Nouvelle du site du Figaro :
500 exciseuses viennent de décider de ne plus jamais pratiquer l’excision génitale dans la région de N'Zérékoré, située à plus de 1 000 km de Conakry. L’abandon du « couteau », comme on dit là-bas, est le résultat inédit d‘une longue campagne de sensibilisation et d’information sur les dangers liés à cette pratique, a indiqué la télévision nationale guinéenne. Durant plus d’un an, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique associé aux organisations non gouvernementales du pays, a enclenché une véritable bataille contre l'excision. En tentant d’expliquer, dans chaque village, l’impact négatif de cette « mutilation arriérée », l’État a souhaité sensibiliser, en priorité, les mères de jeunes filles. Elles sont, dans la plupart des cas, à l’origine de l’opération. Le but était de les « toucher » en leur rappelant les douleurs qui suivent l’excision en tant que telle, mais aussi celles subies par la suite telles que les saignements permanents lors des rapports sexuels ou encore la « déchirure vaginale » lors de la mise au monde. Compte tenu du poids de la religion et de la tradition en Guinée, le geste des exciseuses constitue un symbole fort.