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Comment construire un monde meilleur

Il est très important de faire des choses ensemble, de construire plûtôt que de “parler” (et en définitive ne parler que de soi) parce que c’est par “le faire” que nous pouvons entrer dans une véritable dynamique de l’amour. Et partout, on parle à n’en plus finir et tellement qu’on ne s’entend plus. Il faut bien savoir que bien que nous vivons à l’ère de l’hypertechnologie de la communication, l’incommunication devient chaque jours de plus en plus profonde. C’est d’ailleurs pour ca qu’après avoir perdu près de 25 ans sur internet à tenter de communiquer pour construire, je me suis pratiquement totalement déconnecté. Maintenant, est-ce que toutes cette lourde et intense expérience n’a pour avenir que de disparaitre définitivement dans la solitude la plus totale ou va-t-elle enfin arriver à s’exprimer et à être utile par les biais de ce forum? Nous verrons bien et je vais tenter l’expérience.

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12 commentaires

  1. Michaël 2

    Construire un monde meilleur (début)
    Bonjour à tous,

    la première question que nous pouvons nous poser serait celle-ci :

    Qu’est-ce que pour moi un monde meilleur? Ou, différement, “quel est le monde idéal dans lequel j’aimerais vivre?”.

    Vous pouvez y répondre dans les grandes lignes puis tenter de préciser peu à peu.

  2. Cat-modératrice

    Je ne peux pas dire comment
    Je ne peux pas dire comment serait le monde idéal, puisque ce serait un monde où chacun pourrait être totalement lui-même avec sa propre grâce, et cela nous réserverait beaucoup de surprises et de découvertes que nous ne pouvons imaginer. J’essaie aussi d’être attentive à ceux qui ne demandent rien mais à qui je pourrais faire du bien.

    Pour œuvrer moi-même pour un monde meilleur, j’essaie d’abord d’être à l’écoute de Jésus et de le prier chaque jour. J’essaie d’aimer chaque être humain, ne jamais me laisser envahir par la haine envers ceux qui m’ont blessée ou qui font le mal autour d’eux. Le plus difficile est d’aimer ceux qui disent être chrétien et qui font le mal.

    J’essaie aussi d’être moi-même pour pouvoir apporter aux autres ce que Jésus veut leur donner à travers les talents qu’il a pu déposer en moi. J’essaie d’aider ceux qui me demandent de l’aide, quand mes moyens matériels me le permettent.

  3. Cat-modératrice

    J’ai transmis votre question

    J’ai transmis votre question sur Facebook.

    Voici une réponse :

    Jean Louis Lafont C’est trouver son don et le mettre au service des autres. REVES 
    Ne rêve pas des rêves insignifiants, rêve de grands rêves ! Le plus grand danger qui te guette n’est pas de viser un but trop élevé et de le manquer, mais plutôt de choisir une cible trop modeste et de l’atteindre! Rêve le plus souvent possible ! A l’origine de toute grande réussite se trouve un rêve né dans le cœur de quelqu’un. Les rêveurs sont des personnes qui y refusent d’enfermer leur imagination dans un carcan ou de se limiter à faire seulement ce que les autres ont fait avant eux. Une telle attitude exige du courage ! Et il y a le démon du doute… Dès que tu conçois un rêve, ton esprit se retrouve soudain envahi par toutes les bonnes raisons pour lesquelles ce rêve ne peut pas se réaliser. Et tu trouveras toujours autour de toi des gens pour confirmer tes craintes… 
    Malgré tout cela, tu dois aller de l’avant et continuer à rêver. Sinon tu passeras le reste de ta vie à n’accomplir que les rêves des autres. Le rêve de Martin Luther King, est devenu réalit é et a influencé le monde entier. Attention, votre rêve n’aura aucune valeur s’il n’apporte aucune bénédiction aux autres. Entourez-vous de gens qui ont des rêves, des “I have dream”. Avez-vous remarqué que “Dream” et l’anagramme de drame… Le drame c’est donc quand tu n’as pas de dream, pas de rêves…
    Notre rôle en ce monde est d’aider les autres à mieux vivre, à poursuivre de plus grandes visions et à remplir leur esprit d’un profond sentiment d’espoir et d’un désir d’excellence. Nous sommes en ce monde pour l’enrichir.

    Jean-Louis Lafont (thérapeute, conférencier) Auteur du livre “Agressions sexuelles et Secrets douloureux”

  4. BénédicteN

    Un monde de partage
    Pour moi un monde meilleur,c’est un monde de paix de fraternité ,de partage, de communion veritable entre les individus ,entre les nations.Un monde où il n y’a ni blancs ni noirs ni asiatiques,un monde où un hommes ne se lèvera pas contre l’autre ni une nation contre une autre,bref un monde d’amour
    Mais;ce est une utopie à cause du “moi”qui s’exprime fortement en chaque homme et le pousse à faire des choix contraires à l’Évangile du christ.Moi j’essaye de mettre en pratique les oeuvres de miséricorde spirituelles et temporelles selon les moyens dont je dispose.

  5. Michaël2

    Construire un monde meilleur
    Bonjour à tous, la première chose importante à dire c’est qu’il y a eu quelques réponses. Parce que qu’est-ce qu’un “monde”, sinon la somme des relations qui le composent? S’il n’y a pas de communication, alors il n’y pas de monde, mais un néant relationnel, et un néant tout court puisque nous sommes des êtres de relations. Et nous vivons un monde d’incommunication, aggravé paradoxalement par le développement sans précédent de l’hyper technologie de la communication et qui a finit par tuer la véritable communication. Nous vivons donc dans une sorte de “non monde” puisque nous n’arrivons pas communiquer et ainsi à construire un monde qui correspondrait d’avantage à nos attentes. Le “monde” est ce que nous en faisons. Il est le reflet du regard que nous lui portons et des rêves qui nous habitent. Soit nous rêvons le monde et tentons d’incarner nos rêves, devenant ainsi des “auteurs et des acteurs de la vie”, soit nous ne le rêvons pas, et il devient ainsi un monde uniquement en proie aux “hommes sans rêves” qui ne poursuivent que des intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif. Il devient ainsi un cauchemar et c’est notre monde, ce monde dont tout le monde se plaint sans pour autant jamais agir pour le rendre meilleur.
    Comme le dit Jean-Louis Laffont, un monde meilleur, ou même un monde idéal, serait un monde ou chacun pourrait mettre en forme, réaliser, son grand rêve et ou chacun, plutôt que d’anéantir le “porteur de projet”, se mettrait à son service. Passant ainsi d’un monde du chacun pour soi à un monde du chacun pour tous. Mais trouver son grand rêve implique de faire appel à son imagination. C’est ce que disait par exemple Mr Yunus, prix nobel de la paix 2008 qui a eu pour grand rêve de “mettre la pauvreté au musée” et qui s’y est attelée en inventant au Bengladesh le “micro-crédit” qui a permis à des milliers de familles de créer leur auto-entreprise et de sortir de la pauvreté, en affirmant “qu’un monde meilleur commence par l’imagination”. Il ajoutait plus précisément que ‘l’on apprenait aux étudiants à se conformer au monde tel qu’il l’était mais jamais à imaginer dans quel genre de monde ils aimeraient vivre. Sur ce point précis il avait proposé à chaque enseignant de dresser une “liste de souhaits” afin de préciser ce que pourrait être un monde meilleur. Puis ensuite de développer une entraide afin de permettre à chacun d’avancer dans la réalisation des ses souhaits. J’avais beaucoup travaillé cette question au point d’avoir proposé à Paris des “cafés des souhaits” où chacun avait la possibilité de préciser son “rêve” (voir son grand rêve) et de trouver une oreille attentive pour pouvoir avancer dans sa réalisation. Cela a toujours été très positif et a permis à quelque personne de changer de vie du tout au tout. J’ouvrirait donc une nouvelle rubrique appelée “café de souhaits” sur ce site qui se présente comme un site d’entraide et qui donc exprime cette démarche qui est au fond le trait caractéristique du christianisme ou le souci de l’autre est à son fondement. En allant concrètement dans le développement d’une telle démarche, nous passons de l’ancienne loi négative et stérile : “ne faites pas aux autres ce que vous ne souhaitez pas que l’on vous fasse” à la loi évangélique positive et féconde du “faites aux autres ce que vous souhaiteriez que l’on vous fasse, voila toute la loi et les prophètes (Mathieu). “Tout la loi et les prophètes”, autant dire que cela résume l’essentiel du message chrétien. Voilà donc une manière concrète d’entrer dans la construction d’un monde meilleur : permettre à chacun de réfléchir à ce qui pourrait être un monde meilleur pour lui, l’aider à trouver son grand rêve et ensuite l’aider à le réaliser. Ainsi, pour répondre à Cat, nous nous dirigerons vers un monde “où chacun pourrait être totalement lui-même avec sa propre grâce ” et qui ajoute avec justesse que “cela nous réserverait beaucoup de surprises et de découvertes que nous pouvons imaginer”, et instaurerait, pour répondre à Bénédicte un “monde de paix, de fraternité, de partage et de communion véritable entre les individus”. Elle ajoute cependant qu’il s’agit pour elle d’une “utopie”, ce qui permet de préciser que le mot U-topie veut dire “un lieu
    qui n’existe pas” et qu’il appartient ainsi à chacun de faire exister. Rien de ce qui existe n’a pas été rêvé, imaginé auparavant. Mais comme les rêves, surtout quand ils sont grands dérangent terriblement ce monde dont l’imagination à été cassé dès l’école pour faire de chacun des consommateurs passifs, ils se heurtent à des résistances très grandes qui le plus souvent finissent par les détruire. Et principalement parce que le “rêveur” se retrouve seul. Voilà pourquoi un monde meilleur ne peut reposer que sur une écoute attentive de chacun et l’établissement d’un réseau d’entraide effectif.

  6. Michaël2

    Café des souhaits
    Café des souhaits

    Voici un article qui propose à chacun d’entrer dans une dynamique d’entraide effective afin de construire ensemble un monde meilleur (voir l’autre article consacré à ce sujet sur ce forum). (Cat, il serait bon de le publier à la fois dans le fil de la discussion sur un monde meilleur et d’ouvrir une rubrique spécifique, c’est pour ca que je le publie dans un premier temps ici et que je vous laisse ouvrir la nouvelle rubrique)

    Ce “café des souhaits” peut être virtuel, comme ici, mais également s’établir dans la vie réelle. J’ai déjà réalisé quelques cafés des souhaits à Paris dans un café, une initiative qui a eu beaucoup de succès mais qui demande, comme toujours, qu’une personne s’engage généreusement pour mettre en place cette initiative et la dirige au mieux, ce qui est très simple et voici comment vous pouvez faire :

    Vous demandez aux personnes qui seraient intéressées à participer d’écrire leur souhait, ou une liste de leurs souhaits, leur rêves, qu’ils soient petits ou non, chaque “petit rêve” en cachant généralement un autre plus grand et qui pourra émerger peu à peu. Cela peut être un souhait personnel “changer de vie”, “créer une activité”, “trouver des amis pour partir en week-end”, “trouver l’âme sœur”, etc. ou “transpersonnel”, c’est à dire se mettant plus précisément au service de l’intérêt commun. Ces souhaits pourront être anonymes ou signés selon le désir de chacun.

    Lors de la réunion, vous pouvez placer un chapeau à l’entrée dans lequel chacun des participants est invité à déposer son souhait ou sa liste de souhaits.

    Puis l’animateur prend au hasard un premier souhait et le fait tourner afin que chaque participant puisse en prendre connaissance en silence (sans réagir de suite). Puis il fera de même avec tous les souhaits qui sont dans le chapeau. Une fois que tout le monde à lu les souhaits, l’animateur demande aux participants si un souhait les a particulièrement interpellé. La discussion va automatiquement s’engager d’une manière informelle. Le porteur du souhait (généralement anonyme) va alors être très intéressé de voir comment son souhait est perçu et compris par d’autres personnes. Il se pourra alors qu’il se dévoile et dise que c’est son souhait. Une discussion plus précise s’amorcera alors et déjà un premier “groupe de souhaits” (groupe des personnes se sentant concernées par un souhait) émergera.

    Puis l’animateur (qui veillera à ce que la discussion ne s’éternise pas car le but du jeu est de faire en sorte que tous les souhaits soient traités) lira systématiquement chaque souhait qui feront là encore l’objet de discussions informelles entraînant la création de nouveaux “groupes de souhaits”.

    Une fois que tous les souhaits auront été traités, l’animateur proposera aux groupes qui se sont constitués de continuer leurs échanges en toute liberté afin de voir comment ces souhaits peuvent se réaliser. La fin de la séance est donc fonction de la densité des échanges et du “souhaits” des participants d’y mettre fin après s’être donnés rendez-vous entre eux pour la suite des échanges.

    Une chose importante que l’on peut préciser dans ces réunions à ceux qui échangent autour de leurs souhaits respectifs est celle-ci : “c’est en aidant l’autre à réaliser ses propres souhaits que l’on se donne le plus de chance de réaliser les siens”. C’est une réalité qu’il faut préciser parce que d’une part c’est vrai d’expérience et que d’autre part nous vivons dans un monde ou beaucoup pensent que s’occuper du souhait d’autrui est une perte de temps (le monde du chacun pour soi).

    D’ailleurs, tout naturellement, lorsque vous verrez une personne s’intéresser à votre souhait et vous signifier sa disponibilité à vous aider, vous serez amené à vous intéresser vous-même à son souhait et a tenter de l’aider pour lui “rendre la monnaie de sa pièce”. Et c’est ainsi qu’une entraide effective et efficace verra le jour et pourra, pour tous ceux qui comprennent la philosophie du “café des souhaits” et ainsi joueront le jeu, d’agir concrètement pour que la vie de chacun devienne meilleure, c’est-à-dire plus conforme aux aspirations de chacun. Et nous amorcerons ainsi une dynamique vers un monde dans lequel les besoins et les désirs de chacun sont pris en compte, un ” monde meilleur” donc!

    Pour ce qui est de ce forum, nous pouvons donc réaliser un “café des souhaits virtuel” et qui aura son mode de fonctionnement spécifique (et qui pourra s’améliorer au fil du temps et des échanges). Il suffit que chacun publie ici son souhait ou sa liste de souhaits et chaque internaute pourra ainsi participer à donnant son point de vue sur la meilleur façon de le réaliser et également en ouvrant des portes dans la mesure de ses possibilités pour faire en sorte que les choses avancent concrètement.

    Quelques fois (toujours!) il suffit juste d’un petit coup de pouce pour que les rêves de chacun puissent se réaliser.

    • Cat-modératrice

      Mon souhait
      Bonjour Michaël,

      C’est un beau projet, mais qui mériterait d’être proposé sur un site avec des participants plus nombreux. Ici il faudra de la patience !

      Mon souhait à moi, que je porte depuis des années, c’est de mettre en place une association qui me permette, tout en vivant en France avec ma famille, de soutenir concrètement un certain nombre de femmes en difficulté vivant en Thaïlande, que je connais pour avoir vécu 4 ans en Thaïlande dans un cadre humanitaire.

      Ce sont des personnes fragiles et instables, certaines d’entre elles pratiquant ou ayant pratiqué, à contre-cœur, la prostitution. Certaines ont aussi une mauvaise santé, ou souffrent d’alcoolisme. J’aimerais trouver une activité simple à leur faire faire, pour laquelle je pourrais les rémunérer et donc les soutenir financièrement sans les assister, et sans me ruiner moi-même car nous avons peu de moyens.

  7. Michaël2

    On avance!
    Bonjour Cat,

    oui, c’est une belle initiative (pas un projet puisqu’on a démarré) et qui a toujours été au cœur de ma manière de fonctionner dans les nombreux projets que j’ai mené, principalement dans le cadre du “développement culturel et économique des territoires”, en France et dans le monde. J’ai donc une longue expérience et j’en connais les principales difficultés.

    Pour ce qui est d’un site spécifique, j’en avais fait un, accompagné d’une page FB. Beaucoup de visiteurs, de likes, mais jamais un souhait. Ce n’est donc pas une question de nombre mais de communication. Sur internet, les gens ont peur de se dévoiler en exprimant un souhait (même avec un pseudo!). Il faut ajouter aussi que c’est peu commun que de s’intéresser à autrui aussi concrètement. Il y a donc quelque chose de louche, surtout si c’est gratuit, et ca ne peut relever que de la gratuité. J’ai donc abandonné internet pour communiquer, c’est une perte de temps inutile et votre forum est tout à fait suffisant pour faire vivre cette idée. Il suffit d’un souhait exprimé pour que les choses se mettent à fonctionner et vous en avez exprimé un (il faudrait le publier dans la rubrique du “café des souhaits” uniquement réservée aux souhaits). En travaillant sur le développement de ce souhait nous allons entraîner une dynamique qui pourra donner envie de nous rejoindre.

    Il y a aussi un autre problème de fond c’est que très peu ont des projets. On le voit bien à l’échelle d’un village par exemple. S’il y a un porteur de projet c’est le bout du monde. C’est un problème qui relève de la créativité et qui a été cassée dès l’école (si, si, l’américain Robinson a d’ailleurs fait des vidéos très convaincantes pour analyser comment “l’école tue la créativité”). Bien sûr les gens n’acceptent pas cette réalité mais elle est bel et bien là et c’est ce qui fait que toute personne qui crée transgresse l’ordre social et est comprise comme une menace, une source de déstabilisation qu’il faut donc annihiler. Sans compter que, si le projet à une dimension sociale, tous les pouvoirs en place, plutôt que l’accompagner, vont tout faire pour le détruire. C’est la grande maladie française bien que ce soit partout assez similaire. Lorsque on réfléchit à cette difficulté de mener à bien un projet créatif, on peut se référer à Confucius qui disait déjà il y a 4000 ans : “si tu veux faire quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui veulent faire la même chose, ceux qui veulent faire le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne veulent rien faire”. Saisissant de voir que rien ne change sur le fond dans les relations entre les hommes. Aussi, pour arriver à ses fins, il faut “une foi à déplacer les montagnes” et de l’aide. On ne fait rien tout seul. Et combien de personnes, fatalement parmi les plus créatives de nos sociétés, ont fini par abandonner? Ainsi, mettre en place une dynamique d’entraide est un pas fondamental. Profitons de ce site qui se veut comme un site d’entraide pour tenter de pousser cette initiative. Il faut voir aussi, par rapport à ce “site catho” ,qu’on touche à mon sens au cœur même de la vie chrétienne et que c’est au fond là que tout le monde “attend les chrétiens” : passer du discours aux actes. Malheureusement, j’ai toujours eu autant de difficulté avec les chrétiens qu’avec les autres. Ca pose notamment la question de la créativité et de l’imagination dans l’Eglise, voire, plus profondément, des liens entre “christianisme et créativité”. Il y a ainsi un problème au sein du monde chrétien qui peut se résumer ainsi : si les milliards de chrétiens qui sont sur cette planète se donnaient la main pour éradiquer la pauvreté, il n’y en aurait plus depuis longtemps. Et la pauvreté est souvent la cause des conflits, donc voilà une façon d’œuvrer concrètement pour la paix. Une chose est de prier pour le monde et une autre d’agir pour le rendre meilleur bien que dans l’optique chrétienne les deux doivent marcher de pair. Une chose est sûre c’est que ce monde est le nôtre et que c’est à nous d’agir. Donc la question de la créativité est primordiale et j’avais d’ailleurs intégré à cette démarche des cours de “reconquête de sa créativité” (basés principalement sur le livre de Julia Cameron “libérez votre créativité, osez dire oui à la vie”). Mais là ce devient carrément du “coaching”. Comme un monde meilleur commence par l’imagination alors il faudrait introduire des cours de créativité absolument partout, les écoles, les institutions, les quartiers etc.

    Pour que ca marche, il faut donc de la générosité (charisme) puisque chacun est appelé à écouter et à donner et de la créativité. Mais surtout qu’il y ait quelques personnes concernées, et mon expérience m’a montré qu’il fallait que ca se passe dans la vraie vie, donc les “cafés des souhaits” ou dans un réseau où les gens se connaissent déjà.

    Pour ce qui est de votre souhait (qu’il faudrait publier dans la rubrique du “café des souhaits) on peut déjà démarrer ici. Vous dites : J’aimerais trouver une activité simple à leur faire faire, pour laquelle je pourrais les rémunérer et donc les soutenir financièrement sans les assister, et sans me ruiner moi-même car nous avons peu de moyens.

    Ce qui est pour nous l’occasion d’appliquer le principe philosophique de l’entraide que nous mettons en lumière ici. Plutôt que de dire “j’aimerais leur trouver une activité simple à leur faire faire”, le but du jeu serait de les amener à trouver eux-mêmes l’activité qu’ils souhaiteraient faire et donc leur demander de formuler leur souhait. Ce qui est essentiel dans ce genre d’activité humanitaire c’est de partir du terrain. Celui qui a beaucoup travaillé cette question et dont j’ai été très proche dans mes recherches est Mohammed Yunus qui demandait aux pauvres du Bengladesh de trouver ce qu’ils souhaitaient faire. A partir de là, il a mis en place le système du micro-crédit qui permettait à chacun de financer sa propre activité. La “charité humanitaire” qui plonge les populations dans l’assistance est la pire des choses à faire. Aussi, pour résumer, il faudrait commencer par ces deux points précis, les aider à formuler leurs souhaits d’activité puis ensuite faire une recherche sur le micro-crédit en Thaïlande. Pour tous ces aspects, je vous conseille fortement le livre de Yunus paru il y a quelques années et intitulé “vers un nouveau capitalisme”. Son travail aurait du être repris abondamment partout mais malheureusement tous les pionnier se font rapidement casser et récupérer et il a rencontré les pires problèmes depuis. Cependant, et particulièrement dans ce que vous voulez faire, il est à mon sens le modèle à suivre. Donc, publiez votre souhait “au café” puis nous avancerons dans cette direction. J’ajouterais aussi pour finir, par rapport aux personnes en difficultés, problèmes d’intégrations, de drogue et d’alcoolisme etc. cette manière de faire se présente comme une véritable thérapie globale. Je pense que tous nos problèmes trouvent leur sources dans notre rapport aux autres. Aller vers quelqu’un et lui dire “et toi, que veux tu faire” c’est tendre la main et tendre la main c’est initier un processus de guérison. Et aider chacun à se prendre en main c’est permettre à chacun de sortir de son “enfer” personnel, d’entrer dans une communication constructive et de se réaliser dans une activité qui l’enrichisse à tous les niveaux et pas seulement monétaire. C’est la véritable communication qui donne des ailes. Donc voyez, tout ceci est à la fois très riche et essentiel vu que notre monde est bien malade….

    • Cat-modératrice

      Merci pour vos conseils
      Merci pour vos conseils concernant mon projet. Je connais M. Yunnus, j’ai même eu la chance de le voir à Paris. Cependant son modèle ne peut pas s’appliquer à mes amies. Ce sont des personnes trop marginales et trop blessées par la vie. Elles ne peuvent pas monter un projet. Elles peuvent faire des activités simples, à condition que l’on n’exige pas de constance de leur part. Il faut les accepter comme elles sont, avec leur instabilité, et leur proposer une activité qu’elles puissent arrêter et reprendre quand elles veulent.

  8. Michaël2

    L’amour guérit tout
    Ravi de voir que vous connaissez Mr Yunus. Si je l’ai cité c’est parce qu’il me parait être une référence incontournable lorsque l’on est confronté à des questions économiques comme vous l’exprimez : “J’aimerais trouver une activité simple à leur faire faire, pour laquelle je pourrais les rémunérer et donc les soutenir financièrement sans les assister, et sans me ruiner moi-même car nous avons peu de moyens.”

    Soit vous trouvez la meilleure manière de faire pour que vos amies puissent financer elles-mêmes leurs activités (auto-entrepreneuriat) soit vous retombez dans l’appel à dons et à l’assistance, comme le font pratiquement toutes les ONG au point que c’est devenu un véritable business dans les pays pauvres (Afrique, Vietnam etc) avec toutes les dérives que cela implique. Mais surtout, encore une fois, le don économique pur et simple engendre l’assistanat et la passivité. C’est tellement vrai qu’il y eu il y a quelques années des intellectuels africains pour dénoncer ce “business de la charité” et intitulé “l’aide fatale au développement”. Ils ont clairement exprimé que c’est ce qui tuait l’esprit d’initiative et ainsi bloquait le chemin vers l’autonomie. D’ailleurs pensez vous par exemple qu’Action contre la faim” est venue à bout de la faim? Non, bien au contraire. Et ayant travaillé en Afrique ou justement je tentais d’aider chacun à se confectionner sa canne à pêche plutôt que d’attendre qu’on leur donne le poisson, jamais ils n’ont tenté de comprendre ma démarche qui refusait précisément tout appel à dons. Pour ca d’ailleurs qu’il n’ont pas suivit parce que ca remettait en cause leur business.et leur absence totale de réflexion sur le bien fondé de “‘l’aide au développement”.

    Vous précisez ici la situation en disant : “Ce sont des personnes trop marginales et trop blessées par la vie. Elles ne peuvent pas monter un projet. Elles peuvent faire des activités simples, à condition que l’on n’exige pas de constance de leur part. Il faut les accepter comme elles sont, avec leur instabilité, et leur proposer une activité qu’elles puissent arrêter et reprendre quand elles veulent”.

    Vous les placez ici ainsi en situation de handicap lourd, puisque vous dites “qu’elles sont trop marginales et trop blessées par la vie” pour “monter un projet” et donc retrouver le chemin de leur autonomie. On bascule ici dans une dimension thérapeutique. Si vous affirmez qu’elle sont trop malades pour faire quoi que ce soit, alors vous les condamnez à végéter dans leur sort. Ce qui est le contraire d’une démarche thérapeutique considérant que tout malade peut guérir. Sont elles des véritables légumes incapables de d’exprimer le moindre souhait sur ce qu’elles aimeraient faire dans la vie? Au point de leur “proposer à leur place” de trouver une activité? Et qu’elle peuvent arrêter à tout moment donc ne nécessitant aucun engagement de leur part?

    Si vous allez dans cette direction vous allez les enfoncer un peu plus dans leur handicap et les laisser végéter dans leur errance. Il n’y a pas de personnes trop marginales et trop blessées par la vie qui ne soient en mesure de retrouver ses capacités; Ou alors, encore une fois, il s’agit d’un handicap lourd qui relève des maisons spécialisés. Est-ce cela que vous voulez faire, un centre médicalisé d’assistance? Il y a sans doute quelques cas qui nécessitent une assistance totale mais même là, le principe de la thérapie c’est de les aider à s’en sortir. Ici, tout de même, vous semblez dire qu’il n’y a plus rien à faire, que leur cas est trop grave et qu’il faut les “occuper”. C’est une véritable démission et je ne vois pas ce que ca peut leur apporter, si ce n’est trouver des fonds pour subvenir à leurs besoins.

    Cette réflexion nous amène a approfondir la dimension thérapeutique du “café des souhaits”. Parce que dans tous les cas, il s’agit bel et bien de thérapie. N’avoir aucun projet et subir sa vie est une forme de maladie très répandue. Et prendre sa vie en main est le chemin incontournable de la guérison.

    Vous pouvez donc demander à vos amies “trop blessées par la vie” si elle ont un souhait, un rêve qu’elle n’ont jamais pu réaliser et c’est à partir de là que vous pourrez agir le plus sûrement, car au plus près des besoins et des désirs de chacune. Il faudrait à mon sens essayer avant de dire qu’elle n’en seraient pas capables.
    D’une manière générale nous avons tendance à savoir mieux que l’autre ce dont il a besoin, car nous projetons notre propre compréhension de la vie. Il faut donc s’avoir s’effacer pour mettre la réalité de l’autre au centre de sa vie et à partir de là l’accompagner sur le chemin de sa réalisation. C’est aussi la perversité fondamentale du “caritatif” qui, sous couvert d’aider les autres, répond avant tout à un besoin personnel.

    Votre projet en Thaïlande est donc un projet qui permet de mettre en application cette dynamique d’entraide telle que proposée dans le café des souhaits. Je me souviens d’ailleurs que lors d’un de ces cafés à Paris il y avait un clown qui avait des projets humanitaires pour les enfants de Madagascar et nous avions commencé à appliquer ce principe en demandant aux enfants de Madagascar et de Paris d’écrire leurs listes de souhaits respectifs et de s’aider les uns les autres à les réaliser “un café des souhaits pour les enfants” en quelque sorte. Ca avait bien démarré puis c’est tombé à l’eau à cause de la personnalité du clown qui à eu du mal justement à “s’effacer” et était en quelque sorte dépassé par cette démarche. Parce que sous son apparence de simplicité (et c’est simple) cette démarche met à jour les mécanismes essentiels de la relation humaine. A commencer pour la plus difficile “apprendre à écouter véritablement” et non pas projeter ne permanence sur l’autre ce que l’on croit bon pour lui. Il n’y a donc aucune règle, il s’agit d’entrer dans une véritable dynamique relationnelle où chacun à toute sa place. Sur le fond, il s’agit, pour ceux qui entrent dans le jeu, d’une véritable pédagogie de l’amour. Et, c’est bien connu, l’amour guérit tout. Il n’y a même que l’amour qui puisse guérir toutes les blessures.

    • Cat-modératrice

      Je regrette que vous n
      Je regrette que vous n’essayiez pas de m’interroger avant de m’expliquer que je n’ai rien compris à la situation de mes amies… Vous ne savez pas depuis quand je les connais, ce que j’ai déjà tenté pour les aider, ce que j’y ai dépensé de mon propre argent. Vous ne citez que des extrêmes en alternative à des extrêmes.
      Si vous n’êtes pas dans l’écoute mais seulement dans la leçon de morale, vous ne pouvez pas m’aider.

    • Cat-modératrice

      Bonjour Michaël,
      Bonjour Michaël,

      Comme vous l’avez prévu, je ne publie pas votre dernier commentaire, qui est plein d’agressivité et d’accusations sans fondement.

      Je ne pensais pas que vous prendriez si mal ma réponse. Vous ne vous êtes pas privé de me faire toutes sortes de reproches que j’ai publiés sans me fâcher, dans les différentes discussions que nous avons eues sur ce site, je pensais que vous pouviez supporter d’en lire un qui pour une fois s’adresse à vous.

      Contrairement à ce que vous m’écrivez, sachez que je vous aurais dit la même chose si nous avions été face à face. Ceux qui me connaissent en chair et en os vous le confirmeraient.

      Si vous aviez vraiment lu ce que j’ai écrit au lieu de transformer mes propos et si vous saviez poser des questions avant de tirer des conclusions sans avoir les éléments nécessaires, vous sauriez que je souhaite vraiment éviter d’être dans une relation d’assistanat avec mes amies thaïes. C’est ce que j’ai écrit dès que j’ai présenté la situation.

      Pour quelqu’un qui a séjourné en Afrique pour aider au développement de populations pauvres, je suis étonnée de voir que vous connaissez si mal la condition humaine. Vous pensez donc qu’il n’y a aucun intermédiaire entre des personnes ayant la force de monter leur entreprise personnelle et des “légumes” à placer dans un centre médicalisé ?? En France, les personnes dont je parle bénéficieraient soit du statut de travailleur handicapé, soit d’une pension d’invalidité, du fait de leur dépression, alcoolisme, fragilité psychique ou troubles bipolaires.

      En France, beaucoup des personnes bénéficiant du statut de travailleur handicapé pour de telles raisons parviennent à créer leur entreprise, mais beaucoup d’autres ont besoin qu’on leur propose un emploi adapté. Si c’est ce que je veux proposer à certaines de mes amies, c’est en connaissance de cause. Pourquoi, quand je vous dis que je les aide depuis des années et que j’ai dépensé beaucoup d’argent pour elles, supposez-vous que c’était de l’assistanat ? Pourquoi êtes-vous sûr que je n’ai pas voulu les aider à monter des projets ? Pourquoi, quand je vous dis que je les connais depuis de nombreuses années, êtes-vous certain que je ne leur ai jamais demandé ce qu’elles souhaitaient, ce qu’elles aimaient, et qu’elles ne m’aient jamais confié ce dont elles rêvaient ?

      J’ai parfois été acculée à les aider sous forme de don d’argent sans contrepartie, et c’est pour cela que je cherche une autre solution, parce que je sais que ce n’est pas bon. Mais ce n’est pas toujours évitable. Quand une jeune femme, que je connais depuis qu’elle avait 1 an, m’a dit, alors qu’elle était au 3e trimestre de grossesse, qu’elle n’avait pas assez d’argent pour manger à sa faim, je lui ai envoyé de l’argent. Une autre amie, qui se prostituait autrefois et qui espère ne plus jamais être acculée à le faire, travaille dans le bâtiment pour la pose de carrelage, alors qu’elle est en très mauvaise santé physique. Alors de temps en temps je lui offre des congés payés pour qu’elle se repose. En France elle serait en invalidité pour sa santé physique, sans parler de sa dépression. Alors je cherche une solution pour lui proposer un emploi compatible avec sa santé.

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