sujet. Il vaut mieux exercer sa responsabilité quitte à faillir, que de s’en décharger sur une technologie.
      Cette attitude révèle au moins deux choses : D’abord une méconnaissance de la nature de la sexualité conjugale, qui ne trouve pas sa seule justification dans la transmission de la vie, ensuite un désir assez désordonné de toute puissance, qui est de mauvaise augure pour la fiancée…
      Une bonne préparation au mariage s’impose, notamment de grosses doses de théologie du corps de Jean-Paul II !

  10. Anonyme

    Merci beaucoup pour vos
    Merci beaucoup pour vos réponses.
    Nous allons en discuter et revoir ce fonctionnement.
    Bien à vous

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