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Faut-il donc se réjouir de la souffrance?

Bonjour à chacun,
J’ai 26 ans célibataire évidemment -malheureusement-, elevée et grandi dans la foi. J’ai toujours eu la naiveté de penser que si j’étais sage et obéissante Dieu m’exaucerait en tout point de ma vie. N’est-il pas le Père bienfaisant qui bénit abondamment ceux qui l’aiment? A l’école aussi j’etais bonne élève fierté de mes parents.Parcours quasi sans embûches, je suis presque sur diplômée, jolie, chaleureuse,(à ce qu’on dit le fameux tout pour plaire) participe groupes prières jeunes pélé etc etc etc …Je suis surtout au chômage depuis l’obtention de mon diplome et il y’a un an et desesperement célibataire.

J’ai parcouru l’ensemble des sites chrétiens sur la question. Quand on a 26 et que depuis ses 6 ans on ne rêve qu’à se marier fonder une famille, lire à peu près partout que finalement, ceux qui cherchent( beaucoup pour les plus chanceux),en moyenne se marient vers la fin de la trentaine voire la quarantaine, ce n’est pas encourageant du moins pour moi. Même si c’est faux, je trouve cela sadique d’avoir planté ce désir en nous si tot alors que ça n’est pas dans Ses plans de nous voir mariés plus tôt. Dans mon cas, tous ceux qui ne souhaitait pas particulièrement ce choix de vie sont soit en couple soit marié soit avec des enfants, heureux. Tous n’ont pas fait le choix de Dieu.Des fois je me demande si c’est qui m’a conduit là. Je ne désire pas être une super héroine. Dieu accorde très bien toutes ces choses à ceux qui ne le prient pas, qui ne le calculent pas.Nous autres, qui sommes nous…Je suis la risée, et je dois en être contente?Réjouissez vous Soyez dans l’allegresse si vous etes traités injustement à cause de Moi. Je n’en suis pas là et je ne suis plus sure de vouloir être là. Ma foi n’est pas pure je le sais, ni mon amour pour Dieu non plus, car je pense pas que si c’était pour vivre tout cette souffrance dès le début j’aurai signé.D’autant que quand on voit le parcours des gens….Certains vivent très bien leur vie jusquà un moment,profitant de l’existance, puis un beau jour Dieu se révèle à eux et ils sont de facto pardonnés pour tout ( parabole du fils prodigue, moi je serai plutot le fils ainé).A quoi bon alors? Tout est perverti par ma vision de Dieu ?D’accord j’appelle à l’aide pour qu’Il me réponde le Seigneur toutPuissant et c’est toujours le grand silence, le grand mystère que je ne comprends pas malgré ma bonne volonté.Je suis lasse ! Pourquoi ce désir si jeune, pourquoi? Maintenant il m’arrive de penser qu’une fois mariée je ne pourrai avoir d’enfants.Que mon futur mari ou moi seront stériles de sorte que ca soit une souffrance de plus à offrir à Dieu en vue d’ augmenter en sainteté. Voilà à quel point la souffrance m’a perverti sur l’amour de Dieu et toutes mes lectures là dessus. Voilà! Bonheur douloureux n’est pas bonheur.J’aurai aimé profité de la vigueur de ma jeunesse pour élever mes enfants.Si ils arrivent à 40 ans je ne sais pas si je serai heureuse.Je dirai toujours ocntinuellement pourquoi tu as fait ça? Sauf si miracle avant…bref ma vie passe et rien ne s’y passe. Si j’abandonne c’est l’enfer et Satan. Il est plus juste de dire que je suis assise au milieu de deux chaises. Dieu sait que j’attends sa manifestation,son miracle et Il se cache et moi je suis triste, seule, comme beaucoup. Dur dur de toujours voir en cela de l’Amour. Je ne me suicide pas uniquement parce que ca chagrinerait trop ma famille et parce que c’est interdit pas l’Eglise au plus haut.Sinon je ne serai plus là, souffrir pour souffrir, ou pour utiliser le jargon souffrir pour offrir…Faut croire que tout le monde ne peut être saint et dans ce cas, tant pis pour les faibles (comme moi qui suis lasse et ne sait plus comment penser pour ne pas abandonner)

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16 commentaires

  1. Filippo-modérateur

    Bonjour,

    Bonjour,

    Je ne suis pas sûr de comprendre. Quand vous dites : « J’ai toujours eu la naiveté de penser que si j’étais sage et obéissante Dieu m’exaucerait en tout point de ma vie. », est-ce que ça veut dire que vous êtes toujours dans cet état d’esprit ?

    Quand vous vous identifiez au frère aîné de la parabole, est-ce que ça veut dire que vous ne comprenez pas l’attitude du père envers lui ?

    Je pose cette question parce que nous avons tous forcément une image de Dieu, et que je ne comprends pas exactement où vous en êtes à ce niveau, alors que ça pourrait être une piste pour arriver à surmonter cette violente révolte que vous éprouvez.

    • Ingrid8888

      Bonsoir,
      Bonsoir,
      Lorsque je dis « J’ai toujours eu la naiveté de penser que si j’étais sage et obéissante Dieu m’exaucerait en tout point de ma vie. », c’est un peu ironique car je pense avoir compris qu’il ne faut pas aimer Dieu dans le seul but d’avoir en retour ses bénédictions. Je ne suis plus dans cet état d’esprit et c’est assez douloureux car pendant très longtemps, j’ai été façonné par cela. Une auteure parle très bien de cette sorte de “contrat”de certains chrétiens: ils pensent que s’ils obéissent à Dieu et ils seront bénis abondamment,protégés de tout. la Bible parle du sommeil du Juste aussi, entre autres…Cela rejoint un peu le fils ainé de la parabole. Il a toujours fait tout ce que son père désirait et attendait de lui, sans jamais le décevoir. Pourtant ça n’est pas pour lui qu’on organisât la fête.Ce fut pour son frère. L’attitude du père pour le fils ainé pour ma part, je ne la trouve pas équitable.Mais apparement c’est ca le Royaume : les premiers seront les derniers etc etc etc mais ne nous éloignons pas.
      Mon image de Dieu est floutée par tout ce que je traverse et que je remets en cause. On parle d’offrir la souffrance, on présente Job. Il faut accepter, endurer, persévérer dans l’épreuve sinon…Tout en sachant qu’il y’a épreuves et Epreuves.
      Durant l’Epreuve, bien des chrétiens se perdent, perdent la foi. On dit que c’est à cause de la liberté que nous avons que Dieu n’intervient pas. Mais je sais que je crie à Lui et très bientôt je serai lasse de crier et Dieu brille par son abscence. Nuit spirituelle dit-on ? Si je lâche ? Le salaire du péché c’est la mort! Toute la souffrance qui a précédé aura été inutile. Là est ma révolte.

      • Filippo-modérateur

        Deux points qui me viennent.

        Deux points qui me viennent.

        « L’attitude du père pour le fils ainé pour ma part, je ne la trouve pas équitable. » Le truc, c’est qu’il semble que les deux frères ont un point commun : ils n’ont RIEN compris à l’amour que leur père leur porte. L’un comme l’autre raisonnent en terme de mérite. Le plus jeune dit : « je ne suis pas digne », alors que le père ne lui a jamais retiré sa dignité de fils. L’autre dit : « Tu ne m’as jamais donné un chevreau » alors que le père aurait été très heureux qu’il prenne de lui-même ce chevreau et qu’il organise une fête avec ses amis ! L’amour du père est GRATUIT. Il donne, il ne demande rien en retour.

        Donc c’est PARCE QUE Dieu m’aime que je suis heureux de chercher le bien et d’en faire autour de moi. Et non pas POUR que Dieu m’aime et m’exauce.

        Deuxième point : « Si je lâche ». Mais lâcher quoi ? Que craignez-vous de lâcher ? Quel serait d’après vous ce péché qui vous vaudrait la mort ? En tout cas, Dieu n’est jamais un accusateur guettant la moindre faute pour nous condamner.

      • Joelle-Lou

        impasse

        Très chère Ingrid,

        Lire votre souffrance me renvoie à plusieurs épreuves que j’ai traversées. J’appelle ça “être face au mur”. On a un problème et on se trouve face à ce mur qui n’a ni porte ni fenêtre. Seigneur, où est l’issue ? Je pars toujours du préalable qu’Il m’aime infiniment et qu’Il veut que je soies heureuse. Il préfère voir un sourire sur mon visage que des larmes. Alors j’essaie de prendre un peu de recul. Souvent, j’aimerais qu’une certaine chose arrive et je me fais déjà le film dans ma tête. Est-ce votre cas ? Peut-être avez-vous imaginé comment cela aller se dérouler. Je rencontre un jeune homme croyant, un an après on se marie, un an après, naissance de notre premier enfant… Parfois ça ne se passe pas vraiment comme on l’avait pensé. Peut-être que votre futur mari suit actuellement de hautes études et qu’il a décidé de bien gagner sa vie avant de fonder une famille, ou encore votre futur mari n’est pas très branché religion et c’est vous qui l’amènerez à mieux vivre sa foi. Il y a une infinité de possibilités. Si vous prenez le cas de notre très cher saint Joseph, regardez ce qui s’est passé. Dans un premier temps, il recherchait une épouse douce, ferme dans sa foi pour fonder une famille et ainsi avoir une descendance. Au départ, pas de problème : il est fiancé à Marie qui répond en tous points à ses espérances et puis, zut, Marie est enceinte. Perplexité de notre cher Joseph qui voyait bien que Marie rayonnait et qu’elle n’avait pas pu avoir une relation dont elle aurait eu honte. Ca le trouble tellement qu’il se demande s’il ne va pas la “répudier en secret”. C’est vrai, lui, ce qu’il voulait, c’est avoir une vie normale avec une femme et des enfants. Ce que je veux dire c’est qu’il faut parfois lâcher du lest; ne pas se crisper; se laisser surprendre par notre doux Seigneur. Ce que je fais quand je suis dans une impasse, c’est pour une journée, une seule journée, ne plus penser à mon problème. Je dis : ” Bon, d’accord, j’arrête de ronchonner. Je sais que Tu me regardes comme Ta petite chérie alors, aujourd’hui, donne-moi un cadeau, le cadeau que Tu as envie de me faire, un cadeau qui me rendra le sourire. Tu me connais parfaitement, bien plus que je me connais et je suis sûre que Tu es impatient de voir ma tête quand je le reçevrai”. Après, je fais bien attention à chaque instant suivant et j’ai toujours, toujours reçu un cadeau. Vous saurez que ça vient de Lui. Vous le saurez dans votre coeur. Il vous aime infiniment, ne doutez jamais de ça.

         

        • Ingrid8888

          Merci
          Très chère Joelle-Lou,

          Merci infini pour votre message. Du trou sans fond dans lequel je me trouve, votre message me réconforte un peu, votre chaleureuse sollicitude me réchauffe. Peut-être un jour, je témoignerai que je m’en suis sortie avec la grâce de Dieu, sans aigreur, mais avec reconnaissance et charité. Je ne puis qu’en plus de vos mots doux solliciter une prière pour moi, à Saint Joseph justement dont c’est la fête aujourdhui.
          De tout coeur, merci.
          Ingrid.

          • Joelle-Lou

            Très chère Ingrid,
            Très chère Ingrid,
            Je n’ai eu votre message qu’aujourd’hui, mais ne vous inquiétez pas, parce que je vous avais jointe dans mes prières pendant la neuvaine à Saint Joseph et j’ai aussi pensé à vous pendant l’Eucharistie. Je souhaite de tout cœur que le sourire revienne dans votre cœur. C’est avec plaisir que je vous lirai quand cette épreuve sera passée. Bénédiction spéciale sur vous !

            • Ingrid88888

              Chère Joelle-Lou,
              Chère Joelle-Lou,

              Je reviens un an après la publication de mon premier post. Un an après, bilan : dépression, hôpital psychiatrique, toujours au chômage et célibataire. Mais car il y’a un mais, car Dieu est Dieu et que je suis dans une action de grâces débordante. Comment expliquer lorsqu’on arrive à accepter la souffrance et marcher avec Jésus, à s’abandonner en Lui et continuer de croire même lorsque tout est noir? Je suis convaincue que ça ira mieux ! Ce jour-là, je contacterai les admins pour avoir vos coordonnées pour vous raconter le chemin du sourire qui m’est revenu- si vous êtes d’accord bien sûr- Vous aviez été d’un si grand réconfort…
              A très bientôt j’espère!!!
              Ingrid.

  2. Cat-modératrice

    Bonjour Ingrid,

    Bonjour Ingrid,

    En vous lisant, je constate que ce que vous reprochez surtout à Dieu, ce sont des souffrances que vous supposez avoir à vivre plus tard. Donc des souffrances imaginaires. Nous ne pouvons pas avoir la force pour porter des souffrances imaginaires, car Dieu nous donne la force pour le présent et le réel.

    Vous trouvez sadique que Dieu ait déposé en vous un désir de fonder une famille pour vous l’accorder si tard. D’abord, vous ne savez pas si ce sera si tard ! Vous-même vous dites que vous connaissez plein de gens qui se sont mariés tôt, pourquoi devriez-vous forcément attendre quarante ans ?

    Il est vrai qu’à l’heure actuelle, la moyenne d’âge du mariage a beaucoup augmenté, même chez les chrétiens (mais la moyenne reste moins élevée chez les chrétiens que chez les autres). Ce désir de fonder une famille est un désir profondément humain. Pendant des millénaires, les personnes portaient ce désir, et se mariaient très jeunes pour la plupart. Il ne faut pas forcément les envier pour autant, car ils avaient des épreuves que nous n’avons pas, comme par exemple une mortalité infantile extrêmement élevée.

    C’est donc un phénomène récent que cet augmentation de l’âge moyen au mariage, cette augmentation du nombre de célibataires souffrant de leur célibat. Chaque époque et chaque société est marquée par certains péchés, et toujours les chrétiens subissent les conséquences, et dans une certaine mesure la contamination des péchés de la société dans laquelle ils vivent. Notre société méprise les valeurs de l’engagement, du mariage fidèle et indissoluble. Il est donc de plus en plus difficile de rencontrer des personnes intéressées par l’engagement dans une vie de famille, le renoncement à l’indépendance. Et les chrétiens qui portent ce désir ont du mal à se rencontrer entre eux, car ils sont de moins en moins nombreux.

    Nous chrétiens avons donc à nous battre pour faire évoluer la société, aussi pour que les chrétiens soient davantage chrétiens, moins influencés par la culture ambiante. Pour cela, nous avons à devenir plus fervents, plus aimants, pour que le monde change autour de nous.

    Ce n’est pas la souffrance qui sanctifie, c’est l’amour. Dieu veut que nous soyons heureux et non que nous souffrions le plus possible. Mais les conséquences du péché sont là, et il veut que nous nous donnions pour changer le monde. Chacun peut essayer de faire quelque chose. Mon mari et moi-même avons créé un site de rencontres chrétiens et organisons des week-ends pour célibataires catholiques, pour leur permettre de se rencontrer entre eux. Dieu veut que les chrétiens essaient de changer la situation, non qu’ils se résignent à la souffrance pour se sanctifier…

  3. Véronique_

    J’ai 38 ans, et je t’envie d
    J’ai 38 ans, et je t’envie d’être si jeune. Je suis absolument de ton avis sur tout ce que tu écris… Et Dieu ne m’a jamais exaucée… Rien… Personnellement je me suis révoltée à ton âge, et j’ai décidé de ne plus le suivre. C’est pire! Je m’en suis pris plein la figure. Je suis revenue vers lui. Que faire d’autre?

    Un jour, lors d’une confession j’ai senti son amour extraordinaire, son amour intense et sans tâche… un amour rempli de douceur un amour qui n’abandonne pas et qui ne cherche pas à posséder… L’amour parfait… Aujourd’hui je m’en fous, moi je veux juste me marier. Sentir l’amour de Dieu 3 minutes pour 38 ans de souffrances! merci!

    Je ne supporte pas l’évangile du fils prodigue, je trouve qu’elle est ce qu’il y a de pire.

    Si j’avais ton âge, je fréquenterai assidûment toutes sortes de rencontres entre jeunes chrétiens et si cela ne marchait pas, j’irai en pèlerinage pendant les festivals pour jeunes. Si tu es jolie il n’y aura pas de problème tu finiras par trouver, c’est à 35 ans que ça coince… Accroche-toi, multiplie les rencontres!

    Je pleurais comme toi par crainte de ne pas faire d’enfant. Aujourd’hui j’en ai fait le deuil, il est plus grave de ne jamais trouver un homme…

    J’ai beaucoup donné de ma vie pour les autres et personne ne m’a donné de la sienne. Il n’y a qu’à baisser la tête et dire “merci”. Voici la face de notre Dieu qui aime les grands pêcheurs et casse les autres en les accusant des petits péchés qu’ils commettent.

    A ton âge tout est encore permis! c’est le plus bel âge pour fonder une famille. Avant on est trop jeune, on ne connaît pas le prix de l’amour. Des jeunes et jolies filles qui ont fait des études, il y en a des tas. Tu n’as rien à vendre, car ce que tu donnes n’a rien d’exceptionnel. Mais si Dieu t’exauce aujourd’hui, tu auras de l’amour à revendre. Tu connais le prix d’un homme beau intérieurement, il y en a si peu! Et là tu es riche d’un savoir que peu de femmes connaissent…Tu pourras aimer un homme plus que toi-même et te battre pour ta famille. Et je suis sûre que tu finiras par pardonner à Dieu. Par fatigue plus que par amour. Sur terre tout passe, même la révolte.

    • Cat-modératrice

      Bonjour Véronique,

      Bonjour Véronique,

      Merci pour votre commentaire.

      Qu’est-ce que vous ne supportez pas dans l’Évangile du Fils Prodigue ? Le fait que le plus jeune fils soit pardonné et comblé de cadeaux, ou le fait que le fils aîné n’ait rien reçu de son père malgré sa fidélité ?

      Le Père ne prive pas le fils aîné, c’est le fils aîné qui ne s’ouvre pas au don du Père. Le Père lui dit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. ” (Lc 15,31). Il veut le combler autant que son autre fils. Le chevreau que le fils aîné n’a pas eu pour festoyer était pourtant à lui d’après ce que dit le Père. Mais le fils aîné a ruminé sa rancœur sans avoir la simplicité de le demander à son Père.

      Il ne faut pas oublier que les biens dont il est question dans cette parabole sont des bien spirituels. Ce qu’offre le Père au fils prodigue, c’est de le rétablir dans sa dignité de fils.

      Quand Jésus dit, dans la parabole de la brebis perdue : “C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n’ont pas besoin de repentir.” (Lc 15, 7), cela ne veut pas dire que “Dieu aime les grands pêcheurs et casse les autres en les accusant des petits péchés qu’ils commettent.”

      Les 99 justes qui n’ont pas besoin de repentir, ce sont les pharisiens, ceux qui n’ont pas besoin de recevoir le salut de Jésus, et par là même se ferment au salut. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui n’avait fait aucun grand péché, était très consciente qu’elle devait son salut à Jésus, elle l’accueillait pleinement et lui donnait autant de joie qu’un grand pécheur converti. Mais de fait, la souffrance provoquée par le fait d’avoir commis un grand péché a parfois (pas toujours) pour effet d’ouvrir notre cœur à la grâce de Dieu. Comme pour le bon larron sur la Croix. Celui-ci, Dieu lui a promis le Paradis parce qu’il a reconnu son péché et reconnu Jésus comme son sauveur, mais on ne peut pas dire qu’il lui ait donné sa bénédiction visiblement dès cette terre… La mort sur la croix qu’il a vécue n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable…

  4. elisa29

    Bonjour juste pour te dire
    Bonjour juste pour te dire Ingrid tu sais que chacun de nous à un moment se sentira abandonné de Dieu moi je n’ai que 24 ans et je prie pour rencontrer mon Joseph mais jusqu’à présent je n’ai l’ai pas trouvé et comme toi j’ai peur même étant si jeune car bientôt j’aurais 25 ans et c’est à cette Age que j’aurais aimé fonder une famille tu sais moi ceux qui me reconforte ce la parole aux hebreux la foie est un moyen de posseder ce que l’on espere mais qu’on ne voit pas les realites c’est par la foie que je peux dire que je vais me marier fonder une famille car nos pères Abraham ont cru à la parole de Dieu et ont été exaurcé en le sacrifice de Isac Dieu donne quand il veut à qui il veut comme il veut car il fait lever son soleil sur les méchants et les justes garde ta foie en Dieu ne t’abandonnera car il est capable de tout faire ce dur mais comme saint Jacques le dit heureux l’homme après avoir éprouvé recevra une benediction les voies de Dieu sont incontournables juste un conseil il faut savoir dire merci commence à le remercier pour tout ce que tu veux et la tu verra les merveilles de Dieu.

  5. Andri

    Bonjour à tous,
    Bonjour à tous,

    Je viens juste de tomber sur ce site à la suite de quelques recherches sur le thème célibat, jeunesse et catholique. L’annonce d’Ingrid est la deuxième annonce que j’ai lu pendant la soirée.

    Je suis un homme, 26 ans aussi et j’ai à peu près le même parcours qu’Ingrid. J’ai toujours penser que Dieu garde ses hommes tout près de Lui, surtout quand ils restent intègres malgré l’injustice qu’ils ressentent. Je suis en train de faire référence à Job que vous devriez déjà connaitre. Ce que je trouve le plus intéressant à Job surtout c’est la notion du mal: le mal ne viens pas de Dieu, mais Dieu apprécie que nous résistons au mal ( et nous en sommes tous fiers si nous y arrivons ). Pour continuer mes réflexions, quand j’entends Jésus dire que ce n’est pas les choses qui entrent dans nos bouches qui sont mauvaises, ce sont plutôt ceux qui en sortent, je suis convaincu que le mal vient alors du monde externe, de nous même ou des autres humains.

    Pourquoi ces réfléxions? Et ben, c’est juste que j’ai vécu une très bonne relation avec une fille pendant trois ans. Tout s’est bien passé jusqu’à ce que le distance nous a séparé. Étant donné que dans mon éducation et aux principes chrétiens que je crois et qui sont chèrs à mes yeux, j’ai toujours respecté cette fille avec laquelle j’étais sorti malgré notre relation qui devenait à distance et toutes les difficultés qui vont avec. D’ailleurs, elle est aussi catholique.
    Cependant, après environ une année et demie de relation à distance, j’ai découvert que cette fille m’a trompé avec d’autres personnes, 7 mois après que notre relation soit distante, peut-être moins. je ne raconte pas les détails mais c’est juste pour vous dire l’immensité de la douleur que j’ai ressenti, même en tant que homme.
    Cette triste expérience m’a poussée à mener des réfléxions profondes sur le sens de la vie, comment la mener, est-il bien de garder ses principes chrétiens dans ce monde, est-il bien de tenir une promesse d’amour et de respect dans une relation sans qu’on ne soit pas marié, ou qu’on le soit, Qu’est-ce que Dieu me veut, trouve-t-il du plaisir à me voir souffrir pour les principes qu’Il m’a enseigné, etc,…

    Actuelement, je continue toujours mes études à un niveau plus haut qui nécéssite plus de refléxions que de compréhension, et j’avoue que sur le plan personel, cela ne m’aide pas beaucoup car que cela m’apprend à tout remettre en cause.

    Mais sincèrement, je crois à un Dieu d’Amour. Il nous a créé libre. C’est comme les robots que nous humains, nous programmons. Nous attendons que les robots fassent des taches qui nous sont difficiles, répétitives ou dangeureuse. Dieu lui, il nous a donné un cerveau et une âme pour penser, comprendre et aimer. Nous sommes si contents quand nous constatons que nos robots répondent à notre cahier de charge initial. De la même façon, Dieu est aussi heureux de nous voir répondre au dessein qu’il nous a préparé. Et je ne pense pas que ce dessein soit de souffrir pour une quelconque raison.

    Je pense que ce qui m’est arrivé est le fruit d’une mauvaise volonté humaine. C’est la fille avec qui j’étais sorti qui n’a pas respecté notre relation. Elle a ses raisons. Je ne vais pas blamer Dieu pour cela. Cela fait maintenant deux années et demi que je n’étais plus sorti avec quelqun. Ce n’est pas vraiment un choix, mais ça s’est passé tout seul, avec les tonnes de réfléxions que je me suis fait. Et me voilà, 26 ans comme je l’ai dit au début, je n’ai rien, pas de copine, ni de femme, ni d’enfant. Mais je suis certain qu’après cet impasse, je sortirai fort. La raison est simple, Dieu ne m’a jamais laissé tombé, je m’accroche à Lui, ce qui m’était arrivé est arrivé, je ne tiens pas Dieu pour fautif, et je ne le tiens pas responsable de mes sentiements de solitude.

    Voilà un petit regard masculin à vos discussions. Je sentais qu’il en manquait un peu :). Bref, tenez-bon, l’avantage d’être chrétien c’est de comprendre l’immense amour et liberté à laquelle nous sommes appelés, nous, êtres humains. Si nous le comprenons bien (je ne dis pas que je le comprends, mais j’essaie), nous saurons que Dieu n’est pas à l’origine du mal qui nous arrive (d’où Job), au contraire, Il nous vient en amis, et plus, en Père, comme Jésus l’a toujours rappelé.

  6. sigebert

    Bonjour Ingrid,
    Bonjour à tous,
    comme je me reconnais dans ce cri d’incompréhension et de découragement!
    Voici quelques réflexions que j’ai retirées de plusieurs années passées dans cette épreuve toujours actuelle à 30 ans, en espérant que cela serve.

    Il y a dans notre éducation catholique l’idée de la vocation qui vient de Dieu. Cela peut amener à une passivité, un abandon mal compris disant : “que Dieu m’indique ce qu’Il veut que je fasse, qui Il veut que j’épouse, quel ordre Il veut que je rejoigne, moi, croyant sincère, je n’attends que cela et j’obéirai car je sais que cela fera mon bonheur”. Le cruel silence de Dieu nous invite à quitter cette passivité: Dieu se retire pour nous laisser de la place, silence radio, à toi de jouer. Et c’est peut-être paradoxalement celui qui se tourne trop vite vers Dieu, que Dieu “abandonne”. Pour le faire grandir, pour qu’il se rende compte que Dieu l’a créé pour qu’il existe (!), et qu’il en a les moyens. Nous avons à prendre possession de nous-mêmes, à voir que nous ne nous réduisons pas à une place dans une famille, un couvent, etc. Le silence de Dieu peut être l’occasion de se tourner vers soi-même, mieux se connaître, pour devenir aussi consistants que Dieu le veut. Dieu veut un face-à-face substantiel, avec des personnalités, pas avec des toutous qui L’adorent parce qu’Il les nourrit. Dieu nous aime personnellement, mais peut-être oublions-nous d’être vraiment personnels dans notre amour de Dieu. De même il ne faut pas simplement désirer se marier, notre désir doit se transformer en projet conscient, personnel, et en recherche active : quel type de relation, avec quelle sorte de personne, que je rencontrerai plutôt dans quel type de lieu, comment je mène une rencontre, quelles ont été mes erreurs, etc.

    Dans la souffrance, nous devenons aussi plus sensibles à la souffrance des autres, et nous éprouvons que le monde n’est pas aussi bien rodé qu’on le croyait, nous découvrons qu’il est le lieu d’un combat, d’une lutte. Nous devenons plus charitables, et nous découvrons aussi pourquoi Dieu veut des personnalités affirmées: pour résister au mal. Le monde a besoin de nous parce que nous pouvons lui transmettre l’amour de Dieu, et pour cela il faut une conscience claire et concrète des problèmes et des moyens d’action. Cela requiert tout autre chose qu’un Destin tout prêt à enfiler comme une chemise dorée : un véritable entraînement, et une activité ardente. En assumant des désirs et des choix personnels pour Lui, notre quotidien peut devenir création aimante et amour conscient de Dieu dans chacun de nos actes, et non plus consommation autocentrée (au fond) et reconnaissante envers un maître qui nous nourrirait simplement pour notre bien-être. A nous d’utiliser les moyens que Dieu nous a donnés pour Le glorifier, y compris en fondant un foyer si c’est là que nous sentons que nous pourrons servir au mieux la Vie, mais sans oublier que celle-ci est un combat à mener au jour le jour en union avec Dieu qui combat avec nous, et que nous ne sommes pas là uniquement pour vivre la vie idéale dont nous rêvons, même en toute bonne foi, mais où Dieu n’a peut-être pas autant de place qu’Il le pourrait et qu’on le croirait.

    Ainsi, l’épreuve oblige à revoir ses idées sur Dieu, à en éprouver la réalité. Et nous expérimentons que Dieu donne librement. Que c’est Lui qui donne. A certains beaucoup, à d’autres peu, qui naissent handicapés par exemple, ou qui, comme nous, n’en peuvent plus. Notre erreur est de comparer, et de penser aux mérites que nous avons (sincèrement) accumulés. Mais Dieu est pure gratuité. Et c’est Lui qui décide. Ce n’est pas notre désir qui commande. Dure leçon, mais ainsi nous touchons mieux du doigt la réalité de Dieu. Nous apprenons à nous décentrer. Là est l’abandon bien compris. Non pas ma volonté, mais la Tienne. Même si je reste célibataire, même si je meurs en croix. Cela apprend à aimer Dieu pour Lui-même et non pour ce qu’Il nous apporte. C’est en ce sens une purification, très douloureuse. Heureux ou malheureux, dans les deux cas, Dieu, de par sa nature, indépendamment de mon propre sort, est infiniment adorable, parce que nul n’est autant amour et sagesse que Lui. Dieu est en Dieu avant tout, et non dans mon idéal de vie où je voulais Le trouver et où c’était surtout moi-même que j’idéalisais. Car au fond, trop souvent nous attendons de Dieu quelque chose pour nous au lieu de nous demander ce que nous pouvons faire pour Lui là où nous sommes. Cela peut être l’occasion de grandir vers une foi plus vraie.

    Enfin il y a un motif pour garder confiance : dans la Bible, souvent les projets bénis de Dieu passent par le désert, l’attente. Les gens pour qui tout se passe à la chaîne confortablement ne voient plus Dieu, ils l’oublient dans le confort et le quotidien. Et si nous pensons que nous nous ne l’aurions pas oublié, parce que nous avons la foi et désirons Dieu, eh bien paradoxalement réjouissons-nous : ce temps de stérilité est justement un moment de purification (par le feu hélas…), qui rend notre foi plus profonde, et cela doit réjouir le croyant que nous sommes de progresser ainsi en Dieu, même si nous préférerions ne pas avoir à en passer par là… Mais peut-être qu’ensuite le foyer que nous fonderons sera meilleur justement parce que nous serons passés par là. A 26 ans Ingrid songez qu’en 10 ans tout peut arriver, il suffit d’une rencontre. Le défi est de ne pas calquer sur l’avenir l’image du passé mais celle de l’Eternel, de rester dans le réel, c’est-à-dire de vivre dans le présent sachant que comme nous ignorons l’avenir l’espoir est l’attitude la plus logique à avoir. Facile à dire? Je sais… Mais c’est tout simplement ce que dit notre intérêt, notre raison et notre foi, cela devrait suffire!

    • Ingrid8888

      Merci
      Cher Sigebert,

      Merci pour votre beau texte, tellement pertinent et surtout tellement vrai. Il est, c’est vrai, des réalités qui ne se révèlent qu’à travers souffrance et douleur. Cependant, tout comme l’or est éprouvé par le feu pour enlever ses impuretés, ainsi devons nous aussi apprendre à accepter l’épreuve de la Croix Personnelle et tout ce qu’elle renferme. Plusieurs points que vous avez soulevés, je les ai retrouvés dans le parcours que je continue de vivre aujourd’hui. Je vous rejoins donc entièrement à la fois sur ce chemin précis de sanctification et ce moyen d’apprendre à aimer Dieu pour Dieu et pour rien d’autre. Dur en effet, mais pour vous reprendre c’est là notre intérêt, notre raison et notre foi, et cela devrait suffire.
      Bien à vous,
      Ingrid.

  7. nath2501

    Je rejoins en tout point
    Je rejoins en tout point Ingrid.Mais j’ai 52 ans..et bien moins de perspective d’une vie heureuse.Je me demande si Dieu consentira à me donner le bonheur d’être aimée dans ma vie de femme avant la mort.Ou si ,simplement et douloureusement son plan pour moi est de rester célibataire.
    POurtant,je sais qu’IL sait tout de moi,qu’IL demeure en moi et qu’IL connait mes tourments et mes chagrins..Pourtant sa répose est si longue à venir.IL sait aussi qui j’aime..car j’aime un homme,oui..Mais ou il ne m’aime pas ou Dieu a décidé “pas lui” ou “pas tout de suite” et j’ai peur,j’ai tellement peur..

  8. Eustochium

    Je me reconnais tellement
    Je me reconnais tellement dans ton témoignage ! J’ai 27 ans, je suis plus diplômée que la moyenne et, selon mes proches, pleine de qualités… Et pourtant…
    J’ai beaucoup entendu le discours sur la souffrance comme bonne parce que permettant de se rapprocher du Christ sur la Croix, mais c’est un discours que je ne peux pas entendre et dont je me méfie.
    Je crois que c’est une façon facile de nier la souffrance de la personne en face de laquelle on se trouve. En effet, il est parfois difficile d’accepter que “les innocents” souffrent. J’ai l’impression que l’on a besoin de trouver une solution. Du coup, soit le célibataire, est coupable (il ne sort pas assez, il ne fait pas d’efforts…), soit la souffrance doit prendre un sens (et est parfois même voulue par Dieu pour certains).
    La vérité, selon moi, c’est que certaines choses ne s’expliquent pas.
    Le Christ a pris nos souffrances sur la Croix, je ne peux pas penser qu’il souhaite que l’on souffre actuellement. Par contre, je lui offre toutes mes souffrances et regarde la Croix comme signe de son amour pour nous.
    En regardant ma vie, j’ai parfois l’impression qu’il m’a abandonné et qu’il ne m’entend pas. Je crois que je comprends ce que tu dis sur la parabole du fils prodigue. J’ai beaucoup de peine avec cette parabole parce que je me sens comme le fils aîné qui essaie de faire tout bien et qui ne reçoit rien alors que son frère qui s’est éloigné reçoit tellement. Je sais ce que je suis censée comprendre, mais j’ai de la peine à ne pas voir d’injustice. Je ne dis pas que Dieu ne doit pas pardonner à tous, mais j’ai parfois l’impression qu’il y a plus d’amour et d’attention pour ceux qui se sont éloigné que pour ceux qui ont toujours été là. Je ne doute pas que j’ai besoin du pardon de Dieu, mais j’ai parfois l’impression d’être laissée de côté, comme les 99 brebis.
    Mais quand je regarde la Croix, je me dis qu’il ne peut pas y avoir de plus grand signe de son amour pour moi. Cela ne supprime pas ma souffrance, mais cela me rappelle que quoi qu’il arrive, je ne suis pas abandonnée.

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