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Mots-clés blog : Résurrection

Le monde a besoin de témoins qui voient le bien

Il est encore plus important d’annoncer le bien, l’espérance, la beauté, que de dénoncer le mal. Bien plus important. Être conscient du mal en nous-même ou au sein de notre Église est aussi vraiment nécessaire, car le salut1 suppose la prise de conscience du péché et la volonté de s’en détourner2. Mais le monde manque beaucoup plus d’annonciateurs du beau et de l’espérance que de dénonciateurs du laid et du mal. 

Toute les fois où j’ai pris le train entre Aix-en-Provence et Marseille, j’ai vu un message incomplet. En haut d’un immeuble, il est écrit en immense : « Christ est mort pour nos péchés ». C’est vrai, mais si on n’annonce que cela, ceux qui vont nous croire vont tomber dans la dépression ou la révolte. Blaise Pascal a écrit : « Il n’est pas bon que l’homme connaisse sa misère s’il n’en connaît le remède. »

Le tombeau vide

Temps de lecture estimé : 4 min.

Pierre sortit donc, ainsi que l’autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble. L’autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau. Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre ; pourtant il n’entra pas. Alors arrive aussi Simon-Pierre, qui le suivait ; il entra dans le tombeau ; et il voit les linges, gisant à terre, ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête ; non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. Alors entra aussi l’autre disciple, arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. (Jean 20, 3-8)

Le tombeau de Jésus vide au matin de Pâques

Qu’a vu Jean (« l’autre disciple ») pour croire ? Qu’a-t-il vu que Pierre n’avait pas vu ? Il voit le tombeau vide. Il ne voit pas le corps de Jésus, le signe de mort qu’il pensait trouver malgré la promesse de Jésus.

« Il vit et il crut ». Que crut-il ? Crut-il en la fin des épreuves ? En ce cas, il aurait cru en vain, jusqu’au moment de sa propre mort.

Le premier jour de la semaine : lundi ou dimanche ?

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Devenu une composante parfaitement intégrée de la culture courante de l’Occident, le fameux week-end anglais (breton chez Astérix), la « fin de semaine » en français du Québec, est constitué, comme chacun sait, du samedi et du dimanche.

Pour les chrétiens, cette vision n’est pas juste, car il y a une mention qui passe souvent inaperçue dans la prière eucharistique qui est dite par le prêtre chaque dimanche à la messe :
« Dans la communion de toute l’Église, en ce premier jour de la semaine, nous célébrons le jour où le Christ est ressuscité d´entre les morts. »

Mais pourquoi la mention « en ce premier jour de la semaine » ?

Et en quoi est-elle importante pour nous ?

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » : Éloge du fidéisme ?

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,19-30 :

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

[…] Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n’était pas avec eux quand Jésus était venu.

Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Les deux femmes au Sépulcre, icône du XVIIe siècle

« Les ténèbres ne l’ont pas saisi » !

Jésus, le Christ, est ressuscité d’entre les morts, Il nous transmet sa Vie !

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Le Christ, que « le Père n’a pas épargné » en faveur de l’homme, et qui, dans sa passion et le supplice de la croix, n’a pas été l’objet de la miséricorde humaine, a révélé dans sa résurrection la plénitude de l’amour que le Père nourrit envers lui et, à travers lui, envers tous les hommes. « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». Dans sa résurrection, le Christ a révélé le Dieu de l’amour miséricordieux justement parce qu’il a accepté la croix comme chemin vers la résurrection. Et c’est pourquoi, lorsque nous faisons mémoire de la croix du Christ, de sa passion et de sa mort, notre foi et notre espérance se fixent sur le Ressuscité : sur ce Christ qui, « le soir de ce même jour, le premier de la semaine… vint au milieu de ses disciples » au Cénacle ou « ils se trouvaient,… souffla sur eux, et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Bx Jean-Paul II, encyclique Dives in Misericordia, § 8)

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » dit Jésus (Jean 15.13). Mais le Christ ne nous propose pas une tragédie grecque où le désespoir est légèrement éclairé par la beauté de gestes nobles ou d’amours passionnés.

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