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Question sur les saints, sur les dogmes, sur les conciles

Comment savoir si toutes ces décisions prises par l’église sont inspirés par l’esprit saint ou bien par l’homme, et comment savoir si la motivation est politique ou bien spirituelle ?

J’ai appris des cas des saints qui sont pas déclaré saints alors qu’ils ont des dossiers complets, avec miracle et tout.

Aussi, les conciles sont souvent décidés à des moments de période trouble, mais comment savoir si c’est pas pour calmer un peu les politiques de l’époque ?

Je me pose ces questions de savoir si c’est bien Jésus qui est dans toutes ces décisions ou pas. Il y a trop de politique dans tout ça pour moi et ça me perturbe, plus j’y pense…

Merci

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  1. Filippo-modérateur

    Inspiration par l’Esprit Saint

    Je comprends votre question de la manière suivante : est-ce que Jésus, par l’Esprit-Saint, est vraiment Celui qui, à travers des médiations humaines, dirige l’Église ?

    Jésus a établi Pierre et les apôtres pour diriger l’Église en leur donnant sa propre autorité, et donc l’autorité divine en matière de foi.

    Jésus a dit qu’il a prié pour Pierre, afin que sa foi ne défaille pas.

    Nous avons donc l’assurance que les décisions qui engagent l’infaillibilité sont bien de Dieu. Ces décisions sont, comme vous le dites, la proclamation de dogmes ainsi que les béatifications et canonisations.

    La motivation spirituelle est le plus souvent présente, mais même si elle ne l’est pas, Dieu lui-même est engagé dans les décisions de ce type, il y a donc toujours un profit pour l’Église et pour le monde.

    Le fait que les motivations ne soient pas que spirituelles n’atténue pas nécessairement le bénéfice de ces décisions. Nous souhaitons tous une Église toujours plus à l’écoute de l’Esprit-Saint, mais il est normal que certaines décisions répondent également à d’autres motivations valables.

    Un exemple simple : le dossier de canonisation de Jeanne d’Arc traînait depuis des siècles dans les archives de la Congrégation pour la cause des saints. Au début du XXe siècle, l’Église comme la République française ont remis au goût du jour la paysanne lorraine. En 1920, alors que les relations sont encore très mauvaises entre ces deux institutions, Pie X canonise Jeanne d’Arc, ce qui est à la fois un acte religieux et politique, puisqu’il est l’occasion d’un rapprochement avec la République anti-cléricale. Celle-ci érige d’ailleurs la fête de Jeanne d’Arc en fête nationale !

    Dans ce cas, on voit l’Église profiter d’un acte éminemment spirituel pour, tout-à-fait légitimement et judicieusement, améliorer ses relations « politiques » avec la République française.

    Concernant la convocation des Conciles, on constate qu’ils sont tous des réponses à des situations de crise, le dernier ne faisant pas exception.

    En effet, en 1958, le nouveau pape Jean XXIII perçoit qu’il est temps que l’Église se dise à elle-même et au monde qui elle est avec un langage nouveau, car il existe un décalage grandissant entre ce que le monde moderne comprend d’elle et ce qu’elle est réellement.

    La décision prise par Jean XXIII est donc une décision éminemment pastorale et évangélisatrice. Le Concile Vatican II fut une réponse providentielle aux défis du temps, et l’Esprit-Saint a pu se manifester d’une manière extraordinaire par la voix des Pères conciliaires.

    Pour ce qui est de « calmer un peu les politiques de l’époque », je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Je vois par contre des politiques qui ont convoqué des conciles pour calmer des conflits religieux. Je parle en particulier des empereurs qui ont convoqué les grands conciles des premiers siècles pour lutter par exemple contre l’hérésie arienne.

    Pour ce qui est des canonisations, il semble impossible d’en savoir plus, car la Congrégation pour la cause des saints ne communique pas sur sa gestion des dossiers. On peut donc parfois supposer qu’il y a un peu de « politique » là-dedans, mais on ne peut en donner aucune preuve. De toute manière, c’est toujours le pape qui a le dernier mot. Dieu merci, nous constatons que les papes du XXe et du XXIe siècles sont de grands serviteurs de Dieu, qui ont un tel sens de Dieu qu’on ne peut pas imaginer qu’ils puissent faire primer une quelconque préoccupation politique ou autre sur le bien des âmes.

    Voilà ce qui me vient en lisant votre question qui m’a stimulé. Je serais heureux de savoir si j’ai pu vous apporter quelques éléments de réflexion.

  2. Cat-modératrice

    Confiance en Jésus et en ses promesses
    Jésus a dit à Saint Pierre : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. Je te donnerai les clés du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. » (Mt 16, 18-19).

    Nous nous appuyons sur les promesses de Jésus pour croire que les décisions de son Église ne peuvent pas venir uniquement des hommes. Il peut y avoir des motifs humains, politiques, orgueilleux ou lâches au départ, mais la décision finale, en ce qui concerne la doctrine officielle de l’Église, sera toujours celle que Dieu veut.

    Jésus savait que son Église serait composée d’êtres humains pécheurs. Dès le départ il y a eu Judas, il y a eu Pierre qui comprenait beaucoup de choses de travers, et qui l’a renié, il y a eu tous ceux qui se sont sauvés quand il a été arrêté…

    Si Jésus n’avait pas été sûre que la puissance de Dieu était plus forte que tout cela, il n’aurait même pas essayé de fonder l’Église. Il aurait dit à chacun de se débrouiller avec la Bible et l’Esprit Saint. Mais il voulait que son œuvre dans le monde passe par la communion des croyants. Il l’a dit : « À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jn 13, 35). Jésus transmet son amour à travers la communion des chrétiens. C’est très souvent un échec, mais quand un chrétien se laisser vraiment envahir par l’amour de Jésus, quand un groupe de chrétien permet à l’amour de Jésus d’unir ses membres les uns aux autres, c’est là que Jésus peut le mieux faire découvrir la nature de son amour. Il a pensé que cela valait la peine de risquer tous les contre-témoignages et tous les scandales pour cela.

    L’histoire de l’Église nous le montre : il y a eu de bien, bien nombreux et graves péchés… Il y a eu quelques papes abominables, et combien d’évêques, combien de prêtres, de religieux et de baptisés ont contribué à faire fuir de l’Église plutôt qu’à attirer vers Jésus… Pourtant, l’enseignement officiel de l’Église, les dogmes, les décisions prises dans les conciles, sont toujours restés cohérents. Il y a quelque chose de surnaturel ici. Il y a eu tellement de courants hérétiques, tellement de catholiques préoccupés par leurs intérêts plus que par la vérité… Et la doctrine de la foi reste cohérente et fidèle à l’Évangile.

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