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Garçon qui se masturbe ?

Est-ce qu’il est normal de se masturber quand on est un garçon et qu’on découvre ses organes ? Est-ce que c’est un péché ? Que faire avec ça ? Et que dis l’Église catholique ?

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  1. Filippo-modérateur

    Question qui concerne plein de gens !

    ATTENTION : cette réponse contient des descriptions explicites de l’anatomie et du fonctionnement des organes génitaux masculins à la puberté. À chacun de voir s’il souhaite continuer sa lecture ou non.

    La question de la masturbation concerne tous les garçons qui se posent des questions sur la moralité dans la sexualité. Elle est tout-à-fait normale.

    Cette question fait écho à celle posée par une fille de 14 ans : « Fille catholique qui se masturbe »

    Le garçon qui arrive à la puberté découvre pour la première fois les capacités nouvelles de ses organes génitaux :

    – l’érection, c’est-à-dire le pénis qui gonfle beaucoup, se dresse et se durcit

    – le plaisir lié à la caresse sur le pénis

    – l’éjaculation, c’est-à-dire l’émission rapide de sperme, que ce soit plus ou moins consciemment pendant la nuit, ou de manière consciente en journée

    – le sperme peut poser question : qu’est-ce que c’est que ce liquide gluant et blanchâtre ?

    Cette découverte peut être vécue de manière tout-à-fait paisible ou bien de manière plus ou moins dramatique.

    Si le garçon ressent du plaisir et n’a aucune notion morale par rapport à la masturbation, il est possible qu’il commence à se masturber régulièrement de manière tout-à-fait innocente, profitant simplement du plaisir que cela lui procure.

    Mais il peut aussi s’inquiéter, voire paniquer, en se disant que « c’est sale », « c’est mal », « c’est honteux », « ce n’est pas bon car je n’arrive plus à m’arrêter ».

    L’éjaculation peut être mal vécue : qu’est-ce que c’est que ces contractions incontrôlées ? Qu’est-ce que c’est que ce truc qui jaillit de mon pénis ? Et si j’en mets hors de la cuvette et que quelqu’un le voit, quelqu’un de ma famille qui vient dans la salle de bain ? Et puis c’est gluant j’en ai plein les mains ça me dégoûte. Ça peut vraiment faire peur !

    Alors il est bon de savoir que, oui, selon la volonté de Dieu créateur, les organes génitaux sont faits pour les rapports sexuels entre un homme et une femme, et pas autre chose. Pourquoi ? Parce que la sexualité a pour but à la fois de faire grandir l’union entre les personnes mariées et de donner la vie.

    Donc la masturbation ne faisant pas partie de cette volonté de Dieu, elle est un péché dont il faut, comme tout autre péché, se défaire.

    Mais une fois que l’on sait ça, il ne faut absolument pas paniquer, même si l’habitude de se masturber est prise depuis des années.

    C’est parfois difficile de ne pas dramatiser, car pour tout ce qui touche à la sexualité, on sait généralement, même étant jeune, que ce n’est pas un domaine futile, que ce n’est pas comme fumer une cigarette.

    Et puis la masturbation est presque toujours une pratique solitaire, le garçon ne veut à aucun prix que ses parents soient au courant. Il va s’enfermer aux toilettes ou dans la salle de bain. Cette solitude accroît la tristesse car sans aucune aide, il est toujours difficile d’avancer dans la vie et de changer ses habitudes. D’où des idées noires : « est-ce que je vais un jour m’en sortir ? Comment sortir de la tristesse d’être “accroc” à la masturbation ? De toute manière, c’est comme ça, tant pis, je renonce à lutter, c’est plus fort que moi. »

     

    Alors que faire ?

    Eh bien la réponse globale est celle qui est donnée dans la question : « Fille catholique qui se masturbe » :

    – entrer doucement et patiemment dans la lutte pour se débarrasser de la masturbation ;

    – se confesser humblement après chaque masturbation.

     

    Première réponse : entrer dans la lutte contre la masturbation

     

    D’abord éviter les occasions de chute, ce qui veut dire limiter au maximum les situations qui vont me mettre en érection. Cela veut dire pas de pornographie bien sûr, mais aussi une certaine retenue dans la manière de regarder les filles qui me plaisent.

    Que se passe-t-il si je ne suis pas attentif ?

    Une fois l’érection commencée, le pénis peut faire mal, et il est tentant de faire cesser cette douleur en se masturbant. Ou alors ma pensée se fixe plus ou moins volontairement sur la fille et ça me donne envie de coucher avec elle, ce qu’on appelle habituellement un fantasme. Au lieu de passer à l’acte, je « fais comme si » en me masturbant. Ce ne sont que deux exemples, il existe d’autres situations qui mènent à l’excitation sexuelle, les connaître aide à limiter la tentation de la masturbation.

    Mais être en érection suite à une forte stimulation est tout-à-fait normal et sain. Arriver à calmer son émotion et faire revenir son pénis à l’état habituel est possible sans masturbation heureusement. Le plus simple est de continuer mes activités en laissant le flux de mes pensées revenir tranquillement à ce qui précédait l’excitation, et alors, de manière naturelle, l’érection va diminuer puis disparaître. C’est une habitude à développer doucement, une habitude qui va venir contrer, sans tension excessive, l’habitude de la masturbation. Le calme va venir, la culpabilité va partir, même si cela doit prendre longtemps, des semaines, des mois ou plus.

     

    Ensuite vient la question : « J’ai commencé à lutter, mais malgré ça, je me suis masturbé à nouveau. Que faire ? »

    J’énonce un principe vraiment fondamental : il n’est pas bon de dramatiser quand on retombe.

     

    Un exemple de scénario :

    J’ai arrêté de me masturber et j’ai décidé fermement que je ne le ferai plus jamais.

    Je tiens le coup trois mois, ou six mois, ou un an, ou cinq ans, et puis un jour je vois une fille très attirante et très sexy, habillée de manière provocante, juste avant de rentrer chez moi.

    Ou alors je tombe par hasard sur Internet sur une photo de femme sexy, voire une femme nue.

    Assez logiquement, je suis très excité sexuellement. J’ai une forte érection, peut-être douloureuse. Ça dure, et mon pénis me fait mal tant il est dur. Ça fait tellement longtemps que ce n’était pas arrivé que j’ai un peu oublié ces histoires de masturbation, et un peu comme un automate, je vais me masturber pour faire retomber la tension. Et je suis effaré en découvrant que, oui, vraiment, ça y est, j’ai replongé.

    C’est alors que vient habituellement la culpabilité. Les pensées qui vont me venir vont être quelque chose comme : « Toute cette lutte pour revenir au point de départ ? À quoi bon lutter ? Je suis nul, je retombe toujours, je ne suis pas mature, je ne maîtrise pas mes pulsions, j’ai trop honte de me tourner vers Dieu ». Cela s’accompagne bien sûr d’une tristesse, comme le sentiment d’une promesse non tenue, une infidélité à une parole donnée. L’estime de soi s’effondre brutalement.

    Si j’en reste là, la culpabilité va me tarauder, mais c’est là que je peux me dire qu’au contraire, la confession est faite pour les gens comme moi qui ont besoin de Dieu.

    Parlons maintenant de la confession, appelée aussi sacrement de Réconciliation.

     

    Deuxième réponse : la confession

     

    La première confession

    Pas de panique : aller se confesser pour la première fois peut sembler plus dur que de monter au sommet de l’Everest, et cette sensation est normale.

    Il peut y avoir une énorme réticence : quels sont les mots que je vais dire ?

    Est-ce que je suis obligé de prononcer avec mes lèvres à voix haute la phrase : « Mon Père, je me masturbe. » ou bien est-ce que je peux employer une formulation moins brutale ?

    Est-ce que le prêtre va me prendre pour un débauché, un type dégueulasse, un obsédé sexuel, quelqu’un qui passe ses nuits à s’abrutir sur les sites pornographiques ? En clair, va-t-il me juger ?

    Toutes ces questions qui engendrent une grande souffrance sont parfaitement normales pour quelqu’un qui a une vive conscience du péché et qui sait que les péchés sexuels ne sont pas des peccadilles.

    Se poser ces questions est plutôt un signe de santé spirituelle : cela veut dire que ma conscience n’est pas endormie, que je ne suis pas résigné, mais qu’il y a au fond de moi une vraie volonté de mener une vie selon le plan de Dieu sur moi, une vie belle, même je n’ai jamais formulé ça comme ça.

    Pas de panique sur un éventuel jugement du prêtre : les prêtres ont entendu des milliers de personnes leur dire qu’elles se masturbent, à tous les âges ! Les prêtres entendent des choses inimaginables, alors que la masturbation est un péché parmi les plus communs chez les hommes. Si le prêtre que je vais voir est consciencieux, il sera normalement heureux et fier de moi en voyant le courage qu’il m’a fallu pour venir le voir. Comme le dit Jésus : « Il y a plus de joie au Ciel pour un pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. » (Évangile selon saint Luc, Chapitre 15, verset 7).

     

    Les confessions suivantes

    Mais une fois que j’ai franchi le premier pas, si je retombe ? Eh bien d’abord, je peux me dire qu’il n’y a là absolument rien d’original. Si j’ai l’habitude, c’est ce qu’on appelle un péché habituel. Par définition, une habitude est quelque chose qu’on n’arrête pas facilement du jour au lendemain. Le péché ne fait pas exception. Les prêtres savent qu’il est normal de retomber dans le même péché s’il est habituel, et Dieu aussi !

    Alors je peux avoir honte, cette fois, de ne pas être fidèle à ce que j’ai dis à Dieu en confession, c’est-à-dire l’acte de contrition : « Je prends la ferme résolution de ne plus t’offenser. »

    Ce n’est peut-être plus gravir l’Everest comme la première fois, mais ce peut être comme gravir un « sommet secondaire ». Je peux me juger médiocre, tristement « normal, pas mieux que les autres ».

    L’Église nous dit que le fait de retomber est normal, que c’est plutôt le fait de ne pas retomber qui est inhabituel.

    Retomber n’est pas de la médiocrité ! La médiocrité serait de se résigner et de NE PAS retourner se confesser !

    On demandait à sainte Thérèse de Lisieux quelle était son activité habituelle, et elle répondait : « Je tombe, je me relève, je tombe, je me relève… »

    C’est vraiment un acte noble d’arriver à confesser le péché de la masturbation. Cette acte s’enrichit d’une noblesse supplémentaire si j’arrive à retourner à la confession à chaque fois que je retombe.

     

    Et si je traîne les pieds pour aller me confesser ?

    Il y a encore une tentation de culpabilité : « Je ne vais pas assez vite me confesser quand je retombe dans la masturbation ! » C’est encore une fois regarder davantage mon péché que la miséricorde de Dieu, qui sait très bien que nous avons une vraie bonne volonté, et qu’elle ne se manifeste pas toujours avec une promptitude foudroyante.

    Parfois, c’est tout simplement parce mes occupations légitimes, ou bien la distance, ou bien la faible disponibilité des prêtres m’empêchent d’aller me confesser aussi vite que je le voudrais.

     

    Résumé conclusif

    Je me résume : il faut tenir que la masturbation est bien un péché dont il faut prendre les moyens de se débarrasser, et tenir en même temps que la dramatisation et la culpabilisation ne font qu’aggraver la situation.

    Le bon chemin est donc simple pour se libérer à la fois de la masturbation et de la culpabilité malsaine qui peut s’y attacher :

    – tâcher avec mes humbles forces de ne pas me masturber

    – si je tombe, d’aller humblement, avec résolution mais sans précipitation excessive, me confesser.

     

    Simple ne veut pas dire facile : la pulsion sexuelle masculine est connue pour être puissante. Il n’est pas question de dire qu’il est facile de se détacher de la masturbation, et cela à tout âge.

    Se détacher de la masturbation nécessite souvent une immense miséricorde pour soi-même et de la patience, exactement le contraire d’une lutte à la force du poignet. À quoi servirait un Dieu miséricordieux si nous arrivions toujours à nous en sortir tout seuls ?

    Voilà ce qui me vient concernant la masturbation des garçons. J’espère que cela pourra être utile.

     

    __________________________

     

    Les émissions de sperme pendant le sommeil

    Au tout début de ma réponse, j’ai mentionné en trois mots un phénomène qui peut faire un peu peur, voire plus, à un garçon dont les organes génitaux sont arrivés à maturité.

    Je veux parler des éjaculations au cours du sommeil. On voit parfois la formulation « pollution nocturne », à tort bien sûr puisque le sperme n’est pas sale. C’est un fluide corporel sans rapport avec les excréments. C’est même lui qui permet la venue d’autres personnes humaines !

    Il se peut qu’un garçon ait sa première éjaculation non pas en se masturbant, mais en plein sommeil.

    Il est légitime au réveil d’être très intrigué si on n’a jamais parlé de ça au garçon : qu’est-ce que c’est que cette espèce de glu sur tout mon bas ventre, mon pénis et mes testicules ?

    Et puis il y en a beaucoup, c’est inconfortable, j’en ai plein le slip et il y en a plein mes draps. Je trouve ça sale.

    Comment est-ce que c’est arrivé ?

    Comment est-ce que je vais nettoyer tout ça ? Si je le dis à mes parents, comment vont-ils réagir, d’autant plus que c’est sorti de mon pénis ?

     

    Les réponses sont simples.

    Ces érections et éjaculations nocturnes sont au moins en partie dues à des rêves érotiques, que font toutes les personnes parvenues à maturité sexuelles. Il n’est pas du tout nécessaire de se souvenir du rêve au réveil pour qu’il ait fait son effet.

    Puisque je suis inconscient, il n’y a donc tout simplement PAS de problème de conscience à avoir.

    Il n’y aucune raison de culpabiliser car il n’y a aucune charge morale dans ce qui s’est passé. C’est comme si on voulait reprocher à quelqu’un de respirer.

    C’est évident dès lors qu’on le dit, mais dans l’esprit d’un garçon qui n’a jamais rien vu de tel, ce n’est justement pas évident, d’où la nécessité qu’il sache ce qui s’est passé, et retrouve la paix par rapport à ça.

    Alors je m’adresse directement aux garçons qui me lisent : si ça ne vous est encore jamais arrivé, n’ayez pas peur du jour où ça vous arrivera, car c’est un phénomène qui arrive à tout homme normalement constitué. Il est bon d’ailleurs d’expliquer à vos parents ce qui vous arrive, en leur disant ce que j’ai écrit plus haut.

    Votre père trouvera ça parfaitement normal puisque lui-même aura eu la même expérience. Si votre mère découvre vos draps tachés de sperme et qu’elle sait comment se produisent ces émissions nocturnes, aucun problème bien sûr.

    Si elle ne sait pas, cela peut vous placer dans une situation délicate, car elle peut se dire, en voyant le sperme, que vous vous masturbez pendant la nuit. Si possible, dites-lui d’aller voir votre père pour qu’il lui explique. Sinon… eh bien je ne vois pas d’autre solution que de lui expliquer vous-même et de compter sur la confiance qu’elle a en vous pour vous croire.

    Si elle doute encore, faites-lui lire cet article !

  2. Hélène

    la pulsion sexuelle est connue pour être puissante
    Bonjour Filippo-modérateur,

    Merci pour ce complément « masculin » à mon post « Fille Catholique qui se masturbe » et je pense que cette question concerne comme vous dites « plein de gens » ! que ce soit des garçons ou des filles …

    Par contre attention, quand vous dites « la pulsion sexuelle masculine est connue pour être puissante » j’espère que vous ne pensez pas que la pulsion sexuelle masculine est plus puissante que la pulsion sexuelle féminine (?) …

    Ou alors, ça veut dire que c’est moins connu, mais dans ce cas je peux témoigner que la pulsion sexuelle féminine est puissante, sinon les filles pourraient facilement arrêter de se masturber !

    Ayant été sur beaucoup de sites ou forums, j’ai vu un nombre incroyable de filles (pas forcément catholiques) qui avouent se masturber régulièrement, alors peut-être qu’elles se confient beaucoup moins que les garçons, mais à mon avis garçons et filles sont autant tentés de se masturber, du moment que la fille a découvert toutes les parties de son corps.

    La seule différence est qu’un garçon est obligé de savoir qu’il a un pénis, et que plein de filles ne savent pas qu’elles ont un clitoris … car il est habituellement caché ou moins visible. Je trouve injuste que beaucoup de filles même après 15 ans (les trois quart selon une enquête récente) ne sachent pas qu’elles ont un clitoris. J’ai l’impression que beaucoup de gens pensent qu’elles n’ont pas trop à le savoir. Au collège dans nos cours, on parle toujours de l’érection du pénis des garçons mais on ne parle jamais de l’érection du clitoris des filles : pourquoi ? On parle aussi des rêves érotique des garçons et de l’éjaculation involontaire mais on ne parle jamais des rêves érotiques des filles qui peuvent aussi provoquer un orgasme (et cela peut aussi mouiller les draps …)

    Est-ce que les filles n’ont pas le droit de savoir qu’elles ont les mêmes possibilités d’excitation sexuelles que les garçons ? Donc les mêmes problèmes ? A mon avis c’est très injuste. J’ai même vu des articles sur des sites catholiques qui insistent beaucoup sur la masturbation des garçons, et qui ne parlent même pas de la masturbation des filles, comme si ça n’existait pas …

    J’espère qu’avec mon article, on pourra aussi bien aider les filles que les garçons à comprendre quoi faire par rapport à la masturbation !

    Et pour répondre à ma façon aux questions de votre post :

    Est-ce qu’il est normal de se masturber et qu’on découvre ses organes ?
    Oui c’est normal, pour garçons ou fille, car ne pas découvrir ses organes et leur fonctionnement à l’adolescence c’est comme si on restait allongé sans faire fonctionner ses jambes jusqu’à l’âge adulte, et qu’on essaye de marcher directement une fois marié.

    Est-ce que c’est un péché ?
    Oui, c’est un péché, à condition de savoir que c’est un péché, c’est à dire que la masturbation que l’on faisait avant de savoir que c’est un péché, n’était pas un péché (par exemple avant de faire sa communion, si on était pas encore au courant de toutes les règles et que personne ne nous en avait parlé avant)

    Que faire avec ça ?
    Décider de ne plus se masturber, rester humble et s’accepter comme pouvant être faible, continuer la lutte même en cas de rechute, la rechute arrivant par faiblesse

    Que dit l’Église catholique ?
    L’Eglise dit que la masturbation détourne la sexualité de la finalité voulue par Dieu et que c’est un acte impur

    PS : Pour ceux qui n’ont pas lu mon post et veulent se confesser mais n’osent pas dire « je me suis masturbé », on peut dire « J’ai péché par impureté, seul, avec mon corps » (formule mise au point avec Cath-modératrice)

    • Cat-modératrice

      Filles

      La pulsion sexuelle féminine est d’autant moins connue que les femmes peuvent rester dans l’ignorance des potentialités de leur corps, alors que les hommes ne le peuvent pas. Les femmes aussi peuvent davantage refouler leurs pulsions, à cause de traumatismes par exemple. Beaucoup de femmes souffrent de difficultés à éprouver du plaisir, et de manque de désir, même si elles sont avec un homme qu’elles aiment.

      Je suis d’accord sur le fait qu’il est important de faire connaître aux filles les pulsions sexuelles qu’elles peuvent éprouver, et le fonctionnement de leur corps, mais il ne faut pas séparer cela des causes de ces pulsions. Le corps féminin est très complexe, et il a une potentialité unique : accueillir le développement de la vie.

      Certaines mères de famille proposent à leur fille adolescente de se faire suivre par une instructrice FertilityCare pour leur permettre de découvrir leur corps. Cela consiste à observer les signes de l’évolution du cycle féminin pour savoir à quelle période on en est, à quel moment est l’ovulation, etc. Cela permet aussi de comprendre pourquoi certaines femmes peuvent être de mauvaise humeur ou déprimées à certaines périodes de leur cycle, et de leur donner des compléments hormonaux pour aller mieux, plutôt que des anti-dépresseurs. 

      Pour les hommes comme pour les femmes, les hormones ont une influence énorme sur le ressenti et le comportement, mais pour les femmes c’est en constante variation. Connaître tout cela peut permettre de mieux se comprendre soi-même, et aussi de mieux comprendre le sens de la pulsion sexuelle.

      Aujourd’hui encore, beaucoup de femmes ne connaissent pas le fonctionnement de leur corps. Les conseillères conjugales qui font les entretiens pré-IVG témoignent que des femmes ou des adolescentes viennent demander un avortement sans savoir comment cette grossesse a pu se produire, et souvent elles sont très heureuse si la conseillère leur explique et leur fait un shéma de leurs organes procréatifs.

      Les ados sont très au courant des différentes méthodes et positions sexuelles, souvent malheureusement ils ont appris ça en regardant des films porno, qui leur montrent une forme de relation sans amour et sans respect mutuel. Mais il ne sont pas toujours au courant du fait que les relations sexuelles sont naturellement prévues pour concevoir des enfants, et ils savent encore moins comment cela fonctionne. Ce n’est pas parce qu’on en parle une fois en SVT…

      La pulsion sexuelle masculine et féminine est quelque chose de très beau, de très noble. Notre corps a été créé pour que la vie puisse jaillir de l’union amoureuse d’un homme et d’une femme. Et nous avons ce désir brûlant parce que c’est quelque chose d’absolument fondamental dans la vie humaine, c’est le sens de notre vie : nous sommes faits pour aimer et pour transmettre la vie, même si tous les humains ne sont pas appelés à aimer en couple, et si l’on peut aussi transmettre la vie autrement que par la procréation.

    • Filippo-modérateur

      Merci pour la précision

      Hélène,

      Merci pour toutes ces informations qui seront certainement utiles à l’un ou l’autre de nos lecteurs et lectrices.

      Je ne voulais pas dire que les femmes ne peuvent pas avoir de pulsion sexuelle puissante. C’était simplement une considération d’ordre générale.

      Concernant le « nombre incroyable de filles (pas forcément catholiques) qui avouent se masturber régulièrement », la masturbation étant le plus souvent un « plaisir solitaire » comme on disait, il est normal que ce soit un sujet qui soit abordé par beaucoup de personnes, puisque sur les forums l’anonymat permet de tout dire et de tout demander.

      Ton commentaire, Hélène, s’adresse surtout aux filles, je remets donc pour elles le lien vers ta question : « Fille catholique qui se masturbe ».

      Je pense qu’il est intéressant pour les garçons comme pour les filles de lire les réponses aux deux questions pour savoir aussi comment ça se passe pour les personnes de l’autre sexe et les difficultés qu’elles peuvent rencontrer.

       

    • ermort

      réponse à « Est-ce qu’il est normal de se masturber »
      Qu’appelez-vous « normal » ?

      De mon point de vue, il serait plus juste de parler de « répandu ».
      Comme avoir un rhume est répandu en hiver, sans être une situation normale.

      La situation normale, c’est la chasteté.
      A tout âge.

      Votre comparaison / jambes qui resteraient inactives est inadaptée.
      En effet, elle induit l’idée que, sur le plan sexuel, il faudrait s’être exercé avant de se marier… C’est ridicule, faux et tordu.
      Ou alors il faudrait accepter que l’on ne se serve pas de ses jambes avant d’avoir à marcher. Apprentissage? Certes. Et pourquoi pas dans le cadre du mariage pour ce qui est de la génitalité? Pourquoi vouloir forcément être performant AVANT ?

  3. ermort

    « se confesser après chaque masturbation »
    Certains vont se sentir invités à se confesser plusieurs fois par jour…

    La formulation devrait peut-être être nuancée ou développée en considérant la fréquence, les habitudes prises, etc. ?
    Avec la question du scrupule aussi.
    Il me semble que, sur ce plan, demander les conseils d’un prêtre ayant du bon sens n’est pas de trop, et peut aider le pénitent.

    • Hélène

      à ermort : pour moi le prêtre
      à ermort : pour moi le prêtre m’a dit de revenir chaque mois, ni plus ni moins, avec ou sans rechute

  4. Sophie D.

    Je ne sais pas si les
    Je ne sais pas si les pulsions sont plus fortes chez l’homme ou la femme. Tant que je n’avais pas découvert la chose, je ne ressentais aucun besoin de le faire, ni aucun manque de ne pas le faire. Mais depuis que j’en ai fait la découverte (j’avais 25 ans) je n’arrive plus à m’en passer. Je pense en revanche que le plaisir est bien plus élevé chez la femme et l’orgasme bien plus puissant.

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