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Noël nous interroge sur notre présence à Dieu. En effet, Noël est la grande fête de la venue de Dieu dans notre monde, et donc de la Présence définitive de Dieu, non seulement de manière spirituelle, mais aussi sous forme corporelle. Jésus vient avec un corps d’homme, un corps de chair. C’est ce que l’on appelle l’Incarnation. Cette personne humaine, Jésus, vient vers moi, autre personne humain, pour me rencontrer et cheminer avec moi, même si je ne le vois pas matériellement, comme le voyaient ses contemporains.

Mais moi, lui suis-je présent ? Il a pris la peine de venir en ce monde et de se faire homme pour moi. Célébrer Noël, c’est rendre gloire à Dieu pour sa présence chaque jour de notre vie, ici sur cette terre, dans nos cœurs et dans toutes sortes de réalités : nos frères baptisés, les pauvres et les petits, nos prêtres, les sacrements, l’Eucharistie… et bien sûr dans notre prière.

Noël est le moment de supplier Dieu de nous rendre davantage présents à sa Présence. Notre vie, souvent bien remplie, peut nous détourner de cette Présence, car Dieu est discret et ne s’impose pas. Sans un petit effort de notre part, Il restera inaperçu, et Noël ne portera pas son fruit en moi.

La Présence de Dieu dans notre monde, par la naissance de Jésus, est un événement qui a radicalement changé le cours de l’Histoire en général, et qui a pour but de changer mon histoire personnelle en particulier. Si j’ouvre la porte, il fera bien plus que manger un repas avec moi, il va me remplir de sa présence et changer ma vie selon la force de mon désir, pas moins.

Saint Bernard parle de la triple venue du Christ :

  • dans la chair il y a 2000 ans : c’est ce que nous célébrons à Noël
  • tous les jours de ma vie dans mon cœur, spécialement dans la prière et l’Eucharistie
  • le jour où tout sera accompli et que nous attendons dans la joie. C’est ce qu’on appelle la Parousie, mot issu d’un mot grec qui signifie justement « Présence ». Ce sera le jour où Dieu sera « tout en tous ». Toute l’Église crie vers lui, pour que ce jour arrive. C’est le cri de l’avant-dernier verset de l’Apocalypse : « Amen, viens, Seigneur Jésus ! »

Noël est le premier de ces trois pas vers l’ultime étreinte. C’est celle que Dieu et nous-mêmes désirons. C’est celle où il nous serrera sur son cœur. C’est celle où nous serons enfin délivrés de toutes les limitations de ce monde, pour réaliser notre vocation : être amour comme Dieu est Amour, avec lui et en lui.

Voir aussi : Vivre dans la présence de Dieu

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