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Est-ce que les êtres les plus mauvais sur cette terre ont quand même la faculté de pouvoir changer un jour ?

Peut-être suis-je terriblement naïve, mais est-ce possible qu’un être humain profondément mauvais puisse changer un jour ?
Il semblerait que le diable lui même a décidé d’être mauvais pour l’éternité et qu’il ne se repentira jamais. Mais qu’en est-il des êtres humains ?
Je connais des êtres mauvais, manipulateurs, qui changent et détournent les autres, qui propagent des mensonges, des calomnies sur des personnes qu’ils détestent par pur méchanceté ou par jalousie, qui vont jusqu’au procès, jusqu’au scandale, jusqu’au mensonge, au point où l’on a l’impression que ça ne pourra jamais changer, et seulement empirer.
Mais est-ce que ces personnes sont capables de changer un jour ? Seules ou avec l’aide de quelqu’un ? Comment les croire ? Comment avoir confiance si cela arrive ?

Tant de questions mais en résumé, est-ce qu’un être mauvais restera toujours mauvais ou est-ce qu’il faut se risquer à aller puiser au fond de lui/elle le petit reste d’humanité ou d’amour qui peut lui rester, afin de le faire fructifier ? Et comment savoir, si cela arrive un jour, que ce sera sincère ?

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  1. Cat-modératrice

    Bonjour Adélaïde, voilà une

    Bonjour Adélaïde, voilà une question bien douloureuse pour les chrétiens qui ne supportent pas qu’un être humain puisse être perdu…

    Les êtres humains ne sont jamais figés, ni dans le mal, ni dans le bien, jusqu’à la mort. Nous sommes différents des anges qui ne peuvent pas changer, car lorsqu’ils ont fait leur choix, ils avaient une connaissance parfaite, et ils avaient toute la force nécessaire pour suivre leur décision.

    La Bible, l’histoire de l’Église et l’histoire du monde sont pleins d’exemples de personnes qui ont changé radicalement, en bien ou en mal. Moi-même j’en connais, dans les deux sens. D’ailleurs j’ai vu plus de changements vers le bien que de changements vers le mal. Malheureusement, je connais aussi beaucoup de personnes qui sont resté enfermées dans le mal.

    Il y a le mystère de la liberté humaine, qui fait que certaines personnes restent bonnes, même quand elles ont subi le pire, et d’autres s’enfoncent dans la haine. La colère n’est pas toujours maîtrisable, mais dans la haine, il y a toujours une part de liberté qui entre en jeu. Personne, même avec la pire des maladies psychiques, n’est obligé de haïr, même si on ne contrôle pas toujours la révolte, l’agressivité ou la colère.

    Cependant, chaque fois que l’on cède à la haine, on s’y enfonce un peu plus, et on perd un peu de sa liberté. Comme certains nazis à qui, la première fois, cela coûtait beaucoup de traiter les prisonniers d’une manière inhumaine, et ensuite cela devenait un automatisme, et ils se persuadaient que c’était vraiment juste de traiter ces personnes ainsi. Mais pour en venir là il faut un premier acte de volonté, de consentement au mal. Ensuite on risque de devenir peu à peu esclave du mal, sans qu’il ne soit plus nécessaire d’accepter à nouveau, cela devient automatique. Et la conscience est de plus en plus obscurcie aussi.

    Alors, seul l’amour peut renverser cela. Il y a des personnes qui ont une expérience mystique qui change toute leur vie (ex : saint Paul, et bien d’autres ensuite). Mais le plus souvent Dieu passe par les êtres humains pour transmettre son amour.

    Donc, pour répondre à tes questions, il ne faut jamais désespérer de quelqu’un, mais ce n’est pas forcément à la même personne d’accompagner jusqu’au bout celui qui se débat avec le mal. Quand on prend à cœur la destinée de quelqu’un qui est en partie plongé dans les ténèbres, c’est un combat usant, dont on sort rarement sans blessure.
    Parfois il faut avoir la sagesse de laisser la personne suivre son chemin, en priant pour que Dieu envoie quelqu’un d’autre sur sa route. Parfois, au contraire, Dieu nous donne la force de poursuivre longtemps aux côtés de cette personne, quand il y a une relation spéciale, que la personne est meilleure avec nous qu’avec les autres. Il y a toujours un discernement délicat à poser.

    Comment être sûr que la personne a changé ? Déjà, les gens ne passent pas toujours de tout noir à tout blanc, comme saint Paul qui persécutait Jésus, et la seconde d’après est devenu le plus grand apôtre de tous les temps. Jésus n’a pas peur des ténèbres, et Il peut commencer à s’introduire dans un cœur en y côtoyant le mal, contre lequel Il va lutter, mais Il a tout son temps. La personne peut faire une découverte profonde de l’amour de Dieu, prendre conscience de la beauté du bien et de l’amour de Dieu, commencer à les désirer, tout en étant incapable de changer de vie et de réactions tout de suite. Dans ce cas-là, si la personne se met à désirer le bien et à souffrir de faire le mal, pour Dieu tout change, mais pour les victimes de la personne rien ne change ! La personne peut aussi avoir des rechutes, des découragement, des moments où elle affirme sincèrement qu’elle a changé, et d’autres où elle se dit qu’après tout, elle est bien bête de renoncer à son intérêt propre pour une illusion.

    Donc il faut faire preuve de la plus grande prudence ! Jésus dit : « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; montrez-vous donc prudents comme les serpents et candides comme les colombes. » Dans notre sujet, cela veut dire qu’il faut toujours croire que la personne peut devenir meilleure, mais qu’il faut prendre les moyens de se protéger. C’est le pire service à rendre à une personne qui n’a pas encore totalement choisi le bien, que de lui donner l’occasion de nous faire du mal par notre naïveté. Cela peut causer le désespoir de la personne, si elle est dans une période de combat entre le bien et le mal, et cela peut la pousser à renoncer à ce combat trop douloureux.

    Donc cette personne ne peut pas exiger que tu la croies sur parole, après tout ce qu’elle a fait. Même si cette personne est sincère, elle est sûrement encore trop fragile, et c’est dangereux pour son propre cheminement que tu lui fasses confiance trop vite. C’est dangereux aussi pour ta relation avec cette personne, car si tu fais confiance trop vite et que tu subis une trop grande blessure, cela peut finir par rendre impossible la relation. Il faut avoir de véritables signes du changement dans la vie réelle et dans l’attitude de la personne, des changements qui durent, et pas seulement des paroles.

    Étant donné que chaque situation est différente, et que tu ne nous en dis pas beaucoup, peut-être que ma réponse ne peut pas s’appliquer à la personne dont tu parles.

  2. fratre-philippe

    Est-ce que les etres les pluus mauvais..
    Il ne nous appartient pas de changer les coeurs,nous sommes trop faibles pour cela.Meme si nous devenons un parfait instrument du Seigneur,c’est Lui et Lui seul qui peut agir!Cela demande une dose d’humilité hors du commun,que seul Jésus peut nous accorder.En attendant,il convient d’interdéder,de prier,d’offrir toutes nos souffrances pour cette conversion,et de rester prudent et d’éviter soigneusement d’étre la victime,à moins que cela soit la volonté de Dieu.

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