Dieu est Tout-Puissant et sans défaut. Il sait tout et Il peut tout, Il comprend tout.
Mais sa faiblesse est son amour : son amour pour les êtres humains l’oblige en quelques sortes à se rendre faible. Pour nous sauver, à cause du fait qu’on n’avait pas compris son amour, qu’on a préféré s’éloigner de lui pour faire n’importe quoi, et qu’ainsi le monde est devenu violent et cruel, Il a décidé de devenir un être humain parmis nous, avec toutes les faiblesses de l’humain, à part le péché, la méchanteté.
Jésus est à la fois homme et Dieu, ainsi il a accepté de renoncer à tout son pouvoir et de souffrir, pour que l’on puisse vraiment comprendre son amour pour nous, et pour que l’humanité puisse se réconcilier avec Dieu : comme il est devenu vraiment un homme, son amour envers Dieu a réconcilié les hommes avec Dieu.
Il a ainsi été vulnérable à toutes les méchancetés humaines, il a souffert physiquement et psychologiquement.
Cette faiblesse pourrait-elle elle de l’ordre de l’être ? Dieu existe-t-il depuis toujours et pour toujours ?
Est-ce un point faible moral ? Dieu commetrait-il des actes mauvais ?
Est-ce un point faible psychologique ? Dieu aurait-il des sautes d’humeur ou des moments d’euphorie ? Peut-il souffrir d’une injustice ?
Est-ce un point faible physique ? Peut-il avoir mal dans un corps ?
Dans les commentaires, je constate une ambiguïté classique entre la nature divine et la nature humaine de Jésus.
Dieu, l’essence divine, les trois Personnes divines, y compris donc Jésus dans sa nature divine de Deuxième Personne de la Trinité, ne peut en aucune manière avoir un « point faible », car ce serait projeter sur lui une réalité créée. Toute la création, depuis la chute originelle, présente toutes sortes de « points faibles » : souffrance, mort, imperfections dans l’ordre ontologique (de l’être), moral, psychologique et physique (j’en oublie sans doute).
En Dieu, tout cela n’a aucune place, sa perfection dépasse tout ce que nous pouvons concevoir ou même imaginer, et il nous attire vers lui.
Jésus, dans sa nature humaine, s’est fait vulnérable, pour que la miséricorde de Dieu puisse se déployer pleinement, Dieu se penchant sur sa créature souffrante pour la sauver. La nature humaine de Jésus est créée, elle n’existait avant sa conception dans le sein de Marie. Jésus souffre dans sa psychologie : il est triste à en mourir, avant sa Passion. Jésus souffre dans son corps, comme on le voit dans toute sa Passion.
C’est cette union entre nature divine et nature humaine, dans la personne de Jésus, qui est si difficile à accepter et à comprendre pour les pauvres pécheurs que nous sommes, si limités dans notre vision des choses de Dieu.
Autre chose : la miséricorde de Dieu n’est pas un « point faible ». Elle est au contraire la manifestation la plus haute de son amour pour nous. Elle est plutôt son « point fort » : Dieu n’a pas hésité à se faire homme pour nous sauver, et même à mourir sur une croix pour cela.
Donc, oui, bien sûr, Jésus s’est fait vulnérable. Mais il est incorrect de dire que Dieu a des points faibles. Certes, il n’est pas du tout un Dieu écrasant comme dans d’autres religions, mais justement notre Dieu, révélé par Jésus comme intérieur à tout homme, manifeste une force qui n’est pas celle que nous concevons habituellement, une force écrasante. La seule chose qu’il écrase, c’est le mal qui est en nous, la peur que nous avons de l’approcher, la peur qui nous fait tomber dans le péché, la peur qui nous retient de nous approcher de lui quand nous sommes tombés. Sa force, c’est sa miséricorde.
Dieu est appelé « fort » dans la Bible. Il est très important de bien saisir que cette force est entièrement dédiée à notre bonheur.
Encyclique Dominum et vivificantem, §41 Pourtant, Jean-Paul II a écrit :
« Si le péché a engendré la souffrance, maintenant la douleur de Dieu dans le Christ crucifié acquiert, par l’Esprit Saint, toute son expression humaine. On se trouve ainsi devant un mystère paradoxal d’amour : dans le Christ souffre un Dieu repoussé par sa propre créature : « Ils ne croient pas en moi ! » ; mais en même temps, devant la profondeur de cette souffrance – et, indirectement, la profondeur du péché même « de ne pas avoir cru » -, l’Esprit fait croître à un degré nouveau le don fait à l’homme et à la création depuis le commencement. Dans les profondeurs du mystère de la Croix, l’Amour agit, et cet Amour amène l’homme à participer de nouveau à la vie qui est en Dieu même. »
(Encyclique Dominum et vivificantem, §41)
« Le Seigneur n’est faible que devant la prière de son peuple », a dit le pape François dans son homélie de la messe du 16 novembre.
Bien sûr, il faut bien comprendre le sens de « faible » dans ce contexte. Cela veut dire qu’Il se laisse toujours toucher. Qu’on est sûr qu’Il ne nous abandonnera jamais.
L’Amour Divin sans limite est-il compatible avec vulnérabilité Je suis très mal à l’aise avec ce mot de vulnérabilité de Dieu, oui, Dieu s’est fait homme dans Jésus, cet homme fils de Dieu, comme nous est vulnérable.Mais le Dieu éternel auquel je crois n’est pas seulement présent dans ce Jésus. Dire que Dieu s’est fait vulnérable à travers Jésus, n’est- pas un raccourci dans l’éternité? J’ai besoin de l’Esprit pour m’aider à mieux comprendre ce passage.
Quand on dit « Dieu », est-ce que cela désigne uniquement la nature divine, ou est-ce que cela désigne les 3 personnes de la Trinité dans tout ce qu’elles sont ? Je pose la question sans connaître clairement la réponse.
Marie a été reconnue mère de Dieu par l’Église catholique, et pas seulement mère de l’humanité de Jésus. Jésus est indissociable de son humanité comme de sa divinité.
Tout dépend aussi de ce qu’on entend par « vulnérable ». J’ai cité la parole du pape François qui dit que « Dieu n’est faible que devant les prières de son peuple ». Dieu n’est pas faible, mais Il ne veut pas résister à son peuple. Il veut obéir à ce qu’exige l’amour. Il est amour, Il ne peut rien faire qui aille à l’encontre de l’amour. Dans un certain sens c’est une faiblesse :
Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même. (2e lettre de st Paul à Timothée, 2, 13)
« Il ne peut » : c’est une limite, dans un sens. C’est une faiblesse, et c’est aussi une force.
Cat-modératrice
Dieu a voulu devenir faible pour nous sauver !
Dieu est Tout-Puissant et sans défaut. Il sait tout et Il peut tout, Il comprend tout.
Mais sa faiblesse est son amour : son amour pour les êtres humains l’oblige en quelques sortes à se rendre faible. Pour nous sauver, à cause du fait qu’on n’avait pas compris son amour, qu’on a préféré s’éloigner de lui pour faire n’importe quoi, et qu’ainsi le monde est devenu violent et cruel, Il a décidé de devenir un être humain parmis nous, avec toutes les faiblesses de l’humain, à part le péché, la méchanteté.
Jésus est à la fois homme et Dieu, ainsi il a accepté de renoncer à tout son pouvoir et de souffrir, pour que l’on puisse vraiment comprendre son amour pour nous, et pour que l’humanité puisse se réconcilier avec Dieu : comme il est devenu vraiment un homme, son amour envers Dieu a réconcilié les hommes avec Dieu.
Il a ainsi été vulnérable à toutes les méchancetés humaines, il a souffert physiquement et psychologiquement.
Evangéline
Il a ainsi été vulnérable à
Il a ainsi été vulnérable à toutes les méchancetés humaines, il a souffert physiquement et psychologiquement.
Tout simplement ce soir, je suis interpelée par cette phrase !
Filippo-modérateur
Le terme « point faible » est
Le terme « point faible » est vague.
Cette faiblesse pourrait-elle elle de l’ordre de l’être ? Dieu existe-t-il depuis toujours et pour toujours ?
Est-ce un point faible moral ? Dieu commetrait-il des actes mauvais ?
Est-ce un point faible psychologique ? Dieu aurait-il des sautes d’humeur ou des moments d’euphorie ? Peut-il souffrir d’une injustice ?
Est-ce un point faible physique ? Peut-il avoir mal dans un corps ?
Dans les commentaires, je constate une ambiguïté classique entre la nature divine et la nature humaine de Jésus.
Dieu, l’essence divine, les trois Personnes divines, y compris donc Jésus dans sa nature divine de Deuxième Personne de la Trinité, ne peut en aucune manière avoir un « point faible », car ce serait projeter sur lui une réalité créée. Toute la création, depuis la chute originelle, présente toutes sortes de « points faibles » : souffrance, mort, imperfections dans l’ordre ontologique (de l’être), moral, psychologique et physique (j’en oublie sans doute).
En Dieu, tout cela n’a aucune place, sa perfection dépasse tout ce que nous pouvons concevoir ou même imaginer, et il nous attire vers lui.
Jésus, dans sa nature humaine, s’est fait vulnérable, pour que la miséricorde de Dieu puisse se déployer pleinement, Dieu se penchant sur sa créature souffrante pour la sauver. La nature humaine de Jésus est créée, elle n’existait avant sa conception dans le sein de Marie. Jésus souffre dans sa psychologie : il est triste à en mourir, avant sa Passion. Jésus souffre dans son corps, comme on le voit dans toute sa Passion.
C’est cette union entre nature divine et nature humaine, dans la personne de Jésus, qui est si difficile à accepter et à comprendre pour les pauvres pécheurs que nous sommes, si limités dans notre vision des choses de Dieu.
Autre chose : la miséricorde de Dieu n’est pas un « point faible ». Elle est au contraire la manifestation la plus haute de son amour pour nous. Elle est plutôt son « point fort » : Dieu n’a pas hésité à se faire homme pour nous sauver, et même à mourir sur une croix pour cela.
Donc, oui, bien sûr, Jésus s’est fait vulnérable. Mais il est incorrect de dire que Dieu a des points faibles. Certes, il n’est pas du tout un Dieu écrasant comme dans d’autres religions, mais justement notre Dieu, révélé par Jésus comme intérieur à tout homme, manifeste une force qui n’est pas celle que nous concevons habituellement, une force écrasante. La seule chose qu’il écrase, c’est le mal qui est en nous, la peur que nous avons de l’approcher, la peur qui nous fait tomber dans le péché, la peur qui nous retient de nous approcher de lui quand nous sommes tombés. Sa force, c’est sa miséricorde.
Dieu est appelé « fort » dans la Bible. Il est très important de bien saisir que cette force est entièrement dédiée à notre bonheur.
Cat-modératrice
Encyclique Dominum et vivificantem, §41
Pourtant, Jean-Paul II a écrit :
« Si le péché a engendré la souffrance, maintenant la douleur de Dieu dans le Christ crucifié acquiert, par l’Esprit Saint, toute son expression humaine. On se trouve ainsi devant un mystère paradoxal d’amour : dans le Christ souffre un Dieu repoussé par sa propre créature : « Ils ne croient pas en moi ! » ; mais en même temps, devant la profondeur de cette souffrance – et, indirectement, la profondeur du péché même « de ne pas avoir cru » -, l’Esprit fait croître à un degré nouveau le don fait à l’homme et à la création depuis le commencement. Dans les profondeurs du mystère de la Croix, l’Amour agit, et cet Amour amène l’homme à participer de nouveau à la vie qui est en Dieu même. »
(Encyclique Dominum et vivificantem, §41)
Cat-modératrice
« Le Seigneur n’est faible
« Le Seigneur n’est faible que devant la prière de son peuple », a dit le pape François dans son homélie de la messe du 16 novembre.
Bien sûr, il faut bien comprendre le sens de « faible » dans ce contexte. Cela veut dire qu’Il se laisse toujours toucher. Qu’on est sûr qu’Il ne nous abandonnera jamais.
Bernard Audoin
L’Amour Divin sans limite est-il compatible avec vulnérabilité
Je suis très mal à l’aise avec ce mot de vulnérabilité de Dieu, oui, Dieu s’est fait homme dans Jésus, cet homme fils de Dieu, comme nous est vulnérable.Mais le Dieu éternel auquel je crois n’est pas seulement présent dans ce Jésus. Dire que Dieu s’est fait vulnérable à travers Jésus, n’est- pas un raccourci dans l’éternité? J’ai besoin de l’Esprit pour m’aider à mieux comprendre ce passage.
Cat-modératrice
Quand on dit « Dieu », est-ce
Quand on dit « Dieu », est-ce que cela désigne uniquement la nature divine, ou est-ce que cela désigne les 3 personnes de la Trinité dans tout ce qu’elles sont ? Je pose la question sans connaître clairement la réponse.
Marie a été reconnue mère de Dieu par l’Église catholique, et pas seulement mère de l’humanité de Jésus. Jésus est indissociable de son humanité comme de sa divinité.
Tout dépend aussi de ce qu’on entend par « vulnérable ». J’ai cité la parole du pape François qui dit que « Dieu n’est faible que devant les prières de son peuple ». Dieu n’est pas faible, mais Il ne veut pas résister à son peuple. Il veut obéir à ce qu’exige l’amour. Il est amour, Il ne peut rien faire qui aille à l’encontre de l’amour. Dans un certain sens c’est une faiblesse :
« Il ne peut » : c’est une limite, dans un sens. C’est une faiblesse, et c’est aussi une force.