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Sur le chapitre VI de l’encyclique Redemptoris Missio – Première partie : § 61 à 70

L’Église est missionnaire par nature et toute l’Église est envoyée auprès de ceux qui ne connaissent pas Jésus. Les missionnaires sont des « envoyés spéciaux », mais nous sommes tous associés à la mission. C’est à tous que Jésus a dit : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » (Mt 28, 19), cet appel du Christ est fondamental dans notre identité de chrétiens.

Les jeunes Églises doivent donc elles aussi envoyer des missionnaires, même si elles souffrent d’une pénurie de prêtres.
La communion entre l’Église universelle et les Églises particulières implique cette collaboration.
« Les “jeunes Églises” ont besoin de la force des Églises anciennes, et en même temps celles-ci ont besoin du témoignage et de l’impulsion des jeunes Églises, de sorte que chacune de ces Églises puise dans les richesses des autres. »

Une religieuse et une jeune femme discutent dans une église

Le rôle des évêques

Le Concile Vatican II affirme que les évêques « ont été consacrés non seulement pour un diocèse, mais pour le salut du monde entier. » (décret Ad gentes). Les évêques doivent donc avoir une préoccupation constante pour l’activité missionnaire, « qui est la charge la plus importante et la plus sacrée de l’Église » (ibid.). Ils doivent veiller « à ce que l’activité apostolique [de leur diocèse] ne soit pas limitée aux seuls convertis, mais à ce qu’une juste part d’ouvriers et de subsides soit destinée à l’évangélisation des non-chrétiens » (ibid.).

Saint Jean-Paul II insiste pour que les Églises particulières s’entraident dans leurs besoins, que ceux qui ont besoin de recevoir des missionnaires en envoient quand même à l’étranger, pour un enrichissement mutuel et une plus grande communion. Il souhaite aussi un effort généreux de la part des diocèses mieux pourvus en prêtres, pour parvenir à une meilleure répartition du clergé dans le monde.
 

La vie consacrée et le sacerdoce au service de la mission

Missionnaires et instituts « ad gentes »

Le concile Vatican II ayant rappelé que c’est l’Église entière, en chacun de ses membres, qui est missionnaire, il est nécessaire de redire quelle est la mission spécifique des missionnaires, c’est-à-dire des personnes qui consacrent leur vie à Dieu pour faire connaître le Christ aux païens, c’est-à-dire à ceux qui ne connaissent pas Jésus.

Il s’agit d’une vocation spéciale, semblable à celle des premiers apôtres. Cette vocation exige du missionnaire « un don sans limites de ses forces et de son temps » au service de l’évangélisation, de l’annonce de la Bonne Nouvelle à ceux qui ne la connaissent pas.

Les instituts missionnaires doivent rester fidèles au charisme de leur origine, suscité par l’Esprit Saint, et doivent préparer et former correctement les missionnaires qu’ils envoient.
Les évêques eux-mêmes doivent veiller à ce qu’un institut se trouvant dans leur diocèse soit fidèle à son charisme d’origine.

« Que les missionnaires, hommes et femmes, qui ont consacré toute leur vie à témoigner du Ressuscité parmi les nations, ne se laissent donc pas effrayer par des doutes, des incompréhensions, des refus, des persécutions. Qu’ils réveillent la grâce de leur charisme spécifique et reprennent leur route avec courage, en préférant – en esprit de foi, d’obéissance et de communion avec leurs Pasteurs – les postes les plus humbles et les plus difficiles ! »

Prêtres diocésains pour la mission universelle

Tous les prêtres doivent être habités par les besoins de la mission universelle, et ceux qui vivent dans une zone à minorité chrétienne doivent tout particulièrement être « mus par un zèle et une volonté missionnaires particuliers ». Ils doivent se tenir prêts à être envoyés au-delà de leur milieu d’origine, et à tout quitter pour faire connaître le Christ.

Les prêtres Fidei donum qui acceptent de quitter leur diocèse pour aller en terre de mission contribuent à la communion entre les Églises, et eux-mêmes reçoivent beaucoup de ces missions. Les prêtres ainsi envoyés par leur évêque doivent être très bien formés et avoir une grande capacité d’adaptation.

La fécondité missionnaire de la consécration

À la suite du concile Vatican II, saint Jean-Paul II incite les instituts de vie contemplative à fonder des communautés dans les jeunes Églises des pays de mission, pour rendre « parmi les non-chrétiens, un magnifique témoignage de la majesté et de la charité de Dieu, et de l’union dans le Christ » (décret Ad gentes). Ce témoignage sera particulièrement bien reçu dans les régions du monde qui accordent une grande valeur à la vie contemplative, à l’ascèse et à la recherche de l’Absolu.
Saint Jean-Paul II invite aussi les instituts de vie active à envisager d’étendre leur activité auprès des non-chrétiens, pour faire découvrir les valeurs évangéliques.

Chapitre I : Jésus-Christ, l’unique sauveur
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Voir aussi :
Moines et moniales, des évangélisateurs ?
Un évêque ça sert à quoi ?

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