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L’Église catholique condamne-t-elle la masturbation et pourquoi ?

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28 commentaires

  1. Cat-modératrice

    Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de

    Bonjour à vous,

    Votre question est intéressante, car la réponse ne coule pas de source !

    Pour comprendre la position de l’Église, il faut connaître le regard qu’elle pose sur la sexualité. À l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme, pour qu’à travers leur amour spirituel et corporel, ils vivent une communion à l’image de celle qui existe dans la Trinité. À travers cet amour, qui était pur avant le péché originel, l’homme et la femme sont appelés à s’aimer et se respecter toujours plus profondément, et ainsi à se rapprocher de Dieu.

    Le corps humain a donc été créé par Dieu pour donner de l’amour, que ce soit en lien avec la sexualité ou non. En cherchant à tirer du plaisir de ses organes sexuels d’une façon déconnectée du don de soi auquel Dieu nous appelle, nous nous refermons sur nous-mêmes au lieu de nous donner. C’est un plaisir stérile, qui ne peut pas nous apporter la plénitude de joie pour laquelle la sexualité a été conçue. Et l’habitude de la masturbation rend de plus en plus difficile le don de soi désintéressé dans la sexualité. Nous risquons de devenir peu à peu drogués à ce plaisir, et il est de plus en plus difficile de regarder l’autre sans le considérer, au moins partiellement, comme un instrument qui nous apportera aussi du plaisir.

    C’est pourquoi l’Église nous invite à réserver la jouissance sexuelle volontaire aux relations conjugale. Ce n’est pas une condamnation, mais au contraire l’invitation à entrer dans une alliance à laquelle Dieu nous invite, pour découvrir qui Il est, découvrir son amour et le bonheur qu’Il veut nous donner.

    Une précision : l’Église considère que la masturbation est moins grave que les relations sexuelles hors mariage, car dans celles-ci une autre personne que soi-même est impliquée. Pour vivre pleinement cette alliance d’amour à laquelle Dieu nous appelle, l’union physique de l’homme et de la femme doit se faire dans le cadre d’un engagement indissoluble pris devant Dieu.

    • THOMAS Julien

      et quand l’homme est seul , qu’il n’y a pas de femme et qu’il n’est pas dans les ordres ? Va-t-il voir la femme d’un autre pour ne pas perdre de semence ? c’est bien pire à mon avis ! quant à l’homme et la femme et le péché originel , on sait bien qu’Adam et Eve ce n’est pas comme ça que ça s’est passé ! L’évolution des espèces est prouvée ! je ne comprends pas du tout cette position de l’église , on se croirait revenu au temps de l’inquisition et du moyen âge …..

      • Cat-modératrice

        Bonjour Julien,

        Oui, l’évolution des espèces est prouvée, et l’Église catholique y croit. Le récit de la création avec Adam et Ève n’est pas un livre historique. Le scribe Juif qui a écrit ce récit ne s’est certainement pas douté que plus tard certaines personnes le prendraient au pied de la lettre. Mais ce récit fait bien partie de la Bible. C’est un texte que Dieu nous donne, pour nous enseigner, d’une manière symbolique.

        Je suis aussi d’accord sur le fait qu’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un autre est bien pire que de se masturber. C’est sans commune mesure.

        La Bible et l’Église enseignent que nous sommes invités à vivre la chasteté. La chasteté est pour tous, pas que pour les personnes engagées dans la vie consacrée ou le sacerdoce. La chasteté n’est pas toujours de s’abstenir de relations sexuelles. Pour les gens mariés, la chasteté existe, elle est dans le regard que l’on pose sur son conjoint, avec qui on veut vivre une relation de communion à travers les relations sexuelles, et que l’on ne veut pas utiliser comme simple moyen d’obtenir du plaisir. La chasteté est aussi dans le regard que l’on pose sur les personnes qui ne sont pas notre conjoint. L’Église catholique estime que s’abstenir de masturbation fait partie de cette chasteté. Elle enseigne que l’on ne doit pas séparer l’acte sexuel et l’union physique de communion avec son conjoint.

    • Champagne René

      JE voudrais savoir si eglise permet la masturbation sans ejaculation dans un contexte où l épouse ne consent à faire l amour une fois au 40 à 70 jours à cause de fatigue et problème de l appareil reproducteur.

      • Cat-modératrice

        Bonjour Monsieur,

        L’Église catholique enseigne qu’une excitation sexuelle volontaire ne peut être vécue que dans le cadre de l’union sexuelle entre deux époux.

        Cette exigence peut en effet être très éprouvante, dans les couples où il y a peu de relations sexuelles, comme pour les couples qui vivent de longues périodes de séparation, comme pour les veufs ou les célibataires.

        Ceux qui n’arrivent pas à tenir ne sont pas condamnés par Dieu, quand nous péchons nous pouvons nous tourner vers le sacrement de réconciliation (confession) et rester unis à Dieu.

  2. colombe

    bonne question
    Très bonne question. J’avoue que c’est une question que je n’aurais jamais osé poser moi-même car j’avoue ne m’y être jamais intéressée. J’ai lu ton commentaire Cath avec attention, mais une petite question qui me vient à l’esprit et qu’on m’a d’ailleurs déjà poser concernant les religieux, les célibataires de longue duré ou qui ne trouveront jamais, que peuvent-ils faire ?

    • Cat-modératrice

      Bonne question aussi Colombe

      Bonne question aussi Colombe ! Avant de répondre, je précise que j’ai moi-même cheminé vers la vie consacrée pendant plusieurs années, et avant de me lancer dans ce cheminement, j’ai eu une période de discernement en vie communautaire pendant plusieurs années. J’ai donc vécu une abstinence totale pendant de nombreuses années, jusqu’à mon mariage.

      Je pense que l’on ne peut pas mettre “dans le même sac” les religieux, et les célibataires longue durée qui rêvent de se marier et souffrent très douloureusement de leur célibat non choisi.

      J’ai le souvenir d’avoir participé à une messe dans la communauté de l’Arche (communauté qui accueille des personnes avec un handicap mental), au cours de laquelle une personne handicapée d’un certain âge, très engagée dans la paroisse, avait fait une prière de consécration à Dieu, au cours de laquelle il a dit « Je t’offre mon célibat, que je n’ai pas choisi ». Les personnes handicapées mentales vont souvent beaucoup plus facilement à l’essentiel que nous. Le célibat non choisi (et même, dans une certaine mesure, le célibat choisi pour offrir sa vie au Seigneur), est une très grande souffrance. Mais, comme pour toute croix, la réponse est dans l’offrande de notre vie au Seigneur. Quel que soit notre état de vie : mariés, veufs, célibataires cherchant à se marier, célibataire consacré, divorcé, etc., nous sommes appelés à offrir notre vie au Seigneur, lui offrir nos joies, nos souffrances, nos talents, nos lâchetés… Seule cette offrande et cette union à Dieu peuvent combler le vide existentiel qui existe en chacun de nous, y compris pour les gens mariés.

      La masturbation ne peut pas être une solution pour les personnes célibataires, du moins pour les personnes qui ont une vision de l’homme en accord avec la vision chrétienne. Notre sexualité, inventée par Dieu, a été créée pour être un lieu de communion et de don de soi à l’autre. La masturbation peut apporter du plaisir, mais jamais du bonheur. Au contraire, cela ne peut qu’accentuer la profondeur de notre solitude. Les personnes qui n’ont pas cette conception de l’homme se moqueront de moi bien sûr.

      Il est donc fortement conseillé aux célibataires et aux religieux d’éviter d’essayer la masturbation, car cela devient très vite une drogue. Ceux qui désirent vraiment vivre leur foi à fond, et passer par la “porte étroite”, choisiront d’accueillir cette croix. Il me semble d’ailleurs que le plus douloureux dans le célibat est le manque de tendresse, plus que le manque de plaisir sexuel. Après, la question devient : comment peut-on supporter les lourdes croix que nous avons à porter dans notre vie ? Jean-Paul II dit : en unissant notre souffrance à celle qu’a portée Jésus sur sa propre Croix. Saint Jean de la Croix dit : celui qui aime comprendra. On ne peut accepter cette réponse tant que l’on n’a pas fait l’expérience d’être porté par Jésus dans nos croix.

      • Anonyme

        “celui qui aime comprendra”.
        “celui qui aime comprendra”. Vous pensez que ceux qui se masturbent n’aiment personne ??

        • Cat-modératrice

          Non, bien sûr que non !

          Non, bien sûr que non !

          Dans cette citation, St Jean de la Croix parle de l’amour surnaturel, l’amour divin qui dépasse l’amour naturel humain. Ce que je veux dire en le citant, c’est que c’est seulement en expérimentant l’intimité avec Dieu que l’on peut découvrir que cet amour peut nous combler, quelles que soient les circonstances extérieures.

          Je ne dis pas non plus que les personnes qui se masturbent ou que les personnes qui ont des relations sexuelles hors mariage ne peuvent pas avoir en eux l’amour qui vient de Dieu. Certains peuvent être dans ces situations sans ce rendre compte que cela va en opposition avec la volonté et l’amour de Dieu, et certains peuvent vouloir en sortir sans en avoir la force. Ces personnes-là aussi peuvent très bien être proches de Dieu.

  3. Evangéline

    Je suis une célibaire de

    Je suis une célibaire de longue date et j’ai envie de vous témoigner un peu ce que j’ai vécu.

    Je me lance, ce n’est pas facile, mais il concerne votre sujet.

    J’ai 47 ans. Jusqu’à 2001, je n’ai jamais ressenti le besoin de vivre le plaisir sexuel, l’amour d’un homme dans ma vie. Certains d’entres vous, le savent, j’ai eu bcp de soucis de santé et je pense que j’avais autre-chose à vivre et à penser. Surtout au début de ma vie de jeune fille. J’étais plus à l’hôpital que d’aller chercher le bel amour…

    En 2001, j’ai reçu l’appel du Seigneur. Jusqu’en 2010, j’ai cheminé vers la vie consacrée. Au départ pour être religeuse et après des stages dans des abbayes cisterciennes, j’ai dû me rendre compte, que ma santé, ne me donnait pas le choix d’abandonner ce chemin de religieuse contemplative. Ensuite, j’ai continué à cheminer vers Vierge Consacrée, mais pour des raisons personnelles, il a fallu mettre un terme. A ce jour, je suis tjs dans cet arrêt et je me demande si vraiment c’est pas plus le mariage…mais j’ai un doute, je l’avoue.

    Bref, cet appel me tenaillant et voyant qu’il fallait y mettre fin…j’ai eu d’un coup, une envie bizarre. Enfin bizarre, peut être envie que toutes femmes peuvent ressentir.

    Il y a deux ans, j’ai eu des pulsions : besoin de me masturber…(bouh…c’est dur d’écrire ça), car j’avais envie de douceur, ressentir un plaisir. Simplement, c’est que plus, je testais cette nouvelle chose (je souris)…bein, je peux pas dire que je sautais au plafond…et bien au contraire, je devenais de plus en plus triste. Je me sentais mal et de plus, j’avais la réelle conviction, que je faisais pleurer Jésus-Christ par mon acte. Et alors, j’étais hyper mal de jour en jour.

    Moi, qui aime rire, qui est tjs le sourire, malgrè la maladie, on me dit que j’ai une joie intérieure qui ne vient pas de moi et j’en suis certaine….et bien, là, durant 6 mois, cette joie avait disparu. On ne me reconnaissais plus. Et, puis, évidemment, je ne voulais pas en parler…vous imaginez, parlez de cet acte, n’est pas évident.

    Jusqu’au jour, où, je me suis réveillée et je me suis dis : il faut que j’appelle mon père spir. et que je lui demande vite un rendez vous. Mon rendez vous pris, j’ai demandé une confession et puis j’ai commencé à parler de tout ce qui m’avait amené à faire cet acte. Puis, je suis allée voir un psychiatre catholique, car j’avais d’autres blessures qui faisait que j’étais mal dans ma peau. Et, l’an dernier, j’ai pu dire les maux qui ont fait que j’en suis arrivée là. Finalement, je ne cherchais pas un plaisir sexuel, car je sais que je peux me passer de cet acte sans soucis, mais que c’était plus un manque d’affection dans ma vie et cela depuis ma tendre enfance. J’ai fais un travail et je travaille encore à ce jour avec le côté psy et spir. Les deux ne sont pas incompatibles. Bien au contraire et j’ai cette chance, d’avoir un psychiatre catholique.

    Finalement cet acte de masturbation pour moi, n’est pas réellement un acte qui peut apporter un plaisir sexuel. C’est plus, un enfermement, et se faire du mal à soi-même.

    Par la prière, par l’intercession des Saints (pour moi, Ste Thérèse de Lisieux et St François d’Assise) et aussi Soeur Emmanuelle qui elle même a fait cet acte (je l’ai lu dans un de ses ouvrages), j’ai pu me sortir et guérir de cet acte qui était pas très sain et qui n’est pas le remède à nos manques.

    La prière des amis aussi m’a été importante et aussi de mon père spir et de mon  psychiatre.

    A ce jour, j ‘ai repris une vie de célibataire, pas vraiment choisi, enfin…j’avoue que je suis encore blessée de ne pas pouvoir répondre au Seigneur à cause de ma santé….et puis je chemine tjs et j’essaie de savoir, si il veut de moi, le mariage ou tout simplement la vie célibataire mais en me donnant au Christ sans être religieuse. Et puis, je n’ai plus envie de me masturber, mon plaisir, je l’ai avec l’Amour immense du Seigneur. Il me donne la grâce de porter ma Croix en paix et je pense que l’on peut trouver le bonheur et du plaisir même en étant célibataire. On peut se donner aux autres…par exemple, moi, j’essaie de rendre des petits services aux personnes âgées, par exemple, aujourd’hui, je suis allée chercher les médicaments à une mamie de 92 ans. Il a fallu que je fasse 6Km A/R et pour moi, c’est pas si facile, car je remarche que depuis 3 ans suite à une polyneuropathie invalidante. Mais le fait de me donner par des petits gestes et en essayant de marcher un peu plus chaque semaine, comme ce jour, je trouve un réel plaisir. Plaisir d’avoir rendu un service à une dame de 92 ans et plaisir de voir que j’ai pu marcher sur ces 6 km, car pour moi, c’est un cadeau de Dieu.

    Voilà. Tout cela pour vous dire…si vous avez cette pulsion de vous masturber, vite aller en parler à quelqu’un de confiance (prêtres-religieux ou religieuses ou autres) et vous en sortir rapidement. Car ce n’est pas là, que vous trouverez le vrai plaisir.

    Pardonnez moi, si mon témoignage est simple, mais j’avais envie de vous donner mon expérience.

    • colombe

      Evangéline
      Evangéline, je vous trouve très très courageuse pour votre témoignage sur un forum. Bravo.

    • Sophie D

      Bonjour madame,
      Bonjour madame,
      Votre témoignage est très beau.
      Moi-même, je n’ai pas été sensible à la masturbation jusqu’à mes 25 ans. Et puis un jour, sans que je ne sache pourquoi, j’ai été tentée et j’ai chuté dans cette faute pour la 1ère fois. Et depuis j’ai beaucoup de mal à m’en passer. Ça fait 10 ans que je ne cesse de commettre ce péché.
      Pourtant, je ne regarde jamais de pornographie et j’ai des journées bien occupées. En revanche, j’ai du mal à prier, surtout après une chute. J’ai du mal à comprendre pourquoi j’ai été préservée si longtemps et aujourd’hui ne pas réussir à m’en dépêtrer. Peut-être suis-je trop orgueilleuse. C’est la seule explication que je trouve.

      • Cat-modératrice

        Peut-être que Dieu vous a
        Peut-être que Dieu vous a donné une grâce pour être préservée jusqu’à 25 ans, parce qu’Il savait que cela vous aurait fait trop de mal de tomber dans cette addiction plus jeune ? Ce qui vous fait le plus de mal ce sont vos tourments, votre peur d’être séparée de Jésus, alors que justement, nous reconnaître pécheurs devant lui et accueillir son amour nous rapproche encore plus de lui que si nous étions parfaits.

        “C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n’ont pas besoin de repentir.” (Luc 15,7)

        “Les Pharisiens et leurs scribes murmuraient et disaient à ses disciples: “Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs?” Et, prenant la parole, Jésus leur dit: “Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, au repentir.”” (Luc 5 30-32)

        Et le fait que la chute se répète ne change rien à cela.

        Saint Paul lui-même dit qu’il retombe sans cesse dans le péché : “Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire dans ma chair; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir: puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. ” (Romain 7, 18-19)

        Saint Jean insiste sur le fait que nous péchons tous :
        “Mais si nous marchons dans la lumière
        comme il est lui-même dans la lumière,
        nous sommes en communion les uns avec les autres,
        et le sang de Jésus, son Fils,
        nous purifie de tout péché.
        Si nous disons: “Nous n’avons pas de péché”,
        nous nous abusons,
        la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés,
        lui, fidèle et juste,
        pardonnera nos péchés
        et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons: “Nous n’avons pas péché”,
        nous faisons de lui un menteur,
        et sa parole n’est pas en nous.

        Petits enfants,
        je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas.
        Mais si quelqu’un vient à pécher,
        nous avons comme avocat auprès du Père
        Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés,
        non seulement pour les nôtres,
        mais aussi pour ceux du monde entier.” (1 Jean 1,7-2, 2)

        • Sophie D

          J’avais un certain mépris
          J’avais un certain mépris autrefois pour les personnes qui avaient ce genre de pratiques. Jusqu’à ce que moi-même je finisse par succomber. Le pire, c’est que c’est arrivé dès ma première tentation sérieuse. Peut-être le Bon Dieu à t’il voulu me rendre plus indulgente, plus charitable, plus humble.

          • Cat-modératrice

            C’est possible en effet que,
            C’est possible en effet que, par amour pour vous, Dieu ait voulu utiliser ce moyen pour vous conduire à plus d’amour des autres. Et aussi à une plus grande union avec lui, à travers vos chutes et son pardon.

            • Sophie D

              Une grosse erreur que j’ai
              Une grosse erreur que j’ai commise aussi à l’époque, c’est de ne pas aller me confesser après ma 1ère chute. J’avais terriblement honte et je craignais le jugement du prêtre. Le fait aussi que ce soit un homme me paralysait. Ainsi, je suis restée des mois sans me confesser. Et je multipliais les chutes, c’est devenue une addiction.
              Si mon témoignage peux servir à quelqu’un : n’ayez pas peur du prêtre, il en entend des vertes et des pas mûres et lui aussi est pêcheur. Il est là pour nous apporter la Miséricorde du Christ. Peut-être que si j’avais tout de suite été mon confesser, ce péché ne serait pas devenu une habitude.

              • Cat-modératrice

                Oui c’était une erreur. Mais
                Oui c’était une erreur. Mais ne vous tourmentez pas à cause du passé. Aimer Dieu, c’est l’aimer dans le présent en mettant notre passé et notre futur entre ses mains.

  4. Anonyme

    Que de points de vue féminins
    Que de points de vue féminins !!!

    Pour les hommes c’est souvent leur toute première découverte de leur capacité génitale, à l’adolescence. Ou bien ils ont été hélas déjà “initiés” par la pornographie omniprésente, ou bien sans crier gare ils découvrent la réaction de leurs organes génitaux, souvent avec une grande surprise.

    Le ressenti peut être très varié, et souvent combiné : c’est agréable, ça fait mal, ça me fait honte, je ne comprends rien, je n’ai pas envie de recommencer, ça me fait peur.
    Il est évident que dans ces premiers temps, le garçon ignore totalement la charge morale de ce que l’on peut à peine qualifier d’ “acte”, tant il y a peu de contrôle.

    On imagine mal qu’à 15 ou 17 ans, il ait connaissance de l’article 2352 du Catéchisme de l’Eglise catholique qui affirme : “Par la masturbation, il faut entendre l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. ” Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné “.”

    Ceci dit, c’est naturellement la responsabilité du père, s’il est présent, d’aider son fils à découvrir la sexualité d’une manière adaptée à son âge. Lui en montrer surtout la beauté, mais aussi toutes les caricatures dont fait parti “l’acte solitaire” pour parler à l’ancienne.

    Si rien n’a été dit, le garçon devra faire, dans la douleur, l’expérience qu’il n’est pas comblé, qu’il assouvit seulement une pulsion. Peut-être le prendra-t-il comme une fatalité, et peut-être que non. Peut-être qu’il voudra s’en libérer, qu’il verra un prêtre ou une personne de confiance, et qu’il avancera. Cet effort se fera sans doute avec de nombreuses chutes, mais comme le dit sainte Thérèse de Lisieux quand on lui demande ce qu’elle fait : “Je tombe, je me relève, je tombe, je me relève…”

    Il est illusoire d’imaginer que nous puissions totalement contrôler notre sexualité. Donc il est normal qu’il y ait des chutes. La question est surtout : suis-je prêt à accepter d’être relevé par un autre que moi, par le Seigneur qui passe par la médiation d’une personne de cette terre, un prêtre par exemple.

    • Cat-modératrice

      Merci à vous de nous donner

      Merci à vous de nous donner un point de vue masculin si éclairant !

    • gilou14

      un autre point de vue masculin…
      C’est vrai que, non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. D’où l’importance de bien accompagner ses enfants, surtout lorsqu’ils approchent de l’adolescence. Au risque de passer pour de vieux retardataires, nous éduquons nos enfants à la pureté, en restant positifs, en leur donnant confiance. Nos garçons ont 16, 14 et 12 ans: leur dire qu’on croit en eux est capital. Mais oui, nous les encourageons à la chasteté et nous interdisons la masturbation. La pureté bien comprise est une richesse.

      • Cat-modératrice

        En relisant ce témoignage, il

        En relisant ce témoignage, il me semble important de rappeler que tous les actes mauvais n’éloignent pas forcément de Dieu. Et l’éloignement de Dieu n’est pas forcément proportionnel à la gravité de l’acte.

        C’est une très bonne chose d’enseigner la valeur de la pureté à ses enfants, de les inciter à se garder pour leur futur conjoint.

        Mais quand vous dites : « Non guidé, peu aidé, l’adolescent tombera fatalement dans la masturbation sans mesurer à quel point cette pratique l’éloigne de Dieu. », je ne suis pas d’accord : si un adolescent se masturbe parce qu’il n’a pas aidé guidé et aidé, ce n’est pas cet acte qui l’éloignera de Dieu. Ce qui touche à notre relation à Dieu, ce sont les actes qui sont orientés contre Dieu, contre le prochain et contre soi-même d’une manière volontaire.

        Les actes mauvais non volontaires (par ignorance ou par faiblesse) ne nous éloignent pas de Dieu, même s’ils nous abîme et souvent abîment les autres.

  5. Evangéline

    Merci pour votre point de vue

    Merci pour votre point de vue !

     

  6. Evangéline

    Colombe, je vous remercie.

    Colombe, je vous remercie.blush Mon témoignage aidera peut être des personnes qui se posent des questions ou qui sont mal par rapport à ce geste. J’avoue que j’ai prié avant de savoir si j’allais l’écrire.blush

    J’avoue qu’au début, j’avais honte mais quand j’ai compris que c’était des pulsions qui n’amenaient pas à grand chose et que j’ai reçu l’amour de Dieu, pour m’aider à accepter ce que j’avais vécu, bien alors, pourquoi ne pas en parler et aider son prochain.

     

  7. colombe

    je ne pense pas.
    Non, tout le monde peut et doit aimer. La masturbation résulte en effet d’une situation où l’on se trouve seul et ne pouvons être comblé par personne ni pouvoir combler quelq’un. Ceci dit je pense que Cath et Evangéline ont raison dans le sens où lorsque masturbation il y a une fois celle-ci terminée on ne peut partager son bonheur avec personne je pense que c’est là que réside le problème. Ceci dit j’avoue que c’est une très bonne question mais une question pas facile je crois que Cath se débrouille très bien lol.

  8. Eric

    Pour moi, la réponse est
    Pour moi, la réponse est courte et élémentaire:
    le sens de la sexualité est de dire l’amour et d’accueillir la vie. La masturbation est fermée à ces deux dimensions. Elle ne peut donc rendre l’être humain heureux, ni lui permettre d’entrer dans sa vocation.
    Beaucoup de garçons la découvrent spontanément. Un certain nombre la trouve vite enchaînante. Un accompagnement adapté peut aider à mettre les choses à leurs places.

  9. elie.g

    Péché vs Grâce ! Sur qui parier ?

    Alors Juda dit à Onân : Va vers la femme de ton frère, remplis avec elle ton devoir de beau-frère et assure une postérité à ton frère. Cependant Onân savait que la postérité ne serait pas sienne et, chaque fois qu’il s’unissait à la femme de son frère, il laissait perdre à terre pour ne pas donner une postérité à son frère. Ce qu’il faisait déplut à Yahvé, qui le fit mourir lui aussi. (Gn 38;8-10)

    La masturbation est une faute grave… le plus vieux livre de la Bible le montre dans ce passage (bien qu’on voit qu’Onân fait même pire). Cependant, surtout pour les hommes qui n’ont pas reçu la Grâce, et/ou les avertissement éducatif très tôt, la chair est marquée au fer rouge. La guérison reste exceptionnelle et c’est un combat de tout les jours, qui peut être très difficile humainement, même sembler impossible et sans issue. Qu’on soit célibataire, fiancé, marié, consacré…
    Dans ce cas là, il faut tout faire pour accepter dans la douleur et l’humilité, non le plaisir et la jouissance, cette faiblesse humaine. Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation.
    Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsèdé par le poid du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur“. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes !

    • Cat-modératrice

      Merci pour ce commentaire : «

      Merci pour ce commentaire : « Refuser cet acte même quand on n’a pas la force de s’y soustraire, ne pas y mettre son coeur. Accepter de ne pas être parfait, de tomber, mais toujours se relever et regarder plus loin. Revenir à Dieu avec un coeur brisé et broyé, l’idéal étant de fêter le Pardon de Dieu régulièrement, dans le beau Sacrement de Réconciliation.

      Il faut s’émerveiller de la Grâce de Dieu, plutôt que d’être obsédé par le poids du péché. “Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur”. Et ça, ça vaut pour toutes nos fautes ! »

      Ceci est le cœur même de notre religion !

  10. Cello_84

    J’ai zappé pas mal de vos

    J’ai zappé pas mal de vos réponse, donc désolé si c’est déjà dit. Mais le Cathéchisme est clair là dessus. Je vous retrouverai le numéro. J’avais un pote qui n’était absolument pas catho et qui m’avait dit (au Lycée ça fait un bail…) “La masturbation ça rend dingue…” Je pense qu’il n’a pas tord. En tant qu’homme bien que je sois en paix avec cette question, ça renforce toujours d’entendre des amiES parler de leur désir de puretée. C’est ce genre de discours qui tranforme un idée en quelque chose de plus vécu ! Mais attention ne demandez leur jamais d’en parler ; il faut toujours qu’elles fassent le premier pas 🙂

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