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Indissolubilité du Sacrement de mariage

Bonjour,

Depuis 3 ans que mon mari m’a quittée (19 ans de mariage, 4 enfants à charge, dont un enfant très jeune)j’ai eu l’occasion d’en discuter, à différents stade de mon cheminement, avec 4 prêtres. Jamais aucun d’entre eux n’a évoqué la possibilité d’une procédure d’annulation, ni de communion spirituelle en cas de reconstruction d’un parcours affectif. Dans ce cas on est exclu, officiellement accueilli dans la charité, pour nous dire qu’on est banni, mais interdits à la vie divine. Dans ce dernier cas, il devient en effet interdit de recevoir le sacrement de pardon, quel que soit le péché. Tout péché s’ajoute à l’infini même avec regret et contrition, nulle miséricorde à cause d’un seul, de la chair, qui semble pire que tous les péchés. Aimer est pire que tuer. L’église pardonne le viol et l’assasinat, mais pas l’adultère d’amour, interdisant la confession. Ce que Pierre lie Jésus ne le déliera pas.

Je me pose plein de questions, trop s’il est possible de trop s’en poser. Imaginons que je demande l’annulation de mon mariage. Lorsque je me suis mariée, en effet, j’étais une “bonne catholique” et je ne voulais pas être privée de la communion. Une seule solution, le mariage à l’église. En vérité je n’aurais pas dû demander ce sacrement car mon ex-mari revendiquait que le mariage évolue dans la société, et soit proposé en CDD, et il n’aimait pas prier, ni enseigner la foi à ses enfants. J’ai pris sur moi et me suis chargée de l’éducation religieuse, et j’ai tout fait pour sauver le mariage lorsque le CDD était terminé et que mon ex a voulu s’engager auprès d’une autre femme.

Je crois qu’il existe un espoir à reprendre le chemin du mariage religieux dans l’esprit du sacrement, après un divorce, et avec une autre personne, ce serait bizarre, mais pur.

Pourtant je soupçonne, excusez-moi, avec tout le respect que j’ai pour l’Eglise, un travail de réflexion inachevé, concernant l’exigence du mariage religieux et la perspective d’annulation.

Car quand on a 20 ans et que l’on veut se marier, on sait qu’on désire construire une famille avec ce conjoint là, même s’il n’a pas encore tout compris sur les critères valides du sacrement de mariage. Je croyais qu’il fallait avoir la Foi et de demander à Dieu de bénir cette famille qui naîtra, sous l’impulsion irrésistible de la rencontre, d’un destin ? Est-il préférable de l’épouser à la Mairie dès lors que le conjoint ne comprend pas tout de l’engagement du mariage religieux ? Et donc de ne plus communier, de ne plus se confesser ?? (Je vous le dis pour l’avoir vécu, sans communion, peu à peu, la vie divine cesse de couler dans nos veines, on prie toujours et rien n’a de sens, notre Bible n’a plus d’écho dans notre esprit, on devient bienveillant mais distrait, perdu malgré cette main cramponnée à Jésus, Jésus crée vraiment la source d’eau nécessaire en nous dans les sacrements).

Mes questions sont confuses :
1/ qu’un prêtre ne pardonne pas un adultère d’amour quand le mariage est rompu depuis plus d’un an, mais pardonne un assassinat,

2/ qu’en ne se mariant pas religieusement, on vivre en adultère toute sa vie (donc on est interdit à la confession !)

3/ faut-il se marier plusieurs fois religieusement et faire annuler son mariage, par stratégie pour aller communier ?

Voilà. De quoi y perdre mon latin !

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  1. Cat-modératrice

    1/ Peut-on annuler un mariage ?

    Bonjour Anne-Marie,

    Merci de donner votre témoignage, qui rejoindra sûrement beaucoup de personnes ayant vécu des épreuves du même ordre.

    Comme vous soulevez beaucoup de questions dans votre message, je vais vous répondre en plusieurs fois, pour plus de clarté.

    D’abord, la question de la possibilité d’annuler un mariage religieux :

    C’est Jésus qui a déclaré que le mariage religieux était indissoluble (Mt 19, 3-10). Il n’est pas possible d’annuler un mariage chrétien, Jésus l’a dit tellement clairement que ses apôtres eux-mêmes en ont été choqués…

    L’Église catholique ne propose pas de procédure d’annulation de mariage. Elle propose d’enquêter pour vérifier si le mariage était, ou non, nul dès le départ. Sauf dans le cas du mariage non « consommé », qui peut être annulé. « Non consommé » signifie qu’il n’y a jamais eu de rapports sexuels entre les époux.

    Je ne joue pas sur les mots, il y a une différence énorme entre “annuler un mariage” et “reconnaître la nullité d’un mariage”.

    Il y a des critères pour qu’un mariage soit valide. Si ces critères ne sont pas remplis, le mariage est nul, c’est-à-dire qu’il n’y a en fait pas eu de mariage religieux, pas eu de sacrement, même si les époux ont cru être mariés.

    Voici les causes de nullité de mariage possibles :

    I. Les vices du consentement

    Presque tous les mariages nuls le sont à cause d’un vice du consentement (près de 99 % des reconnaissances de nullité en France et dans le monde). Il existe de nombreuses formes différentes du vice du consentement.

    A. Les incapacités

    Les incapacités sont la première cause de nullité de mariage, dans environ 70 % des cas. Il y a trois grandes catégories d’incapacités :

    1/ Ne pas avoir l’usage suffisant de la raison

    Ne jamais être parvenu à l’usage de la raison, avoir un état mental gravement altéré, ou bien avoir perdu la raison suite à une maladie psychiatrique ou à un accident, rend incapable de consentir vraiment à un mariage. Ou bien si au moment du mariage on souffre de perturbations psychiques qui empêchent d’être maître de soi et maître de ses capacités intellectuelles, ex : mariage sous l’emprise de la drogue, de l’alcool, en état de somnambulisme, sous certaines formes d’hypnose…

    2/ Manquer gravement de discernement concernant les droits et devoirs essentiels du mariage

    Il peut s’agir d’un grave manque de maturité affective qui empêche de poser un véritable choix et de s’engager par rapport à ces droits et devoirs ; il peut s’agir du fait de ne pas avoir eu conscience de ce que suppose le mariage ou il peut s’agir d’un manque de liberté intérieure. Dans tous les cas la personne n’est pas en mesure de s’engager par rapport aux droits et devoirs essentiels du mariage.

    3/ Ne pas pouvoir assumer les obligations essentielles du mariage, pour des cause de nature psychiques

    Ici il s’agit de l’incapacité à assumer l’objet du consentement. Il s’agit de problèmes sur le plan sexuel ou sur le plan psychologique.

    Sur le plan sexuel, si le conjoint se révèle être homosexuel, il ne pourra pas vivre d’une manière normale une relation conjugale hétérosexuelle.

    Sur le plan psychologique, il s’agit de tout problème grave empêchant de respecter les engagements du mariage : respect de son conjoint, procréation et éducation des enfants, fidélité, indissolubilité du mariage…

    Attention, le mariage n’est nul que s’il y a un vice de consentement, au moment du consentement. Si des défauts apparaissent plus tard et rendent la vie commune impossible, il s’agit d’un échec du mariage et non d’un mariage nul.

    B. L’ignorance de la nature du mariage

    Le code de droit canonique explique que « Pour qu’il puisse y avoir consentement matrimonial, il faut que les contractants n’ignorent pas pour le moins que le mariage est une communauté permanente entre l’homme et la femme, ordonnée à la procréation des enfants par quelque coopération sexuelle » (canon 1096 §1).

    Cette cause de nullité est très rare à notre époque.

    C. L’erreur

    1. L’erreur sur la personne

    L’erreur sur la personne ne peut se produire pratiquement que dans les cultures où on rencontre son ou sa fiancé(e) pour la première fois le jour du mariage.

    2. L’erreur sur la qualité de la personne

    Une erreur concernant une qualité (dans le sens large de « caractéristique ») de la personne ne rend pas le mariage invalide, à moins que cette qualité ait été recherchée davantage que la personne elle-même. Ex : un veuf qui cherchait absolument une femme capable d’élever ses enfants a obtenu la reconnaissance de nullité de son mariage.

    D. La tromperie

    La tromperie est appelée « dol » dans le code de droit canonique. Il ne s’agit pas de tromperie dans le sens d’« infidélité » mais dans le sens de cacher la vérité. Il y a trois éléments indispensables pour que la tromperie rende un mariage invalide :

    – Il faut que la tromperie soit commise en vue d’obtenir le consentement au mariage, et pas dans un autre but (ex : obtenir de l’argent).

    – Il faut que la tromperie porte sur une « qualité » du futur conjoint. « Qualité » au sens large, ça peut être le milieu social, etc.

    – Il faut que cette qualité soit de nature à « perturber gravement la communauté de vie conjugale ».

    E. L’erreur doctrinale

    Le canon 1099 affirme : « L’erreur concernant l’unité ou l’indissolubilité ou bien la dignité sacramentelle du mariage, pourvu qu’elle ne détermine pas la volonté, ne vicie pas le consentement matrimonial. » C’est-à-dire que, pour qu’il y ait nullité, il faut que la personne ne croie pas que le mariage est un engagement à la fidélité ou ne croit pas à l’indissolubilité du mariage, ou encore à la dignité sacramentelle du mariage, et aussi qu’elle soit déterminée à agir selon cette croyance.

    F. La simulation totale du consentement

    Si une personne exprime son consentement alors qu’en réalité elle ne veut pas se marier.

    G. Les exclusions

    La personne accepte réellement de se marier, mais elle exclut un ou plusieurs éléments fondamentaux de son engagement qui, du coup, n’est pas valide.

    1. Exclusion de l’unité du mariage

    La personne se marie en n’ayant pas l’intention d’être fidèle.

    2. Exclusion de la procréation

    La personne se marie en ayant l’intention de ne pas avoir d’enfant.

    3. Exclusion de l’indissolubilité

    La personne se marie en ayant bien l’intention de se séparer de son conjoint si un jour les choses devenaient plus difficiles ou si elle ne ressentait plus de sentiment amoureux.

    H. La violence et la crainte

    Un mariage qui a été accepté sous la menace, sous la violence, ou sous la pression, n’est pas valide.

    II. Les empêchements

    L’empêchement est une interdiction légale de se marier. Si le mariage a lieu malgré cet empêchement, il n’est pas valide. Il y a 12 empêchements à se marier religieusement, dans le droit canonique. Pour certains de ces empêchements, il est possible d’obtenir une dispense. Dans certains cas la dispense est facile à obtenir (ex : mariage entre cousins germains), dans d’autres cas, impossible (ex : mariage entre frères et sœurs).

    A. Le mariage avec un non-baptisé

    Le mariage « avec disparité de culte » n’est pas valide si une dispense n’a pas été demandée. Pour que la dispense soit accordée, il faut :

    – Que le conjoint catholique déclare qu’il est prêt à écarter les dangers qui le conduiraient à l’abandon de la foi. Il doit aussi promettre sincèrement de faire tout son possible pour que tous leurs enfants soient baptisés et éduqués dans l’Église catholique.

    – Que le conjoint non-baptisé soit informé à temps des promesses auxquelles le conjoint catholique est tenu, en sorte qu’il soit bien établi qu’il connaît vraiment la promesse et l’obligation de ce dernier.

    – Tous deux doivent être instruits des fins et des propriétés essentielles du mariage, qu’ils ne doivent exclure ni l’un ni l’autre (notamment l’indissolubilité matrimoniale).

    B. L’âge minimum

    Dans le droit canonique, l’âge minimum pour le mariage est de 16 ans pour les garçons et de 14 ans pour les filles. En France, l’âge légal civil étant de 18 ans pour les garçons et de 15 ans pour les filles, personne n’est confronté à l’empêchement canonique.

    On peut espérer que cette règle changera dans le sens d’un durcissement, car permettre le mariage de filles de 14 ans conduit à de graves abus dans de nombreux pays.

    C. L’impuissance antécédente et perpétuelle

    Il s’agit de l’incapacité, masculine ou féminine, à réaliser une union sexuelle. Cette incapacité peut être physique, ou psychique, mais dans le cas d’une incapacité psychique il est difficile de prouver qu’elle est perpétuelle.

    Cette incapacité doit être antérieure au mariage : si l’un des conjoint devient impuissant après le mariage, il n’y a pas nullité.

    Il ne peut pas y avoir de dispense permettant le mariage d’une personne impuissante.

    Dans le cas d’un mariage qui n’a pas été consommé (où il n’y a jamais eu de rapport sexuel entre les conjoints), mais par pour cause d’impuissance, le mariage peut alors être valide mais il n’est pas indissoluble, il peut être annulé, car seul le mariage chrétien « consommé » est indissoluble.

    D. Le fait d’être déjà marié

    Bien entendu, le fait d’être déjà marié(e) est un empêchement au mariage, et en cas de bigamie, la seconde union n’est pas valide, sans dispense possible. Les chrétiens ayant déjà été mariés religieusement puis ayant divorcé, les personnes divorcées d’autres religions ou sans religion sont toutes considérées comme mariées par le droit canonique.

    E. Le rapt

    Le fait d’avoir enlevé ou détenu une femme dans le but de l’épouser est un empêchement au mariage.

    F. Le crime

    Tuer ou pousser au suicide le conjoint de la personne que l’on souhaite épouser, ou son propre conjoint, dans le but de se marier avec quelqu’un d’autre, est un empêchement au mariage.

    G. La parenté naturelle : la consanguinité

    Le mariage est empêché entre membres de la famille biologique :

    – en ligne directe : parent-enfant, grand-parent-enfant… Aucune dispense n’est possible ;

    – en ligne collatérale, le mariage est invalide « jusqu’au 4e degré inclusivement » (canon 1091, §2) : entre frère et sœur (2e degré), entre oncle/tante et nièce/neveu (3e degré) et entre cousins germains (4e degré). La dispense est assez facile à obtenir pour un mariage entre cousins germains, beaucoup plus difficile pour un mariage entre oncle et nièce ou tante et neveu, elle est absolument impossible pour un mariage entre frère et sœur.

    H. La parenté par alliance

    L’empêchement du mariage avec un membre de la famille par alliance est uniquement pour les membres de la famille en ligne directe seulement : si mon conjoint meurt, je ne peux pas épouser son parent, son grand-parent, son enfant, son petit-enfant… Une dispense peut être possible.

    Le mariage est possible par contre avec les collatéraux : beau-frère, belle-sœur, etc.

    I. La parenté par adoption

    En cas d’adoption, le mariage est impossible en ligne directe, et entre collatéraux au second degré : un adopté ne peut pas épouser son adoptant, l’adoptant ne peut pas épouser les enfants de son adopté, un adopté ne peut pas épouser un autre adopté par ses parents adoptifs, ni les enfants biologiques de ses parents adoptifs. Des dispenses sont possibles, mais l’Église respecte la loi civile et ne peut pas permettre par une dispense ce qui est interdit dans un pays.

    J. La parenté par concubinage notoire

    Il n’est pas possible d’épouser les enfants ou le parent d’une personne avec qui il y a eu un concubinage notoire. Des dispenses sont possibles.

    K. Les prêtres

    Les prêtres ne peuvent pas se marier, sauf si, pour une raison très grave, ils ont été réduits à l’état laïc. Les évêques ne peuvent jamais obtenir de dispense pour se marier.

    L. Les religieux et religieuses

    Les religieux et religieuses ayant fait des vœux publics ne peuvent pas se marier. Il peut y avoir des dispenses. Les consacrés ayant fait des vœux privés pourraient contracter un mariage valide, bien que ce soit opposé à leur engagement.

    III. Le défaut de forme canonique

    Le mariage est nul lorsque certains éléments essentiels de la célébration ne sont pas respectés. Cette cause de nullité est très rare.

    Seuls sont valides les mariages contractés :

    – devant le curé (prêtre responsable chargé d’une paroisse) ou l’évêque ;

    – ou devant un prêtre ou un diacre délégué par le curé ou par l’évêque ;

    – ainsi que devant deux témoins.

    Dans des circonstances exceptionnelles, l’évêque peut donner l’autorisation à un laïc de célébrer le mariage.

    Pour plus de détails et plus d’exemples, voir L’ABC des nullités de mariages catholiques du Père Jacques Vernay et de Bénédicte Draillard.

     

    Il y a beaucoup de personnes qui croient sincèrement s’être mariées à l’église, alors que le mariage n’a pas eu lieu. Le code de droit canonique de l’Église catholique précise que des enfants nés d’un mariage invalide, alors qu’on le croyait valide, sont des enfants légitimes. C’est important pour certaines personnes de penser que leurs enfants sont légitimes, mais il n’y a pas de différence de traitement dans l’Église entre un enfant légitime et un enfant “illégitime” ! (Cf. “Enfants nés hors mariage aux yeux de l’Église catholique”)

     

    Vous soupçonnez que l’Église catholique ne soit pas au clair dans sa réflexion sur l’indissolubilité du mariage religieux. Pourtant, elle est bien au clair depuis que Jésus a énoncé cette exigence. Une annulation de mariage n’est pas possible, mais il est normal de chercher à savoir si un mariage a réellement eu lieu ou non, et d’en tirer les conséquences.

    Par contre, l’Église continue de réfléchir sur la situation des personnes divorcées et remariées, elle y réfléchit même actuellement à l’occasion des synodes sur la famille.

    • Anonyme

      Annulation de mariage
      La quesiton que je me pose en lisant ce texte c’est à savoir si l’Église catholique a une politique de deux poids deux mesures au sujet de l’annulation, entre autre.

      Vous dites qu’une annulation de mariage n’est pas possible. Et comment expliquez-vous que quelqu’un puisse obtenir deux annulations de mariage à Boston, Etats-Unis? L’un en 2006 et l’autre tout récemment? Pourquoi son cas est-il traité différemment?

      A mon avis, un mariage qui a échoué n’est pas nécessairement nul. Sur quels critères l’Eglise catholique se base t-il pour accorder l’annulation de mariage deux fois à une même personne alors qu’elle a été refusée a bien d’autres? Il a y lieu de se poser de sérieuses questions.

      • Cat-modératrice

        Des critères très précis
        Bonjour,

        Normalement l’Église a les mêmes règles pour tout le monde, mais les juges sont des personnes humaines qui ne sont pas infaillibles.

        Je ne sais pas de qui vous parlez à Boston, mais il ne peut pas s’agir d’annulations de mariage, mais de reconnaissances de nullité, ce qui est très différent.

        Je ne peux pas vous répondre au sujet du cas de cette personne car vous ne donnez aucun élément. Mais si cette personne s’est mariée deux fois de manière invalide, alors ce n’est pas être traité différemment que d’avoir deux reconnaissances de nullité. Il aura fallu, en tous cas, que cette personnes déploie beaucoup d’énergie pour obtenir ces deux reconnaissances de nullité.

        Je ne sais rien du cas dont vous parlez, mais, imaginez, par exemple, une personne particulièrement naïve qui aurait, deux fois, épousée une personne lui ayant menti sur des éléments importants : alors il serait normal qu’elle obtienne deux fois une reconnaissance de nullité.

        Avez-vous des exemples, pour dire que la demande de reconnaissance de nullité de mariage a été refusée à bien des personnes ? Je n’ai entendu parler de personne ayant fait une demande de reconnaissance de nullité qui lui ait été refusée.

        Vous avez tout à fait raison sur ce point : un mariage qui a échoué n’est pas nécessairement nul. Par exemple, un couple peut être marié validement, et un jour l’un des deux tombe amoureux de quelqu’un d’autre et part.

        Les critères sur lesquels l’Église se base pour déterminer si un mariage est valide sont très précis.
        Il y a quatre points nécessaire pour que le mariage catholique soit valide :

        – La liberté : il ne faut pas que l’un des deux se marie sous contrainte, et il ne faut pas que des problèmes psychologiques entravent cette liberté.

        – L’engagement à la fidélité. Attention, le fait d’être infidèle n’est pas cause d’annulation d’un mariage valide. Mais tous les mariages où l’un des deux se dit qu’il pourra éventuellement tromper son conjoint si cela se présente, sont invalides.

        – L’indissolubilité. Tous les mariages (et à l’heure actuelle, cela en fait beaucoup) où l’un des deux pense qu’en cas de difficultés ou s’il/elle ne l’aime plus, il/elle pourrait divorcer, sont des mariages invalides.

        – L’ouverture à la vie : le couple doit être prêt à accueillir les enfants qui naîtraient de leur union, et doivent être ouvert à en avoir autant qu’il est raisonnable.

        Par ailleurs, s’il y a eu un mensonge ou une cachotterie sur un élément fondamental, le mariage ne peut pas être valide non plus.

        • Anonyme

          Alors, c’est quoi la
          Alors, c’est quoi la différence entre annulations de mariage et reconnaissances de nullité?

          Comment peut-on se marier deux fois de manière invalide? J’ai été sa deuxième comjointe. Je peux comprendre qu’on ait commis une erreur une fois mais deux fois de suite, il y a un problème quelque part.

          D’après ses dires, il avait épousé sa première conjointe parce qu’elle était enceinte donc il était contraint de le faire mais dans notre cas, nous avions pris le temps de discuter de cet engagement. D’ailleurs, nous nous étions mariés civilement en attendant la fin du processus. Le mensonge ou les contraintes seraient où dans son cas? Il a su jouer avec le système pour obtenir ce qu’il veut. Il a étudié en droit, il sait comme s’y prendre.

          Ma frustration vient du fait que la déclaration de nullité lui soit accordée aussi facilement. Et, s’il faudrait parler de mensonge ou de cachoterie, je serais bien placée pour demander l’invalidité du mariage car il y a bien des choses que j’ai sues en vivant avec lui et, si j’étais au courant de ces dossiers, jamais je me serais engagée avec lui. Par contre, ce n’était nullement dans mon intention de demander l’annulation du mariage car il n’y avait aucune contrainte, nous avions pris le temps d’en discuter.

          J’ai vécu assez de stress dans ce mariage, j’ai enduré cette situation pendant 5 ans parce que je ne voulais pas divorcer mais je suis partie pour ne pas y laisser ma peau. On a eu un enfant mort-né issu de cette union; et, pour s’assurer d’avoir tous les éléments pour obtenir cette nullité, il a même déclaré qu’il n’a jamais eu d’enfant de cette union. Pourtant, il était prêt à faire des dépenses pour les funérailles de ce bébé.

          Et oui, je connais personnellement quelqu’un qui a fait une demande de reconnaissance de nullité et la demande a été rejetée.

        • Cat-modératrice

          Une annulation voudrait dire

          Une annulation voudrait dire qu’il y a vraiment eu un mariage, et que quelqu’un a le pouvoir de le dissoudre. Une reconnaissance de nullité est la prise en compte qu’il n’y a en fait jamais eu de mariage valide aux yeux de Dieu.

          Je suis très étonnée que vous me disiez qu’il a invoqué le fait de ne pas avoir d’enfant pour obtenir la reconnaissance de nullité. Avoir ou non un enfant n’a rien à voir avec la validité d’un mariage, sauf s’il disait qu’il avait décidé dès le départ de ne pas avoir d’enfant.

          Il n’y a pas que la contrainte qui puisse expliquer une invalidité de mariage. Je vous ai donné les autres raisons possibles : le fait de se marier sans avoir l’intention de rester ensemble quoi qu’il arrive peut être une cause de nullité, par exemple.

          Si vous dites qu’il vous a caché des choses importantes avant votre mariage, il peut justement avoir invoqué cela. S’il a dit au juge qu’il avait caché des éléments essentiels, cela pourrait expliquer la reconnaissance de nullité. Celui qui obtient la reconnaissance de nullité de son mariage n’obtient pas la preuve que c’est l’autre qui était en tort. Il peut très bien invoquer ses propres torts pour obtenir la reconnaissance de nullité.

          Est-ce que vous savez pour quelle raison la personne que vous connaissez demandait la reconnaissance de nullité de son mariage ?

  2. Cat-modératrice

    2/ Les divorcés remariés commettent-ils un péché impardonnable ?

    Vous abordez une autre question, celle de la situation des personnes divorcées qui se remettent en couple. Dans ce cas-là, on suppose que le mariage a bien eu lieu, que le sacrement était valide.

    Effectivement, les personnes divorcées qui se remettent en couple n’ont pas accès à la communion, ni à l’absolution dans la confession. Il faut clarifier plusieurs points :

    1/ Pourquoi les divorcés qui se remettent en couple ne peuvent pas recevoir l’absolution ?

    Le péché que commettent les divorcés qui se remettent en couple est celui de l’adultère, c’est-à-dire celui d’avoir des relations sexuelles avec une personne avec laquelle ils ne sont pas mariés devant Dieu, alors qu’ils sont déjà mariés à quelqu’un d’autre.

    Non, le péché d’adultère n’est pas pire que le meurtre ou que d’autres péchés graves.

    Si les prêtres ne peuvent pas donner l’absolution aux personnes vivant en couple sans être mariées, c’est que ces personnes sont dans une situation qui montre qu’elles n’ont pas l’intention de cesser leur péché. Deux conditions sont indispensables pour qu’un prêtre puisse donner l’absolution : que le pécheur regrette, au moins un peu, ce qu’il a fait, et qu’il décide d’essayer de ne plus recommencer (même s’il sait qu’il n’en aura pas la force). Or une personne divorcée vivant en couple est généralement une personne ayant l’intention de continuer à commettre ce péché d’adultère.

    Il y a des personnes, divorcées remariées, qui prennent la décision avec leur deuxième conjoint de ne plus avoir de relations sexuelles, mais qui continuent de vivre ensemble, par exemple parce qu’ils ont eu des enfants ensemble. Ces personnes-là peuvent recevoir l’absolution et communier.

    Une personne qui a commis un meurtre et qui s’en confesse ne recevra pas non plus l’absolution si elle ne regrette pas son geste, ou si elle a l’intention de recommencer. Par contre, si la personne qui a commis ce meurtre regrette vraiment et veut vraiment arrêter de tuer, elle recevra l’absolution, mais le prêtre lui demandera de faire ce qu’elle peut pour réparer son acte. Par exemple, il lui demandera peut-être de se livrer à la police, et si la personne refuse, l’absolution peut lui être refusée.

    C’est la même chose pour n’importe quel péché, même beaucoup moins grave que le meurtre : Jésus ne met pas de limite à son pardon, ce qui compte ce n’est pas la gravité du péché, mais le fait de le regretter et de vouloir arrêter.

     

    2/ Les divorcés remis en couple sont loin d’être les seuls catholiques n’ayant pas le droit de communier

    Les personnes divorcées qui se remettent en couple se sentiraient moins rejetées si toutes les personnes qui devraient s’abstenir de communier s’en abstenaient effectivement…

    Bien des personnes ont commis un péché grave dont elles ne se sont pas confessées, et communient tout de même. Bien d’autres personnes que les divorcés remariés sont dans des situations de péchés durables et communient quand même… Vous êtes au courant, Anne-Marie, qu’il était nécessaire de vous marier à l’église pour pouvoir communier, mais pourtant de très nombreux catholiques ignorent qu’ils n’en ont pas le droit s’ils vivent en couple sans être mariés. Un nombre énorme de jeunes catholiques vivent en couple avant de se marier, et ne savent même pas qu’ils n’ont pas le droit de communier dans ces conditions. Ce n’est peut-être pas de leur faute s’ils ne le savent pas, c’est qu’il n’y a apparemment personne pour les prévenir… Ce qui est un vrai problème.

    Mais sans rester focalisés sur les péchés en lien avec la sexualité, toute personne ayant commis un péché grave (voler, refuser de pardonner à quelqu’un, calomnier quelqu’un, etc.) et n’ayant pas reçu l’absolution, ne devrait pas aller communier.

    Le fait même de ne pas aller à la messe tous les dimanches lorsque l’on est catholique, est considéré par l’Église catholique comme un péché grave, qui entraîne l’interdiction de communier tant que l’on ne s’en est pas confessé… (Cf CEC 2181) Alors vous voyez un peu le nombre de personnes qui n’ont en fait pas le droit de communier mais qui le font quand même !

    L’Église demande aussi de s’abstenir de communier si on ne s’est pas confessé depuis plus d’un an, même si on n’a pas commis de péchés graves.

    Le problème, c’est que la plupart des catholiques considèrent la communion comme un dû. On devrait trouver tout naturel de s’abstenir de communier dans toutes sortes de situations. Cela devrait être vécu comme une marque de respect envers Jésus, une façon de lui exprimer que nous savons combien Il est plus grand que nous, et non une humiliation abominable, qui entraîne le sentiment d’être rejeté ou d’être coupé de Jésus. 

     

    3/ La communion spirituelle

    Contrairement à ce que certains disent, les divorcés remariés ne sont absolument pas excommuniés. Ils ont toute leur place dans la communauté catholique, le pape Jean-Paul II a insisté sur ce point dans l’exhortation apostolique Familiaris consortio, le pape Benoît XVI l’a rappelé fermement, et le pape François réfléchit avec les père du synode sur la famille, à la meilleure manière d’accueillir au sein de l’Église les personnes qui sont dans cette situation. Saint Jean-Paul II et ses successeurs ont insisté sur la responsabilité qu’ont les chrétiens à ce que les personnes divorcées remariés ne se sentent pas exclues. Malheureusement, cette recommandation n’est pas toujours suivie d’effet, et ce sont souvent des catholiques “en règle” qui se comportent de manière telle que les divorcés remis en couple se sentent rejetés…

    L’Église catholique a des règles concernant l’accès à la communion “matérielle”, mais elle ne juge pas, à travers ces règles, de l’état de la relation des personnes avec Jésus. C’est pour cela qu’elle encourage officiellement les divorcés remariés à pratiquer la communion spirituelle. Il est grave que de nombreuses personnes dans cette situation ignorent jusqu’à l’existence de la pratique de la communion spirituelle.

    Jésus n’a pas besoin que nous mangions l’hostie pour se donner à nous. Si nous nous unissons spirituellement à ceux qui communient matériellement, nous pouvons recevoir les mêmes grâces et la même intimité avec Jésus.

    Comme je le disais dans le point précédent, nous devrions être beaucoup plus nombreux à pratiquer la communion spirituelle occasionnellement ou régulièrement, quand nous avons commis des péchés dont nous ne nous sommes pas encore confessés, par exemple. Cette pratique serait aussi une manière d’aider les personnes divorcées remariés à ne pas se sentir exclues, mais dans une situation finalement pas si anormale pour un chrétien, puisque tout chrétien est un pécheur qui tombe sans cesse.

  3. Cat-modératrice

    3/ Faut-il dans certains cas se marier seulement à la mairie ?

    Vous évoquez votre situation lorsque vous avez épousé le père de vos enfants, alors qu’il vous avait dit qu’il voudrait que le mariage soit un CDD.

    Comme vous le dites, si vous ne vous étiez mariés qu’à la mairie, vous n’auriez pas eu le droit de communier ni de recevoir l’absolution.

    Vous ne saviez pas que votre mariage ne serait pas valide, et vous avez épousé le père de vos enfants en toute bonne foi. Lorsque vous alliez communier et que vous vous confessiez, vous en aviez le droit, parce que vous pensiez vraiment être mariée.

    Qu’auriez-vous fait si vous aviez su que vous ne pouviez pas épouser cet homme devant Dieu ? 

    Vous évoquez la possibilité de se marier religieusement par stratégie, pour pouvoir communier, puis de faire reconnaître la nullité de son mariage. Cela n’est pas possible !

    Si vous aviez été au courant que votre mariage ne pouvait pas être valide, et que vous aviez réussi à obtenir tout de même qu’un prêtre vous marie à l’église, vous auriez alors commis un péché grave ! Vous auriez pu aller communier et recevoir l’hostie, comme le font bien des personnes sans en avoir le droit (par exemple, une personne qui trompe son conjoint, qui a une liaison hors mariage sans que personne le sache peut très bien aller recevoir l’hostie), mais vous auriez su que vous communiiez sans en avoir le droit ! Et vous n’auriez pu recevoir l’absolution en communion qu’en cachant au prêtre des éléments de votre situation, ce qui fait que votre absolution n’aurait pas été valide. Je ne vous imagine pas faire ça !

    Quelqu’un qui connaît le droit de l’Église catholique et se retrouve dans cette situation : vouloir épouser quelqu’un qui refuse l’un des critères exigés par l’Église pour qu’un mariage soit valide, n’a que deux choix :

    1/ Se marier civilement, et renoncer à communier et à se confesser. Ce qui ne l’exclue pas de l’Église ni de l’accès à la communion spirituelle.

    2/ Renoncer à épouser la personne en question, ce qui est un sacrifice énorme. Mais c’est un sacrifice qui peut permettre aussi d’éviter de se retrouver abandonné à la fin d’un CDD… Jésus nous demande de faire des sacrifices aussi difficiles pour lui, mais Il ne nous rejette pas si nous n’avons pas la force de faire ce sacrifice.

    Dans votre cas, vous ne saviez pas que vous deviez choisir entre ces deux possibilités. Vous vous êtes mariée en toute bonne foi. Cela pousse aussi à s’interroger sur la façon dont les fiancés sont préparés au mariage religieux en France.

  4. AnneMarieLyon

    Excommunication et subtilités
    Bonjour,
    Si un divorcé remarié n’est pas excommunié, et s’il a toute sa place dans la communauté catholique, je serais intéressée d’en savoir plus, car excommunié veut dire privé des sacrements jusqu’à une contrition qui lèverait la sanction, sauf erreur de ma part. En l’état actuel, un divorcé qui s’engage dans une nouvelle relation charnelle ne peut plus se confesser. Dès lors, comment peut-il entrer au Paradis, sans être revêtu de la Miséricorde Divine, délibérément privé du sacrement de pardon. Quelle place peut avoir au sein de l’Eglise Catholique un individu qui s’engage hors de la vie éternelle délibérément (par amour) ?

    Merci de m’aider à comprendre la nuance dans cette formule où il n’y a pas d’excommunication, mais où l’âme, privée de sacrements par une règle que l’Eglise confirme, est condamnée à mort. Merci de m’éclairer sur “la place dans l’Eglise” pour ces personnes.

    Bien cordialement.

    Anne-Marie

    • Cat-modératrice

      Chère Anne-Marie,

      Chère Anne-Marie,

      « Excommunié » ne veut pas dire « privé des sacrements ». La personne excommuniée est exclue de l’Église catholique. Ceci dans le but de l’aider à prendre conscience de la gravité de son acte. L’excommunication a un but pédagogique, le but est que la personne puisse revenir dans l’Église dans de meilleures conditions.

      Les divorcés remariés, les personnes vivant en couple sans être mariées ne sont donc pas excommuniées.

      Ils ne peuvent pas se confesser, en tous cas ils ne peuvent pas recevoir l’absolution, car c’est la règle que l’absolution ne peut être donnée que si la personne veut quitter sa situation de péché.

      Pour autant, cela ne veut pas dire que ces personnes sont vouées à l’enfer ! Si on pensait que les personnes dans cette situation étaient forcément coupées de Dieu, il ne serait pas question de leur proposer la communion spirituelle !

      Dans la doctrine catholique, on distingue les péchés « véniels » et les péchés « mortels ».

      Les péchés véniels ne coupent pas notre relation avec Dieu, même s’ils ne faut pas les considérer à la légère.

      Les péchés mortels sont mortels pour notre âme, ils coupent notre relation avec Dieu. Mais c’est toujours réparable.

      Mais il n’est pas si facile que ça de commettre un péché mortel ! Il y a trois conditions pour qu’un péché nous coupe de Dieu :

      – Que ce soit un acte grave : meurtre, calomnie, refus de pardonner, débauche, relations sexuelles hors mariage, etc.

      – Que la personne le commette librement : si vous commettez un acte sous la contrainte, que ce soit parce que quelqu’un tient un pistolet contre votre tempe, parce qu’une personne a un ascendant psychologique sur vous, ou parce qu’une maladie psychique ou des blessures psychiques, ou de mauvaises habitudes, vous ont ôté une partie de votre liberté intérieure, alors l’acte grave que vous commettrez ne sera pas un péché mortel.

      – Que la personne soit conscient de commettre un acte grave : à notre époque, je pense que peu de chrétiens vivant en couple sans être mariés commettent un péché mortel, car beaucoup ne sont même pas au courant qu’ils ne devraient pas faire ça !
      Si, par exemple, quoi que je vous dise, vous restez persuadée que l’Église se trompe en interdisant le remariage des divorcés, si, comme beaucoup de chrétiens, vous ne croyez pas que Jésus nous demande d’obéir à l’Église, et que vous agissez en conséquence, alors il ne s’agira pas d’un péché mortel car vous ne serez pas vraiment consciente de la gravité de cet acte.

       

      L’Église catholique a des règles pour donner les sacrements, mais elle ne s’aventure pas à juger de l’état de la relation à Dieu des personnes. Même pour soi-même, il est très difficile de savoir son propre degré de liberté et de responsabilité dans un acte.

      Bien sûr, le sacrement de réconciliation est une aide importante pour progresser dans la vie spirituelle. Mais une personne n’ayant pas le droit de recevoir l’absolution et acceptant cette situation avec humilité, si elle décide de rester dans l’Église et cherche à se rapprocher de Dieu par tous les moyens qui lui sont proposés, ce chemin d’humilité peut être pour elle un chemin encore plus efficace pour se rapprocher de Jésus !

       

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