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La dimension communautaire du témoignage missionnaire, selon Jean-Paul II

Temps de lecture estimé : 3 min

Sur le chapitre V de l’encyclique Redemptoris Missio – Deuxième partie : § 48 à 51

L’annonce de l’amour de Jésus-Christ dans les endroits où Il n’est pas connu, la proposition du baptême, n’ont pas pour seuls buts d’augmenter le nombre de croyants et de baptisés et de permettre à telle ou telle personne de découvrir qu’elle est aimée de Dieu et sauvée par lui.

La mission ad gentes a comme objectif de fonder des communautés chrétiennes, d’amener des Églises à leur pleine maturité. C’est le but premier et spécifique de l’activité missionnaire et on ne peut pas dire qu’il soit atteint tant qu’on n’a pas réussi à édifier une nouvelle Église particulière vivant normalement dans son cadre naturel.

« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » dit Jésus (Jn 13, 35). Voilà la source de la vie communautaire : l’amour trinitaire (que le Père, le Fils et l’Esprit Saint se portent) dont l’amour qui circule entre les chrétiens est le reflet. Comme au sein de la Trinité, l’amour des chrétiens les uns pour les autres ne peut que se communiquer à l’extérieur de l’Église. Mais la source de l’amour pour les non-chrétiens, et la source de la mission est dans cet amour qui devrait être visible au sein de l’Église.

L’amour de Jésus dois circuler dans l’Église, à la fois dans chaque Église locale, dans chaque communauté ecclésiale (familles, groupes de prière, groupes de formation…), et à travers la communion qui existe entre l’Église universelle et chaque Église locale.

Tout le mystère de l’Église est contenu dans chaque Église particulière, à condition que celle-ci ne s’isole pas mais demeure en communion avec l’Église universelle et devienne, à son tour, missionnaire.

Dès qu’une personne entre dans l’Église, elle devient aussitôt elle-même missionnaire. C’est dans la nature même de l’Église.

La foi doit toujours être présentée comme don de Dieu qu’il faut vivre en communauté (familles, paroisses, associations) et qui doit rayonner à l’extérieur par le témoignage de la vie et celui de la parole. L’action évangélisatrice de la communauté chrétienne, d’abord sur son territoire et ensuite ailleurs comme participation à la mission universelle, est le signe le plus clair de la maturité de la foi. Il faut convertir radicalement son état d’esprit pour devenir missionnaire, et cela vaut pour les personnes comme pour les communautés.

La fécondité des mouvements d’Église, des organismes, des paroisses et des apostolats ne peut se confirmer que dans leur fidélité à la nature missionnaire de l’Église. C’est en sortant de nous-mêmes pour partager la foi, notre bien le plus précieux, que nous pourrons dépasser les divisions et les tensions internes, et retrouver la vigueur de cette foi qui dépérit quand on ne la partage pas.

Les préoccupations pastorales locales ne doivent jamais faire oublier l’appel à la mission au loin. Les soucis locaux ne doivent pas nous éloigner de l’élan d’amour du Christ « le Bon Pasteur, qui se prodigue à son troupeau, mais pense en même temps aux ‘‘autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie’’ (Jn 10, 16). » Sinon nos activités internes perdent tout leur sens.

L’œcuménisme au service de la mission

C’est aussi par amour pour ceux qui ne connaissent pas encore le Christ que nous devons faire tous les efforts possibles pour nous réconcilier avec les autres chrétiens. Œcuménisme et activité missionnaire sont indissolublement liés.

Nous ne devons pas gommer les différences qui existent entre les différentes confessions chrétiennes, mais ayant reçu le baptême, nous sommes tous dans une certaine communion, bien qu’imparfaites.

Les divisions entre chrétiens sont un grand obstacle à l’annonce de l’amour du Christ, et un terrible contre-témoignage.

D’un autre côté, le fait même de cheminer vers la réconciliation et de laisser Dieu faire œuvre d’unité entre nous est pour le monde un témoignage de qui est vraiment Dieu.

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  1. Alain Schydlowsky

    Oui aux principes oeucuménistes
    Je suis juif,Admirateur de Jean-Paul II et le destin má conduit vers le Christianisme Orthodoxe.
    Je crois que les principes oeucuméniques loin de clore toute fécondité en raison de nos nuances respectives doivent se consolider:.

    • Cat-modératrice

      Jean-Paul II avait une

      Jean-Paul II avait une admiration toute particulière pour la spiritualité des Églises orientales, les branches orientales de l’Église catholique, et l’Église orthodoxe. C’est pourquoi il avait écrit la lettre apostolique Orientale Lumen, où il exprime la grâce que nous autres latins avons à recevoir des orientaux.

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