Temps de lecture estimé : 3 min

Sur le chapitre VIII de l’encyclique Redemptoris Missio.

Se laisser conduire par l’Esprit.

Sainte Teresa de Calcutta

La spiritualité missionnaire s’exprime avant tout par une docilité à l’Esprit, qui engage à se laisser former intérieurement par lui, afin de devenir toujours plus conforme au Christ.

Cette docilité engage aussi à accueillir les dons de courage et de discernement, essentiels pour vivre la mission, comme nous le montrent les apôtres après la Pentecôte.

Vivre le mystère du Christ envoyé.

Le missionnaire doit vivre en communion intime avec le Christ, il participe à sa mission et doit suivre la même voie que lui, qui passe par un dépouillement total de soi, empreint d’amour.

Le missionnaire doit renoncer à lui-même et à tout ce qu’il a possédé jusque-là et se faire tout à tous, dans la pauvreté qui le rend libre pour l’Évangile.

Le renoncement demandé à ceux qui veulent témoigner de Dieu, comme l’exige leur baptême, n’est pas forcément un renoncement matériel ou l’acceptation de s’éloigner géographiquement de ses proches, comme pour les missionnaires qui vont au loin : il s’agit de se laisser dépouiller de tout ce qui forme un obstacle entre moi et celui qui, près de moi, ne connaît pas Jésus. Il peut s’agir de renoncer à des habitudes, à des préjugés, à mettre en valeur certaines de mes qualités, etc.

Mais parce qu’il est envoyé, le missionnaire expérimente la présence réconfortante du Christ qui l’accompagne à tout instant de sa vie et l’attend au cœur de tout homme et de tout peuple.

Aimer l’Église et les hommes comme Jésus les a aimés.

Saint François d’Assise

« Le missionnaire est l’homme de la charité : pour pouvoir annoncer à chacun de ses frères qu’il est aimé de Dieu et qu’il peut lui-même aimer, il doit faire preuve de charité envers tous, dépensant sa vie pour son prochain »

Révéler à un être humain qu’il peut lui-même aimer est tout aussi fondamental que de lui révéler qu’il est aimé. Pour aider notre prochain à aimer, il est parfois essentiel de savoir recevoir, accepter ses dons, son aide, son soutien. Lui montrer que je l’aime en lui faisant du bien, tout en lui montrant que je n’ai pas besoin de lui ni de ce qu’il a à me donner, n’est pas un témoignage évangélique. Jésus nous a montré la voie en accueillant et en réclamant le soutien des personnes qui l’entouraient.

Il est signe de l’amour de Dieu dans le monde, c’est-à-dire de l’amour sans exclusion ni préférence.

Comme le Christ, le missionnaire est habité à la fois de l’amour des âmes et de l’amour de l’Église : « Le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle » (Ep. 5, 25). Cet amour doit aller jusqu’au don de sa vie. Sa fidélité au Christ se manifeste à travers sa fidélité à l’Église.

Le véritable missionnaire, c’est le saint.

  • Tout missionnaire n’est authentiquement missionnaire que s’il s’engage sur la voie de la sainteté.
  • Tout fidèle est appelé et à la sainteté, et à la mission.
  • Les jeunes Églises peuvent renouveler l’Église en s’engageant avec ardeur sur la voie de la sainteté et être des ferments d’esprit missionnaire pour les Églises plus anciennes.
  • Le missionnaire doit être un contemplatif en action, sinon il ne peut annoncer le Christ d’une manière crédible : il est témoin de l’expérience de Dieu.
    Pour cela, il est aussi nécessaire qu’il mette à jour continuellement sa formation doctrinale et pastorale.
Le bienheureux Pier Giorgio Frassati
    • Le missionnaire est l’homme des Béatitudes : « en vivant les Béatitudes, il expérimente et montre concrètement que le Règne de Dieu est déjà venu et qu’il l’a déjà accueilli. La caractéristique de toute vie missionnaire authentique est la joie intérieure qui vient de la foi. Dans un monde angoissé et oppressé par tant de problèmes, qui est porté au pessimisme, celui qui annonce la Bonne Nouvelle doit être un homme qui a trouvé dans le Christ la véritable espérance. »

    En conclusion

    Saint Jean-Paul II nous invite à l’espérance et à la prière pour accueillir l’Esprit qui nous donnera force et courage pour obéir au précepte missionnaire. C’est encore une fois à Marie qu’il confie l’Église et la mission.

    Fin de l’encyclique

    Chapitre I : Jésus-Christ l’unique sauveur