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La fête liturgique du baptême de Jésus est célébrée le deuxième dimanche après Noël, et clot le temps liturgique de Noël. Lors de cette fête, on lit l’Évangile rapportant l’événement, et on lit la parole du Père à son fils, qui dans les trois Évangiles comporte la mention : « en toi je trouve ma joie », selon la nouvelle traduction liturgique.

Il est intéressant de voir que dans le texte grec, la mention est : « je trouve toute mon ευδοκηω ». « Eudokéau », en grec, est un verbe qui a plusieurs acceptions, dont les principales sont : « se complaire » ou bien « agréer » ou encore « prendre son plaisir ».

Dans l’Ancien Testament, Dieu dit : « Mes délices sont d’être avec les en­fants des hommes. » (Prov. 8, 31). Saint Alphonse de Ligori écrit : « Le paradis de Dieu, pouvons-nous dire, c’est le cœur de l’homme. Dieu vous aime ? Aimez-le. Ses délices sont d’être avec vous ? Mettez vos délices à rester avec lui, à passer votre vie entière en sa tout aimable compagnie, qui sera, vous l’espérez bien, le charme de votre éternité. »

On peut donc se dire : quel est l’homme dans lequel Dieu peut par excellence trouver ses délices, sinon en Jésus lui-même ?

Tenant compte de cela, on pourrait traduire la parole du Père à Jésus de cette manière : « En toi je trouve mes délices », mais de nombreuses autres traductions sont possibles, c’est tout l’intérêt d’avoir le mot original pour pouvoir saisir la richesse de ce que Dieu nous dit, la symphonie de sa parole.

Réjouissons-nous de pouvoir contempler cette relation « amoureuse » entre Jésus et son Père, et car c’est aussi à nous que le Père adresse cette parole, c’est nous qu’il veut serrer contre son cœur.

Le baptême de Jésus par Joachim Patenier

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