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Pourquoi le célibat ?

Bonjour !

J’en parle pas mal autour de moi mais aucune réponse ne trouve grâce à mon cœur… J’ai 28 ans, autour de moi beaucoup commencent leur vie de couple ou sont déjà parents d’un voire plusieurs enfants.Depuis toujours j’ai su que pour moi tout allait être difficile et c’est le cas… Je tombe amoureuse de garçons non disponibles dans leur tête ou alors un brin manipulateur. Pourtant ma demande au Seigneur est simple : rencontrer quelqu’un avec qui partager ma foi. Quelqu’un de simple et de sincère surtout.
A quoi bon être sur terre si on ne vit pas de sa vocation ? Je veux dire que si j’avais été appelée à la vie religieuse j’y répondrais ! Mais ce n’est pas le cas. Alors si ma vocation est le mariage que faire de ce temps. Dans l’église comme au sein de ma famille j’ai l’impression d’être le vilain petit canard. Toujours 4 ou 5 trains de retard. Est-ce que le problème vient de moi ? Suis-je punie par Dieu ? On me dit de prier mais je n’ai plus le cœur à le faire. Tout est tellement simple pour certains. Pourquoi cette souffrance ? Dans quel but ?
Merci d’avoir pris le temps de lire ma “révolte” !
Fraternellement,
M-A

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  1. Cat-modératrice

    Bonsoir Audrey,

    Bonsoir Audrey,

    Je pense que de nombreuses personnes portent les mêmes questions et la même révolte que vous. Vous êtes loin d’être la seule à ne pas avoir trouvé votre place à 28 ans. Je sais pour l’avoir vécu que cette situation est très douloureuse.

    Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une punition de Dieu ! C’est plutôt une participation à la Croix… Toute souffrance peut être unie à la souffrance de Jésus sur la Croix. Pas seulement les maladies, les persécutions, etc.

    Notre vocation, c’est d’aimer. Alors nous sommes plutôt faits pour aimer de telle ou telle manière, mais quelles que soient les circonstances, nous pouvons toujours nous donner et aimer. Des chrétiens ont passé des années de leur vie en prison politique, ce qui n’était pas leur vocation à l’origine, et ils ne sont pas devenus fous car ils ont utilisé ce temps pour approfondir leur union à Jésus, et ils en ont profité pour aimer leurs co-détenus, les soutenir et témoigner de Jésus. 

    C’est en aimant et en se rapprochant de Jésus que l’on trouve le bonheur, même si c’est un bonheur douloureux. Et c’est aussi en se rapprochant de lui que l’on se prépare le mieux à rencontrer un conjoint, le jour venu. Je me suis mariée à 35 ans, mais je n’étais pas du tout sûre que Dieu veuille me donner un époux. J’étais prête à accepter de vivre le chemin de croix de la solitude aussi longtemps que Dieu voudrait, et c’est ainsi que mon cœur a pu être prêt le jour venu.

  2. Zambaux

    bonsoir Audrey, vous avez
    bonsoir Audrey, vous avez déjà eu un bel éclairage de notre amie là ! j’aime cette “image” de participation à la Croix de Notre Seigneur. Moi même j’ai 37 ans et je suis toujours célibataire…. c’est vrai que ce n’est pas facile parfois de vivre seul, sans personne à qui parler, à qui dire je t’aime…. mais je crois réellement que ce célibat est une vocation. N’oubliez jamais que pour le Seigneur “un jour est comme mille ans”. Je vous invite à prier le chapelet et la si belle prière d’abandon du Bienheureux C de Foucauld. Jésus entendra votre appel. Quant à moi je vous porterai dans mes prières. Fraternellement

    • Audrey

      Merci pour vos prières…
      Soyez assuré des miennes ! Et merci aussi pour la prière de C de Foucauld je ne connaissais pas.
      Fraternellement,
      M.A

  3. Filippo

    Des milliers de vilains petits canards !!!

    J’ai une “bonne nouvelle” pour toi : tu n’es certes pas seule ! Peut-être que dans ta famille et tes amis, tu ne vois pas beaucoup de célibataires en souffrance, mais pourtant il y en a des milliers ou des millions !

    Déjà, il peut être bon pour toi de te dire que des milliers de chrétiens hommes et femmes crient chaque jour leur souffrance vers Dieu pour exactement la même raison que toi. Je trouve qu’il est réconfortant de se dire : “Même si je ne les connais pas, je sais que j’ai des milliers de frères et sœurs comme compagnons de galère, et qu’ils prient aussi pour moi.”

    La sensation d’être un “vilain petit canard” est très puissante aujourd’hui comme hier. Aujourd’hui, de plus, ne pas être “en couple” semble du dernier ringard. Cependant, le Seigneur nous invite à vivre ici et maintenant. Il s’agit de réaliser un subtil alliage entre mon action et celle de Dieu.

    Si je compte sur lui pour que mon conjoint m’arrive tout chaud dans le bec, il faut que je comprenne que Dieu passe aussi par moi, il veut que je prenne des moyens concrets : s’inscrire sur un site de rencontres sérieuses (tu l’as peut-être déjà fait sur ce site), tenter d’élargir son cercle d’amis en y incluant autant de garçons sérieux que possible… donc avoir de l’imagination et de l’initiative.

    Si je compte au contraire trop sur moi, je risque d’en venir à la “chasse au mari”. Certains célibataires ne se rendent pas compte qu’ils sont insupportables car ils manifestent trop violemment leur désir et ne respectent plus la liberté de l’autre. On peut comprendre cela comme une expression de leur souffrance, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut le justifier. De plus, cette façon de faire est un manque de confiance en Dieu, qui donne à chacun ce qu’il lui faut en temps voulu.

    Donc je collabore avec Dieu. Je fais ma part en cherchant humblement le contact avec des personnes disponibles, et je laisse à Dieu sa part, sûr qu’il me conduit par le meilleur chemin.

    Avant que j’oublie : un père spirituel est souvent une bonne aide pour prendre du recul et s’épancher en confiance sur ce que l’on ressent.

  4. Audrey

    Merci beaucoup d’avoir pris
    Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à ce message. J’ai retenu pas mal de choses et d’idées. Un prêtre m’avait déjà conseillé de demander un accompagnement spirituel. Je ne suis pas catho depuis très longtemps et je n’ai aucune idée de comment trouver un accompagnateur…
    Il me faut également trouver une engagement associatif car j’ai bcp d’attention et d’amour à donner et je trouve ça dommage de tout garder dans l’attente de LA rencontre.

  5. Filippo

    Alors, on peut déjà remercier

    Alors, on peut déjà remercier le Seigneur avec toi pour ta conversion. J’espère que tu as une paroisse ou une communauté fervente (ou les deux !) pour te soutenir dans ta nouvelle vie.

    Je connais un certain nombre de convertis, ou reconvertis, et cela ne va pas de soi. Il n’est pas facile d’intégrer cette nouvelle famille que constitue l’Église. Les membres sont si variés et sont au moins aussi pécheurs que ceux qui n’en sont pas. Je n’accuse personne, je suis de ceux-là.

    Habituellement, pour l’accompagnement spirituel, c’est une question de ressenti. Tu rencontres un prêtre avec qui tu accroches bien, tu rencontres une femme chrétienne expérimentée dans la foi, consacrée ou non, et tu te dis que ça pourrais valoir la peine d’essayer. Ensuite, tu peux prier un peu avant de faire ta demande. Si le bon Dieu veut que ce soit cette personne qui t’accompagne, ça se fera. Comme toujours, rien n’est écrit d’avance. Il y a des gens qui tombent tout de suite sur LE père spirituel qu’il leur fallait et qui le gardent des années. Pour d’autres, ce sera temporaire ou bien il y aura des temps plus ou moins long où il faudra prendre patience.

    En tout cas, c’est toujours une grande marque d’humilité que d’accepter de se soumettre ainsi à une personne qui va représenter le Seigneur pour toi. Le Seigneur est toujours attentif à ce geste qui lui montre combien tu remets vraiment ta vie entre Ses mains.

    L’accompagnement spirituel est une des très grandes richesses de notre Église. Tant de gens se sentent si délaissés, si abandonnés. Et nous nous avons un Père qui nous aime, et qui nous donne l’Église pour prendre soin de nous jour après jour, nous donner la nourriture spirituelle nécessaire pour notre route sur cette terre. Nous pouvons prier pour tous ceux qui exercent ce beau ministère dans l’Eglise.

    Voilà ce qui me vient. J’espère que ça pourra t’aider, ou bien d’autres personnes.

    • Cat-modératrice

      Une petite précision par
      Une petite précision par rapport à ce que tu viens d’écrire, Filippo.

      Tu parles de “se soumettre” à l’accompagnateur spirituel, mais je suppose que tu seras d’accord avec moi si je précise qu’être suivi par un accompagnateur spirituel n’entraîne pas un devoir d’obéissance comme dans la vie religieuse !

      L’accompagnateur spirituel nous aide à avoir un regard plus objectif sur ce que nous vivons, et à voir les choses dans la lumière de l’Évangile. Il nous aide à discerner les actes de Dieu dans notre vie et la direction que Dieu semble vouloir nous indiquer.

      Généralement, l’accompagnateur spirituel nous aide à nous poser les bonnes questions et à trouver les réponses nous-mêmes, plutôt que de nous dire ce que nous devons faire.
      Parfois il nous donne des conseils précis, mais si ces conseils vont à l’encontre de notre conscience ou de notre bon sens, nous n’avons jamais obligation de les suivre.

      Qu’en penses-tu Filippo ?

      • Filippo

        accompagnateur et non supérieur

        Oui, c’est bien ainsi que je le conçois. Un accompagnateur “marche à côté” de moi. Un supérieur me donne des ordres. Parfois l’accompagnateur peut donner des conseils appuyés, mais ce n’est pas, et de loin, le cas le plus fréquent.

        Il est une aide précieuse tant dans les périodes de discernement que dans les périodes de “désert”, où l’on a l’impression qu’il ne se passe rien. Mais Dieu agit secrètement le plus souvent, non à la manière du monde. Il ne nous donne pas de “plan de vocation” à 5 ans, comme si c’était un plan de carrière. Il modèle notre cœur sans même que nous nous en aperçevions, et il nous prépare ainsi à recevoir des cadeaux plus visibles.

        Moi je rends grâce parce qu’après un très long temps vers la vie consacrée, une si longue attente, on m’a finalement écarté de cette voie et je me suis marié. Le Seigneur ne m’a pas oublié, même s’il m’a d’abord aiguillé vers une toute autre voie que le mariage. Mes pères spirituels ont été des aides discrètes mais précieuses sur ce chemin.

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