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À pape nouveau, cœurs nouveaux !

Temps de lecture estimé : 3 min 30

Dans l’Évangile selon saint Matthieu, chapitre 9, verset 17, Jésus dit « À vin nouveau, outres neuves. » La meilleure manière d’accueillir et d’honorer notre nouveau pape est encore et toujours de nous convertir, c’est-à-dire de supplier le Seigneur de renouveler nos cœurs.

Ce pape, nous en voyons quelques images et quelques paroles, mais au fond qui le connaît ?

Comme avec Jean-Paul II, nous sentons une nouvelle étape. Jean-Paul II était inconnu, alors que tout le monde connaissait Benoît XVI lors de son élection. Benoît XVI lui-mêmes’est placé dans la continuité de son prédécesseur. Tous deux ont connu la guerre et le totalitarisme. Tous deux sont des intellectuels extrêmement puissants, ayant écrit des livres en quantité.

Concernant notre nouveau pape, nous en savons très peu, et surtout nous ne savons pas du tout ce que le Saint-Esprit va lui inspirer comme pape, responsabilité sans commune mesure avec sa précédente charge.

Les médias, ainsi que beaucoup de gens hors et dans l’Église, donnent des ordres au pape : il faut qu’il fasse ceci, cela, qu’il réforme ça, ça et ça. Chacun parle comme si c’était au pape d’obéir, et non l’inverse. Mais qui sommes-nous pour lui dire ce qu’il a à faire, à dire et à penser ? Sommes-nous le pasteur et lui la brebis ? Qu’est-ce qui est le plus facile : dire « Il doit faire le ménage dans la Curie. » ou « Avec ce nouveau pape, je dois saisir l’occasion de me convertir et de me rapprocher du Seigneur. » ?

Alors, comment l’accueillir ? Je paraphrase une formule du président Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que le pape peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pape. »

Nous avons prié pour lui et nous continuerons. Ensuite, ce que nous pouvons faire pour lui est de l’écouter. Pour cela, nous aurons d’abord l’homélie de la messe d’intronisation. Traditionnellement, le pape y exprime les accents majeurs qu’il souhaite donner à son pontificat. Tout le monde se souvient, 35 ans plus tard, du fameux « N’ayez pas peur ! » de Jean-Paul II.

Ce sera le moment pour nous d’écouter très attentivement et de faire nôtre la parole qui nous sera adressée, de la faire nôtre dans tous ses aspects.

L’accueillir, c’est aussi faire notre possible pour lire ses textes, pour les étudier, pour en parler avec d’autres lecteurs et pour en témoigner dans notre entourage. Le monde attend des chrétiens formés, Benoît XVI n’a cessé de nous encourager en ce sens. Il a toujours mis son exceptionnelle intelligence à notre service. Lui si savant, il a lavé les pieds des ignorants que nous sommes, il s’est abaissé pour que nous puissions nous aussi entrer dans l’intelligence de la foi. Nous pouvons ainsi voir ce précédent pontificat comme une préparation à celui qui est devant nous.

Jean-Paul II avait dit en parlant des églises étouffées par le communisme : « Il n’y a plus d’Église du silence, elle parle par ma voix. »

Préparons-nous à ce que notre nouveau pape nous aide à entendre le message que le Seigneur a déposé pour nous dans les églises lointaines, celles qui ont le moins d’écho dans notre vieille Europe. Nous savons que nous vivons dans le berceau de la foi chrétienne. Pour les saints canonisés et le nombre de missionnaires envoyés depuis les débuts de l’Église, l’Italie, la France et l’Espagne sont encore aujourd’hui très, très loin devant tous les autres pays. Eh bien, humblement, nous allons pouvoir nous mettre à l’école d’un pape du Nouveau Monde, à l’école de la grâce qu’il nous apporte depuis l’Église qui est en Argentine.

Humblement, nous écouterons probablement des accents qui nous semblent étranges, voire obscurs. Souvenons-nous qu’en son temps, les textes de Jean-Paul II avaient désarçonné beaucoup de chrétiens, si habitués aux schémas de pensées des pays de l’Europe de l’Ouest. Ce sera une occasion d’humilité et de dépouillement.

Merci, pape François, d’avoir accepté cette charge d’emmener les faibles pèlerins que nous sommes vers le Seigneur, de nous montrer la perpétuelle nouveauté de l’Évangile.

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  1. Evangéline

    Filippo, j’espère bien que c

    Filippo, j’espère bien que c’est notre St Père François qui va décider de faire marcher l’Eglise et non nous ! Que l’Esprit-Saint le guide et nous soyons des brebis qui se convertissent.

    Dis moi, Fillippo, tu crois que ça va passer à la TV son intronisation ? Et si tu sais l’heure ? Sinon, je pense que l’on verra la messe sur kto.

    Merci pour ton post, j’aime bcp.

  2. Filippo-modérateur

    Est surpris celui qui croyait surprendre

    Je me commente moi-même. J’ai écrit ci-dessus :

    “Ensuite, ce que nous pouvons faire pour lui est de l’écouter. Pour cela, nous aurons d’abord l’homélie de la messe d’intronisation. Traditionnellement, le pape y exprime les accents majeurs qu’il souhaite donner à son pontificat.”

    Eh bien, j’ai dit “traditionnellement” en me référant aux deux derniers papes, que je connais très bien. Leur homélie portait vraiment sur ce qu’ils allaient être, dire et faire.

    Avec le pape François, cela n’apparaît pas. Il y a une grande ouverture au monde, aux pauvres et aux souffrants, mais pas quelque chose d’aussi puissant que ce que nous avons connu.

    Tant mieux. Ce pape nous surprend, me surprend. Qui serais-je pour lui dire : “Mais pourquoi n’as-tu pas tracé un chemin bien clair et net pour moi et pour le monde dans ta première homélie publique ?”

    Je suis heureux de m’être laissé désarçonner ainsi, ça m’apprendra à ne pas projeter mes idées sur celles de l’Esprit-Saint…

  3. Evangéline

    héhé Fillippo, tu vois, l

    héhé Fillippo, tu vois, l’Esprit-Saint n’a pas les mêmes idées que les nôtres….

     

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