Je suis missionnaire et j’ai du mal à ne pas concevoir que les paroles de Jésus ne soient pas respectées… on ne prend que ce qui fait notre affaire… Je ne suis pas fidéiste mais depuis Vatican11, on doit s’interroger sur ce qui fait la cohérence et la cohésion du Corps du Christ Vivant et Présent. Merci de me répondre. La théologie ancienne incorpore les deux substances mais la théologie actuelle met en acte les deux substances.
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Filippo-modérateur
Communion au Corps et au Sang du Christ ?
Bonjour,
Je ne sais pas si ce que je vais dire répond à vos interrogations.
J’y vois surtout la question de savoir si lors de la communion à la messe, il faut ou pas communier à la fois au Corps et au Sang du Christ.
Avant le Concile Vatican II, c’était effectivement interdit depuis le Concile de Trente.
L’Église nous enseigne qu’en communiant au Corps du Christ ou au Précieux Sang, on communie pleinement à la totalité du Christ.
Le fait de consommer uniquement l’une des deux espèces est effectivement regrettable, dans la mesure où la parole de Jésus est claire sur le sujet, et aussi parce qu’étant des êtres humains, nous avons aussi besoin d’utiliser nos sens pour nous approcher de Dieu.
La communion sous les deux espèces pour les fidèles existe, mais, pour la communion directe au calice, elle est réservée à des occasions exceptionnelles, et uniquement sur l’initiative du curé. C’est le cas par exemple pour la messe du Jeudi saint.
Il faut reconnaître que faire communier directement au calice présente clairement des difficultés au niveau de l’hygiène et de la sécurité. Une personne qui n’est pas habituée risque par exemple de faire tomber le calice, ce qui serait absolument désastreux car bien sûr on ne récupère pas un liquide comme on peut récupérer une hostie tombée à terre.
Une bonne nouvelle : il existe de nombreuses paroisses et communautés ou l’on pratique la communion dite par intinction. Le prêtre ou le diacre trempe l’hostie dans le Précieux Sang, et la dépose ensuite sur la langue du fidèle.
Cela me semble un moyen terme valable pour communier effectivement sous les deux espèces tout en gardant toute la sécurité nécessaire au respect des saintes espèces.
Pourquoi ne pas proposer cela à nos curés et responsables de communauté, au moins pour les grandes fêtes ?
J’espère avoir donné des éléments de réflexion par rapport à cette importante question.
PS : pour aller plus loin, voici un article très complet sur le site officiel de la liturgie catholique francophone.